29 mars 2020

Le Champenois 1975 LUBECK

Le Champenois 1975 LUBECK



Mis sur cale le 20 août 1954 aux Ateliers et Chantiers de la Loire à Nantes, Le Champenois est lancé le 12 mars 1955. Comme les sept premiers E-52A, et en tant que tel, il est construit sur financement américain au titre du PAM (Programme d'Aide Mutuelle). Il porte d'ailleurs le numéro DE.1011 dans la nomenclature de l'US Navy.



Baptisé le 21 juin 1956, il est admis au service actif le 1er juin 1957, basé dans un premier temps à Toulon au GAASM (Groupe d'Action Anti-Sous-Marine).

Il est affecté à Brest le 13 septembre 1961 au sein de la 3ème division d'escorteurs rapides (escadre légère). Le Champenois est le dernier escorteur rapide a participer aux opérations d'Afrique du Nord jusqu'au 21 novembre 1961.



Il sera mis en réserve quelques mois à Brest, en 1970, avant d'être réarmé. Au printemps 1972, il assure l'escorte du Commandant Bory du Cap (Afrique du Sud) à Cherbourg, lors du retour pour refonte en métropole de cet aviso-escorteur.


On retrouve Le Champenois ensuite aux Antilles (février et mars 1973), puis comme conserve de la Jeanne-d'Arc, remplaçant l'aviso-escorteur Victor-Schoelcher depuis Carthagène en Colombie jusqu'à son retour à Brest le 12 avril 1973.

DEUXIÈME CAMPAGNE DE LA JEANNE D'ARC 1972/1973 [23314]
Jean GALLIOU
973 | Jean GALLIOU

https://www.cinematheque-bretagne.bzh/Base-documentaire-426-23314-0-0.html

Balboa 16-18/03 (Panama)
18 mars 1973, le Victor Schoelcher quitte définitivement le navire-école.
Les Saintes 24-26/03 (France)
Fort de France 27-31/03 (France)
La Dominique 31/03 (La Dominique)
Traversée de l’Atlantique accompagné de l’escorteur rapide Le Champenois
Funchal (Madère) 08/04 (Portugal)
Barcelone 12-16/04 (Espagne)
En mai-juin 1974, il est à nouveau aux Antilles. Le 7 octobre 1974, Le Champenois fait sauter et coule, en tirant 160 obus de 57 mm, le caboteur Ammersee qui dérive en Manche et est chargé de 150 tonnes de dynamite.




Le 8 juillet 1975, il fait sa dernière escale au Havre, avant d'être désarmé à Brest. Il est mis en réserve en août 1975. Restitué en 1976 aux Etats-Unis. Sa coque est coulée par l'US Navy en novembre 1978, en Atlantique.


sources :

28 mars 2020

Le sous-marin Provence 1979

Le sous-marin Provence 


Quelque part en Méditerranée, le Suffren piste un sous-marin appartenant à une nation étrangère. "Un intrus qui se trouve dans notre zone d'intérêt. Nous ne connaissons pas ses intentions, il est identifié et nous n'avons pas été détectés", chuchote visiblement satisfait le commandant en second du Suffren, le capitaine de corvette, Laurent, 37 ans. Le sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) français, le Suffren, est considéré comme l'un des sous-marins les plus silencieux du monde.
Dans le central opérationnel, un lieu sombre qui "invite au silence et à la concentration", une vingtaine de sous-mariniers, s'entraîne dans une salle de simulation, à Toulon. Les logiciels ou encore les consoles pour les systèmes de combat et les sonars sont identiques à ceux qui se trouvent à bord du Suffren. "Le simulateur est instructif et c'est exactement ce que l'on retrouve à bord", résume ainsi le premier maître, Jérémy, 33 ans, en charge de la conduite de la chaufferie nucléaire et de l'usine électrique.
Mais bien avant cela 




Avec la mise en service des SNLE dans la Marine nationale française dans les années 1970, il est décidé pour les forces sous-marines la construction d'une classe de SNA utilisant la même technologie de propulsion, mais reprenant, pour des questions de coût, la forme de coque des classe Agosta. Cet « Agosta à propulsion nucléaire » est tout d'abord connu sous le nom de SNA 72 puis classe Provence (les deux bâtiments suivants s'appelant Bretagne et Bourgogne), avant d'être rebaptisés sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing.





