13 septembre 2020

Brick Goélette aviso CHACAL Conquête de la Tunisie Sfax Mayotte

Brick-goélette CHACAL conquête de la Tunisie

Une enveloppe du Chacal de 1882 avec cachet Service à la mer.
Ces bateaux auront plusieurs dénominations : brick-goélette, aviso de flottille 
La conquête de la Tunisie par la France a lieu en 1881, lorsque les troupes françaises pénètrent le territoire de la régence de Tunis, alors sous domination de l'Empire ottoman et source de nombreuses intrigues entre puissances européennes.

Le 28 janvier 1881, Charles-Joseph Tissot, alors ambassadeur de France à Constantinople, alerte le ministre français des Affaires étrangères que le sultan Abdülhamid II envisage de remplacer Sadok Bey par Kheireddine Pacha. L'information est confirmée par le contre-amiral Germain Albert Roustan, frère du consul de France à Tunis, Théodore Roustan. Il affirme avoir eu un long entretien avec l'ancien grand vizir le 14 février, lors duquel celui-ci lui aurait révélé être candidat au remplacement du monarque si le gouvernement français y était favorable. Cette option est vigoureusement écartée. La nomination d'un délégué ottoman à la tête de la régence mettrait fin au statu quo toléré par les différentes puissances et renforcerait l'influence ottomane dans le pays. Le cuirassé Friedland est aussitôt envoyé au large des côtes tunisiennes pour intercepter toute tentative de Kheireddine de rejoindre la régence


Début janvier 1881, Jules Ferry, alors président du Conseil hésite encore. Lorsque son ministre des Affaires étrangères le presse d'intervenir en Tunisie, il lui rétorque : « Une expédition à Tunis dans une année d'élections, mon cher Saint-Hilaire, vous n'y pensez pas ! ».

 Les partisans de l'intervention comprennent qu'il faut persuader Léon Gambetta, alors président de la Chambre des députés. C'est chose faite le 23 mars lorsque le baron de Courcel lui explique longuement les avantages d'une telle conquête. Gambetta convaincu, les hésitations de Ferry disparaissent. Il ne reste plus qu'à attendre l'occasion favorable.

Le 25 avril, le fort de l'île de Tabarka est bombardé et presque détruit par la frégate cuirassée La Surveillante. Les soldats tunisiens abandonnent le fort qui est occupé par 1 300 soldats français.




Le lendemain, le débarquement a lieu : le deuxième fort de Tabarka – Bordj Jedid – est aussi pris. Tous les gourbis sont incendiés malgré les quelques coups de feu tirés par les Kroumirs. Des coups de canon revolver tirés sur les quelques Tunisiens qui ne se sont pas enfuis achèvent de libérer le terrain.

Le 27 avril, le débarquement des navires et des munitions est achevé


Le 27 juin, la ville de Sfax se soulève : les Européens évacuent la ville en catastrophe pour se réfugier sur la canonnière Le Chacal arrivée la veille pour vérifier la situation dans la ville. Pendant que les notables de la ville tentent de raisonner les habitants, le caïd des Neffat, Ali Ben Khlifa, prend la tête de l'insurrection, tout en restant en dehors de la ville.
Position des navires de l'escadre lors de l'attaque de Sfax.
(Gravure de M. X. Capitaine de vaisseau - E. Morieu Sc. 

La flotte arriva en rade de Sfax le 14 juillet au matin, et mouilla en ligne de front à une distance de prés de 6 kilomètres pour les navires de plus fort tonnage. Pour célébrer ce jour de fête nationale, les canons de l’escadre tirèrent à blanc pendant presque toute la journée.
Georges Chevillet, qui ne prit pas part à cette opération, mais occupa le poste de commandement du détachement militaire de Sfax pendant quatorze mois à partir de septembre 1882, apprit sur place, puis rapporta, que les défenseurs de Sfax crurent que l’on tirait vraiment sur la ville assiégée, mais aucun projectile ne s’abattait sur cette dernière.

