15 novembre 2021

L'Astrolabe Départ Réunion 14-08-2021 02-11-2021 SPID V 11260 Australie

L'Astrolabe Départ Réunion 14-08-2021

Après une semaine passée à Concarneau, c'est le retour vers la Bretagne nord. De belles rencontres dont nous aurons l'occasion de parler. Pour l'heure quelques plis voyageurs reçus durant mon absence dont 3 de  L'Astrolabe.


Willy, un pays, a tamponné au large de la Réunion trois plis à la date de départ de L"Astrolabe vers l'Australie - 14-08-2021.

Arrivés à Fremantle, faute de temps, de dépêches, il a rapporté ces plis à la Réunion lors du changement d'équipage.  
Remis à la Poste de la Réunion, ils portent la flamme 19595A en date du 02-11-2021.

Merci Willy, les portes sont ouvertes si tu passes en Ille et vilaine!

08 novembre 2021

Pothuau à la Station d'Islande - cotre Le Mutin



La pêche à la morue est pratiquée en Europe depuis le IXe siècle

Pothuau et la pêche en Islande - Cotre le Mutin


les premiers armements pour la pêche d’Islande furent faits par Dunkerque, qui en conserva pendant de longues années le monopole à peu près exclusif ;
mais, la consommation de la morue s’étant notablement accrue, la plupart des ports secondaires du nord de la France ne tardèrent pas à rivaliser avec Dunkerque. Gravelines, Boulogne, Fécamp, Saint-Brieuc, Paimpol, Granville, Saint-Malo, Dieppe, expédient aujourd’hui sur l’Islande un nombre de plus en plus considérable de navires.


Les départs pour l’Islande ont généralement lieu en février. Une grande partie des navires qui ont
Consacré les longs mois de l’automne au cabotage ou à la pêche sur les côtes rentrent en France vers le commencement de l’année pour s’y préparer à leur campagne d’été. Ils ont généralement profité de leur, dernier voyage pour prendre, soit sur les côtes d’Espagne ou de Portugal, soit à Saint-Martin-de-Ré, le sel nécessaire à la préparation ultérieure de la morue. Il leur reste à s’approvisionner au port d’armement de tout ce qui pourra leur être nécessaire par la suite, en matériel et en vivres, l’Islande ne devant leur offrir que des ressources insuffisantes, pour ne pas dire nulles
Le préfet maritime lui témoigna toute sa satisfaction et profita de l'occasion qui s'offrit bientôt de lui faire obtenir un nouveau commandement, celui du cotre le Mutin, affecté à la station d'Islande.

Le petit bâtiment revenait de ces parages quand le lieutenant de vaisseau Pothuau en prit possession.

Avant de retourner à sa destination, le cotre le Mutin fut expédié à la station de Granville et employé à la surveillance et à la protection de la pêche pendant tout l'hiver de 1848 à 1849.


Chargé pour la seconde fois d'un semblable service, Pothuau s'en acquitta avec son activité habituelle, et, au commencement du printemps de 1849, il partit pour l'Islande avec ordre de toucher aux îles Shetland et aux îles Feroë.

La navigation dans ces mers du Nord était pour le petit cotre extrêmement difficile, périlleuse même ; mais il s'attachait tant d'intérêt à la mission, que le commandant du Mutin n'avait souci ni du danger ni de la fatigue.


La France envoyait alors tous les ans à la pêche de la morue, sur la côte d'Islande, de cent cinquante à deux cents navires.

Nos bâtiments de la station de guerre devaient escorter ces bateaux pêcheurs et leur prêter assistance en toute occasion. C'est à cela que s'employa le lieutenant Pothuau, placé sous les ordres du capitaine de frégate de Maucroix, commandant la station.

Après avoir servi à la côte Ouest pendant la première partie de la campagne, il fut détaché à la côte Est et passa par le Nord, voyage curieux pendant lequel il fut favorisé par un temps superbe.


