15 juillet 2019

PHA TONNERRE Mission Jeanne d'Arc 2019 Colombie Carthagène des Indes

PHA TONNERRE Mission Jeanne d'Arc 2019 Colombie Carthagène des Indes

Le 31 mai, le groupe Jeanne d’Arc 2019, composé du porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre et de la frégate (FLF) La Fayette, est arrivé au port de Carthagène (Colombie) accompagné des traditionnels tirs au canon de salut.



L'École navale des Cadets "Almirante Padilla" a reçu la visite d'un groupe de Cadets et d'officiers de la marine de la France, pour partager avec eux le modèle de la formation militaire navale colombienne, les résultats de la recherche et de l'innovation et nos défis en tant qu'Université Maritime et Académie navale.

Le groupe d'étrangers appartient aux équipages des navires PHA ‘Le Tonnerre’ et FLF ‘La Fayette’, qui sont au port de Cartagena jusqu'à demain 5 avril, dans le cadre de la croisière d'entraînement de 130 cadets.

Au cours de la visite professionnelle, une présentation institutionnelle a été faite, une visite au campus universitaire et une visite au centre d’investigations, de développement et d'innovation des activités maritimes de l'École navale, où ils ont participé à un exercice de navigation dans le simulateur de passerelle Full Mission, qui forme les cadets colombiens dans la prise de décisions.


Dans le cadre de cet échange, des étudiants Colombiens ont visité des navires français ce week-end.

Je vous propose donc une petire visite de la ville et de son centre très marqué par la période colonial.







Ville portuaire, elle est située sur la côte septentrionale du pays, au bord de la mer des Caraïbes (ou mer des Antilles), à environ 120 km de Barranquilla. Sa population s'élève à 1 075 000 habitants.

Carthagène Boca Grande photo JM Bergougniou






La ville a été fondée le 1er juin 1533 par le conquistador Pedro de Heredia.

Pendant près de trois siècles, elle fut un bastion du Royaume d'Espagne en Amérique du Sud et eut un rôle clé dans l'administration et l'expansion de l'empire espagnol, la présence de hautes personnalités espagnoles fortunées, proches de la royauté et de la vice-royauté de Nouvelle-Grenade, en faisant un lieu d'activités politiques et économiques. Carthagène des Indes fut aussi un important centre de traite des esclaves et de transit de l'or issu des pillages des empires aztèque et inca, or destiné à l'Espagne

Carthagène Boca Grande photo JM Bergougniou

Carthagène est l'un des pôles touristiques majeurs du tourisme en Colombie. En 2010, la ville a accueilli deux millions de visiteurs, soit quatre cent mille de plus qu'en 2009. La fréquentation des paquebots de croisière explose : 17 en 2003, 208 en 2010. À chaque accostage, 2 000 touristes débarquent.

Des célébrités comme Shakira (elle a financé la construction de plusieurs écoles dans la ville), Donald Trump, Bill Clinton ou Javier Bardem viennent en vacances dans la ville.
Carthagène Boca Grande photo JM Bergougniou

Bocagrande, située entre la baie de Carthagène, à l'est, et la mer des Caraïbes, à l'ouest, dispose de plages étendues couvertes d'un sable légèrement grisâtre. L'aire de Bocagrande, qui comprend El Laguito (en français : le petit lac) et Castillogrande (grand château), comporte la majeure partie des infrastructures touristiques de la ville telles que les hôtels, boutiques, restaurants et discothèques.


Carthagène embarcation rapide photo JM Bergougniou

Carthagène des Indes possède d'importantes 
fortifications et l'un des systèmes les plus complets de fortifications militaires d'Amérique du Sud. Le port de Carthagène fut un lien essentiel sur la route des Indes occidentales. Il tient une place prépondérante dans l'histoire de l'exploration du monde ainsi que parmi les grands itinéraires maritimes commerciaux.



