07 décembre 2020

Gaston Messud - une carrière de marin par la marcophilie philatélie Jeanne d'Arc Forbin Provence Dumont d'Urville

Gaston Messud

On trouve sur des sites de vente beaucoup de courriers adressés ou expédiés par Gaston Messud.  On peut ainsi (presque) reconstitué sa carrière par la Marcophilie.

Gaston Messud (à gauche) et sa femme
à Istambul en 1941
Mémoires méditerranéennes a été contactée via son site web par les héritières de Gaston Messud, ses petites filles résidant au Canada en novembre 2014. Celles-ci souhaitant vider l’appartement toulonnais de leur grand-père, elles ne savaient que faire d’un important volume d’archives dont elles avaient du mal à mesurer l’intérêt. François Larbre, Olivier Dubois et Hassan Moukhlisse se sont donc déplacés à Toulon.

Ils ont découvert un fonds d’archives important mais très personnel, constitué de toutes les traces de la vie de Gaston Messud (1905-1998). Cet ancien officier de marine, polytechnicien, originaire d’Algérie, travailla dans le monde entier comme ingénieur dans le pétrole puis, à sa retraite, fut très  impliqué dans la vie politique varoise.

Outre des mémoires manuscrites (3000 pages), le fonds très personnel comprend une importante correspondance avec des personnages politiques de premier plan, des collections algérianistes, des collections de cartes postales…

Suite à cette visite, et devant l’hétérogénéité de l’ensemble, Mémoires méditerranéennes a proposé aux ayant droits  de s’enquérir de l’intérêt des Archives départemental du Var pour le dépôt d’un tel fonds. Celles-ci s’étant déclarées intéressées le versement a été effectué au printemps 2015.


Enseigne de vaisseau de 2ème classe le 1er octobre 1927; port TOULON. 
Sidi Bel Abbes 4-2-28

Sidi Bel Abbes 5-6-28

Sur le "Provence en 1928-29.



Enseigne de vaisseau de 1ère classe le 1er octobre 1929.

Sur le "Bordelais" à Lorient en 1929-30

Sur le "Brestois" en 1929-30


En 1933-34 sur le torpilleur "Tempête" à Toulon

Lieutenant de vaisseau le 19 novembre 1934.

Sur le contre-torpilleur "Valmy" en 1935-36

Au 1er janvier 1937, port TOULON.


A la base navale de Beyrouth en 1941



Sur le "Georges Leygues" en 1942

Commandant en second de l'aviso colonial "Dumont d'Urville" en 1943-44





Capitaine de corvette.

Commandant du "Forbin" en 1945-46 après un 




passage au bureau EMG3 de Paris en 1945




Capitaine de frégate.




SOURCES 

https://lithub.com/letters-of-war-and-the-end-of-youth/

DELCAMPE


AP SPID 266 La Poste SODEXO GABON Libreville

AP SPID 266  GABON 

La Poste SODEXO


La France déploie des forces armées au Gabon depuis l'indépendance de ce pays en 1960 et conformément aux accords de défense d'août 1960. Répondant aux orientations du livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2013, les éléments français au Gabon (EFG) ont remplacé les forces françaises au Gabon (FFG) au 1er septembre 2014. Elles constituent à ce titre le second « pôle opérationnel de coopération » (POC) à vocation régionale avec Dakar.



La France dispose au Gabon d'une des quatre bases militaires permanentes pré-positionnées en Afrique (avec Dakar, Djibouti et la Côte d’Ivoire). Depuis le 1er septembre 2014, les forces françaises au Gabon (FFG) sont devenues les éléments français au Gabon (EFG), traduction concrète de l’évolution du dispositif de présence française en Afrique pour répondre aux enjeux stratégiques et sécuritaires régionaux.

Avec 370 militaires déployés, les EFG constituent un des deux pôles opérationnels de coopération (POC) français sur la façade ouest-africaine, l’autre étant celui des éléments français au Sénégal (EFS). Tout en restant un point d’appui opérationnel et logistique, la mission principale des EFG s’inscrit dans le partenariat militaire opérationnel (PMO). Les actions de coopération régionale visent plus particulièrement à accompagner les États africains dans le renforcement de leurs capacités de sécurité collective pour contribuer à la stabilité régionale.