LE lancement du sous-marin Provence, prototype des sous-marins nucléaires d'attaque a eu lieu le 7 juillet dans l'arsenal de Cherbourg en présence du capitaine de frégate Foillard, son commandant, et de l'ingénieur en chef de l'armement La Mière, chargé du programme S.N.A.

La présente série, qui devrait être « figée » à cinq unités selon l'Etat-Major, avait été décidée en juin 1975 par un conseil de défense sous le nom de « programme SNA 72 ». Mais c'est par une dépêche de mise en chantier datée du 4 mars 1976 que le ministre de la Défense a passé commande du prototype, dont la construction a pu effectivement commencer en juillet de la même année, les dimensions du bâtiment permettant d'utiliser les infrastructures — atelier de préfébrication des tronçons de coque épaisse, cale de construction et forme d'achèvement notamment — qui avaient déjà servi à la réalisation des sous-marins classiques, et tout dernièrement au programme des sous-marins de 1 200 tonnes du type Agosta.

La Provence est le 85ème sous-marin construit à Cherbourg

et c'est pour reprendre une vieille tradition de la Marine que les sous-marins nucléaires d'attaque prendront le nom de provinces de France, le dernier bâtiment de la série ayant été un cuirassé du programme 1912. Un autre sous-marin nucléaire d'attaque est actuellement en construction : la Bretagne, qui sera suivi d'un troisième, la Bourgogne, réalisé dans la même cale où a été construite la Provence. Le prototype devrait effectuer ses essais officiels au cours du premier semestre de l'année 1981 pour entrer en service actif à Toulon début 1982.

Rappelons que les S.N.A. de la 1ère génération déplaceront moins de 2 700 tonnes en plongée pour une longueur de 72 m, soit seulement 5 mètres de plus que les sous-marins du type Agosta, dont ils possèderont le système d'arme, soit quatorze torpilles du dernier modèle, lancées à partir de quatre tubes placés à l'avant. ■' La direction technique des constructions navales a confié la conception et la réalisation de la chaufferie nucléaire, donnant une puissance continue dis,ponible de 48 mégawatts thermiques, au Commissariat l'énergie atomique, et celle de l'appareil turbo-moteur électrique à l'établissement d'Indret.

La chaufferie nucléaire peut fournir une puissance notable correspondant aux vitesses usuelles en circulation primaire naturelle, ajoutant ainsi la discrétion à l'autonomie énergétique de longue durée qu'elle donne au bâtiment.

René MOIRAND



Ce sont les SNA les plus compacts du monde, ce qui a causé quelques difficultés pour l'intégration du réacteur à eau pressurisée K48. La conception de ce dernier étant validée par le prototype baptisé « CAP » pour « Chaufferie avancée prototype » construit en 1974

Le navire de tête fut livré en 1983 et a repris le nom de son illustre prédécesseur, le Rubis, qui fit partie des FNFL et fut fait Compagnon de la Libération. Le 3e de la série ne porte pas un nom de pierre précieuse mais reprend celui du Casabianca, un sous marin de 1 500 tonnes qui s'est échappé du sabordage de Toulon et s'est distingué en Méditerranée durant la seconde guerre mondiale.

Le 18 mai 1991, Nuits-Saint-Georges (Département de la Côte-d'Or) devient la ville marraine du sous-marin Rubis

Merci à Patrick Le Pestipon pour l'enveloppe

sources :

Dans les salles secrètes d’un des sous-marins les plus silencieux du monde
L'équipage du nouveau sous-marin nucléaire d'attaque français achève son entraînement sur simulateur à Toulon avant les essais en mer

Par Jeremy Michaudet
https://www.laprovence.com/article/edition-marseille/5799494/a-bord-du-suffren-comme-si-vous-y-etiez.html

