19 décembre 2022

Sous-Marin Farfadet Bizerte Tunisie naufrage juillet 1905

Sous-Marin Farfadet Bizerte Tunisie naufrage

Quatre sous-marins sont construits, suivant des plans de Gabriel Maugas. Ils sont commandés en 1899, et leur construction s'achève pour les premiers en 1901.

La classe Farfadet posant de gros problèmes de sécurité lié au fait qu'il fallait laisser le capot ouvert tandis que les ballasts étaient remplis d'eau pour permettre à l'air de s'échapper, ils sont abandonnés en 1906 pour les premiers et en 1913 pour le Farfadet rebaptisé le Follet.



Dernière Edition

dans la rade de Bizerte

Le «Farfadet"— Une plongée funeste.— Deux officiers et treize marins en danger de mort. — Les opérations de sauvetage:— Le sous-marin serait renfloué.

Une grave nouvelle est parvenue, hier, à Paris. , ' ... Une dépêche du correspondant de l'Agence Havas à Ferryville (Tunisie), annonçait qu'un sous-marin français venait de couler à pic dans le lac de Bizerte, entraînant avec lui, au fond de la mer, treize hommes de son équipage.


du reste les télégrammes de l'Agence Havas :
Ferryville, 6. Juillet. Un sous-marin a coulé avec treize hommes. Ferryville, 6 Juillet. Le commandant et deux hommes du sous-marin coulé ont été, au moment de l'accident, projetés en l'air. Treize marins sont dans le sous-marin qui est ensablé au fond du lac de Bizerte. Les scaphandriers disent que du bateau coulé on répond à leurs appels.





 La classe Farfadet est une classe de sous-marins de la marine française lancée en 1901.

Les sous-marins de cette série, "Farfadet", "Korrigan", "Gnome" et "Lutin", possédaient une coque unique en acier. Long de 41,35m avec un tirant d’eau de 2,68m, leur déplacement était de 185 tonnes en surface et 202,5 tonnes en plongée.

Ils étaient les premiers à disposer de cloisons étanches et d'une hélice à pales orientables ne nécessitant pas d'inverser le sens de rotation du moteur électrique.



Leur conception, qui sera abandonné sur les séries suivantes, rendait très délicate la prise des dispositions pour plonger :

- les ballasts et leurs purges étaient à l'intérieur de la coque épaisse, ce qui imposait de ne fermer le panneau supérieur du kiosque ballasts pleins, donc bâtiment déjà presque entièrement immergé et en phase de descente,

- le panneau supérieur du kiosque n'était pas basculant mais coulissant, la moindre gêne à la fermeture lors de la prise de plongée augmentait le risque d’entrée d’eau.

Chaque prise de plongée était donc un moment de grande tension, sachant qu'il fallait attendre que le panneau central soit immergé pour fermer le panneau supérieur.

En 1905 le sous-marin "Farfadet" est basé à Bizerte en Tunisie. Il est commandé par le lieutenant de vaisseau Cyprien Ratier.


Le 6 juillet 1905. Le "Farfadet" appareille de la darse de Sidi-Abdallah pour effectuer, dans le lac de Bizerte, une sortie d'exercice. Lors de la prise plongée, brusquement l'avant s'enfonce. Le second maître Troadec et le quartier-maître Lejean se précipitent pour fermer le capot avant resté ouvert, puis rejoignent le Commandant dans le kiosque en essayant de refermer le capot supérieur de ce dernier derrière eux.


L'air, surgissant de l'intérieur du sous-marin, pousse les trois hommes et le capot qui n'avait pu être fermé à temps à l'extérieur du sous-marin. Ce dernier pique du nez dans la vase par dix mètres de fond et disparait de la surface de l’eau.


Treize hommes restent enfermés dans la partie arrière et répondent aux coups des scaphandriers qui, travaillent à dégager l'avant. Tous les moyens de secours, ont été envoyés sur les lieux.