Par référence à la portée de leur propre armement, les insurgés furent renforcés dans leur certitude que les obus des Français ne pouvaient pas franchir la distance séparant l’escadre de la ville. La joie régna alors parmi eux jusqu’au 15 à 6 heures du matin, quand la flotte ouvrit vraiment le feu, ne tirant qu’un obus toutes les cinq minutes, histoire d’affiner la précision du tir et d’attendre l’heure de pleine mer du lendemain matin, la plus propice au débarquement des troupes.
Le 16 à 4 heures 30, l'escadre déclencha un bombardement violent sur la ville et plus particulièrement sur la batterie rasante (11 pièces de fort calibre) défendant la plage.
L'escadre de la Méditerranée, sous les ordres du vice-amiral Henri Garnault, composée des navires Colbert, Revanche, Friedland, Trident, La Surveillante et Marengo ; la division de l'escadre du Levant, sous les ordres du contre-amiral Alfred Conrad, composée de La Galissonnière et des cuirassés Reine Blanche et Alma, les transports Sarthe et L'Intrépide et les canonnières Hyène, Chacal et Le Léopard.

l'escadre française tire sur les remparts de Sfax.
Gravure présentée dans le journal "The Illustration" - juillet 1881
La ville est bombardée pendant plusieurs jours.
Le 16 juillet, à 6 heures, 1 200 fusiliers marins débarquent sur la plage de Sfax et prennent d'assaut les ruines des fortifications derrière lesquelles se sont retranchés les défenseurs tunisiens. Plus de 2 000 soldats français débarquent en renfort par la suite. Après quatre heures de combats acharnés dans les rues de Sfax, le drapeau français est amené sur la kasbah. À 11 heures, la totalité de la ville est sous le contrôle des soldats. 
Les compagnies de débarquement arrivant à terre.
Dessin de H. Scott d'après croquis de M. Nada, lieutenant de vaisseau à bord de "la Surveillante"
Publié dans "La vie moderne"-n°32- Document PH130083 -
Crédit photo : © Musée national de la Marine - Paris
Le bilan des victimes chez les Français est de quarante morts et de 106 blessés. On estime le nombre de morts tunisiens entre 600 et 800

sources 



Bricks-goélette à deux mâts sur plans Dupuy de Lôme, coque en bois doublée en cuivre, conçues initialement comme garde-côtes.
Ces bateaux ont aussi été classés avisos de flottille.

Le Chacal a été construit au chantier de La Seyne sur mer mis sur cale le 10-9-1867 et lancé le 11-4-1868  entré en service le 28-7-1870 il sera rayé des effectifs le 30-7-1888 

caractéristiques dimensions43.45 x 7.40 x 2.5 m
déplacement140 tj ; 500 t
vitesse9.1/9.7 noeuds
effectif 70 hommes
propulsion - 2 hélices, 2 machines 60 chn, 250/280 che - 
pour les coques de la Seyne : machines FCM, remplacées en 1874 par des machines compound à pilon Farcot : 2 cylindres : d = 0,365 m (HP) et 0,655 m (BP) ; c = 0,395 m ; 
2 chaudières Belleville ; 
condenseur par surface ; 
hélices 3 ailes de 1,4 m- 
voilure à gréement brick-goélette : 1470 m², puis 470/500 m²

armement1x19 cm (Mle 1864) sur affût à plateforme tournante sur le gaillard,
1x12 cm de campagne sur affût à pivot sur la dunette,
2x4 cm de montagne sur affût d'embarcation, en batterie.
1881 : 1x14 + 1x10 + 2x37mm canons revolvers (en fait, varie selon les unités)

historique

Mayotte - le lagon photo JM Bergougniou




Chacal 1870 : voyage au Moyen-Orient 
 1871-81 : reste désarmé. 
 1881-82 : en Tunisie, il soutient les débarquements de Sfax et Gabès 
 1883 : réarmé pour l'océan Indien, basé à Madagascar.