Carthagène Boca Grande photo JM Bergougniou

La ville devient, à partir de 1550, un grand port de l'Empire colonial espagnol. Par sa situation géographique, elle est une étape privilégiée entre la métropole, Saint-Domingue, le Mexique et le Pérou et un port d'entrée conduisant aux Andes. Elle devient un important port négrier, le seul d'Amérique avec Veracruz au Mexique jusqu'en 1615



Carthagène Boca Grande photo JM Bergougniou

De par la richesse qui découle de sa position, la ville attire donc toutes les convoitises, tant celles des pouvoirs coloniaux que celles des pirates. Elle fut plusieurs fois attaquée par les pirates et corsaires français et anglais : les Français Robert Boal (1543), Jean-Martin Cotes et Jean Bontemps (1559), et l'Anglais Francis Drake, en 1586


Carthagène la base navale photo JM Bergougniou


Carthagène remorqueur photo JM Bergougniou

Carthagène vierge les pieds dans l'eau photo JM Bergougniou

En novembre, le 
concours de Miss Colombie se déroule à Carthagène des Indes, sur la péninsule de Bocagrande. Les concurrentes défilent devant une statue de la Vierge Marie érigée au bord du littoral, au centre de la baie.

Carthagène Boca Grande photo JM Bergougniou

Une première reconnaissance de la baie de Carthagène des Indes est effectuée par Rodrigo de Bastidas, un ancien compagnon de Colomb. Parti d'Espagne en 1501 en association avec Juan de la Cosa, il emmène avec lui Vasco Núñez de Balboa, futur « découvreur » de l'océan Pacifique4.

En 1533, Pedro de Heredia, un des anciens gouvernants de Santa Marta5, fonde Carthagène des Indes à l'ouest de l'embouchure du río Magdalena6. En peu de temps, dans la région du río Sinú, de nombreuses tombes de caciques sont découvertes. Signalées par des tumuli, elles se révèlent être riches en or, ce qui attire nombre de conquérants.

Carthagène le fort San Filipe photo JM Bergougniou

En 1697 a lieu l'expédition de Carthagène, une attaque par la marine française, commandée par le chef d'escadre Jean-Bernard de Pointis, du port caribéen qui est pris et pillé pour un butin estimé entre 10 et 20 millions de livres8,9. Cette expédition est ordonnée par le roi de France Louis XIV. Ce souverain recherche un succès sur les mers afin de pouvoir signer le traité de Ryswick (qui mettra un terme à la guerre de la Ligue d'Augsbourg) en position de force. Il obtient ainsi de l'Espagne la partie ouest de l'île de Saint-Domingue qui devient colonie française.


Carthagène boites aux lettres photo JM Bergougniou

Carthagène tour de l'horloge photo JM Bergougniou

Carthagène  photo JM Bergougniou

À Carthagène des Indes l'indépendance de la province est déclarée le 11 novembre 181112. D'autres proclamations se produisent dans tout le pays et aboutissent à l'indépendance de la plupart des provinces de Nouvelle-Grenade. Un Congrès des Provinces-Unies se réunit le 27 novembre 1811 à Tunja et adopte l'Acta de la Federación de las Provincias Unidas de Nueva Granada, constituant les Provinces-Unies de Nouvelle-Grenade, un nouvel État d'idéologie fédérale dont la province de Carthagène fait partie


Carthagène square de l'Indépendance photo JM Bergougniou

La ville coloniale est magnifique avec ses ruelles, les maisons colorées, leurs portes, leurs balcons... Des couleurs, des odeurs, un spectacle enchanteur de fleurs, de fruits. Chaque rue mène à une nouvelle découverte, chaque recoin de la ville garde un secret.

Carthagène  photo JM Bergougniou

Carthagène  photo JM Bergougniou

Carthagène  photo JM Bergougniou




Carthagène tour de l'horloge  photo JM Bergougniou

Douze kilomètres de remparts, dont la porte de la Torre del Reloj (en français : Tour de l'Horloge) est la porte principale, entourent la vieille ville elle-même. Elle fait partie du patrimoine de l'humanité de l'UNESCO


Carthagène  photo JM Bergougniou

Carthagène  photo JM Bergougniou




Carthagène  photo JM Bergougniou


Carthagène  photo JM Bergougniou


Carthagène  photo JM Bergougniou


Carthagène  photo JM Bergougniou
Carthagène  photo JM Bergougniou




Monument Botero - Gertrudis

On dit volontiers que c'est l'art précolombien qui a inspiré Botero peintre et sculpteur né à Medellin; il est connu pour les rondeurs de ses sculptures de femme. Celle-ci - Gorda Gertrudis - 
quasiment en face de la sortie de l'église Saint Dominique elle étale ses rondeurs lassives aux sorties de messes... J'aime bien ce genre de clin d'oeil.