Bizerte, 6. Juillet, 6 h. 45 soir. Le sauvetage continue sans avoir, encore donné de résultats


un premier monument en mémoire des victimes
est érigé dans le cimetière de Ferryville.
En parallèle, une souscription nationale est lancée
Début 1909, une sculpture de bronze de 5 m
de haut et de 9 tonnes est inaugurée
à proximité de l’arsenal.
Créée par Emile Gaudissard 
elle figure une allégorie de la Gloire
soutenant un soldat au-dessus
d’un sous-marin ceinturé des chaînes de sauvetages.


D'autre part, l'Agence Havas a reçu dans la soirée, le nouveau télégramme suivant :


Le Petit Parisien 23-07-1905


6 Juillet, 9 h. soir. . L'amiral Aubert, venu de Tunis par train spécial, et le chef d'état-major Vérot, dirigent le sauvetage. C'est au moment où le Farfadet effectuait ce matin, une plongée à 800 mètres de l'arsenal de Sidi-Abdallah, que le hublot supérieur, fermant automatiquement, ne fonctionna pas, et, l'eau entrant violemment, le commandant Ratier fut projeté dehors avec trois matelots. 

Le second est à l'intérieur avec le reste de l'équipage, et les scaphandriers qui essaient d'explorer le-sous-marin, continuent à entendre du bruit venant de l'intérieur; Deux grues à vapeur travaillent au renflouement.


L'Ouest-Eclair 09 juillet 1905


L'accident du « Farfadet » En route pour Bizerte

Marseille, 8 juillet. -M. Thomson, ministre de la marine, accompagné de son chef de cabinet, est arrivé ce matin à quatre heures et demie, par le rapide de Paris. Il a été reçu à la gare par les autorités maritimes. Il s'est rendu à la préfecture. Il s'est embarqué à dix heures et demie sur une chaloupe à vapeur qui l'a conduit au « Desaix mouillé à l'entrée du port. Le croiseur a appareillé à onze heures pour Bizerte. Il marchera à l'allure de 24 nœuds, de façon à arriver à Bizerte demain à midi.



Le renflouement du sous marin Bizerte, 8 juillet. Le vapeur sauveteur "Berger Wilhem" arrivé cette nuit de Bône a pu renflouer le « Farfadet qui a été remorqué dans l'arsenal par l'«Audas» et le «Cyclope». Malheureusement l'équipage englouti avec, le bâtiment a péri.


Voici les noms des victimes

Enseigne Robin,

les hommes d'équipage Molène, Reuffet, Simon, Boujard, Robin, Moulin, Cheval, Sausse et Rolland.

Plusieurs sont mariés et pères de famille. Le désespoir des femmes et des enfants fait peine à voir.

Les autorités refusent de donner aucun renseignement.

Les marins sauvés sont le commandant Ratier, le 2e maître patron Le Troadec et le quartier-maître Lejean.

Comment l'accident n'est produit


Bizerte, 8 juillet. 

Il faut attendre pour connaître exactement les causes de ce malheur, les conclusions de l'enquête officielle, mais il paraît que l'accident s'est produit dans les conditions suivantes: Le commandant du « Farfadet" aurait donné l'ordre de faire la plongée par l'arrière ce qui constitue une manœuvre délicate et périlleuse, du moins jugée telle par les sous-officiers et quartiers-maîtres, dont un aurait dit, il y a quelques jours, en parlant de cette manoeuvre: « Ca finira mal nous y laisserons notre peau. » 

Une cérémonie d’obsèques est organisée le 18 juillet à Bizerte. Dix jours plus tard, les cercueils sont rapatriés en France sur le paquebot « Ville-de-Naples ». A leur arrivée à Marseille, une nouvelle cérémonie est organisée. De là, les cercueils des quatorze marins partent en train vers leurs villes d’origine. 


Le sous-marin Farfadet opérait donc une plongée par la pointe arrière, lorsque, le couvercle du capot n'ayant pas fonctionné, l'eau se précipita dans le compartiment où se tiennent le commandant, le quartier-maître et le timonier de service, qui furent chassés avec violence par le déplacement d'air causé par la brusque arrivée de l'eau.