Mayotte Petite-Terre Djaoudji la résidence
photo JM Bergougniou
Mayotte Le sultan, désireux de se soustraire à la tyrannie des planteurs anglais et américains, et aux pressantes réclamations des représentants de l'Oriental Bank, s'éloigna de nos rivaux, auxquels il avait toujours été très dévoué et fut heureux de se placer sous la protection de la France, lorsque M. Gerville-Réache vint lui faire des offres au nom du Gouvernement. Par le traité du 21 avril 1886, signé en présence du croiseur français le Chacal et de la canonnière américaine Lancasler, le sultan Abdallah plaçait l'île d'Anjouan sous le protectorat de la France ; en échange, et contrairement à la loi musulmane, nous prenions l'engagement d'assurer à son fils Salim la succession du trône. Enfin, le sultan s'engageait, conformément à une convention qu'il avait signée en 1882 avec les Anglais, à favoriser l'abolition de l'esclavage et l'émancipation des esclaves.

 1886-87 : hydrographie à Mayotte. 
 1868 : à Majunga. 
 31-7-1888 : désarmé à Nossi-Bé pour y être vendu. 
 1895 : mise en vente

12 septembre 2020

La Marcophilie Navale et la SPR Société Philatélique de Rennes TROMELIN TAAF Eparses

La Marcophilie Navale et la SPR Société Philatélique de Rennes TROMELIN TAAF Eparses

Membre de la SPR, il m'arrive de rédiger quelques articles pour la revue "Le Papier Timbré". Ci-joint un article sur Tromelin et le premier vol vers cette île depuis Ivato aéroport de Tananarive (aujourd'hui Antananarivo) Madagascar. J'aime bien cette manière d'adresser la revue avec l'affranchissement sur la première page.





11 septembre 2020

DLD FREMM NORMANDIE

DLD FREMM NORMANDIE 

Le DLD a été fortement impacté par la COVID-19. La mission, après avoir quitté les Etats-Unis s'est déroulée sans pouvoir descendre à terre dans les pays d'Europe du Nord.  Les plis ont bien été oblitérés aux dates d'escales, à quai ou au mouillage devant les villes indiquées sur l'enveloppe. Le vaguemestre a conservé les plis dans l'impossibilité qu'il était de les transmettre par dépêches.

Sixième Frégate multi-missions (FREMM) d’une série de huit, la Normandie vient d’être admise au service actif par le chef d’état-major de la Marine, l’amiral Prazuck, le 3 juin 2020. Construite à Lorient, la FREMM Normandie a débuté ses essais à la mer en février 2019. Elle a été livrée à la Marine nationale le 16 juillet 2019. Mi-décembre 2019, la FREMM Normandie a quitté Brest pour entamer son Déploiement de longue durée (DLD). 



Durant ce déploiement, elle a participé à de nombreux exercices avec les marines alliées : exercices croisés et de préparation opérationnelle C2X en intégrant le Carrier Strike Group 10 (CSG 10) de l’US 2nd Fleet, ou encore participation à l’exercice TG20 en Norvège impliquant les forces otaniennes du Standing NATO maritime group one (SNMG1). 



Elle a également testé la L22, le nouveau standard de liaison sécurisée et durcie pour l’échange d’informations tactiques entre les unités militaires. 




Pour conclure son déploiement de longue durée, la FREMM a rejoint en mars 2020 le groupe aéronaval en mission Foch 2020. Aujourd’hui admise au service actif, la FREMM intègre la force d’action navale. Son nom honore la mémoire de tous ceux qui sont morts en juin 1944 sur les plages normandes, sacrifiant leur vie pour la liberté. 
Son fanion fait vivre l’esprit Viking, celui du peuple venu en Drakkar à la conquête de la région Normandie, celui qui incite les marins à aller de l’avant, en équipage.




Pour rappel, l’objectif d’un DLD est vérifier l’ensemble des capacités militaires d’un navire avant son admission au service actif. Pour cela, des exercices et des tests sont planifiés par la Commission permanente des programmes et des essais [CPPE], qui relève directement du chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM].



La FREMM Normandie a donc passé cette étape avec succès puisque, plus de deux mois après son retour à Brest, l’amiral Christophe Prazuck, le CEMM, a signé son admission au service actif.

« Je viens d’admettre la Normandie au service actif. Ce drakkar, 6e FREMM, complète notre flotte de frégates de premier rang. Ses performances exceptionnelles sont servies par l’esprit Viking de son équipage », a en effet indiqué l’amiral Prazuck, via Twitter, le 3 juin.