Les EFG sont commandés par un officier général, le COMELEF (commandant les éléments français au Gabon), relevant directement du chef d’état-major des armées (CEMA). Il est, en lien avec les chefs de missions diplomatiques et les attachés de défense, le correspondant de la communauté économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) et des chefs d’état-major des armées des différents pays.

Le COMELEF a autorité pour conduire et développer ses actions de partenariat dans sa zone de responsabilité permanente (ZRP) qui englobe les 11 pays de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC).


Dispositif

Les éléments français au Gabon comprennent :
  • Un échelon de commandement : En assurant la liaison avec les autres commandements intervenant dans la zone, il est en charge essentiellement du suivi de la situation, des études générales, de la coordination et de la programmation des activités, de la préparation opérationnelle, de la logistique et du soutien interarmées.
  • Une unité terrestre : Le 6e bataillon d’infanterie de marine (6e BIMa), organisé en groupement de coopération opérationnelle (GCO), implanté au camp de Gaulle à Libreville, est tourné vers la coopération opérationnelle régionale, il assure également la protection des emprises des EFG et la maintenance des matériels terrestres.
  • Une unité aérienne : Les éléments Air 470 (EA 470), implantés sur la base aérienne Guy Pidoux, mettent en œuvre l’hélicoptère FENNEC ainsi que l’accueil et le soutien logistique aéronautique au profit des aéronefs militaires en détachement ou de passage.
  • Des directions et des services de soutien implantés dans le camp de Gaulle à Libreville :
  • la direction du commissariat d'outre-mer au Gabon (DICOM Gabon) / groupement de soutien de la base des EFG (GSBEFG), auquel est intégrée la mission logistique (MISLOG), à Douala (Cameroun), en charge du transit logistique au profit des opérations extérieures de la région (BARKHANE-Présence FR en RCA) ;
  • la direction locale interarmées des réseaux d’infrastructures et des systèmes d’information (DIRISI Libreville) ;
  • la direction d’infrastructure de la Défense (DID) ;
  • le centre médical interarmées (CMIA) ;
  • le détachement du service des essences des armées (DetSEA) ;
  • le poste de la protection et de la sécurité de la défense au Gabon (PPSD) ;
  • le détachement prévôtal.
Toutes les unités des EFG participent à la mission de coopération en armant des détachements d’instruction opérationnelle (DIO) ou technique (DIT).

Je ne sais pas s'il y a un lien entre SODEXO GABON et l'Agence postale SPID mais je donne quand même cette information de 2017


C’est depuis le mois de mars 2017 que le spécialiste de la restauration sur les plateformes pétrolières au Gabon, Sodexo, fait face à de nombreuses difficultés financières. Après les rumeurs sur la fermeture de ses activités dans le pays, c’est définitivement un communiqué daté le 10 février 2018, qui a signé la cessation d’activités de l’opérateur dans le pays.

Ainsi, le leader de la restauration annonce la liquidation de l’ensemble de ses biens ainsi que la fermeture définitive de la société au Gabon pour des raisons économiques. Les impayés de l’Etat qui s’élèvent à 8 milliards FCfa n’ont pas permis à la société de maintenir son activité à flot dans un contexte de crise pétrolière.

Après une présence de 40 ans dans le pays, l’entreprise jusque-là présente dans les villes de Libreville, Port-Gentil et Franceville, va laisser plus de 600 employés au chômage.

Les contrecoups de la crise qui secoue le secteur pétrolier couplé à un environnement économique défavorable ont eu raison de cette société.

SeM

06 décembre 2020

La radio de l'île St Paul 1929-1930 Oubliés de Saint-Paul TAAF

La Radio TSF à Saint-Paul

Le radio de la première campagne est M. Lyssorgues, celui de la seconde campagne M. Gonthier.



Il n'y a pas de radio sur l'île durant la période d'hivernage. Le fournisseur de matériel Radio est M. Duguet. Mais il apparait que M. Duguet bien qu'ingénieur-constructeur et fabriquant de TSF n'a pas monté celui de l'île Saint-Paul (Ce serait M. Bertrand). Il a servi de courtier entre la Société de Pêche".



