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13 septembre 2020

Brick Goélette aviso CHACAL Conquête de la Tunisie Sfax Mayotte

Brick-goélette CHACAL conquête de la Tunisie

Une enveloppe du Chacal de 1882 avec cachet Service à la mer.
Ces bateaux auront plusieurs dénominations : brick-goélette, aviso de flottille 
La conquête de la Tunisie par la France a lieu en 1881, lorsque les troupes françaises pénètrent le territoire de la régence de Tunis, alors sous domination de l'Empire ottoman et source de nombreuses intrigues entre puissances européennes.

Le 28 janvier 1881, Charles-Joseph Tissot, alors ambassadeur de France à Constantinople, alerte le ministre français des Affaires étrangères que le sultan Abdülhamid II envisage de remplacer Sadok Bey par Kheireddine Pacha. L'information est confirmée par le contre-amiral Germain Albert Roustan, frère du consul de France à Tunis, Théodore Roustan. Il affirme avoir eu un long entretien avec l'ancien grand vizir le 14 février, lors duquel celui-ci lui aurait révélé être candidat au remplacement du monarque si le gouvernement français y était favorable. Cette option est vigoureusement écartée. La nomination d'un délégué ottoman à la tête de la régence mettrait fin au statu quo toléré par les différentes puissances et renforcerait l'influence ottomane dans le pays. Le cuirassé Friedland est aussitôt envoyé au large des côtes tunisiennes pour intercepter toute tentative de Kheireddine de rejoindre la régence


Début janvier 1881, Jules Ferry, alors président du Conseil hésite encore. Lorsque son ministre des Affaires étrangères le presse d'intervenir en Tunisie, il lui rétorque : « Une expédition à Tunis dans une année d'élections, mon cher Saint-Hilaire, vous n'y pensez pas ! ».

 Les partisans de l'intervention comprennent qu'il faut persuader Léon Gambetta, alors président de la Chambre des députés. C'est chose faite le 23 mars lorsque le baron de Courcel lui explique longuement les avantages d'une telle conquête. Gambetta convaincu, les hésitations de Ferry disparaissent. Il ne reste plus qu'à attendre l'occasion favorable.

Le 25 avril, le fort de l'île de Tabarka est bombardé et presque détruit par la frégate cuirassée La Surveillante. Les soldats tunisiens abandonnent le fort qui est occupé par 1 300 soldats français.




Le lendemain, le débarquement a lieu : le deuxième fort de Tabarka – Bordj Jedid – est aussi pris. Tous les gourbis sont incendiés malgré les quelques coups de feu tirés par les Kroumirs. Des coups de canon revolver tirés sur les quelques Tunisiens qui ne se sont pas enfuis achèvent de libérer le terrain.

Le 27 avril, le débarquement des navires et des munitions est achevé


Le 27 juin, la ville de Sfax se soulève : les Européens évacuent la ville en catastrophe pour se réfugier sur la canonnière Le Chacal arrivée la veille pour vérifier la situation dans la ville. Pendant que les notables de la ville tentent de raisonner les habitants, le caïd des Neffat, Ali Ben Khlifa, prend la tête de l'insurrection, tout en restant en dehors de la ville.
Position des navires de l'escadre lors de l'attaque de Sfax.
(Gravure de M. X. Capitaine de vaisseau - E. Morieu Sc. 

La flotte arriva en rade de Sfax le 14 juillet au matin, et mouilla en ligne de front à une distance de prés de 6 kilomètres pour les navires de plus fort tonnage. Pour célébrer ce jour de fête nationale, les canons de l’escadre tirèrent à blanc pendant presque toute la journée.
Georges Chevillet, qui ne prit pas part à cette opération, mais occupa le poste de commandement du détachement militaire de Sfax pendant quatorze mois à partir de septembre 1882, apprit sur place, puis rapporta, que les défenseurs de Sfax crurent que l’on tirait vraiment sur la ville assiégée, mais aucun projectile ne s’abattait sur cette dernière.