Par rapport aux cinq précédentes FREMM, la « Normandie » est en mesure de lancer des missiles surface-air Aster 15 et Aster 30 [les seconds ayant une portée plus importante] et dispose surtout de la la nouvelle liaison de données L22 de l’Otan, laquelle a été qualifiée durant son périple « américain ». En outre, ses capacités dans le domaine de la cyberdéfense ont été accrues et elle a été dotée d’un interrogateur / répondeur IFF nouvelle génération




En 2021, les FREMM disposeront de la capacité de veille coopérative navale [VCN], qui consiste à mutualiser les données collectées par l’ensemble des capteurs d’une force navale. Ce « sera un véritable atout de supériorité informationnelle pour la Marine nationale, capable en un coup d’œil de prendre conscience de son environnement direct », avait expliqué Florence Parly, la ministre des Armées, en juin 2019.


 

Deux autres FREMM sont attendues par la Marine nationale d’ici 2022. Devant s’appeler « Alsace » et « Lorraine », ces navires seront différents des six premiers dans la mesure où leurs capacités en matière de défense aérienne sera renforcée, avec la possibilité d’emporter jusqu’à 32 missiles surface-air Aster, aux dépens des missiles de croisière navals [MdCN, ou SCALP Naval].


https://www.defense.gouv.fr/salle-de-presse/actu-defense

http://www.opex360.com/2020/06/04/la-fregate-multi-missions-normandie-a-ete-admise-officiellement-au-service-actif/


https://www.colsbleus.fr/articles/11910

https://youtu.be/s8kT3Zw1gEo

Ourst-France Coronavirus. D’un confinement à l’autre, entretien avec un officier de la frégate Normandie


07 septembre 2020

SPID AP 266 Gabon -VA 120 Cameroun - V A 686 Sénégal

SPID AP 266 Gabon-

 V A 120 Cameroun

V A 686 Sénégal

La France déploie des forces armées au Gabon depuis l'indépendance de ce pays en 1960 et conformément aux accords de défense d'août 1960. Répondant aux orientations du livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2013, les éléments français au Gabon (EFG) ont remplacé les forces françaises au Gabon (FFG) au 1er septembre 2014. Elles constituent à ce titre le second « pôle opérationnel de coopération » (POC) à vocation régionale avec Dakar.

Le code pays ISO 266 correspond au code du Gabon
Gabon - GA - GAB - 266

Le code pays ISO 120 correspond au code du Cameroun 
CAMEROON - CM - CMR - 120

Le courrier aurait transité par le Cameroun (V A 120 SPID au 7 août 2020) avant d'aller au Gabon AP SPID 266 au 14 août 2020 qui annulera les timbres

Les éléments français au Gabon comprennent :


  • Un échelon de commandement : En assurant la liaison avec les autres commandements intervenant dans la zone, il est en charge essentiellement du suivi de la situation, des études générales, de la coordination et de la programmation des activités, de la préparation opérationnelle, de la logistique et du soutien interarmées.
  • Une unité terrestre : Le 6e bataillon d’infanterie de marine (6e BIMa), organisé en groupement de coopération opérationnelle (GCO), implanté au camp de Gaulle à Libreville, est tourné vers la coopération opérationnelle régionale, il assure également la protection des emprises des EFG et la maintenance des matériels terrestres.
  • Une unité aérienne : Les éléments Air 470 (EA 470), implantés sur la base aérienne Guy Pidoux, mettent en œuvre l’hélicoptère FENNEC ainsi que l’accueil et le soutien logistique aéronautique au profit des aéronefs militaires en détachement ou de passage.
  • Des directions et des services de soutien implantés dans le camp de Gaulle à Libreville :
  • la direction du commissariat d'outre-mer au Gabon (DICOM Gabon) / groupement de soutien de la base des EFG (GSBEFG), auquel est intégrée la mission logistique (MISLOG), à Douala (Cameroun), en charge du transit logistique au profit des opérations extérieures de la région (BARKHANE-Présence FR en RCA) ;
  • la direction locale interarmées des réseaux d’infrastructures et des systèmes d’information (DIRISI Libreville) ;
  • la direction d’infrastructure de la Défense (DID) ;
  • le centre médical interarmées (CMIA) ;
  • le détachement du service des essences des armées (DetSEA) ;
  • le poste de la protection et de la sécurité de la défense au Gabon (PPSD) ;
le détachement prévôtal.