A ce moment, l'enseigne Robin était avec dix quartiers-maîtres et sous-officiers dans le compartiment arrière, où la place est excessivement restreinte. Ils sont donc obligés de rester assis, sans faire de mouvement brusque.


La pénétration de l'eau dans le compartiment central eut pour effet de faire basculer le bateau, dont l'arrière se redressa et dont la pointe avant piqua dans ta vase. C'est précisément cette disposition qui rendit difficiles et interminables les opérations du sauvetage, malgré tout le zèle déployé et l'ingéniosité montrée par les officiers qui dirigeaient les travaux, le sous-marin ayant l'avant dans la vase, une inclinaison de 450, dit-on. 

Dans ces conditions, les saisines c'est-à-dire les cordes de filin ou d'acier passées autour de la coque, n'avaient pas de prise, et glissaient sans se fixer. Et on l'a vu, le malheur a voulu que quand l'une d'elles a tenu, c'est la grue soulevant le « Farfadet qui s'est rompue

J.O. 3-XII-1905



 C'est le premier accident qui arrive aux sous-marins français, alors que les Anglais ont déjà trois sous-marins au fond de l'eau, bien que leurs expériences ne datent que de quelques années. Il est vrai que nés voisins d'outre-Manche ont persisté, malgré tous les conseils qu'on leur a donnés, à n'uti.^er que des moteurs à la gazoline, ce qui est très dangereux, car les explosions sont à craindre.








Sources

Gallica BnF

Le Petit Journal 
N°766  23-7-1905  et N° 767 30-7-1905

Le Petit Parisien n° 861

L'Ouest-Eclair

Aux Marins


18 décembre 2022

Le Béarn et le Dewoitine D1 FDC Paris 3-11-2022

Le Béarn et le Dewoitine D1  FDC Paris 3-11-2022

Pour ses adhérents, à l'occasion de la sortie du timbre Chasseur Dewoitine D1, la Marcophilie navale a édité une carte postale pour ses membres.  Dessinée par Paul Roy, mise en couleur par Jean-Marc Egret, elle porte le timbre à date illustré de Paris en date du 3 novembre 2022.







Mis sur cale en tant que futur cuirassé le 5 janvier 1914 aux Forges et Chantiers de la Méditerranée à la Seyne sur mer (Var), sa construction est arrêtée le 23 juillet et la coque reste sur cale durant toute la durée de la première guerre mondiale.


Si le groupe des escadrilles du BEARN est crée le 1er septembre 1926, ce n’est pas pour autant que ce denier est prêt à entamer sa carrière de porte-avions....

Pour pouvoir effectuer des essais d’accrochage d’avions terrestres, il est procédé le 15 avril 1920 au lancement de la coque.



Suite au succès du Lieutenant de Vaisseau TESTE et de son équipe, la décision est alors prise de transformer la coque en porte-avions. Cette décision est suivie d’effets à partir de 1923 et il faut attendre le 1er septembre 1926 pour voir le BEARN armé pour essais.



En mai 1925, l'Aviation d’escadre est transférée de Saint Raphaël au Palyvestre à l’exception de l’escadrille 7B1 qui ralliera Berre en janvier 1927. Les GL 22ET1, cédés par l’Aéronautique militaire, arrivent à l’escadrille 7C3 ; ils doivent permettre à l’escadrille d’attendre la prochaine dotation en Dewoitine D1C1. 


En août, le LV Lenoir, commandant la 7C3, effectue son premier vol sur le nouveau Dewoitine D1C1; tous les pilotes de l’escadrille sont lâchés sur ce type d’avion à la fin du mois. 


En avril 1926, la 7C1 -première escadrille de chasse de la Flottille du BEARN- sous les ordres de l’Enseigne de Vaisseau JOZAN perçoit des Levy-Biche LB2 devant théoriquement remplacer les Dewoitine D1C1.

Mais les LB2 sont rapidement retirés du service et dès octobre 1928 les bons vieux Dewoitine D1C1 reprennent du service.