Carthagène  photo JM Bergougniou

Carthagène  photo JM Bergougniou


monument Christophe Colomb photo JM Bergougniou
Carthagène  photo JM Bergougniou

Carthagène  photo JM Bergougniou


Carthagène  photo JM Bergougniou


Carthagène  photo JM Bergougniou


Carthagène  photo JM Bergougniou


Carthagène  photo JM Bergougniou


Des bouchons de batteries pour jouer aux dames photo JM Bergougniou


la police est omniprésente même au bar  photo JM Bergougniou

Carthagène la tour de l'horloge by night photo JM Bergougniou

Carthagène château San Filipe  photo JM Bergougniou




Le château de San Felipe de Barajas est la plus grande forteresse construite par les Espagnols pendant leur période coloniale. Le premier fort date de 1536 — portant alors le nom de château de Saint-Lazare —, mais il est reconstruit en 1657 et renforcé au milieu du 18e siècle.

Carthagène château San Filipe  photo JM Bergougniou

La forteresse est située au sommet de la colline de Saint-Lazare (San Lázaro), une place stratégique : on y aperçoit tous les chemins pouvant mener à une invasion de la ville par la terre ou par la baie donnant sur la mer des Caraïbes.
Le château est protégé par des récifs du côté de la mer et par des fossés côté terre.


Carthagène château San Filipe  photo JM Bergougniou

La fortification est composée de plusieurs murs très épais à leurs bases et étroits à leur sommet, surmontés de parapets. Les différentes batteries se protègent les unes les autres. Des canons sont orientés stratégiquement vers la baie de Carthagène pour contrer une attaque de la mer des Caraïbes8.

Le fort est notable pour sa grande entrée, ses salles spacieuses, et son dédale de tunnels piégés permettant une évacuation en cas de prise par l’ennemi. Il comporte quatre échauguettes, un entrepôt, un réservoir d’eau et des logements pour les soldats. En face se trouve une statue de Blas de Lezo, un héros local.

Carthagène château San Filipe  photo JM Bergougniou

En 1984, l’Unesco inscrit le centre historique de Carthagène, l’ensemble de ses fortifications ainsi que le château de San Felipe dans la liste du patrimoine mondial5. À partir de 1990, le château sert de lieu de réunion au gouvernement colombien lors d’évènements internationaux, comme les sommets des Non-alignés (1995)6 ou du Groupe de Rio (2000)




Carthagène faire-part de décès   photo JM Bergougniou
Carthagène la première où habitât Bolivar  photo JM Bergougniou

Entre le 23 décembre 1812 et le 10 janvier 1813, le jeune Vénézuélien Simón Bolívar, qui s'est mis au service de l'armée de patriotes de Carthagène des Indes après la chute des Provinces-Unies du Venezuela, libère les villes situées sur le cours du río Magdalena lors de la campagne du Magdalena. Cette campagne militaire victorieuse permet la jonction entre les patriotes de Carthagène et ceux du centre du pays et pousse Bolívar à entreprendre une campagne pour libérer le Venezuela



Carthagène patio photo JM Bergougniou

Après la prise de Santa Fe, Bolívar se dirige vers la côte Atlantique où il doit recevoir des armes et des fournitures de Carthagène des Indes pour prendre Santa Marta puis libérer le Venezuela. Toutefois, le gouvernement carthaginois refuse de le soutenir et Bolívar assiège la ville pendant un mois et demi. Informé de l'arrivée de Pablo Morillo au Venezuela et attaqué par les royalistes à Santa Marta, Bolívar renonce et s'embarque le 9 mai 1815 pour la Jamaïque, tandis que le reste de son armée se défend du siège de Morillo, qui commence le 26 août 1815 et initie la Reconquista.