Toutes les unités des EFG participent à la mission de coopération en armant des détachements d’instruction opérationnelle (DIO) ou technique (DIT).


https://www.defense.gouv.fr/operations/forces-de-presence/gabon/dossier/les-elements-francais-au-gabon


Depuis le 1er août 2011, suite au traité signé entre la France et le Sénégal, les 400 militaires et civils des éléments français au Sénégal (EFS) constituent, à Dakar, un « pôle opérationnel de coopération » à vocation régionale. Les principales missions consistent à assurer la défense et la sécurité des ressortissants français, appuyer nos déploiements opérationnels dans la région et contribuer à la coopération militaire régionale. Les EFS disposent par ailleurs de la capacité d’accueillir, de soutenir voire de commander une force interarmées projetée.

V A 686 correspond au Sénégal au 18 août 2020


Le commandement des éléments français au Sénégal (COMELEF) et de la base de défense (COMBdD) des EFS est exercé par un officier général qui relève directement du chef d’état-major des armées. Il veille, en coordination avec la mission diplomatique française au Sénégal, à l’application des accords et mène les actions de partenariat militaire opérationnel, par le biais de séquences d’instruction et d’entraînement dans sa zone de responsabilité permanente (15 pays de la communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest et Mauritanie).

Les EFS sont implantés au quartier « colonel Frédéric Geille » à Ouakam et au quartier « contre-amiral Protet » (port militaire de Dakar). Ils disposent également :

- d’une escale aérienne à l’aéroport militaire de Dakar-Senghor ;

- d’une station d’émission haute fréquence de la direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information (DIRISI) à Rufisque.

Les EFS s’articulent autour :
- d’un noyau clé de poste de commandement interarmées ;
- de l’unité de coopération régionale, organisme interarmées des cellules référentes sur toute l'Afrique de l'Ouest dans les différents domaines de coopération telles que: combat d'infanterie, combat commando, secours au combat, actions spécialisées, détachement d'appui opérationnel de l'armée de l'Air et de la Marine nationale, appui au travail d'état-major;
- d’une escale aérienne, point d'appui aérien majeur en Afrique de l'Ouest;
- d’un détachement de l’aéronautique navale (Atlantique 2 ou Falcon 50 et sa cellule ravitaillement), stationné à l’escale aérienne;

- d'une station navale, point d'appui maritime majeur en Afrique de l'Ouest;
- d’un groupement régional d’intervention NEDEX (Neutralisation Enlèvement et Destruction d’Explosifs), GRIN ;
- d’un détachement interarmées des pompiers (DIAP) ;
- du groupement de soutien de la base des EFS ainsi que des formations diverses du soutien spécialisé;
- du détachement de maintenance des matériels terrestres

Contribuant, par son action, à l'approche globale de sécurisation du continent africain, les EFS ont réalisé des missions de formation au profit des armées nationales, au Sénégal pour 25% d'entre elles, comme dans douze autres pays de l'Afrique de l'Ouest. En 2019, les détachements d'instruction opérationnelle (DIO) des EFS ont formé près de 6 500 militaires via environ 260 actions de formation, contribuant notamment à la montée en puissance d'unités de la MINUSMA et des forces du G5 Sahel

merci à ROMU

06 septembre 2020

La gazette de l'Aéro n° 164 aéronautique navale Marcophilie navale

La gazette de l'Aéro n° 164  aéronautique navale Lynx

Marcophilie navale 

Sur la base de Lanvéoc-Poulmic, située en presqu'île de Crozon, de grandes modifications sont annoncées. 



La première s'est déroulée ce jour vendredi 4 septembre dans l'intimité (La Marcophilie navale n'était pas invitée Coronavirus oblige).


photo Marine nationale

C'est la fin du LYNX et de la flottille 34F qui reprendra vie l'année prochaine. Il est également prévu la réactivation de la flottille 32F et l'arrêt de l'escadrille 22S.