Cols bleus 



27 mars 2020

COVID-19 Corona virus et Sous-marin

SNLE la vie en mer et le confinement COVID-19

Interview, par la Chaîne Tébéo, du Contre Amiral Dominique SALLES concernant le confinement. La journaliste tente de faire un parallèle entre le confinement imposé par la pandémie du coronavirus et la capacité des sous-mariniers à rester plusieurs jours enfermés. Deux situations bien différentes que nous explique Dominique SALLES.
https://www.youtube.com/watch?v=t3YnVi0bi84&feature=youtu.be
Photo JM Bergougniou
A chaque début de mission, tout le monde embarque avec ses microbes et virus. L’air qui fonctionne en circuit fermé à bord du sous-marin les véhicule. Les filtres et pièges à particules placés dans les systèmes d'aération ne suffisent pas pour les éliminer. Le pic épidémique est atteint autour du dixième jour, avant de retrouver une atmosphère parfaitement saine les cinquante jours suivants. En pointe sur les mesures d’hygiène et de santé à bord, l’équipage évite de se serrer la main afin de limiter la transmission des microbes. Particulièrement durant les dix premiers jours de la patrouille.



Photo JM Bergougniou

Leur univers s'apparente à celui de la Station spatiale internationale. Sauf que pendant 70 jours, les 108 marins du Téméraire ne voient même pas la terre. Ce bâtiment est l’un des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de la Marine nationale basés à l’Ile Longue, face à Brest. Chacun de ces SNLE peut embarquer 16 missiles balistiques intercontinentaux. Encore équipé du M45, le Téméraire sera le dernier à recevoir le M51 après sa transformation programmée dès cette fin d'année (30 mois de travaux à Brest).


Photo JM Bergougniou
ces équipages de SNLE quittent leur vie de tous les jours pour l'austère monde du silence et ses restrictions en tout genre. Fini l'ultra-connexion et les réseaux sociaux ! Ils plongent sur une route et dans un endroit que seul le commandant et une petite dizaine de marins connaissent, à bord. À terre, personne ne sait où le bâtiment se trouve, même pas le chef d'état-major et encore moins le président de la République qui possède les codes de l'arme atomique.

Photo JM Bergougniou



Le sous-marin quitte sous bonne escorte la rade de Brest et disparaît dans les profondeurs dès le franchissement du talus continental. En immersion, il peut recevoir quelques messages mais n'émet absolument rien. La rupture avec la terre est totale. Même les messages que peuvent envoyer les familles aux marins, une fois par semaine, sont limités à 40 mots.




Photo JM Bergougniou

Seules les bonnes nouvelles arrivent à bord. Les mauvaises restent à terre et parviennent, le cas échéant, au commandant. La mission ne doit souffrir d'aucun fléchissement. Sur un navire d'une telle complexité, emportant l'équivalent de 400 à 500 fois la force de frappe déployée sur Hiroshima, les marins doivent rester parfaitement concentrés sur leur tâche. 

Photo JM Bergougniou

En cas de coup dur à terre ou de mauvaises nouvelles durant leur absence, c'est le commandant, à quelques heures de l'arrivée, qui se charge d'informer les marins. Mais en amont, tout est entrepris pour minimiser l'impact de la vie laissée à terre. Pas question de partir diminué ou avec des soucis plein la tête... Les marins sont invités à informer leur hiérarchie des possibles événements familiaux. Santé, vie de couple, difficultés financières, préoccupations familiales... Tout déballer avant d'embarquer. À terre, les services sociaux de la Marine et la solidarité entre les épouses jouent à plein.



Les sous-marins nucléaires de la force de dissuasion sont tendus vers leur objectif d’assurer leur mission jusqu’au bout. Porter le danger de l’arme nucléaire, sans jamais être détecté et si possible faire surface. Tout est entrepris à bord pour ne pas déroger à cet objectif n°1.

Photo JM Bergougniou

Le médecin du SNLE dispose par exemple d’une infirmerie très complète puisqu’elle accueille un véritable bloc opératoire avec appareils de mesures et poste de radiologie. Le médecin, qui n’est pas chirurgien, est formé deux années supplémentaires pour procéder aux opérations de première nécessité, l’objectif du sous-marin étant de rester en immersion et limiter au maximum les évacuations par hélitreuillage. 

