10 mai 2019

Rigault de Genouilly Tahiti Papeete Pierre Loti 1934

Aviso colonial Rigault de Genouilly Tahiti Papeete Pierre Loti 1934

Nous avons déjà évoque l'aviso colonial Rigault de Genouilly lors de son arrêt à l'île de Pâques en 1934 : 

http://envelopmer.blogspot.com/2016/08/aviso-colonial-rigault-de-genouilly.html



Continuons le voyage vers l'ouest pour atteindre la Polynésie Française et Tahiti.
Nous nous laisserons guider par l'album de photos qui présente l'escale vue par un marin les paysages, le diadème, le bain de Loti, le port.



Julien Viaud est venu à Tahiti comme officier de marine alors qu'il avait 22 ans. Son navire est arrivé au mois de janvier 1872 et est reparti en mars, il est donc resté deux mois en escale à Tahiti. Il en repartira LOTI. Le mot tahitien est Roti (Rose) mais Roti évoque trop une pièce de viande ce qui est peu poétique... Il deviendra Loti.




Il était passé aux Marquises juste avant et ce sont ces deux visites qui ont alimenté tout ce qui sera dans son roman "Le mariage de Loti". Il y raconte le milieu autour de la reine Pomare IV, les courtisanes et les suivantes, ses histoires d'amour, et puis la vie quotidienne, sa découverte de Tahiti.



Loti fut baptisé le 25 janvier 1872, à l'âge de vingt-deux ans et onze jours. Lorsque la chose eut lieu, il était environ une heure de l'après-midi, à Londres et à Paris. Il était à peu près minuit, en dessous, sur l'autre face de la boule terrestre, dans les jardins de la feue reine Pomaré, où la scène se passait. RARAHU








"Loti a des jugements qui sont ceux du 19ème siècle. C'est une littérature qui a 150 ans et on ne reprocherait pas à Molière d'avoir des idées du 17ème siècle. Par exemple il a un discours qui est vraiment d'Européen, cette idée que nous avons une civilisation avancée. Même s'il n'emploie jamais le mot "civilisation supérieure" l'idée transpire dans l'ouvrage. Il y a aussi le rapport aux femmes et la facilité de la sexualité, qui peut paraitre un peu prédateur, c'est le reflet des marins qui sont en escale et trouvaient à Tahiti une vie facile. Sur les Chinois de Tahiti, il reprend les poncifs du temps, parce qu'ils étaient mal intégrés ou mal perçus... Donc il y a des choses à critiquer, mais on ne peut pas lire un livre du 19ème comme s'il avait été écrit hier."




"Il y a deux aspects dans ce livre qui sautent aux yeux d'un lecteur contemporain. D'abord le côté paradis/Nouvelle Cythère, dans la tradition de Bougainville ou de Rousseau, cette idée de l'indigène "bon sauvage" qui vit dans une culture naïve et authentique... Mais en même temps, il y a une lucidité sur cette civilisation qu'il voit en train de disparaitre, menacée par la colonisation. Il y a donc ce double regard, de la fascination pour un monde qui lui parait enchanteur et en même temps l'inquiétude de voir ce monde menacé, notamment par la présence européenne, donc lui-même. C'est assez lucide pour être intéressant."





Absence de TàD sur un timbre
Etablissement de l'Océanie
Cachet Service à la mer
Griffe Aviso Colonial Rigault de Genouilly
Le Rigault de Genouilly arrivé le 29 juillet 1934 quitte l'Île de Pâques le 1er août 1934. Il fait route vers Tahiti, il atteint Papeete le 9 août qu'il quittera le 15 août pour faire la tournée des îles. Moorea les 15 et 16 août, Bora Bora sera quitté le 18, Ensuite seront visitées les Tuamotu,les Marquises : Fakarava, Tahuata, Hivaoa, Nuku Hiva. Il rejoindra alors Hawaï


"Ta petite Rarahu n’est pas morte tout à fait ô Loti bien aimé, je viens représenter toutes celles qui restent encore dans l’île."