Le détachement de la 34F de Lanvéoc Poulmic procède à l'entretien du Lynx sur la plateforme hélicoptère de la Frégate Anti-Sous-Marine La Motte-Picquet lors de son déploiement au sein du Groupe Aéronaval en mission Arromanches 15.2. En Mer Rouge, le 8 décembre 2015. Marine nationale

Ma Marcophilie Navale s'est déplacée pour réaliser les oblitérations des enveloppes en demandant à la préposée du courrier d'éviter une double oblitération. Sa réponse a été immédiate "Je m'en occupe".


Créée le 9 septembre 1974, la flottille 34 F naît sur la BAN de Fréjus-Saint Raphaël (Var), où elle a pour tâche de mettre au point, en collaboration avec le Centre d'Étude Pratiques de l'Aéronautique navale (C.E.P.A.), le système d'armes que constitue l'ensemble Alouette III - MAD (Détecteur d'anomalies magnétiques). Elle a pour vocation la lutte anti-sous-marine.
Transférée dès le 14 janvier 1975 sur la BAN de Lanvéoc, la 34F y assure l'entraînement et la formation des équipages aux diverses missions. Elle fournit également des détachements embarqués aux principaux bâtiments porteurs d'hélicoptères (B.P.H.) de la Marine.

Avec l’arrivée des premiers Lynx en octobre 1979, la flottille devient une véritable unité de lutte anti-sous-marine et développe ses capacités d'action par tous temps.
Les Lynx de la flottille 34F sont basés à Lanvéoc-Poulmic et sur la BAN de Hyères. Ils sont principalement employés détachés sur des frégates anti-sous-marine sur lesquels ils agissent en tant que système d’armes à part entière.
Ces détachements préconstitués sont au nombre de trois sur la façade atlantique et deux sur la façade méditerranéenne et portent le nom de pilotes de l’aéonautique navale qui se sont distingués: Le Brix, Felix du temple, De Grenedan, Gavaud et Domergue.

La Flottille 34F a écrit quelques pages de l'histoire aéronautique de l'escorteur d'escadre Duperré et des frégates La Motte-Picquet et Cassard. Depuis leur mise en service, elle arme les frégates Tourville, De Grasse, Primauguet et Latouche-Tréville.
En mai 2011, la flottille a fêté sa 100.000e heure de vol.






quelques dates

Mission Héraclès photo MN


9 septembre 1974 / Création de la flottille 34F sur la base d’aéronautique navale de Fréjus-Saint-Raphaël, dans le but de mettre au point le système d’armement que constitue l’ Alouette III - MAD.



1er janvier 1975 / La flottille 34F rejoint la BAN de Lanvéoc-Poulmic.

1979 / La majorité du personnel de la flottille est transformée sur Lynx.
Seul le détachement Tourville continue à mettre en oeuvre l’Alouette de lutte anti-sous-marine (ASM).




3 octobre 1979 / Le premier Lynx affecté à la flottille arrive à la 34F. À la fin de l'année, le parc aérien, progressivement modifié, comprend cinq Lynx et six Alouette ASM.

10 juillet 1980 / Dernier vol à la flottille pour l’Alouette ASM. Achèvement de la transformation de la 34F. La flottille devient une véritable unité anti-sous-marine et développe ses capacités d’action tout temps.

11 août 1980 / Témoignage de satisfaction du ministre de la Défense, suite aux opérations menées après le naufrage du Tanio.

1999 / La flottille se voit confier l'alerte hélicoptère léger à une heure (HO) et 2 heures (HNO), afin d'assurer les opérations SECMAR sur la pointe Bretagne. En deux ans, la flottille réalise ainsi 50 missions et porte assistance à 55 personnes.

Mission Héraclès photo MN

La réduction du format des armées frappe les flottilles 31F et 34F. Au 1er janvier 2000, elle passent de 12 à 8 aéronefs et de 24 à 18 pilotes. Malgré cela, la flottille 34F continue d'armer les frégates Tourville, De Grasse, Primauguet et Latouche-Tréville, et d'assurer également les missions de lutte au-dessus de la surface, de soutien et d'action de l'Etat en mer sous toutes ses formes (service public, lutte contre la pollution, etc...). Au 1er mai 2002, la flottille était Elle est composée de 125 personnes dont 19 pilotes, qui arment 7 Lynx (un huitième est attendu).
Les Molina (indicatif opérationnel des Lynx de la 34F) ont de surcroît la chance d'être parrainés par la ville d'Aubigny-sur-Nère, ville nichée dans le Val-de-Loire et cité des Stuart.