C'est dans cette traversée qu'il rencontra le cotre le Favori, parti de France après lui et qui venait de recevoir d'importantes nouvelles.

Une manifestation inquiétante, celle des Bonnets à poil, avait été dispersée grâce aux habiles dispositions prises parle général Changarnier.

D'autre part, le choléra sévissait à Paris. Au nombre de ses plus illustres victimes se trouvait le maréchal Bugeaud. La mort d'un pareil homme était un véritable deuil national.

Le Mutin fut envoyé sur la côte d'Ecosse à la fin de la saison de pêche. Sa traversée de retour fut très rapide et s'accomplit en passant par le Pentland Firth.


Arrivé sur les côtes d'Ecosse, son commandant en visita les principaux points et y exerça une surveillance de tous les instants sur la pêche du hareng qu'y pratiquent nos marins des ports du Nord.

Cette navigation de port à port sur la côte d'Ecosse et aussi sur la côte d'Angleterre, présentait le plus grand attrait, mais aussi offrait à un marin les plus sérieuses difficultés qu'il pût rencontrer.

Il s'agissait, au moment de la descente du hareng par le Nord de l'Europe, d'empêcher nos pêcheurs d'acheter ce poisson aux Anglais, et de les contraindre à bénéficier eux-mêmes de la pêche, sans payer à nos voisins un impôt indirect.


Qu'on s'imagine par les nuits les plus sombres le petit cotre le Mutin louvoyant au milieu d'une quantité innombrable de navires, se glissant, se faufilant pour ainsi dire entre deux ou trois cents voiles, allant du golfe d'Edimbourg à l'embouchure de la Tamise, toujours naviguant, toujours surveillant. Il était mené par un chef infatigable, qui, habillé en matelot, les pieds presque toujours dans l'eau, trouvait à peine le temps de prendre du repos.

Le lieutenant de vaisseau Pothuau ne rentra à Cherbourg qu'à la fin de l'hiver.

L'année suivante, il retourna en Islande, et il y fut envoyé, malgré son grade, en qualité de commandant de la station.


Cette campagne ne fut pas, ainsi que la première, favorisée par la température. Les mauvais temps succédèrent aux mauvais temps, les coups de vent aux coups de vent, et cela depuis le commencement jusqu'à la fin. La grosse mer, surtout, était très fatigante pour un bâtiment d'un aussi faible tonnage (90 tonneaux). Sans la précaution de son commandant qui eut soin de faire monter la barre de rechange sur le pont, pendant un gros temps, en vue des îles Féroë, il eût infailliblement péri. En effet, la barre qui était en place s'étant cassée dans un violent effort du gouvernail put être immédiatement remplacée, avant que le cotre ne vînt en travers et ne fût exposé à être submergé par un coup de mer.


L'hiver fut des plus rudes.

Pris par les glaces pendant trois jours, en essayant de passer par le Nord pour se rendre de la côte Ouest à la côte Est, le lieutenant Pothuau eut les plus grandes difficultés à faire sortir son cotre de la banquise dans laquelle il s'était peut-être un peu imprudemment avancé.

Mais il ne se laissa pas plus décourager par les glaces que par la tempête ; après avoir habilement manœuvré, en faisant gouverner luimême, du haut de la mâture, pendant des heures entières, il parvint à se dégager. Si la brume avait duré deux heures de plus, ç'en était fait du pauvre Mutin, qui se serait brisé contre la banquise et aurait eu le sort du brick la Lilloise, commandé par l'infortuné Blosseville, qui, en 1832, ayant voulu tenter ce passage dans les mêmes circonstances, a disparu sans que depuis on en ait entendu parler.



A la fin de cette seconde campagne, il reçut les témoignages les plus flatteurs du ministre de la marine, l'amiral Desfôssés, alors contreamiral. Celui-ci le félicita hautement de la manière dont il avait rempli sa mission durant les deux années qui venaient de s'écouler.

