24 septembre 2018

FREMM BRETAGNE Déploiement Longue Durée DLD escale FORT DE FRANCE Martinique

FREMM BRETAGNE Déploiement Longue Durée DLD escale FORT de FRANCE

TàD VSPID 11287 12 sep. 2018 ** 00100 HUB ARMEES **

 Le 14 mai 2018, la Bretagne, 5ème Frégate Multi-missions (FREMM), a rejoint son port-base de Brest. Construite à Lorient, la Bretagne est le premier bâtiment à porter ce nom depuis 70 ans.


Les prochaines semaines s’annoncent chargées pour la Bretagne. Le bâtiment devrait tout d’abord être livré officiellement à la Marine dans les prochaines semaines. Puis il effectuera son Déploiement de Longue Durée (DLD), de plus de 4 mois. Ce déploiement sera l’occasion de tester toutes les capacités opérationnelles du bâtiment, avant son admission au service actif (ASA), marquant sa pleine intégration au sein de la Force d’action navale.


TàD VSPID 11287 12 sep. 2018 ** 00100 HUB ARMEES **
La frégate Bretagne était en relâche opérationnelle à Fort-de-France (Martinique) du 10 au 12 septembre 2018. Il s’agit d’une étape technique et logistique qui s’inscrit dans le cadre de son déploiement de longue durée.

TàD VSPID 11287 12 sep. 2018 ** 00100 HUB ARMEES **
Ce court séjour a permis à l’équipage de se ravitailler en matériel et en vivres frais. Des équipes techniques en provenance de métropole ont également procédé à des vérifications techniques sur les installations de la frégate, actuellement en cours de test grandeur nature. Les services logistiques et de soutien de la base navale de Fort-de-France ont été impliqués dans ces opérations de contrôle qui avaient pour objectif de compléter certains équipements et de parfaire l’habitabilité de la frégate.
La Martinique est la toute première escale de son histoire !
En effet, le navire construit à Lorient a été réceptionné le 18 juillet dernier par la direction générale de l'Armement.
La frégate multi-missions Bretagne effectue donc, depuis le 30 août dernier, son premier déploiement.

La frégate Bretagne effectue ses premiers tests dans les eaux chaudes de notre île avant de partir vers l'Antarctique.

Une phase qui devrait durer plusieurs mois. Une fois prêt, le navire militaire pourra officiellement commencer à mener des opérations.

TàD VSPID 11287 12 sep. 2018 ** 00100 HUB ARMEES **

Au cours de cette escale, l’équipage a accueilli le commandant supérieur des forces armées aux Antilles (COMSUP FAA), le contre-amiral René-Jean Crignola. Des visites du bord ont également été organisées à destination du grand public. Comme il s’agissait de la première escale d’une FREMM en Martinique, les visiteurs ont pu découvrir la cinquième frégate de la série des FREMM ainsi que l’enthousiasme de son équipage, parti de Brest le 30 août dernier.


sources et photos :

Cols bleus




Sophie Ladame Sylvère Denné Bleu Amer Iles Chausey

Sophie Ladame  Sylvère Denné

Bleu Amer 


Sophie Ladame Concarneau 2012 photo JM Bergougniou

Printemps 44, îles Chausey, Suzanne profite des grandes marées pour pêcher à pied. Ses marches contemplatives constituent ses instants d'évasion dans une existence morne, marquée par des rapports distants avec son mari Pierre.
Lui, de son côté, s’oublie à bord de son bateau et dans le café de l’île avec l’alcool pour échappatoire.
Un jour de pêche, il trouve un soldat américain gisant sur la grève, et décide, contre l’avis de certains îliens, de le cacher aux allemands.
Le convalescent se lie avec Pierre et Suzanne soulagés de voir ainsi rompue la monotonie de leur vie. À l’approche du navire de ravitaillement allemand, ce nouvel équilibre perd de sa légèreté et la tension monte...