L'Antenne va interroger un ingénieur radio extérieur au débat qui va déclarer :

"Quand vous recevez chez vous un client qui arrive bien décidé à liliter sa dépense, qui s'est fixé une certaine somme, le laisserez vous repartir sans rien lui proposer qui rentre dans ses prix?... le laisserez vous partir sans rien lui proposer qui soit dans ses prix ... surtout si vous avez un appareil de nature à répondre aux besoins qu'il vous à fait connaître, et que vous pouvez lui céder dans les limites du prix qu'il vous a indiqué... Moi je vous réponds non" 1

La radio alimentée en électricité depuis l'usine pour charger les accus.

Plusieurs articles dans l'Antenne sous la plume de F. Soulier-Valbert évoque ce poste de radio.

"Un poste de radio avait été installé sur l'île pour maintenir le contact entre la petite colonie et la France. Ce poste qui connut de nombreux avatars , est la raison d'être de cet article. : j'y reviendrai tout à l'heure pour en parler plus longuement."2

Le journal donne souvent la parole à M. Gonthier ( T.S.F. de première classe de la Marine marchande) qui évoque d'abord son arrivée sur l'île.



" Je trouvais à mon arrivée à l'île Saint-Paul un poste type Mesny de 100 watts, puissance que je jugeais insuffisante pour la liaison bilatérale avec la France, que m'imposait mon contrat avec la société La Langouste Française." 1


René Mesny était officier de marine, professeur à l'École navale et pionnier de la radio. Il a découvert et développé l'utilisation des ondes métriques et a inventé un oscillateur symétrique à deux tubes pour ondes ultracourtes.








"J'avais monté une antenne Zeppelin de 54 mètres de long, plus deux "feeders" de 27 mètres . J'ai du ensuite monter par les moyens du bord un support Edison pour une de mes lampes car j'avais en tout un support Edison normal et un idem Goliath.



Parfois appelée "End Fed" par les anglo-saxons, elle fait partie de ces antennes alimentées par une extrémité. Elle tient son nom des fameux dirigeables pour l'équipement desquels elle fut mise au point. On la rencontre souvent dans les stations d'amateurs trafiquant sur bandes décamétriques et ne disposant que d'un espace réduit, le point d'alimentation étant proche de la station.

Elle est constituée d'un fil rayonnant d'une longueur égale à la demi-onde de la fréquence fondamentale pour laquelle l'antenne est taillée. L'alimentation de l'antenne est assurée par une ligne bifilaire d'impédance 300 à 600 ohms à une extrémité du fil, là ou se trouve un ventre de tension.

« Les scènes que je vais décrire se sont passées dans cette île au cours de l’année 1930… Le personnel fut recruté tant en France qu’à Madagascar ou à La Réunion et comprenait au début 108 personnes, dont 22 blancs et 6 blanches, 80 noirs originaires de Madagascar … »

« Toujours est-il qu’une première alerte fut donnée dans la presse française vers fin de 1929… Certains journaux annoncèrent que l’île Saint-Paul, victime d’une secousse sismique, s’était abimée dans les flots ».

« Saint-Paul se fit entendre à nouveau, avant de s’éteindre définitivement le 3 mars 1930. Ce jour là, presque toute la colonie fut embarquée à destination de la Réunion »

Sources

L'Antenne n° 434 L'Antenne n° 434 19 juillet 1931

L’Antenne Dimanche 5 avril 1931 N° 419

Ile Saint-Paul Panne de radio Euripides escale - radio pièces détachées- décembre 1930





Ile Saint-Paul -  Panne de radio

Escale de l'Euripides

Nous allons évoqué un nouvel épisode peu connu de l'abandon des Oubliés de Saint-Paul sur l'île.
Dans un article précédent nous avons parlé du choix par la Langouste Française -au moindre coût- d'un émetteur radio, de la panne de l'émetteur - matériel sous dimensionné, abri précaire prenant l'eau -  et la polémique et les discussions sur les responsabilités de chacun. 
Un bateau a donc fait escale en décembre 1929 pour livrer des pièces. et réparer l'émetteur Alfred Caillé étant à bord!




Le 6 août 1929 au port du Havre, l'Austral embarque une vingtaine de pêcheurs et d'ouvriers qui feront fonctionner l'usine d'emboitage de langoustes de l'île Saint-Paul..