Donec Humour dans le carré - autopsie d'un crash


Donec Humour dans le carré - autopsie d'un crash


Bonjour la compagnie,

Le transport aérien est aujourd’hui extrêmement sûr. Il est même souvent nécessaire de donner un petit coup de missile pour que l’avion s’écrase. Nos amis russes ou iraniens maîtrisent parfaitement le sujet.

Il n’en était pas de même dans les années cinquante où les Dakota et autres SE161 Languedoc n’hésitaient jamais à écrabouiller leurs passagers.



Ainsi le 3 mars 1952 le Languedoc d’Air France de la ligne Nice-Paris est venu terminer sa course (et celle de ses passagers) dans une orangeraie à deux pas de l’avenue Saint-Augustin non sans avoir rasé le palmier qui ornait la cour de mon immeuble niçois.

Le SNACASO Languedoc était une de ces machines conçues à la veille de la guerre et passablement dépassées en 1946. Pourtant afin d’entretenir la capacité de production de notre industrie aéronautique une chaîne de montage fut relancée en 1945. Sa mise en service souffrit de maux récurrents dont la fragilité du train d’atterrissage n’était pas le moindre. Quand on connait la modernité du matériel américain de cette époque, on se doute que le Languedoc était difficilement vendable. L’Etat l’imposa donc à des compagnies sur lesquelles il avait la main, à commencer par Air France qui le destina à des lignes intérieures. Mais son remplacement par des Douglas DC4 ne tarda pas.



Le 3 mars au matin notre Languedoc décolle de l’aéroport de Nice mais au lieu de poursuivre vers la baie de Anges, il vire sur les collines, survole le quartier de la Madeleine et va s’écraser dans l’orangeraie tout à côté des studios de la Victorine. Une explosion formidable retentit et immédiatement l’avion se transforme en brasier. Il est 9h05. Des 38 passagers et de l’équipage il n’y a qu’une seule survivante, atrocement brûlée, la danseuse classique Marguerite Delpy. Comble de malchance l’ambulance qui la transportait se renverse rue Notre Dame faisant deux autres blessés graves.

Il s’avéra après enquête que la cause du drame était un aileron défectueux.

Parmi les miraculés qui ont eu la bonne idée de rater l’avion, il y a le prestigieux général Corniglion-Molinier, compagnon de la libération et ci-devant député des Alpes-Maritimes. Il avait été refusé à l’embarquement faute de place.

A bientôt pour de nouvelles aventures.

Donec

28 août 2020

BSAOM - B2M CHAMPLAIN escale à Europa 12-6-2020

B2M CHAMPLAIN escale à Europa 12-6-2020

Quelques nouvelles du Champlain en Océan Indien


BSAOM (B2M) CHAMPLAIN - TAAF ILES EPARSE ILE EUROPA 12-6 2020


Effectif total au niveau local : 2 équipages de 23 personnes
Date de création : livré à la Marine le 02 décembre 2016, admis au service actif le 04 juillet 2017
Devise : «A mari usquead mare»
Missions générales : le bâtiment participe aux missions de sauvegarde maritime assurées en Outre-mer :- Présence, surveillance et protection des intérêts français dans les zones économiques exclusives d’Outre-mer, et notamment surveillance des espaces maritimes protégés et défense maritime du territoire,
- Projection de forces, en appui de la police et de la gendarmerie - Assistance et sauvetage des populations,- Soutien logistique : transport de fret au profit des collectivités territoriales françaises.
Le Champlain, comme les autres bâtiments de soutien et d’assistance Outre-mer, est armé par deux équipages qui permutent tous les quatre mois. Cette disposition leur permet d’assurer plus de 200 jours de déploiement en mer par an.


Résilience
Engagés en océan Indien, le PHA Mistral et la frégate Guépratte ont, eux, été détournés de la mission Jeanne d’Arc qu’ils conduisaient alors, pour établir un pont maritime entre La Réunion et Mayotte. 