Les avions Dewoitine ayant armé le porte-avions Béarn



Dewoitine D.373 : 20 exemplaires commandés par l’ Aéronautique navale. 
L’armement était identique à celui des appareils de l’Armée de l'air, mais la voilure était réduite de 30 cm pour passer dans le monte-charge du porte-avions et une crosse d'appontage et un système de flottaison étaient ajoutés dans le fuselage.

Dewoitine D.376 : 25 nouveaux appareils pour l’Aéronautique navale française, avec voilure repliable. Le système de pliage des ailes ne fut jamais au point : si le pliage proprement dit pouvait s’effectuer en quelques minutes, il fallait bien une heure pour remettre les ailes en position.

Quelques tranches de vie du Béarn
















L'ACCIDENT D'AVIATION DU « BÉARN » Le corps de l'enseigne de vaisseau Roux a été transporté à l'Hôpital Maritime et déposé dans une chapelle ardente 
LES OBSÈQUES, A BREST,AURONT LIEU CE MATIN

Le débarquement du corps

Brest, le 21 juillet (de notre rédaction). Nous avons relaté les circonstances dans lesquelles l'enseigne de c vaisseau Joseph Roux, âgé de 29 ans, et fils de M. Roux, directeur d'assurances, rue de Penhoët. à Rennes, avait été tué, mercredi matin, au cours d'un accident d'aviation survenu sur le porte-avions Béarn, en baie de Douarnenez. Nous avons pu obtenir aujourd'hui quelques précisions sur ce pénible accident qui vient, encore une fois, frapper cruellement l'Etat-Major et l'équipage du Béarn.

L'enseigne de vaisseau Roux pilotait un biplan de reconnaissance monomoteur P. L. 101, dans lequel se trouvait également, en qualité d'observateur, le maître mécanicien volant Rumeau. Il participait à l'exercice d'appontage. On sait que, pour retenir les avions dans leur course, à leur atterrissage sur le pont, le Béarn est doté d'un dispositif spécial. Celui-ci consiste en des filins d'acier tendus en travers du pont er fixés à chaque extrémité à des tam- bours munis de ressorts, permettant aux filins de se détendre. Lorsque l'appareil atterrit et que les roues ont déjà touché le pont, le pilote rabat la crosse de freinage (sorte de croc dont est doté l'avion et celle-ci vient s'accrocher dans un de ces filins d'acier, ce qui lui permet de s'immobiliser plus rapidement.

L'enseigne de vaisseau Roux, dont c'était le premier exercice d'appontage sur le Béarn, se présenta debout au vent par l'arrière du porte-avions, mais dans un mauvais axe. La crosse de freinage de l'appareil ayant été rabattue avant que les roues n'aient touché le pont. l'appareil dévia encore de la ligne d'appontage. Voyant qu'il se trouvait dans de mauvaises conditions pour se poser, le pilote accéléra pour reprendre son vol et renouveler sa manoeuvre. Malheureusement, les ailes droites de l'appareil heurtèrent avec violence la cheminée du Béarn et l'avion, poursuivant sa course, tomba à la mer sur l'avant du bâtiment. L'enseigne de vaisseau Roux avait eu le crâne fracturé ainsi qu'une jambe. Quant au mécanicien, il était indemne.

On sait que malgré tous les efforts déployés pour le sauver, il ne fallut pas moins de quarante minutes pour dégager l'enseigne de vaisseau du poste de pilotage, tout l'avant de l'appareil ayant été immergé.

Le torpilleur Siroco, qui se trouvait en baie de Douarnenez, participa aux opérations de sauvetage. Dans son heurt contre la cheminée, l'avion avait eu ses ailes droites brisées.

La dépouille mortelle de l'officier fut déposée dans la chambre du lieutenant de vaisseau Vidal, à bord du Béarn, et veillée toute la nuit par ses camarades et des factionnaires. 


LE DÉBARQUEMENT DU CORPS 
Ce matin, à 10 heures, le corps, que recouvrait le pavillon tricolore, a été débarqué du porte-avion et dépose dans une vedette pour être transporté à l'h6pital maritime.