« En passant à Madagascar, 100 malgaches hommes et femmes ont été recrutés »

« Nous sommes arrivés le 3 octobre à l’île Saint-Paul »  Il aura mis une quinzaine de jours depuis Madagascar où il a embarqué des travailleurs malgaches.


Tout semble bien se dérouler jusqu'à ce que la radio tombe en panne au milieu octobre. Plus moyen de contacter la France, Madagascar ou des bateaux de passage. Les rumeurs les plus folles courent un séisme aurait englouti l'ile et ses ouvriers.?

Inquiet de l'absence de nouvelles, les dirigeants de la Langouste Française vont demander à la compagnie anglaise Blue Funnel de dérouter un bateau assurant la liaison entre le Cap et Fremantle en Australie.

- 9 Décembre 1929 Passage de l’Euripides qui relie l'Afrique du sud à l'Australie.

C'est l'Euripides en partance qui va donc être dérouté.


Le directeur de l'usine Caillé embarque au Cap livrera des pièces pour la radio. Ce sont les radios du bateau interviendront.


On peut se demander comment Caillé a pu embarquer? Peut-être se trouvait-il à Madagascar où il semble avoir eu des affaires ou encore en Afrique du sud; plusieurs journaux malgaches parlent de liaisons maritimes entre Madagascar et l'Afrique du Sud.



Le personnel de la Langouste Française Co., sont apparemment les seuls habitants de l'île et l'usine emploie 22 Français, 6 Femmes françaises, 67 hommes et 13 femmes originaires de Madagascar. 


L'Euripides donne immédiatement des nouvelles qui sont reprises par les journaux anglais et australiens.

" Six semaines de silence causé par une panne de l'installation de radio. 

Il a été demandé au paquebot de la Blue Funnel Euripides, qui relit l'Australie depuis Le Cap d'appeler l'Ile St-Paul, dans l'océan Indien, dont on était sans nouvelles depuis six semaines. Le vapeur rapporte qu'il a trouvé les "iliens" en pleine forme. L'absence de nouvelles par les ondes est due à une panne de l'installation. 

St-Paul, un îlot volcanique , 2 milles de long et 800 pieds de haut , se trouve entre l'Afrique et l'Australie. Une société française de pêche a établi une colonie de 120 personnes sur l'île.

Ligne vers l’Australie Freemantle

L'Euripides fait escale à St-Paul 
suite au silence Radio le 9-12-29.

Les passagers de deux canots montent à bord
Compte-rendus de plusieurs journaux australiens

The register news-pictorial Adélaide 
vendredi 6 décembre 1929
Colonie française de pêche étrangement silencieux


LONDRES, jeudi.- 
Aucune nouvelle n'a été reçue depuis six semaines de l'île de St-Paul, dans l'océan Indien, sur laquelle une compagnie de pêche française a établi un colonie de 120 personnes.

La communication sans fil a échoué. le siège social de la "Blue Funnel Line of steamers" à Liverpool a indiqué que l'Euripides, qui navigue du Cap à Fremantle le lundi, ferait passage à St. Paul


The West Australian Perth 19-12-29 
Iliens isolés
Assistance rendue par Euripides. ALBANY, 16 déc .-

Le personnel du paquebot Euripides a vécu un évènement intéressant à raconter à l'arrivée du navire à Albany, d'Angleterre, dimanche.
Le lundi 9 décembre, un appel a été lancé à l'île de Saint-Paul, au Sud Océan Indien, aucune communication n’ayant été établie avec l'île depuis le milieu d'octobre dernier. Le demande provenait de l'industriel français de la pêche et de la conserverie La Langouste française fisheries.  Cette société est spécialisée dans la capture et la conserve de langoustes qui abondent dans les eaux locales en quantités énormes, la mise en boîtes étant faite sur l’île. 