Ce sont les quelques mots prononcés le 16 juillet 1934, par une jeune Tahitienne prénommée Roti, alors qu’elle vient de couronner la statue de Pierre Loti, que l’on inaugure en grande pompe ce jour là, au lieu dit Puaatehu, plus connu aujourd’hui encore sous le nom de Bain Loti, dans la vallée de la Fautaua. Cette cérémonie au cours de laquelle une foule endimanchée découvre le buste de l’écrivain français derrière un obélisque de niau (feuilles de cocotier tressées), est l’aboutissement de quatre ans de travail.


C’est en effet le 25 janvier 1930, que les érudits locaux de la Société des études océaniennes envisagent sérieusement d’immortaliser à Tahiti l’auteur du célèbre roman Le Mariage de Loti édité à Paris en 1879 sous le titre de « Rarahu, idylle polynésienne ». Ils décident de faire réaliser une statue de Pierre Loti pour faire revivre et de perpétuer dans le cadre tahitien le souvenir de celui qui a tant aimé Tahiti, qui l’a si bien compris et dépeint. En 1932, André Ropiteau se passionne pour ce projet et devient président du Comité Pierre Loti, pour lequel il se démène tant bien que mal, organisant conférences et projections de films sur Tahiti ici et à Paris et enfin, le 20 janvier 1934, le buste réalisé par l’artiste Philippe Besnard, fils du grand peintre Albert Besnard, arrive à Papeete.


Le Rigault de Genouilly arrivera trop tard pour l'inauguration du buste de Loti. Seuls les marins de la Zélée seront présents.



L'aviso colonial Rigault de Genouilly, commandé par le capitaine de frégate Féraud, a quitté "Lorlent pour le Pacifique et l'Extrême-Orient avec deux missions a bord, dont l'une est envoyée pour le compte da la propagande maritime et archéologique, et l'autre ayant à sa tête M. Louis Watelln, qui étudiera les canaux de la Terre de Feu et les mystérieuses Inscriptions récemment découvertes dans l'lie de Pâques". La Croix 1-3-1934






Le Port de Papeete 









Cachet d'arrivée à Paris le 15-12-34. L'aviso a quitté les Marquises pour Hawaï le 26-08-1934



"Au bord de la Fautaua, des jeunes femmes tahitiennes, accablées de sommeil et de chaleur, étaient couchées sur l’herbe, les pieds trempant dans l’eau claire et fraîche. L’ombre de l’épaisse verdure descendait sur nous, verticale et immobile ; de larges papillons d’un noir de velours, marqués de grands yeux couleur scabieuse, volaient lentement, ou se posaient sur nous, comme si leurs ailes soyeuses eussent été trop lourdes pour les enlever.

Tout à coup, des broussailles de mimosas et de goyaviers s’ouvrirent, on entendit un léger bruit de feuilles qui se froissent, et deux petites filles parurent, examinant la situation avec des mines de souris qui sortent de leurs trous. Elles étaient coiffées de couronnes de feuillage, qui garantissaient leur tête contre l’ardeur du soleil ; leurs reins étaient serrés dans des « pareu » bleu foncé à grands dessins jaunes ; leurs cheveux étaient noirs, longs et dénoués.








Les deux petites vinrent se coucher sous la cascade, qui se mit à s’éparpiller plus bruyamment autour d’elles… La plus jolie des deux était Rarahu : l’autre, Tiahui, son amie."


A la découverte de Tahiti









En revanche les paysages et les lieux sont tous très fidèlement décrits. La cascade de Fataua par exemple, non seulement il la décrit dans le roman, mais il la dessine très bien. En revanche quand on regarde le dessin, on voit le Diadème au-dessus de la cascade, alors que si on se rend physiquement sur place pour trouver le même angle, on ne peut pas le voir... Donc le dessin a été fabriqué, et on ne peut le voir qu'en venant sur place. Mais il y a quand même une belle fidélité au lieu chez Loti.
Le Diadème est un sommet de Tahiti, bien visible de la plaine de Pirae, dont la forme rappelle celle des « diadèmes », ce bijou de la forme d’une demi-couronne, Te Tara o Maiʼao culmine à 1 321 m d'altitude.