L'état-major et l'équipage étaient alignés sur le pont et un détachement de matelots en armes rendait les derniers honneurs. Au moment où le corps quitta le bord, il fut salué par une salve de trois coups de canon. A l'issue de cette si triste cérémonie, le capitaine de vaisseau Lafargue, commandant le Béarn, et les officiers de son état-major prirent place dans deux vedettes qui suivirent celle qui transportait la dépouille de l'infortuné aviateur et le cortège se rendit au quai Tourville, dans l'arsenal. En présence du commandant et des officiers du Béarn, auxquels s'étaient joint le capitaine de frégate Ziègler. chef du service d'ordre de l'arsenal. et le sous-lieutenant Mesmacre. souschef du service d'ordre la dépouille mortelle portée par quatre quartiers-maitres du Béarn fut placer dans une voiture d'ambulance du service de santé oui la transporta à l'hôpital maritime.

En présence de la famille éplorée venue de Rennes. le corps fut déposé dans une chambre Mortuaire transformée peu après en chapelle ardente. Le vice-amiral de Laborde. commandant en chef l'escadre de l'Atlantique, accompagné d'un aide de camp du médecin en chef de première classe Firguet. médecin chef de l'hôpital maritime du médecin de première classe Laporte. médecin résidant et de M. l'officier principal des équipage, Lorient est venu à 14 heures saluer les restes de l'officier auprès duquel veillait une garde d'honneur, et présenter tes condoléances à le famille. La mile en bière eut lieu à 1» heures. Les obsèques auront lieu demain vendredi à 10 heures. Le corps sera conduit ensuite à la gare de l'Etat, l'inhumation devant se faire à Rennes. Le défunt était célibataire. Il sortait de l'école de chasse d'Hyières. C'était un officier plein d'allant et un excellent pilote estimé de ses supérieurs et de ses camarades. Il jouissait, en outre, de la respectueuse sympathie de tout le personnel volant du Béarn qui avait su discerner en lui l'âme d'un chef.


Nous présentons à nouveau à sa famille nos bien sincères condoléances. Notons, en terminant, que des exercices d'appontage avaient eu lieu de r.uit la veille. sur le Béarn, sans le moindre incident.

L'enseigne de vaisseau Roux est cité à l'ordre de l'armée de mer.

Est cité à l'ordre de l'armée de mer L'enseigne de vaisseau de 1™ cl. Roux, officier d'une valeur professionnelle supérieure, d'un courage et d'un dévouement à toute épreuve; a trouvé ta mort le 20 juillet 1938 dans l'accomplissement de son devoir, au cours d'une mission aérienne; réunissait 550 heures de vol.








L'Ouest-Eclair 10-07-1940


L'Ouest-Eclair 14 juillet 1940




Sources

Gallica BnF
L'Ouest-Eclair

17 décembre 2022

Sous-marin CASABIANCA évasion 27 novembre 1942 sabordage Alger Toulon sabordage

Sous-marin CASABIANCA évasion 27 novembre 1942




Le SNA Casabianca et l’escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque commémorent le 80ème anniversaire de l’évasion des sous-marins du port de Toulon.



Le dimanche 27 novembre 2022, une cérémonie commémorant le 80ème anniversaire de l’évasion des sous-marins du port de Toulon s'est déroulée à 10h30 au monument national des sous-mariniers à Toulon. Cette cérémonie fut présidée par le vice-amiral d’escadre (VAE) Jacques Fayard, amiral commandant les forces sous-marines et la force océanique stratégique. 






Une délégation de l’escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque, des représentants des associations d’anciens sous-mariniers, de l’ordre de la libération, des préparations militaires Casabianca et L’Herminier et de représentants de la ville de Moulins, ville marraine du Casabianca ont assisté à la cérémonie.
L’évocation historique de cette journée du 27 novembre 1942 sera faite par le capitaine de frégate (CF) Brice Lagniel, commandant du sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Casabianca, héritier du sous-marin éponyme de 1500 tonnes qui sous les ordres du capitaine de corvette Jean L’Herminier s’évada en compagnie des sous-marins Vénus, Iris, Marsouin et Le Glorieux pour rejoindre Alger et reprendre la lutte aux côtés des alliés.