Carthagène restaurant photo JM Bergougniou


En 1819, à la suite de la victoire décisive de la bataille de Boyacá qui ouvre la route de Bogota aux patriotes venus du Venezuela et assure la libération du pays22, Simón Bolívar charge le général vénézuélien Mariano Montilla d'attaquer les royalistes qui occupent encore les ports de la mer des Caraïbes. À partir du 10 août 1819 se déroule une campagne fluviale et navale qui libère un à un les ports caribéens et se termine par l'entrée des troupes indépendantistes à Carthagène le 10 octobre 1821

Carthagène la tour de l'horlage  photo JM Bergougniou


Carthagène plaque de rue photo JM Bergougniou


Carthagène vue aérienne  photo JM Bergougniou

14 juillet 2019

14 Juillet

14 juillet  







Le 14 juillet 1790, les Fédérés partis de la place de la Bastille traversent Paris, précédés et suivis de la garde nationale, en direction du Champ-de-Mars où se déroule, dans un esprit d’union républicaine, la fête de la Fédération universelle de France qui commémore le premier anniversaire de la prise de la Bastille. Jusqu’au Directoire, l’aspect militaire du défilé ne constitue pas l’essentiel de la commémoration.

En 1797-1798 cependant, l’armée joue un rôle prédominant. Elle ne se contente pas de défiler, mais offre aux Parisiens une simulation de combat. À partir du Consulat (1799-1804), la célébration du 14 Juillet perd de son caractère populaire et voit le défilé militaire s’imposer. La date symbolique du 14 Juillet se voit même supplantée par des anniversaires liés à la vie de Bonaparte, voire plus tard à la monarchie restaurée. La IIIe République remet le 14 Juillet à l’honneur. C’est avec le décret du 6 juillet 1880 que fêtes nationale et militaire coïncident sans être jamais plus dissociées.


De 1880 à 1914, la fête du 14 Juillet s’est déroulée à Longchamp. Interrompue pendant la Première Guerre mondiale, la célébration reprend en 1919 sur les Champs-Élysées. 



Le 14 juillet 1939, dernier anniversaire avant la Seconde Guerre mondiale, marque aussi le 150e anniversaire de la Révolution. Les fêtes se déroulent du 12 au 16 juillet, rendant un triple hommage au drapeau, à l’armée et à l’empire. Un défilé de 300 000 hommes a lieu de l’Arc de Triomphe à la Concorde. 



Le défilé du 14 juillet 1945 marque la Victoire. Depuis cette date, les défilés du 14 Juillet sont l’occasion pour les armées de se présenter devant les Français et de mettre tout particulièrement à l’honneur les unités ayant participé aux opérations intérieures et extérieures.




De 1974 à 1979, le lieu de célébration du défilé varie 



- 14 juillet 1974 : Bastille-République - 14 juillet 1975 : Cours de Vincennes - 14 juillet 1976 : Champs-Élysées
- 14 juillet 1977 : École militaire
- 14 juillet 1978 : Champs-Élysées
- 14 juillet 1979 : République-Bastille

Depuis 1980, les Champs-Élysées sont redevenus le cadre du défilé.

13 juillet 2019

Corymbe 147 PHM Commandant BOUAN Mai - juillet 2019

Corymbe 147 PHM Commandant BOUAN Mai - juillet 2019


LE PHM COMMANDANT BOUAN PARTICIPE AUX EXERCICES TACTIQUES AFRICAN NEMO ET MEGALOPS




Du 17 au 20 juin 2019, le PHM Commandant Bouan, déployé en mission Corymbe mandat 147, a participé à l’exercice African Nemo 19.3 en lien avec les marines de l’Angola, de République démocratique du Congo (RDC), du Congo et du Gabon.

Jouant successivement le rôle d’un bâtiment en infraction pour pollution, pêche illégale, piraterie, trafic de migrants clandestins, il a été arraisonné par les équipes de visite des pays riverains de la zone et a ainsi permis de mettre en pratique les formations dispensées par la Marine nationale depuis de nombreuses années. À mi-chemin entre la formation théorique et les patrouilles opérationnelles autonomes, cet exercice de synthèse périodique favorise l’interopérabilité des marines africaines avec la Marine nationale et permet de poursuivre en mer l’entrainement réalisé à quai.




En parallèle de ces exercices de visite conduits en mer, les centres opérationnels nationaux (COM), répartis dans chacun des pays du processus de Yaoundé, se sont entrainés à partager l’information opérationnelle et à coordonner leurs efforts pour améliorer la sûreté maritime dans le Golfe de Guinée.