Dans Bleu Amer, Sylvère Denné et Sophie Ladame montent un huis clos sur des îles bretonnes (et non, elles sont normandes ndlr)  . En pleine Occupation, l’arrivée d’un Américain y déclenche dilemmes et réflexion philosophique. Entre quelques éclats de rire, les deux auteurs nous racontent leur premier album, né d’une belle complicité.




De son enfance en Nouvelles Calédonie et à Tahiti, Sophie Ladame garde un cœur d’îlienne, une passion pour les lumières étonnantes, les faunes et flores insolites, les pirogues et voiliers traditionnels.Tout simplement pour le mouvement, le voyage, les rencontres.

Galerie 7 rue des marchés 35400 Saint-Malo  photo JM Bergougniou

Par ses dessins réalisés sur le vif, avec des pigments et matériaux souvent trouvés sur place, elle apporte un œil neuf, curieux et altruiste. Le but n’est pas de plaire, de faire « du beau », mais de témoigner, grâce au « raccourci » qu’offre le croquis. La vie quotidienne, par ce qu’elle raconte et parfois dénonce, les lieux où le travail des hommes est palpable (sur un voilier en marche ou dans le site archéologique de Pétra) font partie de ses sujets de prédilection.


23 septembre 2018

La canal des deux mers ou Canal du midi Pierre-Paul Riquet Béziers Agde seuil Naurouze

La canal des deux-mers 
canal latéral à la Garonne et Canal du midi

Ce canal évoque pour moi quelques souvenirs ayant passé une année à Castelsarrasin (17e RGAP Régiment Génie AéroPorté) pas loin de ce canal qu'il fallait franchir pour aller des casernes Marescot à Banel. Le second souvenir, c'est lors du premier tour de France à la voile quand les Ecume de Mer ont rallié l'Atlantique à la Méditerranée.
Le canal des Deux-Mers, dans le sud-ouest de la France, est le nom donné à la voie navigable formée par le canal du Midi (241 km), reliant Sète à Toulouse, et le canal latéral à la Garonne (193 km), reliant Toulouse à Castets-en-Dorthe, en amont de Bordeaux, l'ensemble permettant ainsi de relier la mer Méditerranée à l'océan Atlantique.
La légende veut que  Francois-Guillaume Riquet, se soit opposé au début du siècle à la construction d'un canal reliant l'Atlantique à la Méditerranée. Le projet de Bernard Arribat, comme tant d'autres, ne parvenait pas à résoudre le problème de l'approvisionnement en eau du canal.




Pierre-Paul Riquet passe cet écueil grâce à sa connaissance de la montagne Noire environnante et en reprenant le projet de Thomas de Scorbiac, conseiller à la Chambre de l’Édit de Castres, et dont le père et le grand-père en auraient déjà fait la proposition. 

Il connait un point de partage — le seuil de Naurouze — déjà identifié par ses prédécesseurs, de part et d'autre duquel les cours d'eau s'écoulent soit vers l’océan Atlantique, soit vers la mer Méditerranée. Riquet y positionne le point culminant du canal, à 48 mètres au-dessus du niveau de la Garonne.


Mais quel rapport avec la Marcophilie navale et la Marine?


Le 15 novembre 1662, Pierre-Paul Riquet propose un projet à Colbert sur l'injonction de l'archevêque de Toulouse, Charles-François d'Anglure de Bourlemont. Il avance des arguments économiques (enrichir le Languedoc, notamment en développant le commerce du blé) et politiques (canal suffisamment large pour faire passer les galères du roi en évitant de passer par Gibraltar, évitant ainsi l'Espagne et les Barbaresques). Quelques mois plus tard, le ministre nomme des commissaires chargés d'étudier la faisabilité de l'ouvrage. Après qu'une rigole d'essai entre le torrent de l'Alzeau, sur le versant méridional de la Montagne Noire, et le seuil de Naurouze a été réalisée avec succès, une première tranche des travaux est confiée par Colbert à Riquet (édit royal d'octobre 1666 qui décrète le début des travaux au 1er janvier 1667).