A Alger on pouvait lire dans L'Echo d'Alger du 1er décembre 1942



L'Echo d'Alger 1-12-1942 
ECHAPPÉS A L'ENFER DE TOULON

Deux sous-marins français
le Casabianca et le Marsouin


Tôt hier matin, les. services de l'amirauté étaient avisés qu'un sous-marin français, demandait l'entrée du port. Vers 9 heures, en effet. le « Casabianca », Providentiellement échappé aux tragiques événements de Toulon venait s'amarrer où les officiers supérieurs commandant le port allaient saluer l'héroïque équipage.

On devine l'émotion qui a présidé à cette entrevue et l'anxiété avec la quelle les marins d'Alger se sont enquis du sort de leurs frères d'armes.

Le récit de l'agression germano-italienne


Et voici le sobre récit que le commandant du « Casabianca », témoin partiel de l'agression fit des sombres jours vécus par l'armée et la marine dans l'enceinte de notre grand port militaire de la Méditerranée :

« La 19 novembre, nous dit-il. toutes les troupes de l'armée de terre reçurent l'ordre de se retirer de Toulon. Cet ordre fut exécuté le jour même et la défense intérieure de la ville fut confiée au personnel des équipages. Mais il a fallu plusieurs journées pour que le nouveau dispositif soit en place. C'est alors que  le 27 novembre, sans aucun avertissement à ma connaissance, nous avons perçu, à 5 heures du matin, le fracas d'un tir, du côté de l'arsenal.

» Nous avons pensé aussitôt à une attaque brusquée, d'autant plus que la rade ne tardait pas à être survolée par de nombreux appareils de l'Axe. Les projecteurs s'allumèrent aussitôt, fouillant le ciel de leurs pinceaux lumineux, mais aucun tir de barrage de la D.C.A. ne se fit entendre, tandis que la fusillade continuait, intense, en direction de l'arsenal. La motif du silence de notre D.C.A. est sans doute que les batteries ont dû être occupées dès 3 heures du matin.

» Parmi les sous-marins, ceux qui étaient en état de marche appareillèrent aussitôt sous la menace des avions allemands qui sillonnaient les nues, lançant sans discontinuer dans notre direction grenades et mines magnétiques, s'acharnant sur la .... Nous eûmes cependant chance inouïe d'échapper à ces engins et nous parvînmes dans la même tournée à gagner la haute mer.

» Le bruit de formidables explosions nous parvint tout l'après-midi et la nuit suivante, de hautes colonnes de flammes et de fumée étaient encore visibles du large.

» Notre bâtiment, attendant des ordres, espéra longtemps l'honneur de livrer un suprême combat. Au bout de 24 heures, ne voyant rien venir, nous finies route sur Alger naviguant en plongée de jour et en surface pendant !a nuit.


» Aucun incident, d'ailleurs, ne devait nous faire dévier de notre itinéraire et arrivés sans encombre ce matin, nous sommes venus nous mettre aussitôt aux ordres de l'amiral de la flotte.

» Nous formons le voeu que d'autres unités et que des camarades de combat, nombreux, aient eu la possibilité de nous rejoindre. »


L'arrivée du « Marsouin »

Le vœu du commandant du « Casablanca » devait être en partie exaucé à 14 h. 30 se présentait à la pase le sous-marin « Marsouin », échappé également de l'enfer de Toulon. Le « Marsouin » a pris sen mouillage pas loin du Casabianca ».


Commémoration et souvenirs


L'Ouest-Eclair 30-11-1942

Cette commémoration du 27 novembre, journée annuelle des sous-mariniers, revêt un caractère particulier pour les derniers membres d’équipages du « casa » avant son désarmement en 2023. Habités par le devoir de mémoire et fiers héritiers des valeurs de ces sous-mariniers qui ont choisi l’évasion lors du sabordage de la flotte, ils transmettront le nom de Casabianca au sixième SNA de type Suffren, perdurant ainsi l’héritage de ceux qui symbolisent le refus de subir.