En mer, les équipes de visite sont apparues robustes, motivées et très professionnelles. Appliquées pour rendre compte à leurs COM nationaux, elles se sont montrées désireuses de renouveler ces entrainements et impatientes de pouvoir participer activement à la sécurisation et au contrôle de leurs approches.

La Marine nationale, très impliquée dans la formation et la mise en place de ces structures de coordination nationales et régionales, est un acteur rompu à cette mission de coopération. Elle poursuit son effort, notamment avec l’exercice régional majeur Grand African Nemo prévu en octobre 2019.


Marion Dufresne MayObs2 juillet 2019 Un volcan sous-marin au large de Mayotte

Marion Dufresne MayObs2 juillet 2019  Un volcan sous-marin au large de Mayotte

 Mayobs2 TàD La Poste 8-7-2019 code ROC 4571A 

Né à l'été ou à l'automne dernier, d'après les premières estimations, ce volcan sous-marin se situe à 50 kilomètres à l'Est des côtes mahoraises et à 3.500 mètres de profondeur, a expliqué la physicienne Nathalie Feuillet. D'un diamètre de 4 kilomètres, il culmine à 800 mètres. "On pense que le volcan a grandi depuis que l'essaim de séismes a débuté", selon la scientifique qui a participé à la première mission du CNRS.



Un mois après, une seconde campagne océanographique a révélé une coulée de lave au sud de l'édifice, d'une surface de 8 km2 et d'un volume de 0,2 km3 de magma, signe d'une éruption sous-marine. Le volcan "n'a pas grossi en taille mais a toujours une activité fluide à son sommet", précise Stephan Jorry, géologue de l'Ifremer. Selon lui, ces fluides n'atteignent pas la surface.

le volcan Dziani sur petite terre
photo JM Bergougniou

Depuis le 10 mai 2018, Mayotte a subi plus de 1.800 secousses de magnitude supérieure à 3,5 dont une trentaine de magnitude supérieure à 5. La fréquence des séismes "tend à freiner" depuis trois semaines, précise Stephan Jorry, même si des secousses de magnitude supérieure à 5 sont encore enregistrées. Cependant, il n'y a à ce jour pas de lien scientifiquement établi entre l'activité magmatique et l'essaim de séismes, a précisé le géologue, même si le gouvernement a jugé en mai que cette découverte permettait "de mieux comprendre les séismes sur l'île".


La vidange d'une ou plusieurs poches magmatiques vers le volcan a provoqué l'affaissement de l'île de 13 centimètres en moyenne ainsi que son déplacement vers l'Est par basculement, selon Nathalie Feuillet. Cet affaissement rapide inquiète le géographe mahorais Saïd Hachim. En effet, l'île s'affaisse normalement de 0,19 mm par an, "du fait de son poids", a expliqué le scientifique à l'AFP. Or, "130 mm par rapport aux 0,19 mm (...), c'est comme si en un an, l'île avait fait un bond dans le temps de 684 ans", a-t-il calculé, soulignant que des inondations d'habitations en bord de mer avaient eu lieu en mai dernier, lors de grandes marées.

Le Dziani Mayotte Petite-Terre
photo JM Bergougniou

Ce phénomène "géologique exceptionnel", selon le gouvernement, intéresse la communauté scientifique mondiale, d'autant que "les volcans sous-marins sont assez peu connus", dit Saïd Hachim. "C'est la première fois qu'on documente un volcan (sous-marin) avec des images du fond", se réjouit aussi Nathalie Feuillet. La mission en mer de mai dernier, mobilisant une vingtaine de scientifiques, a notamment permis de draguer le volcan et de ramener des échantillons de lave.
Le lac de cratère du Dziani sur Petite-Terre
photo JM Bergougniou

"On a découvert au large de l'île beaucoup de volcans", souligne Nathalie Feuillet. Mais seul le volcan sous-marin actif sera baptisé. La préfecture et le vice-rectorat ont lancé fin mai un concours auprès des écoles primaires et collèges de l'île pour "nommer cet édifice avant la fin de l'année scolaire".