28 Thermidor an 12 Ce courrier à l'entête de l'Ingénieur des Ponts et Chaussées directeur du canal division de Béziers et adressé à Agde évoque le passage d'une barque dans le canal.





Le tunnel de Malpas est un tunnel-canal creusé en 1679-1680 pour y faire passer le canal du Midi sous la colline d'Ensérune dans le département de l'Hérault. Symbole de l'obstination de Pierre-Paul Riquet, il s'agit du premier tunnel-canal construit.


Durant toute la durée des travaux, et profitant de sa fonction de fermier général des Gabelles de Languedoc et Roussillon, Riquet investira sur ses fonds propres deux millions de livres, sur un projet estimé entre 17 et 18 millions de livres de l’époque et qui constitue le deuxième chantier du royaume après celui du château de Versailles. 



En contrepartie, il reçoit les droits de péage du canal et bénéficie des retombées des échanges commerciaux, ce qui ne l'empêche pas d'être fortement endetté (en raison des retards de paiement de Colbert, les finances de l'État en guerre étant au plus bas), à tel point qu'à sa mort, ses héritiers devront vendre la moitié de leurs parts du canal



22 septembre 2018

Corymbe 143 Commandant DUCUING golfe de Guinée Afrique de l'Ouest

Corymbe 143 Commandant DUCUING 








Le 4 septembre 2018, le patrouilleur de haute mer «Commandant Ducuing », en patrouille au large de la Côte d’Ivoire dans le cadre de la mission Corymbe, a croisé la route de la frégate Italienne ITS « Luigi Durand de la Penne ».

Sa présence sur zone a offert aux deux marines une occasion de mener une série d’exercices conjoints.




Les deux bâtiments ont effectué des exercices de communication, des manœuvres aviation avec l’hélicoptère militaire de manœuvre et d’assaut Caïman de la frégate italienne, et un exercice de visites croisées.

Depuis 1990, la France déploie un à deux bâtiments en mission Corymbe de façon quasi permanente dans le golfe de Guinée. La mission a deux objectifs majeurs : participer à la protection des intérêts français dans la zone ainsi et contribuer à la diminution de l’insécurité maritime, en aidant notamment au renforcement des capacités des marines riveraines du golfe dans le domaine de sécurité maritime, dans le cadre du processus de Yaoundé. Le déploiement de bâtiments français en mission Corymbe complète le dispositif français prépositionné en Afrique occidentale (Gabon, Côte d’Ivoire, Sénégal) et participe au volet maritime des coopérations opérationnelles mises en œuvre régionalement par ces forces de présence.
Sources : État-major des armées

Droits : Ministère de la Défense



Le 8 septembre 2018, lors d’une escale à Cotonou au Bénin, le patrouilleur de haute mer « Commandant Ducuing » a réalisé une action civilo-militaire au profit de l’association « Le sourire de l’enfant et de la mère ». Le but de cette opération était la réfection d’une maternité dans le village de Houedo.

Les vingt-trois membres d’équipage participant à cette action ont aidé l’ONG à réaliser les travaux de peinture et d’électricité de la maternité. Cette action, très appréciée, tant par les marins que par la population locale, a permis de partager des moments forts avec les Béninois et de démontrer l’investissement de la France dans l’aide au développement des pays du golfe de Guinée.
Le « Commandant Ducuing » a repris la mer le 9 septembre pour conduire la quatrième édition de l’année de l’exercice African NEMO (Navy’s Exercice for Maritime Operations) qui se déroulera du 10 au 14 septembre entre le Nigéria et la Côte d’Ivoire.
Depuis 1990, la France déploie un à deux bâtiments en mission Corymbe de façon quasi permanente dans le golfe de Guinée. La mission a deux objectifs majeurs : participer à la protection des intérêts français dans la zone ainsi et contribuer à la diminution de l’insécurité maritime, en aidant notamment au renforcement des capacités des marines riveraines du golfe dans le domaine de sécurité maritime, dans le cadre du processus de Yaoundé. Le déploiement de bâtiments français en mission Corymbe complète le dispositif français prépositionné en Afrique occidentale (Gabon, Côte d’Ivoire, Sénégal) et participe au volet maritime des coopérations opérationnelles mises en œuvre régionalement par ce forces de présence
Sources :
Actu Défense  13-09-2018
État-major des armées 
Droits : Ministère de la Défense