06 novembre 2021

Amiral Pothuau De la Martinique au Ministère de la Marine

Amiral Pothuau 

L'article de notre Président sur la tourelle arrière du Pothuau m'a donné envie d'en savoir plus sur ce marin deux fois ministres de la Marine et Ambassadeur de France en Grande-Bretagne

Louis Pothuau, né le 28-10-1815 à Paris où il est mort le 7-10-1882, est un officier de marine et homme politique français du 19e siècle. Vice-amiral, Député de Paris puis sénateur inamovible, il est par deux fois nommé Ministre de la Marine et des Colonies, avant de terminer sa carrière comme ambassadeur de France auprès du Royaume-Uni.

Le grand-père maternel de l'amiral, M. Le Camus, fut notaire royal, puis membre de la Cour souveraine à Fort-Royal, aujourd'hui Fort-de-France. Cette ville, d'une importance à peu près égale à celle de Saint-Pierre, est le chef-lieu de la Martinique ; son histoire est glorieuse ; elle prit rapidement un très grand développement agricole et commercial.


Quant aux femmes créoles, elles étaient telles qu'on les a souvent dépeintes, belles, charmantes, le teint mat, de longs cheveux noirs, des yeux brillants, des mains d'une délicatesse rare et des pieds d'enfant dont elles ne se-servaient presque jamais pour marcher, malgré la recommandation de La Bruyère aux dames de son temps. On les promenait en palanquin ; elles ne s'exposaient jamais à l'ardeur du soleil; molles, paresseuses, ayant à leur service des troupes d'esclaves qui prévenaient leurs moindres désirs, elles prenaient grand soin de leur beauté et se préoccupaient beaucoup de plaire...


A la Martinique, comme ailleurs, les fortunes qui ne reposaient que sur l'esclavage s'évanouirent aussitôt. Une guerre civile survint qui permit aux Anglais, en 1794, de s'emparer de l'île une fois encore, occupation qui dura huit années, et les colons revinrent presque tous en France.

Le père de l'amiral Pothuau, qui avait hérité de biens considérables disparus en partie dans la tourmente, resta cependant quelque temps la Martinique qu'il ne quitta que vers 1810, pour s'établir momentanément à Paris. De là, il se rendit en Westphalie, et, après la chute du gouvernement impérial, revint de nouveau dans la capitale de la France.

C'est là que naquit, rue Duphot, n° 20, le 30 octobre 1815, l'amiral Pothuau (Louis-PierreAlexis).

Ses parents ayant conservé quelques propriétés à la Martinique, y retournèrent quatre ans plus tard emmenant leur fils avec eux.

Celui-ci y resta trois années, puis revint en France confié aux soins d'une de ses tantes, la comtesse Morio. De graves intérêts exigeaient que le reste de la famille demeurât aux Antilles.

La comtesse Morio, devenue plus tard madame l'amirale Duperré, se montra pour son neveu une seconde mère.


La comtesse Morio épouse Duperré et ses deux filles
par Théodore Chassériau
Le 21 décembre 1822, église de la Madeleine  le baron Duperré épousa Claire Adélaïde Le Camus (27 mars 1789  - Fort-Royal, Martinique † 19 janvier 1874 - Paris), sœur de Pierre-Alexandre Le Camus (1774-1824), comte de Fürtenstein, ministre et favori de Jérôme Bonaparte, et veuve de Joseph Antoine Morio de Marienborn (1771-1811), général de division au service du roi de Westphalie.


Le dévouement de cette femme remarquable à tous égards ne se lassa jamais ; elle veilla sur celui qui lui était confié avec une sollicitude de tous les instants, avec une tendresse dont elle devait être récompensée.

A seize ans, en 1831, le jeune Pothuau, après avoir passé son examen au port de Brest fut admis à l'École navale.