Mont Choungui Mayotte
photo JM Bergougniou

Le Volcanisme à Mayotte

D’un point de vue géomorphologique, Mayotte est constituée de quatre massifs volcaniques qui ont permis au BRGM de retracer son histoire comme étant la suivante:

- Les massifs Mtsamboro à l’extrême Nord-Ouest et Bouéni au nord, au centre et au sud sont les témoins des deux importants volcans bouclier nés il y a environ 15Ma sur le plancher océanique et dont les basaltes fortement sous-saturés sont à l’origine de la formation d’une grande partie de Grande Terre entre 8 et 5 Ma. A partir de 5 Ma ces volcans commencent à se fissurer à leur périphérie, permettant à de longues coulées de laves fluides de s’épancher sur de grandes distances en empruntant les vallées creusées par l’érosion. Ces longues coulées, plus jeunes et donc moins altérées, forment actuellement des pointes se jetant dans la mer. Aux alentours de 3,3 Ma la composition des laves devient alcaline pour former des phonolites, plus visqueuses, qui empruntent les fissures du volcan pour atteindre la surface sous forme de dômes ou de neck dont le Mont Choungui et la pointe Saziley en sont des témoins.


Mont Choungui Mayotte
photo JM Bergougniou


- Entre 2,5 et 1,4 Ma, une distension N-S est à l’origine de l’amincissement et de la fissuration du plancher océanique. La remontée de magma associée à ce phénomène entraîne une baisse de sa pression interne et l’augmentation de son taux de fusion. Ce phénomène est à l’origine de la formation de l’importante masse de phonolites du massif M’Tsapere, au Nord-Est de Grande Terre.


Mont Choungui et la passe en S Mayotte
photo JM Bergougniou

- Le dernier massif, composé de la pointe Nord-Est de Grande Terre et de Petite Terre, date de moins d’un million d'année et est lié à la remontée d’un magma trachytique dans un contexte marin. A cet endroit, la rencontre de l’eau et du magma visqueux est à l’origine d’un volcanisme phréato-magmatique très explosif responsable du rejet de nombreux débris pyroclastiques et de la formation de cratères comme ceux que l’on retrouve proche de Kawéni, où, dans un passé plus récent le maar Dziani Dzaha. On peut également remarquer, dans une proportion plus modeste, un magmatisme de type strombolien ayant formé de petits cônes visibles proche de Mamoudzou ou formant « Le Rocher » de Dzaoudzi.


Moya le cratère  Mayotte photo JM Bergougniou
Petite-Terre Mayotte Dzaoudzi le rocher
photo JM Bergougniou
la Petite Terre est constituée,dans sa partie externe, de maars ou cratères effondrés. Ceux-ci ont engendré les paysages exceptionnels de Moya (cratères

effondrés et ouverts vers le large) ainsi que du Dzani Dzaha (cratère effondré non ouvert).

Ce site, d'une superficie totale d'environ 302 hectares, était auparavant classé comme réserve forestière sur près de 200 hectares gérée par la DAF (SEF). Malgré cela il était (et est encore) l'objet d'une appropriation foncière par la population (issue surtout des agglomérations de Labattoir et de Pamandzi), pour la pratique extensive de l'agriculture vivrière. La pression de l'agriculture (avec les feux) risquait, compte tenu de la démographie, des héritages successifs et de l'immigration clandestine (issue d'Anjouan), d'augmenter d'année en année. Ce site est à protéger pour sa biodiversité végétale encore grande dans certaines situations, ses paysages attrayants touristiquement (circuit GR) et ses 5 plages où viennent pondre les tortues marines.

Mayotte Les quatre frères ou Ilot Ziné
photo JM Bergougniou
Ces quatre blocs escarpés sont d'origine volcanique. Ils apparaissent séparés à marée haute, mais sont reliés à marée basse par un socle commun, entouré d'un petit platier corallien.


Les Ilots Choazil

Situés dans le Nord-Est de Mayotte, entre Chissioua Mtsamboro et, à environ 800 m le rivage de Mayotte (village de Mtsamboro), il s'agit de deux îlots, reliés à marée basse par une langue de sable blanc.
 
photo JM Bergougniou



Les Ilots Choazil photo JM Bergougniou

Le premier, Malandzamiayajou, s'étend sur environ 800 m de longueur pour 330 m de largeur et, le second, Malandzamiayatsini, sur environ 800 m de longueur dont une plage de près de 500 m sur sa côte Est, pour 150 m de largeur.

