10 mars 2017

RHM MALABAR désarmement 7 mars 2017 Brest Marine nationale remorqueur Haute mer

RHM MALABAR désarmement Brest Recouvrance 7 mars 2017





RHM Malabar à Saint-Malo photo (c) JM BERGOUGNIOU



Construits aux chantiers Oelkers à Hambourg (Allemagne), les remorqueurs de haute mer (R.H.M.) Malabar et Tenace débutent leur carrière dans la Marine nationale respectivement le 3 février 1976 et le 15 novembre 1973.


Les RHM Malabar et Tenace sont des bâtiments fiables et économiques, leur étrave renforcée en fait un brise-glace de deuxième catégorie, des bateaux durs mais qui tiennent bien la mer, comme le décrivent les marins qui ont navigué à leur bord.
Bien plus qu’un simple remorqueur, les RHM sont des bâtiment atypiques aux missions variées.

La Marine a entériné le 14 novembre 2016, le retrait du service actif du remorqueur de haute mer Malabar au cours de l’année 2017. Ce remorqueur, basé à Brest et aujourd’hui âgé de 40 ans, devait initialement être désarmé en 2018. Cette décision d’avancer son retrait du service actif fait suite à une expertise détaillée du bâtiment réalisée au cours d’un arrêt technique programmé. Celle-ci a mis en évidence un vieillissement de la coque qui aurait nécessité des travaux trop importants au regard du potentiel restant du bâtiment.


RHM Malabar à Saint-Malo photo (c) JM BERGOUGNIOU

Le processus de désarmement de ce remorqueur de 50 mètres qui est armé par une trentaine de marins, doit débuter prochainement et se finaliser courant 2017. Le Malabar est un remorqueur de haute-mer, capable d’effectuer des missions de remorquage, de surveillance du trafic maritime, ou encore de police des pêches et de lutte contre la pollution maritime. Sa rusticité et sa robustesse lui ont permis, au cours de ses 40 années de missions, de naviguer en Atlantique et en Méditerranée. Il a notamment effectué des missions d’assistance aux navires de pêche au large de St Pierre et Miquelon, et plus récemment, une mission de connaissance du Grand Nord (2015) et de surveillance de la pêche au thon rouge en Méditerranée (2016).

RHM Malabar à Saint-Malo photo (c) JM BERGOUGNIOU


Le remorqueur de haute mer Tenace continuera d’assurer les missions afférentes à ce type de bateau sur la façade Atlantique : remorquage de bâtiments de combat et auxiliaires, sécurité et sauvetage de vies humaines au large, lutte anti-pollution, police des pêches, surveillance du trafic commercial.





RHM Malabar à Saint-Malo photo (c) JM BERGOUGNIOU



Longueur : 51 mètres

Largeur : 11,50 mètres
Tirant d'eau : 6 mètres
Tirant d'air : 24 mètres
Déplacement : 925 tonnes et 1500 tonnes en pleine charge
Vitesse : 14 nœuds
Distance franchissable : 9.500 nautiques à 13 nœuds
Autonomie : 40 jours et 32.000 milles nautiques à 12 nœuds sur deux moteurs
Traction au point fixe : 60 tonnes


RHM Malabar à Saint-Malo photo (c) JM BERGOUGNIOU
RHM Malabar la manille photo (c) JM BERGOUGNIOU


RHM Malabar la remorque photo (c) JM BERGOUGNIOU


RHM Malabar la remorque photo (c) JM BERGOUGNIOU


RHM Malabar les pavillons photo (c) JM BERGOUGNIOU


RHM Malabar table à cartes photo (c) JM BERGOUGNIOU


RHM Malabar lPorte-voix  photo (c) JM BERGOUGNIOU


RHM Malabar plage avant  photo (c) JM BERGOUGNIOU


RHM Malabar plage arrière  photo (c) JM BERGOUGNIOU


RHM Malabar la Neige à Saint-Malo photo (c) JM BERGOUGNIOU


RHM Malabar lNeige à Saint-Malo photo (c) JM BERGOUGNIOU



A noter l'erreur de destination, le pli a été livré à l'URSSAF Bretagne le 9 mars 2017 et l'a réintroduit le circuit postal. Le pli est arrivé le 10 mars.