Merci à Daniel Allançon pour le scan du pli.

à suivre...

sources :

https://www.tahitiheritage.pf/buste-pierre-loti-fautaua/


http://mondephilatelique.blog.lemonde.fr/2010/03/03/a-propos-de-pierre-loti-et-de-la-polynesie/

films sur le Rigault de Genouilly

île de Pâques 

http://guezenoc.fr/blogs/media/fichiers/rigault_ile_de_Paques.mkv



départ de Lorient Mars 1934

http://guezenoc.fr/blogs/media/fichiers/Rigault_depart_Lorient_1934.mkv

09 mai 2019

Bluenose Goélette de pêche Halifax morue course Canada Postes Post

Canada timbres Goélette Bluenose
pochette utilisée par Postes Canada pour ranger les timbres achetés dans un bureau de poste.
le timbre représenté est la Goélette Bluenose

La goélette Bluenose est représentée sur plusieurs timbres canadiens.




En 1928, le ministère des Postes a utilisé pour la première fois ses timbres courants de valeurs nominales élevées pour représenter des scènes canadiennes qui ont de l'intérêt sur le plan géographique ou industriel. Il s'agit là d'un événement important dans l'évolution du timbre-poste canadien en tant que moyen d'information sur le Canada. 

Les premiers timbres émis en vertu de cette nouvelle politique portent sur des sujets très divers. Ceux-ci vont du Bluenose, goélette de pêche de la côte Atlantique célèbre à l'échelle internationale, au pittoresque mont Hurd, en Colombie-Britannique. 




Cette formule a tout de suite plu au public. Depuis 1928, le Ministère incorpore des timbres illustrés dans toutes ses émissions courantes. Avant 1928, à part quelques émissions commémoratives, les timbres-poste canadiens représentaient la famille royale.

Représentée sur ce timbre, la goélette de pêche canadienne Bluenose, prenant part à une course au large du port d'Halifax; cette image composite a été créée d'après des photographies prises en 1922 par W. R. MacAskill, d'Halifax (Nouvelle-Écosse). 





Cette goélette a été construite en 1920-1921, à Lunenburg (Nouvelle-Écosse), par MM. Smith and Rhuland, selon les dessins exécutés par W. J. Roué, d'Halifax, et le lancement a eu lieu en mars 1921. 


Angus Walters Cne de Bluenose
Cette goélette, qui était essentiellement un bon bateau de pêche, était aussi conçue pour conserver sa suprématie en tant que bateau de course sur la côte de l'Atlantique. Le fait qu'elle ait vaincu de manière décisive tous les concurrents de sa catégorie prouve qu'elle a satisfait les ambitions de ses promoteurs. Elle n'a perdu aucune série de courses.



En 1935, lorsque le roi Georges V a passé en revue la flotte britannique à Spithead, le Bluenose était présent, ce qui était un honneur pour les propriétaires de cette goélette. 

En choisissant ce motif, le Ministère faisait de la publicité à l'échelle mondiale pour trois éléments importants de la vie et des industries des Néo-Écossais : la pêche, la construction navale et le matelotage.











08 mai 2019

8 mai 1945

8 mai 1945 

fin de la guerre en Europe

La Seconde Guerre mondiale se termine officiellement en Europe le 8 mai 1945, à 23h01 (heure allemande), au lendemain de la capitulation sans condition de l'Allemagne nazie, signée le 7 mai à Reims.

Elle laisse un bilan sans équivalent dans l'Histoire avec plus de cinquante millions de morts militaires et majoritairement civils (400.000 Américains, autant de Britanniques, 600.000 Français, huit millions d'Allemands, dix à vingt millions de Soviétiques etc).

Le tournant de la guerre s'est produit lors de la bataille d'El-Alamein, en octobre 1942.

À partir de cette date, les armées allemandes subissent défaite sur défaite et reculent sur tous les fronts. En février 1945, Dresde est écrasée sous les bombes. La jonction des troupes soviétiques et anglo-américaines a lieu le 25 avril 1945 au milieu de l'Allemagne, sur l'Elbe.