- Être marin, cela fut pour lui une irrésistible vocation qui s'était manifestée dès sa plus tendre enfance. Il avait commencé par faire une fois le voyage de France à la Martinique, et vice versa, sur un bâtiment de commerce appartenant au port de Nantes et commandé par le capitaine Gautreau, réputé un des meilleurs officiers de la marine marchande. Les traversées ne furent point exemptes de mauvais temps. Le bâtiment eut à essuyer de fortes bourrasques : une trombe passa près du bord et faillit l'engloutir.

Au moment de l'admission à l'École navale, le jeune homme, quoique jouissant d'une bonne santé, avait une apparence si délicate, que le médecin du bord qui l'examina ne put s'empêcher de témoigner des craintes, d'insister sur les terribles fatigues du métier, redoutant qu'elles ne fussent au -dessus des forces de l'aspirant.

Alfred Pothuau riposta vigoureusement au médecin. — Il se sentait de taille à courir les mers ; il avait déjà navigué, sans être malade; il se portait mieux sur l'eau que sur terre ; il ne comprenait pas qu'on mît en doute sa vigueur.

Amable Troude père

Au reste, il aimait mieux mourir que renoncer à la marine.
Sorti au bout d'un an de l'École navale, il commença ses voyages par une croisière des plus pénibles dans la mer du Nord et dans la Manche, à bord des frégates la Médée et la Junon, sous les ordres du capitaine Troude.


A Brest, l'aspirant prit passage sur l'Endymion, capitaine Lavaud, qui se rendait aux colonies pour faire partie de la station des Antilles.

Il était destiné à embarquer sur la frégate l'Atalante à bord de laquelle flottait le pavillon du contre-amiral de Mackau, et rejoignit ce bâtiment en rade de Saint-Pierre à la Martinique.

La campagne de l'Atalante dura dix-sept mois pendant lesquels ce navire visita la plupart des Antilles, Carthagène de la côte ferme et en dernier lieu Terre-Neuve. Cette campagne procura au jeune aspirant l'occasion de revoir son vieux père et une partie de sa famille.

La campagne de la Bonite, qui visita les principaux points du globe, fut une campagne scientifique. Il y avait à bord un certain nombre de savants et des officiers distingués qui travaillaient avec ardeur. Chacun était animé du désir de remplir dignement le travail qui lui était confié ; on se levait tôt, car on avait à cœur de prouver qu'on savait accomplir sa tâche.



Les résultats de ces travaux d'exploration furent excellents, et le jeune aspirant Pothuau, qui y prit part avec son ardeur habituelle, se distingua de telle sorte, que pendant la campagne il conquit, au choix, le grade d'enseigne de vaisseau.

L'expédition se termina à la fin de l'année 1837, et la corvette, de retour à Brest, fut désarmée.
e

Aussitôt, jaloux de justifier la distinction dont il venait d'être l'objet, l'enseigne demanda à embarquer de nouveau. Certes, il avait droit à un congé; sans contredit ses états de service déjà remarquables et ses traversées longues et ininterrompues depuis sa sortie du Borda lui permettaient de solliciter un repos bien mérité.

Mais il tenait à se distinguer plus encore, et, sur sa demande, il fut admis, sous le commandement du capitaine Lapierre, à bord de la corvette la Sabine, destinée à servir d'école de canonnage.
A suivre...

Sources :

BNF Gallica 
Voyage autour du Monde sur la corvette La Bonite

L'amiral Pothuau / par Alfred Barbou 1882

 Barbou, Alfred (1846-1907)

Éditeur : Jouvet et Cie (Paris)


05 novembre 2021

Humour dans le carré par DONEC les blessures ne se referment pas Algérie

Humour dans le carré par DONEC 

‌‌Bonjour la compagnie,

Parmi les épreuves que notre pays a traversées, il en est une dont nous ne nous sommes par remis : la guerre d’Algérie. Commencée sur le mode maintien de l’ordre, elle s’est terminée par une incompréhension totale, des drames et des légendes noires qui ont la vie dure.

Ces épreuves d’il y a 65 ans aucun des protagonistes ne les a surmontées et les blessures restent vives.