Photo JM Bergougniou

 500 patrouilles, quinze marins ont dû être évacués pour raison médicale. Une centaine d’interventions chirurgicales ont été pratiquées à bord des SNLE, en 45 ans de permanence à la mer assurées d'abord par les six bâtiments du type Le Redoutable puis par les quatre Triomphant, dont le Téméraire fait partie.




A bord, le rythme de travail est soutenu tout au long de la mission. Autour de 15 heures par jour, voire plus si les tâches à bord le commandent. 

Photo JM Bergougniou

Le sommeil est en règle générale rythmé en deux parties sur 24 h. Les temps de loisirs sont essentiels pour rester tout aussi efficaces du premier au dernier jour de la patrouille.



Le temps des parties de cartes et des films diffusés au carré est révolu. La plupart des marins a aujourd’hui son ordinateur portable et son programme personnalisé qu’il suit dans sa chambre. Une banque de disques, films et programmes est mise à disposition de l'équipage, qui bénéficie aussi d'une bibliothèque, mais la plupart des marins emportent leur propre sélection en partant.

Photo JM Bergougniou

L’équipe d’animation des carrés se charge d’organiser des activités collectives comme des lotos, des jeux concours ou des rendez-vous où l’on se retrouve plutôt que de passer son temps libre derrière un ordinateur.


Cette évolution au sein des équipages interpelle au plus haut niveau de la marine et particulièrement à bord des sous-marins où la notion d’équipage et de moment partagé entre collègues est essentielle. Comment maintenir la bonne humeur, les bons rapports et une certaine dynamique de groupe si tout le monde part se réfugier derrière son écran en fin de service ?
Photo JM Bergougniou



Le sport, même s’il reste limité (quelques vélos de salle et des haltères) à manipuler le long des tubes lance-missiles est également encouragé par les animateurs du bord et par le médecin en personne qui veille à la santé et à la silhouette des marins. Ces loisirs revêtent une importance considérable à bord de bâtiments où l’on embarque pour 70 jours non-stop dans son lieu de travail.








Photo JM Bergougniou

Merci à Bernard Hily et Gérard Bosch

Sources :

https://www.asafrance.fr/item/marine-nationale-la-vie-sur-snle-70-jours-sans-voir-la-terre.html

https://www.youtube.com/watch?v=t3YnVi0bi84&feature=youtu.be

https://www.youtube.com/watch?v=qNiKmVgsHAE

Le malin Jumelage

Le Malin Jumelage avec la Légion étrangère Mayotte

Mayotte Légion Etrangère photo JM Bergougniou
le patrouilleur Le Malin s’entraîne régulièrement avec la Légion Etrangère avec laquelle il entretient un jumelage depuis 1946.

Mayotte Légion Etrangère photo JM Bergougniou
Mayotte Légion Etrangère photo JM Bergougniou

CIMETIÈRE DE SANDAVANGEU

Mayotte Cimetière de Sandavangeu photo JM Bergougniou

le cimetière chrétien de Sandavangueu est bien ombragé par de très beaux frangipaniers.  Ici reposent des soldats du corps expéditionnaire de Madagascar. On y trouve quelques tombeaux de gouverneurs de l’île et la tombe d’Henry de Balzac, frère cadet d’Honoré, ainsi que le carré bien entretenu de la Légion étrangère.




Mayotte Cimetière de Sandavangeu photo JM Bergougniou

Mayotte Cimetière de Sandavangeu photo JM Bergougniou

Mayotte Cimetière de Sandavangeu photo JM Bergougniou


Mayotte pirogue à balanciers photo JM Bergougniou

Mayotte la barge  photo JM Bergougniou

Mayotte CTM 18  photo JM Bergougniou

Mayotte décharge en plein air photo JM Bergougniou

Mayotte Cuisine dans la rue pour un grand mariage photo JM Bergougniou

Mayotte Sada photo JM Bergougniou

Mayotte maki photo JM Bergougniou

Mayotte signalisation photo JM Bergougniou

AMIRAL MOUCHEZ et le passage de Vénus devant le soleil quelques souvenirs TAAF Saint-Paul 1874

AMIRAL MOUCHEZ et le passage de Vénus devant le soleil quelques souvenirs Quelques cartes et plis évoquant l'amiral Mouchez envoyés lors...