Merci à Alain Devornique et Joël Moreau


21 septembre 2018

Amers et azimut Situation des principaux bâtiments déployés au 18 septembre 2018

Amers et azimut



Situation des principaux bâtiments déployés au 18 septembre 2018
45 bâtiments   aéronefs    3 602 marins
Opération Chammal
FREMM Auvergne (mer Méditerranée) + Caïman Marine
FDA Chevalier Paul (mer Méditerranée) + Caïman Marine
Atlantique 2
 
Opération Corymbe
BPC Mistral (en transit - océan Atlantique) + Alouette III
PHM Cdt Ducuing (océan Atlantique)
 
Opération Sophia
PHM Cdt Bouan (mer Méditerranée)
 
CTF 150
FS Floréal (océan Indien) + Alouette III
FLF Courbet (océan Indien) + Panther
 
Déploiement longue durée
FREMM Bretagne (océan Atlantique) + Caïman Marine
BSAH Rhône (mer de Béring)
 
Surveillance maritime
Patrouilleur Le Malin (océan Indien)
FS Germinal (océan Atlantique) + Panther
Patrouilleur La Moqueuse (océan pacifique)
Patrouilleur Fulmar (océan Atlantique)
Falcon 50 (Dakar)
 
Préparation opérationnelle
FLF Aconit (mer Méditerranée)
FLF Surcouf (mer Méditerranée)
BCR Marne (mer Méditerranée)
FAA Cassard (mer Méditerranée)
FREMM Languedoc (mer Méditerranée)
Patrouilleur La Glorieuse (océan Pacifique)
B2M D'Entrecasteaux (océan Pacifique)
FREMM Aquitaine (océan Atlantique)
CMT Céphée (océan Atlantique)
CMT Croix du Sud (océan Atlantique)
PSP Pluvier (océan Atlantique)
Patrouilleur L'Astrolabe (océan Indien)
BBPD Achéron (mer (méditerranée)
CMT Lyre (mer Méditerranée)
BBPD Pluton (mer Méditerranée)
CMT Orion (mer Méditerranée)
CMT Sagittaire (mer Méditerranée)
BEGM Thétis (mer Méditerranée)
BCR Var (mer Méditerranée)
BSAH Loire (océan Atlantique)
 
Défense maritime du territoire
PSP Flamant (océan Atlantique)
BE Jaguar (océan Atlantique)
 
Mission hydrographique
BH Laplace (océan Atlantique)
BH Lapérouse (océan Atlantique)
BH Borda (océan Atlantique)
 
Opérations de guerre des mines 
CMT Cassiopée (océan Atlantique)
BBPD Styx (océan Atlantique)
  

365 jours par an, 24H sur 24, sur tous les océans et mers du globe, ce sont en moyenne 35 navires à la mer, 5 aéronefs en vol, des fusiliers marins et commandos déployés, soit près de 5 000 marins sur, sous et au-dessus de la mer pour préserver les intérêts de la France et garantir la sécurité des français.

20 septembre 2018

Donec : un homme de caractère Martin Dauch

Donec : un homme de caractère Martin Dauch


Salut la compagnie,

Le serment du jeu de paume s’inscrit dans la geste révolutionnaire au même titre que la prise de la bastille ou la nuit du 4 août.