Sources :

Marine nationale

Humour dans le carré par Donec Un aristocrate Général Biron

Armand-Louis de Gontaut Biron 
un Aristocrate 


Bonjour à tous,

Armand-Louis de Gontaut Biron, comte de Biron à sa naissance, marquis de Gontaut puis duc de Lauzun a eu la mauvaise idée de naitre en 1747 ce qui ne manqua pas de le mettre en fâcheuse position en 1793.
Il mena une vie tumultueuse et fut du dernier bien avec Marie Antoinette.
En 1780 sous les ordres de Rochambeau il devient colonel-propriétaire des volontaires étrangers de Lauzun. Il joue un rôle décisif dans la guerre d’indépendance notamment au siège de Yorktown.



En 1789, il est élu député aux états généraux par la noblesse du Quercy, se rallie à la Révolution et se fait appeler Général BIRON.
En 1793, général d’armée, il prend le commandement de l’armée de l’ouest contre les Vendéens. En désaccord avec la convention sur la façon de mener la guerre, il démissionne. Cette décision n’a pas l’heur de plaire aux autorités. Il est traduit devant le tribunal révolutionnaire où Fouquier Tinville lui règle son compte pour avoir passé sa vie au sein d’une cours corrompue et avoir rampé servilement sous un maître.



Il est condamné à mort. A l’arrivée du bourreau, il le prie de lui laisser terminer ses huitres et lui offre à boire.

« Vous devez avoir besoin de force au métier que vous faites ! »

Un aristocrate je vous dis !

A la semaine prochaine


Donec

09 mars 2017

La Gazette de l'Aéro n° 135 mars 2017

Gazette N° 135 Section Aéronautique Navale de Mars 2017

la Cathédrale de Lima photo (c) JM Bergougniou

Chères Amies Chers Amis,

Après un mois passé chez mon fils à Lima au PEROU, le retour est très difficile. Le changement est trop brusque, passer de 30° à 10° et surtout de passer d’un ciel bleu à un temps nuageux, venteux et très pluvieux. Enfin c’est ainsi.

Parlons de choses plus sérieuses

Je reste à la tête de la Section Aéronautique Navale


Pour un temps indéterminé.

A – Votre stock d’enveloppes en dépôt pour les nouveautés

Pensez à alimenter vos stocks d'enveloppes
Attention si vous avez moins de 10 enveloppes

B – Les prévisions

Je vous avais parlé de la Flottille 25 F dont le siège est en Polynésie Française « Papeete ». Un premier tampon a été réalisé pour le siège de la Flottille. Les enveloppes étant affranchies avec des timbres polynésiens, j’ai reçu les enveloppes certains membres chez moi.

Elles vous seront expédiées fin Avril, début mai

POURQUOI ?


J’ai expédié au Commandant en Second de la Flottille des enveloppes imprimées qui mémoriseront les 60 000 h des GARDIAN. La manifestation est prévue la semaine du 17 au 22 avril.

Je vous avais également indiqué que je souhaitais faire un tampon pour le détachement de Nouméa « Tontouta ». J’ai reçu le dessin le tampon doit me parvenir en fin de semaine.

Le jeu d’enveloppes avec (tampon du détachement, timbres de la Nouvelle Calédonie et oblitération de Nouméa) devraient me revenir, mais quand ? ? ?

J’aurai ainsi trois enveloppes à vous faire parvenir. Donc PATIENCE
Vous avez ci-dessous l’enveloppe de la 25 F




Je suis toujours en attente de recevoir les dessins des écoles de l’Aéronautique Navale

Bien amicalement

O. LAUDRIN

JE CHERCHE TOUJOURS UN REMPLACANT

07 mars 2017

La FREMM AUVERGNE est arrivée à Toulon 4 mars 2017

La FREMM AUVERGNE est arrivée à Toulon 4 mars 2017



142 mètres de long, 6000 tonnes, des équipements principalement automatisés: la Fremm, qui remplace numériquement la frégate Montcalm, qui sera désarmée à l’été, représente l’avenir.



Arrivée de la FREMM AUVERGNE à Toulon Toulon Liberté 04-3-2017

enveloppe de la première sortie à la mer de l'AUVERGNE Lorient 26-9-2016




L'AUVERGNE quitte Lorient pour Toulon  Lorient quai des Indes 25-2-2017 



Spécialisée dans les opérations de lutte sous-marine, elle est armée de missiles de croisière navale pour frapper en profondeur, et d’un "héliport". «C’est un investissement sur les quarante années à venir», s’est réjoui le Capitaine de vaisseau Breitel.