La Première Guerre mondiale, par sa violence et sa durée, est dévastatrice. Elle fait 10 millions de morts et plus de 20 millions de blessés, dont certains, lourdement handicapés, ne peuvent plus travailler. Dès lors, une mobilisation citoyenne se met en place en faveur d’une reconstruction matérielle, économique, et surtout humaine.Depuis, des campagnes d’appel aux dons ont lieu chaque 8 mai et 11 novembre en France, en Outre-mer, et à l’étranger. En 1991, l’association du Bleuet de France devient l’Œuvre nationale du Bleuet de France. L’ONACVG la prend alors sous son aile et en assure depuis sa gestion et sa présidence. Cent ans après sa création, sa vocation perdure. Son champ d’intervention ne se limite plus aux soldats blessés lors des deux guerres mondiales mais prend en compte l’ensemble des conflits, des victimes de guerre aux pupilles de la Nation et aux victimes d’actes de terrorisme. Aujourd’hui, cette fleur incarne les valeurs de respect, de paix et de tolérance chères à l’ensemble de la communauté combattante.
Le 30 avril, le suicide de Hitler, terré dans son bunker de Berlin avec son dernier carré de fidèles, sonne le glas des espoirs allemands.





Il revient à son successeur, l'amiral Dönitz, de demander la cessation des combats aux puissances alliées. Celui-ci envoie le général Alfred Jodl, chef d'état-major de la Wehrmacht, à Reims, au quartier général des forces alliées du général Dwight Eisenhower.


Le général Alfred Jodl signe dans la nuit du 6 au 7 mai, à 2h41 du matin, la capitulation sans condition de l'Allemagne. Quelques mois plus tard, il sera condamné à mort par le Tribunal de Nuremberg pour avoir contresigné des ordres d'exécution d'otages ou de prisonniers.


Le chef d'état-major du général Eisenhower, commandant suprême des Alliés, et le général soviétique Ivan Sousloparov signent l'acte de capitulation au nom des vainqueurs. 

Le général français François Sevez, chef d'état-major du général de Gaulle, est invité à le contresigner à la fin de la cérémonie en qualité de simple témoin.
La cessation des combats est fixée au lendemain 8 mai, à 23h 01.





Pour Staline, il ne suffit pas que la capitulation ait été signée à Reims, dans la zone occupée par les Anglo-Saxons. Il faut aussi qu'elle soit ratifiée à Berlin, au coeur du IIIe Reich, et accessoirement dans la zone d'occupation soviétique.

Bien que la France se fût officiellement retirée de la guerre avec l'armistice du 22 juin 1940, le gouvernement du général de Gaulle obtient de Staline de se faire représenter par le chef de la 1ère armée française, le général Jean de Lattre de Tassigny.

Cette formalité se tient au quartier général des forces soviétiques, sous la présidence du maréchal Gueorgui Joukov. Après que le maréchal Wilhelm Keitel, chef d'état-major de la Wehrmacht, a signé les protocoles de la capitulation, la délégation allemande est poussée vers la sortie et les vainqueurs donnent libre cours à leur joie dans un banquet qui se prolonge jusqu'au matin.




NB : la ratification de la capitulation à Berlin ayant été enregistrée en URSS le lendemain, à 00h01 (heure de Moscou), c'est le 9 mai que, depuis lors, Soviétiques et Russes commémorent leur victoire dans la « Grande Guerre patriotique ».