Je viens de lire un ouvrage de Georges-Marc Benamou qui tente de mettre un peu d’ordre dans cet imbroglio de haines et de mensonges car il y en a de très nombreux..
En 4ème de couverture il nous met en haleine et nous plonge dans le bain.


« Au terme d’une longue enquête, au cours de laquelle il a rencontré des témoins nombreux et de tous bords, il dénonce les silences, les mensonges et les crimes d’Etat qui entourent encore ce conflit. Mensonge des Socialistes qui débutèrent la guerre et couvrirent la torture pratiquée par l’armée française.

Mensonge de la droite qui n’hésita pas à trahir les Français d’Algérie et l’armée pour prendre le pouvoir.

Mensonge des dirigeants  pieds-noirs qui créèrent leur propre malheur en bloquant toute réforme durant un siècle.

Mensonges du FLN qui spolia le peuple algérien  de son indépendance. »        .

Voilà, le décor est planté il ne reste plus qu’à faire entrer les acteurs et suivre le drame qui sera consommé avec l’attitude méprisante vis-à-vis des pieds noirs du général De Gaulle. Il n’a pas oublié leur préférence  pour le général Giraud en 1943. Ne parlons même pas des harkis qu’il a rayés du monde des vivants avec la complicité de ministres courtisans.

A bientôt pour de nouvelles aventures.

Donec

Sur la peau de bouc : « Ivresse complète rue Saint-Yves  et s’être  mis à genoux sur le passage d’un enterrement »


Les mots du général : 

Le vieux Konrad Adenauer s’est retiré tôt dans ses appartements. Enfoncé dans un canapé, le général et Couve de Murville commentent la visite du chancelier.
  • Au fond dit Couve, Adenauer a peu de cartes dans son jeu. Certes il est à la tête d’un grand et prospère pays… Mais l’Allemagne n’a plus d’unité. Elle n’a même plus de frontières. Et puis Berlin…Elle n’a plus de capitale. Alors que lui reste t-il ?
  • Paris ! dit le général
Notre ami Bernard Sidler, grand reporter au Figaro Magazine nous fait parvenir l’intervention à l’Elysée de son amie Dalila Kerchouche fille des ces harkis qui se sont battu pour la France depuis plusieurs générations : de Sébastopol au Tonkin jusqu'à l'Algérie.
 

03 novembre 2021

les bataillons scolaires Jules Ferry 1882

les bataillons scolaires


La défaite de 1871 reste très présente dans les esprits, les lois Jules Ferry sur l'école primaire sont votées en 1881-1882 sous la République, elles rendent l'école gratuite. Dans les programmes, un esprit de revanche est entretenu par des leçons de morale et un patriotisme exacerbé








Le bataillon scolaire est une institution organisée dans le cadre de l'école publique à partir de 1882. Elle a pour but d'initier les élèves dès le jeune âge à la pratique militaire.

L'expérience ne dure que dix ans et prend fin en 1892.




AU SUJET DE L'ORGANISATION DES BATAILLONS SCOLAÎRES.


Le Président de la République française,

Sur les rapports des ministres de la guerre, de l'instruction publique et des beaux-arts, et de l'intérieur ;

Vu l'article de la loi du 28 mars 1882, qui met la gymnastique et les exercices miliiaires au nombre des matières d'enseignement des écoles primaires publiques de garçons ;


Vu la loi du 27 janvier 1880 qui rend l'enseignement de la gymnastique obligatoire dans tous les établissements d'instruction publique de garçons ;

Vu le décret du 29 juillet 1881 et l'arrêté du 3 août fixant le programme de cet enseignement dans les écoles normales d'instituteurs ;


Vu l'article 6 de la loi du 27 juillet 1872 sur le recrutement de l'armée ;

Vu les articles 8 et 10 de la loi du 24 juillet 1873 relative à l'organisation générale de l'armée ;



Vu l'article 54 de la loi du 13 mars 187S relative a la constitution des cadres et des effectifs de l'armée active ei de l'armée territoriale;