L'Ile communique par une petite installation sans fil, qui est tombée en panne rendant le site sans moyens de communication avec le monde extérieur
Deux canots sont partis vers le navire au son de la sirène, le premier contenant 7 hommes et une femme. 
Après que le responsable soit monté à bord du navire et reçu poliment la permission d'envoyer un message sans fil à Paris depuis le navire, un autre canot est arrivé avec le directeur et une équipe d'hommes et de femmes (les femmes étant toutes françaises). Ils ont été invités par les officiers et ont beaucoup apprécié la fait de visiter le paquebot. De nombreuses photos ont été prises. Un peu plustard tard ils ont aprrécié le vin de leur pays et à l'aide d'interprètes, des toasts ont été portés.


Vive la France, Vive L'Euripides. Vive L'Angleterre, etc., etc.

St Paul le cratère - la quille    Photo JM Bergougniou

 

Le bateau arrivé sur l'île vers 8 heures du matin en est reparti pour Albany à 11 h 33.

Ce qui manque le plus sur l'ile de l'île ce sont les fruits et les légumes qui ont été aimablement fournis par les réserves du navire.

Suite à ce récit qui évoque le détournement d'un paquebot pour apporter des pièces d'émetteur sur l'île, pourquoi n'a-t-il pas été possible de dérouter un bateau pour apporter du ravitaillement aux gardiens de l'île? La question reste posée.


St Paul l- la quille    Photo JM Bergougniou


L'ÎLE DE ST PAUL. APPELS EURIPIDES.


L'Euripide, qui est arrivé hier de Liverpool, a fait un arrêt à St. Paul's Island, dans l'extrême sud de l'océan Indien, le 9 décembre , ceci étant en accord avec une

Société française de pêche et de conserverie qui opère là-bas. Avant l'arrêt et le mouillage de l'ancre de l'Euripides devant l'île, il n'y avait eu aucune communication avec les résidents depuis plusieurs mois. Les officiers de l'Euripides ont appris hier que les membres de la compagnie de pêche française sont les seuls habitants de l'île Saint-Paul.

L'usine emploie un certain nombre d'hommes et de femmes français ainsi qu'un grand nombre de indigènes de Madagascar, soit en tout un total sur l'île de 106 personnes


En réponse à la sirène de l'Euripides, les bateaux sont sortis de l'île les équipages des bateaux ont été invités à bord, et ils ont beaucoup apprécié leur court séjour sur le navire

Ils ont déclaré que la seule pénurie de fournitures sur l'île était celle des fruits et légumes
un stock abondant leur a été remis par le navire.

Caillé embarqué en Afrique du sud  l
ivre des pièces commandées par Presse -le responsable de l'usine- pour la radio de Saint-Paul et y reste jusqu'à la fin de la campagne.
Mais faut savoir que le radio quittera l'île à la fin de la deuxième campagne -3 mars 1930- , qu'aucun des gardiens n'a été formé à l'utilisation du matériel. Peut-être même que le matériel a été démonté et emporté, l'antenne démontée...

Quelques statistiques

Départ de l’Austral vers la France avec 400 000 boîtes de langoustes

La campagne a duré environ 150 jours soit 5 mois avec environ 130 jours de pêche (sans tenir compte de la météo)

3000 boites par jour en moyenne à 3 langoustes par boîtes soit 9000 langoustes jours

Sources 

The West Australian Perth 19-12-29

Sydney Morning Herald 31-12-1929

The register news-pictorial Adélaide vendredi 6 décembre 1929


05 décembre 2020

dragueur Astrolabe La Pérouse oeuvres sociales de la Marine escale à Emden

dragueur Astrolabe La Pérouse 1965


Trois millénaires d'art et de marine : Paris, Musée du Petit Palais, 4 mars-2 mai 1965  Organisé par la Marine Nationale et la Ville de Paris 


Sur toutes les mers... Le dragueur Astrolabe à EMDEN 1971




Vous est-il déjà arrivé d'aller en escale à l'étranger et de voir tout se courber sur votre passage à l'arrivée ? Ce n'est pas le début d'un conte, mais ce que nous avons vécu à bord de 1'« Astrolabe » peu de temps avant notre amarrage au quai de l'Industrie à Emden. Notre traversée fut en effet à base de dépressions qui, comme chacun sait, sont toujours centrées sur le nord de l'Irlande mais qui, pour une fois, avaient balayé la mer du Nord et la Frise Orientale couchant tous les arbres mineurs de ce pays.