Par référence à la portée de leur propre armement, les insurgés furent renforcés dans leur certitude que les obus des Français ne pouvaient pas franchir la distance séparant l’escadre de la ville. La joie régna alors parmi eux jusqu’au 15 à 6 heures du matin, quand la flotte ouvrit vraiment le feu, ne tirant qu’un obus toutes les cinq minutes, histoire d’affiner la précision du tir et d’attendre l’heure de pleine mer du lendemain matin, la plus propice au débarquement des troupes.
Le 16 à 4 heures 30, l'escadre déclencha un bombardement violent sur la ville et plus particulièrement sur la batterie rasante (11 pièces de fort calibre) défendant la plage.
L'escadre de la Méditerranée, sous les ordres du vice-amiral Henri Garnault, composée des navires Colbert, Revanche, Friedland, Trident, La Surveillante et Marengo ; la division de l'escadre du Levant, sous les ordres du contre-amiral Alfred Conrad, composée de La Galissonnière et des cuirassés Reine Blanche et Alma, les transports Sarthe et L'Intrépide et les canonnières Hyène, Chacal et Le Léopard.

l'escadre française tire sur les remparts de Sfax.
Gravure présentée dans le journal "The Illustration" - juillet 1881
La ville est bombardée pendant plusieurs jours.
Le 16 juillet, à 6 heures, 1 200 fusiliers marins débarquent sur la plage de Sfax et prennent d'assaut les ruines des fortifications derrière lesquelles se sont retranchés les défenseurs tunisiens. Plus de 2 000 soldats français débarquent en renfort par la suite. Après quatre heures de combats acharnés dans les rues de Sfax, le drapeau français est amené sur la kasbah. À 11 heures, la totalité de la ville est sous le contrôle des soldats. 
Les compagnies de débarquement arrivant à terre.
Dessin de H. Scott d'après croquis de M. Nada, lieutenant de vaisseau à bord de "la Surveillante"
Publié dans "La vie moderne"-n°32- Document PH130083 -
Crédit photo : © Musée national de la Marine - Paris
Le bilan des victimes chez les Français est de quarante morts et de 106 blessés. On estime le nombre de morts tunisiens entre 600 et 800

sources 



Bricks-goélette à deux mâts sur plans Dupuy de Lôme, coque en bois doublée en cuivre, conçues initialement comme garde-côtes.
Ces bateaux ont aussi été classés avisos de flottille.

Le Chacal a été construit au chantier de La Seyne sur mer mis sur cale le 10-9-1867 et lancé le 11-4-1868  entré en service le 28-7-1870 il sera rayé des effectifs le 30-7-1888 

caractéristiques dimensions43.45 x 7.40 x 2.5 m
déplacement140 tj ; 500 t
vitesse9.1/9.7 noeuds
effectif 70 hommes
propulsion - 2 hélices, 2 machines 60 chn, 250/280 che - 
pour les coques de la Seyne : machines FCM, remplacées en 1874 par des machines compound à pilon Farcot : 2 cylindres : d = 0,365 m (HP) et 0,655 m (BP) ; c = 0,395 m ; 
2 chaudières Belleville ; 
condenseur par surface ; 
hélices 3 ailes de 1,4 m- 
voilure à gréement brick-goélette : 1470 m², puis 470/500 m²

armement1x19 cm (Mle 1864) sur affût à plateforme tournante sur le gaillard,
1x12 cm de campagne sur affût à pivot sur la dunette,
2x4 cm de montagne sur affût d'embarcation, en batterie.
1881 : 1x14 + 1x10 + 2x37mm canons revolvers (en fait, varie selon les unités)

historique

Mayotte - le lagon photo JM Bergougniou




Chacal 1870 : voyage au Moyen-Orient 
 1871-81 : reste désarmé. 
 1881-82 : en Tunisie, il soutient les débarquements de Sfax et Gabès 
 1883 : réarmé pour l'océan Indien, basé à Madagascar.

Mayotte Petite-Terre Djaoudji la résidence
photo JM Bergougniou
Mayotte Le sultan, désireux de se soustraire à la tyrannie des planteurs anglais et américains, et aux pressantes réclamations des représentants de l'Oriental Bank, s'éloigna de nos rivaux, auxquels il avait toujours été très dévoué et fut heureux de se placer sous la protection de la France, lorsque M. Gerville-Réache vint lui faire des offres au nom du Gouvernement. Par le traité du 21 avril 1886, signé en présence du croiseur français le Chacal et de la canonnière américaine Lancasler, le sultan Abdallah plaçait l'île d'Anjouan sous le protectorat de la France ; en échange, et contrairement à la loi musulmane, nous prenions l'engagement d'assurer à son fils Salim la succession du trône. Enfin, le sultan s'engageait, conformément à une convention qu'il avait signée en 1882 avec les Anglais, à favoriser l'abolition de l'esclavage et l'émancipation des esclaves.

 1886-87 : hydrographie à Mayotte. 
 1868 : à Majunga. 
 31-7-1888 : désarmé à Nossi-Bé pour y être vendu. 
 1895 : mise en vente

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