Les Français n'ayant eu aucune part à la capitulation militaire de l'Allemagne, à Reims, le 7 mai 1945, ils ont choisi par la suite de commémorer exclusivement la fin des combats, le 8 mai 1945.
En 1975, le président Giscard d'Estaing a souhaité mettre un terme à cette commémoration dans le désir de se réconcilier avec les Allemands... mais au grand scandale des associations d'anciens combattants.
En 1981, le président Mitterrand a voulu prendre le contrepied de son prédécesseur. Il ne s'est pas contenté de refaire du 8 mai un jour férié. Il en a aussi fait un jour chômé... sans rencontrer d'objections chez les citoyens (faut-il s'en étonner ? un jour de congé supplémentaire, ça ne se refuse pas). Cela fait, avec le 11 novembre, deux jours chômés pour autant de victoires sur nos « amis allemands » ! L'attention portée à cette célébration paraît d'autant plus incongrue que le 8 mai 1945 est aussi marqué par la répression sanglante de Sétif.
À noter que ni les Anglais, ni les Américains ne chôment le 8 mai bien qu'ils aient les meilleures raisons du monde de commémorer cet anniversaire. Quant aux Russes, rappelons-le, c'est le 9 mai qu'ils célèbrent la capitulation de l'Allemagne, la cessation des combats ayant été enregistrée ce jour-là à Moscou en raison du décalage horaire.
Notons enfin que cette date du 8 mai 1945 marque avant tout une victoire militaire. Le nazisme proprement dit est mort avec son fondateur dans le bunker de Berlin, le 25 avril précédent.









sources :

https://www.herodote.net/8_mai_1945-evenement-19450507.php

https://www.onac-vg.fr/presentation-du-bleuet-de-france

préfets maritimes Maigret - Boué de Lapeyrère l'histoire par chromos

Des Préfets maritimes par les chromos : Maigret - Boué de Lapeyrère 

médaille du Tonkin



Marie Edgar de Maigret était le fils aîné de Joseph-Gustave comte de Maigret (1810-1891) et d’Aline-Félicie d'Avennes d'Hermonville (1817-1870). Il entra à l’École navale le 1er octobre 1858 et fut nommé aspirant de 2e classe le 1er août 1860. Embarqué successivement sur plusieurs bâtiments, il assista au siège de Gaète en 1860, et participa à l’expédition française en Syrie et à l’intervention française au Mexique. À son retour, il navigua dans la Manche et la mer du Nord, puis devint l’aide de camp du préfet maritime de Cherbourg, fonction qu'il abandonna le 15 juillet 1870, à la veille de la guerre franco-allemande de 1870, pour embarquer sur le cuirassé Savoie. Le 15 décembre il revint à terre pour devenir l’aide de camp du général Périgot, commandant la place de Dunkerque. En juin 1871, il rejoignit Toulon et embarqua sur la frégate cuirassée l’Océan en qualité d’aide de camp du vice-amiral commandant l’escadre d'évolutions.


Ses compétences lui valurent de nombreuses affectations : secrétaire de la commission de la tactique, officier d'ordonnance du ministre de la Marine, membre du jury à l'exposition universelle de 1878, commandant du Boursaint à l'escadre du Gabon et de l'Atlantique sud puis officier en second du Dupleix. Il revint ensuite auprès du ministre de la Marine en qualité d'aide de camp.

Nommé chef d'état-major de l'escadre d'Extrême-Orient sous les ordres l'amiral Courbet, il prit part à guerre franco-chinoise et à la prise du Tonkin, ce qui lui valut d'être élevé à la dignité d'officier de la Légion d'honneur. 











Il devint ensuite le sous-chef d'état-major général de la marine, puis assura l'intérim du chef d'état-major général dans le ministère de l'amiral Aube. Fin 1888 il fut le chef d'état-major du vice-amiral Bergasse Dupetit-Thouars, commandant l'escadre d'évolution de la Méditerranée, puis devint, début 1890, officier d'ordonnance du président de la République Sadi Carnot.



Directeur du personnel au ministère de la Marine, il devint préfet maritime de Cherbourg de 1897 à 18993. Il fut membre de nombreux comités : conseil des travaux de la marine, conseil de perfectionnement de l'École polytechnique, conseil des observatoires, conseil supérieur de la marine (qu'il présida par la suite), commission des archives nationales et commission de défense du littoral. Il fut également vice-président de la commission des phares.