Les Ilots Choazil photo JM Bergougniou

Les Ilots Choazil photo JM Bergougniou

Les Ilots Choazil photo JM Bergougniou

Petite-Terre Le Rocher Mayotte  photo JM Bergougniou

Petite-Terre Mayotte le Dziani photo JM Bergougniou

Petite-Terre Mayotte le Dziani photo JM Bergougniou


Petite-Terre Mayotte le Dziani photo JM Bergougniou

SNA SUFFREN Lancement et prise d'armement Cherbourg 12 juillet 2019

SNA SUFFREN Lancement et prise d'armement Cherbourg 12-07-2019 




Plusieurs unités de la Marine nationale ont porté le nom de Suffren. 
Des vaisseaux de 74 canons sous la Révolution et l'Empire, un vaisseau de 90 canons mis sur cale à Cherbourg en 1824, il sera désarmé sous napoléon III en 1864.




Mis en chantier en 1866, le premier Suffren à vapeur fut construit à Cherbourg, sur les plans de Dupuy de Lome. Il fut lancé le 26 octobre 1870 et achevé 5 ans plus tard.Un cuirassé pendant la guerre de 14 (1899-1916), il fut coulé par un sous-marin allemand. Un croiseur lancé à Brest en 1927 dont on peut voir quelques images du lancement à Brest. Une frégate lance missiles lancée en 1968.

A Brest le 3 mai 1927 le croiseur Suffren est lancé en présence de Georges Leygues.




Le 29 mars 1967 à Cherbourg, le Général de Gaulle présidait au lancement du premier sous-marin nucléaire français Le Redoutable.


Cherbourg le 21 mars 2008 en présence du Président de la république Nicols Sarkosy était lancé le SNLE Le Terrible. il aura fallu 11 ans avant d'assister au lancement d'un nouveau submersible.















Pli reçu le 12 juillet 2019 portant une double oblitération :
 le bureau philatélique de Cherbourg Principal en date du 12 juillet 2019 
et la flamme 21618 A en date du 11 juillet 2019
Quelques explications sur cette double oblitération que je trouve pour une fois normale. le courrier reçu le 12 juillet n'a pu être posté que le 11 juillet au bureau de poste de Cherbourg. Les plis ont été antidaté par la Poste le 11 à la date du 12 juillet. Ils n'auraient du être mis dans le circuit postal que le 12. Malheureusement ils y cont rentrés le 11. Le 11 juillet au soir le centre de traitement du courrier de Caen Ctc Mondeville constate l'anomalie et corrige la date par l'oblitération du centre en date du 11juillet 2019.
2019 le Barracuda Suffren est lancé en présence de la Ministre Florence Parly


Le Président Em
manuel Macron était à Cherbourg-en-Cotentin, vendredi 12 juillet 2019, pour l’inauguration du sous-marin « Suffren », premier sous-marin nucléaire d’attaque de type Barracuda. La ministre des Armées, Florence Parly, était également présente à la cérémonie.



· C’est la troisième fois qu’un Président de la République assistait à l’inauguration d’un sous-marin à Cherbourg. Emmanuel Macron était dans la Manche, vendredi 12 juillet 2019, pour le lancement du Suffren. Avant lui, Nicolas Sarkozy était venu en 2008 pour le Terrible, et Charles de Gaulle, en 1967, pour le Redoutable. Le Président Macron est arrivé à Cherbourg alentours de 11 h 15.



Le Suffren est le nouveau Sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) de la Marine nationale. Cinq autres sous-marins de type Barracuda seront construits d’ici 2030. Le Suffren va remplacer leSaphir , sous-marin d’attaque 1re génération.




D’une durée de vie est de trente ans, le Suffren est présenté comme le sous-marin le plus silencieux jamais construit. Pour répondre à toutes ces exigences de navigation et de tactique militaire, le premier sous-marin nucléaire d’attaque de type Barracuda, construit par Naval Group, est équipé de plus de 70 000 appareils. Avec une autonomie de 70 jours, le Suffren (99 m de long pour 4 600 t) pourra embarquer jusqu’à 63 personnes à bord.