L'Ouest-Eclair 30-11-1942



L'Ouest-Eclair 30-11-1942
De nombreuses activités honorant la mémoire du commandant L’Herminier et des membres de l’équipage du sous-marin Casabianca ont été organisées tout au long de la journée.
Outre la cérémonie commémorative, et en parallèle de l’exposition « Le destin légendaire du Casabianca » organisée en collaboration avec l’office national des anciens combattants, les sous-mariniers de l’escadrille et du SNA Casabianca proposeront des animations au mémorial national du Mont Faron de 14h à 17h.
La section Casabianca de l’Association Générale des Anciens Sous-Mariniers expose des maquettes et des objets mémoriels des descendants des familles du Casabianca, le CF Lagniel à donné une conférence publique « Le Casabianca d’hier, d’aujourd’hui et de demain ».

Le SNA CASABIANCA est le troisième de série des 6 sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) de type RUBIS. Il est basé à Toulon au sein de l’escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque (ESNA) et est armé par deux équipages (bleu et rouge) de 70 marins.
Mis en chantier le 19 septembre 1981 à Cherbourg, il a été admis au service actif le 21 avril 1987. Il devait initialement porter le nom de Bourgogne et il est seul à ne pas porter un nom de pierre précieuse. Le nom de CASABIANCA lui a été donné pour rendre hommage au sous-marin éponyme qui s’évada de Toulon le 27 novembre 1942 et contribua grandement à la libération de la Corse en 1943.
Le SNA CASABIANCA sera désarmé en 2023 et le nom sera donné au sixième des SNA de type Suffren dont le premier de série vient d’être admis au service actif le 1er juin 2022.

Sources

Gallica BnF
L'Ouest-Eclair

16 décembre 2022

Noel 2022 La POSTE 33500 LIBOURNE secrétariat du Père Noël

Noel 2022 La POSTE 33500 LIBOURNE secrétariat du Père Noël

Le secrétariat du Père Noël de La Poste a ouvert ses portes le mardi 15 novembre 2022. Cette bonne nouvelle va enchanter tous les enfants sages puisque désormais, ils peuvent donc envoyer gratuitement une lettre au Père Noël.

Chaque année depuis 1962, le généreux Père Noël reçoit plus d’un million de courriers tous plus mignons les uns que les autres. 


Pour traiter toutes les demandes de cadeaux, le célèbre Père Noël compte sur le secrétariat de La Poste. Chaque souhait est traité avec le plus grand soin pour que tous les petits bouts de chou puissent continuer de croire en la magie de Noël.


En 60 ans d’existence, le 
secrétariat du Père Noël s’est forgé une réputation internationale. Il reçoit du courrier en provenance de plus de 140 pays de la part de chérubins principalement âgés entre 2 et 9 ans. Autant dire que le métier de Père Noël a encore un bel avenir devant lui et qu’il ne risque pas de se retrouver au chômage. Il n’est pas non plus prêt de prendre sa retraite, car il tombe chaque hiver sous le charme de mots excessivement tendres.


Écrire au Père Noel peut aussi se faire par Internet à l’adresse pere-noel.laposte.fr. En effet, ce dernier s’adapte à l’évolution du temps et suit parfaitement la tendance. Les enfants les plus connectés ont ainsi l’opportunité d’envoyer un mail au Père Noël qui se fera une joie de lire les courriers électroniques.

Même si le clavier s’avère moins poétique qu’une lettre manuscrite, il a tout de même eu la surprise de recevoir l’année dernière des centaines de milliers de mails de petits impatients. Cette solution est plus rapide que la lettre papier et les bouts de chou ont ainsi la surprise de recevoir plus vite une carte du Père Noël.




sources


https://www.echantillonsclub.com/69479-ecrire-pere-noel-la-poste.html

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...