Nous avions été rattrapés la veille, dans notre course, par le dragueur - Phénix », venu en renfort de Cherbourg. C'était la première fois depuis l'après-guerre, que cette bonne ville rose d'Emden recevait officiellement des bâtiments de la Marine Française.

Ce fut une totale réussite, vous pensez bien : Le bourgmestre, pourtant tiraillé entre sa propre réélection et les élections générales d'Allemagne, ne nous a ménagé ni son temps ni ses prévenances. La Marine allemande, depuis sa base amphibie, fit en sorte de réduire au maximum nos servitudes de transport : témoin, cette échappée en ville de quelques officiers-mariniers happés au passage par un chauffeur diligent d'une ambulance et qui se termina... à l'hôpital, destination initiale du véhicule que les intéressés quittèrent sur la pointe des pieds après une heure d'attente et sans demander leur reste. L'amatelotage entre les différents bâtiments allait bon train. La chorale du bord se produisit très tard dans la soirée pour montrer notre gratitude.


La  coopération ne s'arrêta pas là d'ailleurs, ni avec les militaires des lieux, ni avec les indigènes. Notre vaguemestre, par exemple, parti chercher le courrier un beau matin verglassé, a été aperçu quelques heures plus tard, le porte-bagages de son Solex flanqué d'un gradé de la Marine Hôte, filant de pâtisserie en pâtisserie avec une joie et un enthousiasme toujours grandissants. Il n'est rentré à bord qu'un petit quart d'heure avant le départ pour la visite de la distillerie de - schnaps - à Breden. Visite passionnante, bien sûr, préparée par une organisation presque olympique. Et là, la surprise a été partagée, car si les marins français ont vu qu'ils avaient leurs maîtres en matière de « briquage de cuivres », la direction de la maison a été impressionnée de nous voir prendre le chemin du retour sans avoir à troquer les autobus contre les ambulances prévues à cet effet 1

De la coopération il y en eut aussi en ville : témoin, cette brasserie bavaroise où, dès le deuxième jour, Krista et Gertrud servaient la bonne bière parées d'insignes et de rubans légendés aux noms des bateaux français. Témoin, cet autre endroit où le chef de la direction chantait les filles de Camaret à l'orchestre.

Bref, nous avons vécu quatre jours d'escale dans la bonne humeur générale. La joie de vivre que nous ont fait partager si généreusement les habitants d'Emden dans une simplicité naturelle, fleurait bon le terroir, ce terroir qu'ils aiment et qu'ils ne renient pas comme en témoigne cette inscription sur le coffre d'une voiture : « Inutile de klaxonner, je suis Frison" -.

Sources 

Cols bleus : hebdomadaire de la Marine française

Date d'édition : 1973-03-31

FDA FORBIN la FDA fête ses 20 ans - Torpilleurs Forbin

FDA FORBIN la FDA fête ses 20 ans


La frégate Forbin est une frégate de défense aérienne, navire-jumeau du Chevalier Paul de la classe Horizon de la Marine nationale, qui a été mise en service en 2010. Ce type de navire a pour principale mission l'escorte et la protection d'un groupe aéronaval constitué autour d'un porte-avions, généralement le Charles-de-Gaulle de la marine nationale ou l'un des porte-avions de l'US Navy ou d'une opération amphibie menée par des bâtiments de projection et de commandement. 

FDA Forbin photo JM Bergougniou
Sa spécialité est le contrôle de la circulation aérienne en zone de guerre mais il peut également intervenir dans un contexte de crise (évacuation de ressortissants, renseignement, intervention de commandos), en protection de navires peu ou pas armés. Les frégates Horizon telles que le Forbin sont les plus puissants bâtiments de surface que la France ait jamais construits (à l'exception des porte-avions). Son indicatif visuel est D620.

FDA Chevalier Paul - FDA Forbin photo JM Bergougniou


Souvenirs de guerre


Par deux fois le « Forbin » allait y connaître l'ivresse d'une victoire totale.

LE FORBIN COULE TROIS SOUS-MARINS DE POCHE




Personne à bord ne voulait alors admettre que le sous- marin attaqué en février au large d'Ajaccio ait eu une chance de s'échapper. On ne parlait plus de cette affaire, mais chacun y pensait et attendait quelque chose. Cela vint brutalement à l'aube du 26 septembre 1944 et ce fut une revanche éclatante.