Vu le décret du 2 avril 1875 relatif à l'organisation militaire des douaniers ;

Vu le décret du 2 avril 1875 relatif à l'organisation militaire du corps forestier:

Vu le décret du 29 décembre 1875 sur l'organisation des corps de sapeurs-pompiers;


Vu les procès-verbaux de la commission mixte formée de délégués des trois ministères de la guerre, de l'intérieur et de l'instruction publique, chargée de préparer un règlement relatif à l'instruction militaire dans les établissements d'instruction ;



Décrète :

Art. 1er.— Tout établissement public d'instruction primaire ou secondaire ou toute réunion d'écoles publiques comptant de deux cents à six cents élèves âgés de douze ans et au-dessus pourra, sous le nom de bataillon scolaire, rassembler ses élèves pour les exercices gymnastiques et militaires pendant toute la durée de Leur séjour dans tous les établissements d'instruction.


Art. 2. — Aucun bataillon scolaire ne sera constitué sans un arrêté d'autorisation rendu par le préfet. Cette autorisation ne pourra être accordée qu'après que le groupe d'enfants destiné à former le bataillon scolaire été reconnu capable d'exécuter l'école de compagnie. 

a. ll sera procédé à cette constatation par les soins d'une commission de trois membres, savoir: deux officiers désignés par l'autorité scolaire et l'inspecteur d'académie ou son délégué.


Art. 3.~ Tout bataillon scolaire, après sa constitution, devra être inspecté au moins une fois par an par la commission désignée à l'article 2.

Art. 4. — Tout bataillon scolaire recevra du ministre de l'instruction publique un drapeau spécial qui sera déposé, chaque année, dans celle des écoles dont les enfants auront obtenu,au cours de l'année, les meilleures notes d'inspection militaire.

Art. 5. — Chaque bataillon scolaire se composera de quatre compagnies dont chacune comprendra au moins cinquante enfants.


Art. 6. — Ne pourront faire partie du bataillon les élèves que le médecin attaché à l'établissement aura déclarés hors d'état de participer aux exercices gymnastiques et militaires du bataillon.

Art. 7. — Tout bataillon scolaire est placé sous les ordres d'un instructeur en chef et d'instructeurs-adjoints désignés par l'autorité militaire.

La répartition des Sèves dans les diverses compagnies est faite sur la proposition des chefs d'établissement par l'instructeur en chef.


Art. 8. — Un maître au moins de chaque établissement scolaire dont les élèves font partie du bataillon devra assister aux réunions du bataillon» Ces réunions auront toujours lieu, sauf autorisation spéciale de l'inspecteur d'académie, en dehors des heures de classe réglementaires.

Art. 9. — Le bataillon scolaire ne pourra être armé que de fusils conformes à un modèle adopté par le ministre de la guerre et poinçonné par l'autorité militaire. Ces fusils dont la fabrication sera abandonnée à l'industrie privée, devront présenter les trois conditions suivantes : n'être pas trop lourds pour l'âge des enfants; comporter tout lé mécanisme du fusil de guerre actuel; n'être pas susceptibles de faire feu, même à courte portée.




Ces fusils seront déposés à l'école.

Art. 10. — Pour les exercices du tir à la cible, les élèves des bataillons scolaires âgés de quatorze ans au moins et que l'instructeur en chef aura désignés comme aptes à y prendre part, seront conduits au stand ou champ de tir et y seront exercés au fusL scolaire spécial,dans les conditions qui seront réglées par un arrêté des ministres de la guerre et de l'instruction publique.

Art. 11. — Aucun uniforme ne sera obligatoire. Les uniformes qui pourraient être adoptés par les bataillons scolaires devront être autorisés par le ministre de l'instruction publique.

Les caisses des écoles pourront seules être autorisées par le préfet à fournir aux élèves, dans des conditions à déterminer par des règlements locaux, tout ou partie dos objets d'habillement où. d'équipement jugés nécessaires.