Augustin-Emmanuel-Hubert-Gaston Boué de Lapeyrère nait à Castera-Lectourois (Gers), le 18 janvier 1852. Adopté au décès de son père par son oncle, le vice-amiral Dupouy, le futur amiral Boué de Lapeyrère entre à l’Ecole navale en octobre 1869. Il demande vainement à être incorporé dans les unités de marins fusiliers combattant à terre lors de la déclaration de guerre de juillet 1870 contre la Prusse. Aspirant de première classe en 1872, il embarque sur l’Armid en escadre d’évolution et en 1873 sur le D’Estrée en Extrême-Orient. Second de la canonnière Aspic au Tonkin, il participe aux opérations dans le delta du fleuve Rouge et se retrouve promu enseigne de vaisseau en septembre 18752. Il effectue ensuite deux campagnes en Atlantique Sud sur le Loiret (1876), puis comme officier de manœuvre sur l’Hamelin (1877-1878)2.



En 1879, il entre comme élève à l’École des défenses sous-marines de Rochefort et en sort breveté torpilleur. Il est ensuite affecté comme officier de manœuvre sur l’aviso Boursaint à la division de l’Atlantique sud. Lors d’un séjour à Montevideo, il effectue des relevés hydrographiques qui lui valent les remerciements du gouvernement urugayen et, en février 1881, un témoignage de satisfaction. 




Lieutenant de vaisseau en août suivant, il commande à Cherbourg le torpilleur no 1 chargé de l’instruction des matelots torpilleurs. L’année suivante, alors que vient d’éclater la guerre franco-chinoise, il part pour l’Extrême-Orient comme second du Volta commandé par le futur amiral François Ernest Fournier avec lequel il fait des reconnaissances sur les côtes de Chine et du Tonkin.
De la guerre franco-chinoise au ministère de la Marine (1881-1909)
Bataille de Fou-Tchéou, le 23 août 1883. Boué de Lapeyrère s'y distingue en coulant un aviso chinois.




De mai à juillet 1883, il participe aux opérations dans le delta du fleuve Rouge (combat de la Pagode). Mais c’est lors de la campagne menée par Courbet contre la Chine qu’il s’illustre par une audace et un esprit offensif remarquables. Le 23 août 1883, Courbet attaque l’escadre chinoise au mouillage dans le port de Mawei. Armant en porte-torpille le canot à vapeur du Volta, Lapeyrère torpille l’aviso chinois Fou-Sing qui est ensuite incendié.

 Peu après, il met hors de combat un groupe de jonques et de sampans réfugiés dans la rivière Min. Nommé quelques jours plus tard commandant de la Vipère, il prend une part active aux combats de Formose. Lors du débarquement de Tamsui (octobre 1884), il reconnaît les passes, drague les torpilles qui les défendent et protège efficacement le retrait des troupes après l’échec de l’opération. Les 30 et 31 mai 1885, il se distingue à nouveau à la prise des îles Pescadores et reçoit les plus vifs éloges de Courbet.





Revenu en Europe, il est second sur le croiseur Seignelay au Levant en 1887. En octobre 1888, il dirige le sauvetage du paquebot Sindh échoué près du Pirée. Capitaine de frégate en novembre 1889, il reçoit l’année suivante le commandement du croiseur Cosmao dont il dirige les travaux d’achèvement et les essais. Second du cuirassé Richelieu en 1893, du Formidable en 1894, aide de camp en 1895 du vice-amiral président du Comité des inspecteurs généraux, Lapeyrère est promu capitaine de vaisseau en juin 1896 et commande le cuirassé Hoche en escadre du Nord, puis le croiseur La Clochetterie et la division de Terre-Neuve et d’Islande. Commandant le cuirassé Brennus en escadre en Méditerranée (1899-1900), il y consacre sa réputation d’excellent manœuvrier. Membre de la commission des machines et du grand outillage, 1901, contre-amiral en août 1902, major général à Rochefort, il reçoit en 1904 le commandement de la division navale de l’Atlantique. Membre du comité technique et président de la section des bâtiments de haute mer en 1906, vice-amiral en janvier 1908, il commande cette même année une division navale envoyée en Baltique avant d’être nommé préfet maritime de Brest