Nous sommes à Versailles par une triste journée pluvieuse. Les représentants du Tiers-Etats sont convoqués à l’hôtel des menus-plaisirs, siège des états généraux. Mais à l’heure dite, ils trouvent porte close et un détachement des gardes-françaises en condamne l’accès. La salle doit en effet être décorée pour une séance que le roi présidera.

« Au jeu de paume ! » s’écrit le docteur GUILLOTIN célèbre médecin parisien. Voilà donc les six cents députés qui se dirigent, tous très excités, vers cette salle qui servit aux ébats sportifs de Louis XIV et du Dauphin. Bailly est désigné président de séance. Mounier député de Grenoble propose que tous les membres présents fassent serment de ne jamais se séparer, de se réunir partout où les circonstances l’exigeront, jusqu’à ce que la constitution du royaume sait établie et affermie sur des fondements solides. Tous sont invités à prêter serment. Le désordre et l’enthousiasme sont indescriptibles.

C’est dans ce vacarme que Martin Dauch, député du baillage de Castelnaudary se dresse : « Mes électeurs ne m’ont pas envoyé pour insulter et déchirer la monarchie, je proteste contre le serment adopté ! ».



On essaye de le faire changer d’avis mais il tient bon et inscrit à coté de son nom le mot « opposant ». C’est l’indignation. Considéré comme traitre, il ne doit la vie sauve qu’à la présence d’esprit d’un huissier, Guillot qui le fait disparaître par une porte dérobée.

Le lendemain Bailly tentera bien de le faire revenir sur sa décision mais c’est un échec. On lui conseille de ne pas paraître à l’assemblée mais l’homme est courageux, il n’en a cure.

Quand Louis XVI se rend à l’assemblée pour donner son agrément à la Constitution tous les députés restent assis, chapeau sur la tête en signe de protestation. Un seul se lève et se découvre : Martin Dauch.

De retour à Castelnaudary il se désintéresse de la politique. Pourtant les vrais sans-culottes l’ont dans leur collimateur et tentent de l’assassiner. Il déménage à Toulouse où il est arrêté et mis en prison. Fâcheux présage me direz-vous. Heureusement son nom est orthographié « Martin d’Auch ». Les recruteurs du bourreau pensent alors qu’ils ont affaire à un pauvre type natif de cette ville.

Après la terreur il rentre chez lui pour mettre en valeur le domaine familial sans rancune pour ses anciens collègues. Il mourra en 1801.

Si l’on observe le tableau de David, alors fougueux révolutionnaire, on découvre Martin, les bras croisés, assis, la tête inclinée sous le poids de la honte qu’assurément il n’éprouvait pas.

A la semaine prochaine

Donec
La cale 2 : lieu controversé à bord des bâtiments de la Marine Nationale où se rencontreraient, ainsi le veut la légende, les adeptes du 3ème sexe.

Cherbourg Naval Group commence à déconstruire les sous-marins nucléaires de première génération

Naval Group commence à déconstruire les sous-marins nucléaires de première génération



Cherbourg photo (c) JM Bergougniou


Naval Group commence à déconstruire les sous-marins nucléaires de première génération sur son site de Cherbourg (Manche) qui construit des sous-marins depuis plus de cent ans. Veolia et Neom (filiale de Vinci construction France) seront ses deux partenaires industriels principaux.



A l’occasion d’une opération technique délicate, le sous-marin Tonnant, retiré du service en 1999, a fait son entrée mardi 11 septembre dans une forme de déconstruction de Naval Group (ex DCNS) sur le port militaire de Cherbourg (Manche). Un temps fort présidé par Nathalie Smirnov, directrice des services de Naval Group et par Alain Morvan, directeur du site Naval Group de Cherbourg, en présence de représentants de la Direction générale de l’armement (DGA) et des industriels partenaires.



Cherbourg photo (c) JM Bergougniou

Le Tonnant passera dix-huit mois dans le bassin de déconstruction. Cinq autres sous-marins à déconstruire lui succèderont jusqu’en 2027. Il s’agit des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de première génération, à l’exception du premier d’entre eux, le Redoutable qui va conserver son statut de … pièce de musée. 