Ils ont été rejoints dans cette tâche par le patrouilleur Malin, le bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Champlain et le patrouilleur polaire Astrolabe. 

BSAOM (B2M) CHAMPLAIN - TAAF ILES EPARSE ILE EUROPA 12-6 2020


Campagnes océanographiques MAYOBS 13 du réseau de surveillance volcanologique et sismologique

Dans le cadre des actions menées par les pouvoirs publics, pour mieux comprendre le phénomène sismovolcanique qui touche Mayotte depuis mai 2018, deux nouvelles campagnes en mer sont organisées au large de l’île début mai 2020 par le REseau de surveillance VOlcanologique et SIsmologique de Mayotte(REVOSIMA) (www.ipgp.fr/revosima) coordonné par la délégation interministérielle aux risques majeurs outre-mer. Le REVOSIMA est financé par le ministère de l’enseignement supérieur de la recherche et del’innovation (MESRI), le ministère de la transition écologique et solidaire (MTES) et le ministère des Outremer (MOM) .
Les objectifs de ces deux missions sont :





=> de récupérer les données des stations sismiques de fond de mer et assurer leur maintenance (MAYOBS 13-1)
La finalité de cette campagne est de garantir la continuité des enregistrements sismologiques en mer ; ces données sont essentielles aux mesures de prévention et de surveillance des risques naturels et littoraux, pour la protection de la population.

En pratique, il s’agira de récupérer les stations sismiques sous-marines (OBS, Océan Bottom Seismometer) qui ont été déposées.

Ce matériel sera reconditionné et redéployé immédiatement pour une nouvelle période d’enregistrement. La première mission MAYOBS 13-1 partira de La Réunion le 7 mai. Elle mobilisera le bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Champlain de la Marine Nationale avec à son bord, son équipage et quatre scientifiques de l’Ifremer, de l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP) et du Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Tous auront respecté 14 jours de confinement à La Réunion et subi un test de dépistage du Covid-19 avant d’embarquer.

Marée noire à Maurice

L’aide de la France s’organise pour porter assistance à Maurice après le naufrage du Wakashio. Ce samedi, des moyens matériels sont envoyés depuis La Réunion. L’avion tactique de transport militaire CASA est engagé, le navire de la marine nationale, Le Champlain, également.Le navire de la Marine nationale Le Champlain sera également engagé. Il devrait arriver sur site dans la journée, après avoir été chargé de matériel. Un chargement qui doit s’effectuer à la mi-journée à la base navale de la Pointe-des-Galets. Le navire devrait ainsi apporter du matériel de pompage, comme des pompes, des tuyaux, des épurateurs ou encore des filtres à huile, et près de 400 m de barrages hauturiers pour récupérer les hydrocarbures.
 
sources 

http://www.mayotte.gouv.fr/Actualites/Communiques-de-presse/Communique-de-presse-2020/Campagnes-oceanographiques-MAYOBS-13-du-reseau-de-surveillance-volcanologique-et-sismologique

http://www.reunion.gouv.fr/IMG/pdf/20200713_dp_ceremoniedu14juillet.pdf

https://la1ere.francetvinfo.fr/reunion/maree-noire-maurice-reunion-envoie-du-materiel-casa-champlain-sont-mobilises-859930.html


La Base Navale « Port-des-Galets » constitue le port d’attache des cinq bâtiments de la Marine nationale affectés à La Réunion et représente un point d’appui stratégique dans la zone sud de l’océan Indien pour les unités françaises ou des pays alliés.
Ses missions sont les suivantes :
• Assurer le soutien portuaire des bâtiments de la Marine à La Réunion :
- frégates de surveillance Floréal et Nivôse ;
- patrouilleur Le Malin ;
- bâtiment de soutien et d’assistance d’outre-mer Champlain ; - patrouilleur polaire L’Astrolabe.
• Apporter un soutien technique, logistique et humain à l’ensemble des unités de la Marine nationale dans la zone sud de l’océan Indien. Pour se faire, la Base Navale dispose notamment de six ateliers militaires aux compétences variées (mécanique, électricité, chaudronnerie, armes – équipements, etc.).
• Assurer des missions de formation et d’entraînement des équipages embarqués, dans les domaines de la sécurité et de la protection notamment.

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...