07 mai 2019

TAAF mission Eparses 2019 retour à la Réunion 2 mai 2019

TAAF mission Eparses 2019 

retour à la Réunion 30 avril 2019

Du jeudi 4 avril et jusqu'au mardi 30 avril 2019, le Marion Dufresne a effectué une rotation exceptionnelle dans les îles Eparses pour soutenir la réalisation de 14 projets de recherche sélectionnés dans le cadre d'un consortium de recherche inter-organismes dédié à ces territoires. 
A travers cette campagne, les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf), en collaboration avec les organismes de recherche nationaux, contribuent au développement de la recherche dans le sud-ouest de l'océan Indien. 

Les courriers reçu au retour de cette mission sont datés du 2 mai 2019. Rentré le 30/4 à la Réunion, le premier mai étant férié, les courriers sont postés le 2 mai.
 
L’AFB participe à un consortium qui finance 14 projets de recherche sur la biodiversité des Îles Éparses des Terres australes et antarctiques françaises et les milieux marins associés.


Escale à Mayotte  18-4-2019 Kaweni CTC Mayotte 





Ce consortium regroupe, en plus de l’AFB, le CNRS-Inee, l’Ifremer, l’IRD, le CUFR de Mayotte et l’Université de La Réunion. La coordination en a été confiée aux TAAF.
Le Marion Dufresne est arrivé à Mayotte. C'est la fin de cette première partie de la rotation dans les îles Eparses, et la fin de ce carnet de bord. Demain, de nouvelles équipes monteront à bord pour participer à la suite de la rotation. Le navire des TAAF va repartir vers l'archipel des Glorieuses, puis mettra le cap sur Tromelin, avant de regagner La Réunion. Julie Staboni
Le jeudi 4 avril 2019, le Marion Dufresne, navire ravitailleur des TAAF, a quitté le port de La Réunion avec à son bord 75 scientifiques travaillant sur ces projets pour une mission d’un mois dans les Îles Éparses. Une équipe de Parc naturel marin des Glorieuses est également à bord pour réaliser le suivi de l’état de santé des récifs coralliens.



Le Marion Dufresne de retour à La Réunion le 30 avril 2019. Le 1er mai férié, les plis sont datés du 2 mai 2019
La Poste 19518A 2-5-19
OP-EPARSES. Le projet MEGAFAUNA s’intéresse aux monts sous-marins isolés et aux îles comme dernier refuge pour la marine


OP-EPARSES : Le programme Climate permet de mieux comprendre les effets du réchauffement climatique sur le climat régional grâce aux archives naturelles des conditions océaniques dans les squelettes de coraux massifs.

 
OP-EPARSES : L’OVPF/IPGP a installé une station géophysique à Grande Glorieuse pour le programme SISMAYOTTE «Suivi instrumental de la crise sismo-volcanique au large de Mayotte » financé par l’INSU-CNRS dans le cadre de l’AO TelluS Mayotte.

 OP-EPARSES : Le projet MIC MAC fait un état des lieux de la pollution de plastique, macro, micro et nano-plastiques, dans les îles Eparses.


OP-EPARSES : Le projet ECOMIE aux Glorieuses est de faire l’état de la communauté d’oiseaux marins de l’ilot du Lys 16 ans après sa dératisation (mai 2003). et @UMRPIMIT


OP-EPARSES : Le projet CLIM-EPARSES étudie les effets du réchauffement et de l’acidification de l’océan sur des récifs coralliens préservés des activités anthropiques locales depuis l’ère préindustrielle à aujourd’hui.
Le Marion Dufresne de retour à La Réunion le 30 avril 2019. Le 1er mai férié, les plis sont datés du 2 mai 2019
La Poste 19518A 2-5-19
||OP-EPARSES|| Proposé par les TAAF et réalisé par le Parc naturel marin des Glorieuses, le programme PANAMAG#5 évalue l’état de santé des écosystèmes récifaux grâce au suivi des stations historiques du GCRMN (Global Coral Reef Monitoring Network).