Merci à Claude et Joël
Sources : 
Ouest-France Cherbourg

Pierre André SUFFREN





Né au sein d'une vieille famille provençale, fils du marquis de Suffren, Pierre André dit le bailli de Suffren de Saint-Tropez, a vu le jour le 17 juillet 1729 au château de Saint-Cannat, près d'Aix-en-Provence. Très jeune, il est attiré par la mer et entre à quatorze ans dans la Marine royale. 







Son courage, son infatigable besoin d'action le font remarquer. Au cours de deux batailles navales contre les Anglais, sa témérité étonne les marins les plus aguerris. Nommé enseigne de vaisseau en 1748, il décide après la signature de la paix d'Aix-la-Chapelle, de se mettre au service de l'ordre des Chevaliers de Malte. C'est dans les galères de ces rudes défenseurs de la foi chrétienne en Méditerranée qu'il recherche des navires barbaresques. Sa vie est dangereuse. Sa réputation de marin confirmé n'est pas usurpée.
En 1754, Suffren réintègre la Marine royale. Deux ans plus tard, on le trouve parmi ces marins français qui remportent l'une des plus belles victoires de ce temps, la prise de Mahon.






On retrouve Suffren en 1779, lors de la guerre d'Indépendance américaine. Il commande avec la fougue qu'on lui connaît le Fantasque, un navire de soixante-quatre canons opérant dans la mer des Caraïbes. Cet homme de fer, intrépide jusqu'aux limites du possible, intraitable avec ses officiers, s'efforce au contraire de comprendre les simples marins qu'il commande. Cette manière d'agir lui attire l'antipathie agissante des gradés et des officiers nobles, mais elle lui apporte la sympathie et le dévouement sans limites des hommes appelés à servir sous ses ordres.
Envoyé dans l'océan Indien, il devient la terreur des officiers anglais. Le commodore anglais Johnstone en fait bientôt les frais (1781).


Suffren pourchasse autant qu'il peut son principal adversaire, l'amiral britannique Sir Edward Hughes. Ce dernier tente d'éviter les navires de Suffren. En vain. Suffren est vainqueur. Il noue avec son allié indien Haïder Ali des liens étroits, ce qui lui permet de s'emparer des meilleurs mouillages des côtes de Ceylan.
La paix de Versailles (1783) interrompt la série des victoires de Suffren. Il est nommé en 1784 vice-amiral par les soins de Louis XVI, il meurt à Paris le 8 décembre 1788.

12 juillet 2019

Amers et Azimut Marine nationale Où sont nos navires ? 10 juillet 2019

Amers et Azimut

Amers et azimut
Situation des principaux bâtiments déployés au 10 juillet 2019
29 bâtiments  aéronefs    2 019 marins
Opération Chammal
FLF Aconit (mer Méditerranée)

Opération Corymbe
PHM Cdt Bouan (océan Atlantique)

Mission Jeanne d'Arc
PHA Tonnerre (océan Atlantique) + Alouette III
FLF La Fayette (océan Atlantique)

Préparation opérationnelle
PHM LV Le Hénaff (océan Atlantique)

Surveillance maritime
FREMM Provence (océan Indien) + Caïman Marine
FLF Surcouf (océan Indien) + Panther
FASM Latouche-Tréville (mer Méditerranée) + Lynx
BSAOM Champlain (océan Indien)
Patrouilleur polaire L'Astrolabe (océan Indien)
CMT Orion (mer Méditerranée)
Falcon 50 (Dakar)
Atlantique 2 (océan Atlantique)

Défense maritime du territoire
PSP Pluvier (océan Atlantique)
BSAM Rhône (océan Atlantique)
CMT Andromède (océan Atlantique)

Mission hydrographique
BHO Beautemps-Beaupré (océan Indien)

Opérations de guerre des mines 
CMT Lyre (mer Méditerranée)

Opérations de police des pêches
Patrouilleur La Glorieuse (océan Pacifique)
Patrouilleur La Moqueuse (océan pacifique)

365 jours par an, 24h sur 24, sur tous les océans et mers du globe, ce sont en moyenne 35 navires à la mer, 5 aéronefs en vol, 1 sous-marin nucléaire lanceur d'engins en patrouille, des fusiliers marins et commandos déployés, soit près de 5 000 marins sur, sous et au-dessus de la mer pour préserver les intérêts de la France et garantir la sécurité des Français. 

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