Le Redoutable Cité de la mer Cherbourg photo (c) JM Bergougniou

Installé dans une cale sèche pour être visité par le grand public, il constitue l’une des principales attractions de la Cité de la Mer, le musée de Cherbourg consacré à l’aventure de l’homme sous la mer.


Cherbourg photo (c) JM Bergougniou





Naval Group - aujourd’hui détenu à 65 % par l’Etat et à 35 % par Thalès - sera le maître d’œuvre unique de l’ensemble des opérations de déconstruction pour son "client" la Direction générale de l’armement (DGA). Pour ce marché dont le montant n’a pas été dévoilé, Naval Group aura pour partenaire Veolia pour la déconstruction, la gestion et la valorisation des déchets et Neom (filiale de Vinci Construction France) pour le désamiantage. Les deux sous-traitants devraient mobiliser une cinquantaine de salariés sur ces opérations et Naval Group une dizaine.

Le Redoutable Cherbourg Cité de la mer photo (c) JM Bergougniou


















Cherbourg photo (c) JM Bergougniou

La chaufferie nucléaire préalablement démantelée



Cette déconstruction représente une activité nouvelle pour le site de Cherbourg – 2 400 salariés - dont la vocation depuis 1899 est de concevoir et de fabriquer des sous-marins. Le site qui a construit 107 sous-marins (dont 16 à propulsion nucléaire) est aujourd’hui mobilisé sur le programme "Barracuda" de six sous-marins pour la Marine nationale, dont quatre sont actuellement en construction à des niveaux d’avancement différents. Le Suffren en cours d’achèvement doit être mis en service 2020. Parallèlement aux programmes nationaux (Barracuda et conception du sous-marin lanceur d’engins de troisième génération), le site de Cherbourg est engagé dans les différents programmes internationaux de sous-marins, tous réalisés en transfert de technologie. Cette activité s’est amplifiée avec le contrat avec l'Australie de 2016, s’ajoutant aux programmes avec le Brésil et l'Inde.




EAMEA Cherbourg photo (c) JM Bergougniou

Les opérations de déconstruction ne concernent pas la chaufferie nucléaire, celle-ci ayant été déjà entièrement démantelée - par l’ex Direction des constructions navales devenue DCNS - pour les six sous-marins de première génération. Le chantier de démantèlement du sixième et dernier sous-marin, l’Indomptable, s’est achevé au premier trimestre 2016.


Cherbourg photo (c) JM Bergougniou

Revalorisation de 87 % de la masse solide des déchets





La déconstruction de la coque commencera par un nettoyage de celle-ci visant à en retirer les corps organiques (algues, coquillages…). Suivront le dégazage et le pompage des polluants résiduels avant le désamiantage. La découpe sera réalisée à l’horizontale par strates successives. Les éléments de la coque seront découpés par morceaux avant d’être évacués par voie routière. Pour le recyclage Naval group précise qu’il examinera les solutions de valorisation des déchets proposées par Veolia et soumettra les options à la DGA. "L’objectif est qu’aucun déchet ne reste en dehors de la filière" a expliqué un porte-parole de Naval Group.



Cherbourg photo (c) JM Bergougniou

 "Nous allons revaloriser 87 % de la masse solide des déchets après dépollution ou nettoyage". Les 13 % restants seront "envoyés dans des filières classifiées et autorisées par la DREAL (Direction régionale de l’environnement) sous l’autorité du préfet". On l’aura compris, le groupe naval militaire français n’entend pas procéder selon les méthodes les plus utilisées dans le monde, dont le "beaching" qui consiste en une déconstruction directement sur plage sans maîtrise des risques de pollution.


sources :

https://www.usinenouvelle.com/article/naval-group-commence-la-deconstruction-a-cherbourg-de-ses-premiers-sous-marins-nucleaires.N740379

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...