OP-EPARSES : Le projet SPILE étudie la santé des populations d’oiseaux marins et l’effet des changements de structure de communauté sur la diversité et la transmission des parasites.



OP-EPARSES : Le projet UV-Nova porté par l’Université de La Réunion, met en place une station de mesure des rayonnements UV sur l’île Juan de Nova afin d'intégrer le réseau global UV-INDIEN (mesure et collecte les données de rayonnements UV dans tout l’Océan Indien)
sources :

TAAF

https://twitter.com/taafofficiel

https://la1ere.francetvinfo.fr/bord-du-marion-dufresne-iles-eparses-ocean-indien-696816.html

https://www.afbiodiversite.fr/fr/actualites/campagne-scientifique-pluridisciplinaire-du-marion-dufresne-dans-les-iles-eparses

http://www.ipreunion.com/culture/reportage/2019/04/20/terres-australes-et-antarctiques-francaises-le-marion-dufresne-en-campagne-scientifique-dans-les-iles-eparses,100898.html

06 mai 2019

CORYMBE 146 Patrouilleur de Haute-Mer LV LE HENAFF 2019

CORYMBE 146 Patrouilleur de Haute-Mer LV LE HENAFF 2019

PHM LV Le Henaff photo JM Bergougniou



Ambassade de France en Côte d'Ivoire 

PHM LV Le Henaff photo JM Bergougniou

Du 16 au 19/04, 12 pays d’Afrique se sont retrouvés à l’Institut de Sécurité maritime Interrégional (ISMI) dans le cadre d’un séminaire financé et organisé par la coopération française et dédié à la « Lutte contre la piraterie : exercice des pouvoirs de police en mer » dans le golfe de Guinée.



Le golfe de Guinée concentre à lui seul 40% des attaques de piraterie dans le monde et, en 2018, tous les enlèvements qui ont eu lieu mer se sont déroulés dans cette zone. Aussi, l’objectif de ce stage était de donner aux chefs d’équipe de visite et aux personnels navigants habilités à constater les infractions les connaissances en droit et en procédure pénale afin que les interventions puissent aboutir à des condamnations réelles. 




Dans ce cadre, plusieurs experts de haut niveau issus d’horizon divers (Police technique et scientifique ivoirienne, INTERPOL, Marine nationale française, représentant du Centre for Maritime Law and Security-Africa, magistrat togolais, etc.) se sont succédé pour animer des cours théoriques et pratiques qui ont rencontré un vif succès.



Tube lance torpille PHM LE HENAFF photo JM Bergougniou

LV Le Hénaff

Né le 23 octobre 1914 à Penhars dans le Finistère, Yves Henri-Léon Le Hénaff entra à l'École navale en 1934. À sa sortie de la Jeanne Arc, il fit campagne en Extrême-Orient, d'abord sur l'aviso Dumont d'Urville, puis à bord de la canonnière Balny. Rentré en France après trois ans de campagne, il se trouvait en 1941 sur l'hydravion de croisière Antarès.

En 1942, il fut détaché à Salon-de-Provence comme élève-pilote puis affecté à la base de Saint-Raphaël. En octobre 1942, se trouvant en Afrique du Nord, il se porta volontaire pour assurer des missions spéciales en France et fut parachuté en Bretagne le 15 juin 1943. Sa mission comportait notamment la création d'un réseau de renseignements et l'organisation de départs d'agents, de personnalités, d'officiers, d'aviateurs et de parachutistes alliés par voie maritime et par voie aérienne, ce qui comportait la recherche de terrains d'atterrissage. Il fit évader ainsi près de soixante personnes. Rappelé à Londres, il fut arrêté le 5 février 1944, lors d'un départ organisé par lui du côté de la pointe du Raz. Il succomba au début de juillet dans un train qui l'emmenait à Dachau.
Lieutenant de vaisseau le 10 août 1943, il fut fait chevalier de la légion d'honneur à titre posthume en méme temps qu'il recevait la croix de guerre avec palme le 27 août 1948.

sources :

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...