Comme d'habitude, officiers et équipage avaient passé la nuit aux postes d'alerte : une bordée de quart, l'autre au repos, à proximité immédiate des postes de combat, prête à bondir. Depuis l'appareillage de Saint-Tropez où, venant d'Oran, on avait ravitaillé en mazout le 24 septembre, personne n'avait couché dans les chambres ou les postes, personne ne s'était lavé.




En compagnie du destroyer américain « Madison », le « Forbin » avait, le 25, effectué des tirs contre la terre et coulé une mine dérivante, il avait patrouillé toute la nuit, faisant des lacets.

Le 26, un jour grisâtre se lève ; le « Forbin » vient de quitter la zone de patrouille de nuit et fait route, en se rapprochant de terre, pour gagner la zone de bombardement.



Tout à coup à 6 h 35, un veilleur de la passerelle supérieure crie : « Un mât sort de l'eau - gisement 40 », et presque aussitôt : « Le mât a disparu ». Pas de doute, c'est un périscope. Une question se pose : le sous-marin a-t-il lancé ? Le commandant a immédiatement réagi. Les rugissements du klaxon d'alerte rassemblent tout le monde aux postes de combat. Deux minutes après, l'asdic obtient un écho et le conserve malgré les manœuvres de dérobement et d'attaque. 

USS Madison

Dix minutes plus tard - à 6 h 45 - le « Forbin », qui est monté à 18 nœuds, lâche dix grenades à la position présumée du sous-marin. Sans doute est-il touché mais le contact est perdu ; il faut le retrouver. Un passage à l'endroit du grenadage ne donne pas de résultat et, le cœur gonflé d'espoir, on entame en diminuant la vitesse la procédure classique de la recherche en carré. Les minutes paraissent longues. Le lieutenant de vaisseau écouteur a pris le casque dans la cabine de l'asdic ; l'officier de manœuvre tient, penché sur la table à cartes, le graphique des routes ; en haut, l'officier de tir espère que l'on fera surgir de l'eau un but pour ses canons ; à l'arrière l'équipe des grenadeurs s'affaire à préparer un nouveau lancement.




A 7 h 29, alors que l'inquiétude commence à poindre, l'asdic croche l'écho tant désiré. Le « Forbin » augmente aussitôt de vitesse pour une nouvelle attaque. Une torpille manque de peu le bâtiment : dans cette aventure, on ne sait trop qui est gibier ou chasseur. A 7 h 33 le « Forbin » lance huit grenades. Deux minutes plus tard un périscope est aperçu sur l'arrière ; le bâtiment amorce une giration pour s'en rapprocher.




Cependant l'asdic a un écho dans une autre direction. Diable il n'y a pas qu'un seul sous-marin. A 7 h 49, un chapelet de dix grenades est lancé sur ce nouveau but. Et les événements se précipitent. Le canon de 40 et les 20 de l'arrière ouvrent un feu d'enfer sur les superstructures d'un sous-marin qui trouent la surface. Un homme se tient au massif du périscope et fait des gestes. Le commandant ordonne aussitôt de cesser le feu. Le sous-marin disparaît, cependant qu'à nouveau un sillage de torpille passe sur l'arrière du « Forbin ».





Au milieu d'épaves et de débris, le torpilleur repêche un premier maître allemand, commandant de sous-marin de poche armé par deux hommes ; son camarade a coulé avec le sous-marin avarié par l'explosion d'une grenade. De son côté le « Madison » recueille deux prisonniers. Mais il faut bientôt abandonner cette zone pour effectuer un tir sur des concentrations de troupes ennemies.

Le reste de la journée est occupé par d'autres interventions au profit des camarades qui se battent à terre on tire sur la voie ferrée, sur des batteries. Cela empêche le « Forbin » de récupérer un quatrième rescapé qui s'efforce de regagner la côte sur un radeau pneumatique.

sources 

Cols bleus

Marine nationale


04 décembre 2020

Envelopmer La Marcophilie navale Des visiteurs par milliers

ENVELOPMER  La Marcophilie Navale Des visiteurs par milliers

Un million cinq cents mille visiteurs pour envelopmer. Merci de votre fidélité. 





Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...