Art. 12. — Les établissements libres d'instruction primaire et secondaire qui déclareront se soumettre à toutes les prescriptions du présent décret sont autorisés, soit à incorporer leurs élèves dans le bataillon scolaire du canton, soit, si leur effectif est suffisant, à former des bataillons scolaires distincts qui seront à tous égards assimilés à ceux des écoles publiques.


Art. 13. — Les ministres de la guerre, de l'instruction publique et de l'intérieur, sont chargés, chacun ea ee qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 6 juillet 1882.

JULES GRÉVY. Par 1s Président de la République :

Le ministre de la guerre,

BILLOT.

Le ministre de l'instruction publique,

JULES FERRY. Le ministre de l'intérieur, RENÉ GOBLET.

Les ministres de la guerre, de l'instruction publique et de l'inërieur,

Vu le décret en date du 6 juillet 1882,

Arrêtent :

DISPOSITIONS GÉNÉRALES.



Art. 1er. •— Les fusils scolaires, destinés aux exercices de tir et mis en service en raison de trois par école, seront, ainsi que les munitions, déposés soit dans les casernes de gendarmerie, soit dans les magasins des corps de troupes, suivant les ordres de l'autorité militaire.




Art. 2. —Ces armes ne seront délivrées que les jours d'exercices de tir réduit, et, exceptionnellement, les jours des exercices préparatoires ayant pour but de démontrer le maniement du fusil devant la cible, le pointage et les positions du tireur.



Art. 3. — Les fusils et les munitions nécessaires pour le tir de îa journée seront remis à l'instructeur militaire sur sa demande écrite et motivée.

Art. 4. — L'instructeur militaire prendra de concert avec les chefs des établissements scolaires les dispositions nécessaires pour faire transporter, dans de bonnes conditions, les armes et les cartouches sur le terrain de tir, et pour les faire rapporter à la caserne, et s'il y a lieu, pour faire transporter les cartouches du centre de fabrication à la caserne de gendarmerie.

Sources

BNF Gallica

Bulletin officiel du Ministère de l'intérieur  1er janvier 1882


02 novembre 2021

St Paul et Amsterdam 2 décembre 1960 SAPMER Marius Moutet

St Paul et Amsterdam 2 décembre 1960

Une enveloppe à entête du Ministère de la France d'outremer portant le TàD d'Amsterdam en date du 2 DEC 1960. Elle porte les timbres Manchots Gorfous (2-3), îles saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam (4), Albatros fuligineux (12), Skuas (13), Chionis (13A) et Léopard de mer (13B) émis en 1959 - 1960.


dAu lendemain de la Libération, le Gouvernement provisoire de la République française souhaite changer de dénomination pour éviter la notion de suprématie de la métropole qu'implique le terme de « colonie » : le décret du 26 janvier 1946 substitue un « ministère de la France d'Outre-mer » au « ministère des Colonies ».



Marius Moutet est le premier des ministres de la France d'Outre-mer. La Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et La Réunion, qui sont départementalisées en 1946, relevèrent alors du ministère de l'Intérieur. 

La décolonisation restreint alors de plus en plus le pouvoir du ministère car les relations avec les pays nouvellement indépendants sont confiées au ministère de la Coopération. En 1959, le ministère prend la dénomination de « ministère du Sahara et des Départements et Territoires d'Outre-mer ». Il réintègre alors l'administration des DOM et prend en charge les départements d'Algérie.

L'île d'Amsterdam connait le passage deux bateaux en 1960 : 

le Galliéni du 30 novembre au 7 décembre 1960 et 

le SAPMER le 2 décembre. 

On peut supposer que le TàD correspond au passage du SAPMER

Le quantième de la date se trouve sous le T de St Paul et Amsterdam et non entre le E et le T (Dupraz 1982)


PHM Commandant Blaison TANGER MED25 Maroc EUNAVFORMED IRINI

TANGER MED25 PHM Cdt Blaison  Le 23 avril 2025, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison a appareillé de Brest dans le cadre de...