Arrivée de la FREMM AUVERGNE à Toulon Toulon Liberté 04-3-2017


La FREMM Auvergne est arrivée ce jour à Toulon ! Elle a rejoint la Méditerranée après quatre années de construction menée à Lorient par les collaborateurs de DCNS et de ses partenaires. Les derniers essais de systèmes du navire vont s'y poursuivre avant la prochaine livraison de la frégate à la Marine nationale.
La construction des prochaines frégates de la série FREMM se poursuit sur le site DCNS de Lorient avec deux frégates en cours de construction : la FREMM Bretagne, qui a été mise à flot en septembre 2016 et la FREMM Normandie, dont l'assemblage a démarré en janvier dans la forme de construction.





























Sources :

Ouest-France
DCNS 
Var-Matin




06 mars 2017

Mission Jeanne d'Arc 2017 Toulon BPC MISTRAL FLF COURBET Moyen-Orient Asie

Mission Jeanne d'Arc 2017


Décidément, les liaisons postales depuis Toulon semblent difficiles. Les plis de départ de mission du groupe Jeanne d'Arc ont été tamponnés et remis à la Poste le 28 février... Le 6 mars, ils n'étaient toujours pas arrivés. On va inventer après la Lettre Verte et l'ECOPLI le timbre "ESCARGOT"... Une semaine pour venir de Toulon. Il serait temps de revenir aux diligences!


Le 28 février 2017, l'amiral Christophe Prazuck, chef d'état-major de la Marine nationale (CEMM) s’est rendu à Toulon pour présider la cérémonie de départ de la mission Jeanne d’Arc 2017. Pour le lancement de ce 8eme déploiement sur BPC, il était accompagné par le vice-amiral d’escadre Charles-Henri du Ché, préfet maritime pour la méditerranée (CECMED), du vice-amiral d’escadre Marc de Briançon, commandant de la force d’action navale (ALFAN) et du contre-amiral Olivier Devaux, adjoint au directeur du personnel militaire de la Marine.



Ce 28 février, à Toulon, les 137 élèves-officiers issus de l’École navale, de l’École du commissariat des armées et de l’École de santé des armées ont embarqué à bord du Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral pour effectuer leur stage d’application dans le cadre de la mission Jeanne d’Arc. La frégate légère furtive (FLF) Courbet sera également de la partie.


Le départ de la mission Jeanne d'Arc le MISTRAL quitte le port photo C. Arata

Comme les deux précédentes éditions, la mission Jeanne d’Arc va se concentrer essentiellement sur la région Asie-Pacifique. Cette partie du monde revêt une importance stratégique pour les intérêts français, comme l’avait souligné, en 2014, la Direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS). D’où la nécessité d’y montrer le pavillon tricolore tout en y renforçant les coopérations militaires avec les forces alliées de cette région.





Ainsi, après le passage du canal de Suez et une escale à Djibouti, le BPC Mistral et la frégate Courbet mettront le cap vers l’Asie du sud-est et l’Océanie, avec des interactions prévues au Japon, au Vietnam, à Singapour, à Guam ou encore en Australie.

« Cette mission vise à réaffirmer le statut français de puissance navale à vocation mondiale. Elle permet de concilier autonomie stratégique et volonté de coopérer avec les marines riveraines et les grands alliés », a résumé le capitaine de vaisseau Dumoulin, lors du dernier point presse du ministère de la Défense. En outre, « montrer le pavillon » permet aussi de soutenir les exportations de l’industrie française de Défense. Mais ce ne sont pas les seuls objectifs.



Le départ de la mission Jeanne d'Arc le MISTRAL quitte le port Entre les grues, le PA Charles de Gaulle photo C. Arata

En effet, les deux navires français devraient aussi naviguer en mer de Chine méridionale, région où la situation est tendue, en raison des disputes territoriales qui opposent la Chine à ses voisins. Là, il s’agira de marquer la volonté de la France de préserver la liberté de navigation dans ses eaux stratégiques et de « collecter des renseignements dans des zones d’intérêt afin d’anticiper toute crise. »

Par ailleurs, comme les années précédentes, l’armée de Terre participera encore à la Mission Jeanne d’Arc, avec une compagnie du 21e Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa) et des appareils du 3e Régiment d’Hélicoptères de Combat (RHC).

Cependant, l’édition 2017 aura la particularité inédite d’accueillir, pendant toute sa durée, deux hélicoptères Merlin de la Royal Navy ainsi qu’une soixantaine de marins britanniques. En outre, 125 Marines américains embarqueront à bord du Mistral « à l’occasion de plusieurs exercices » amphibies. Cela fait partie d’un autre objectif de la mission : « maintenir d’un très haut niveau d’interopérabilité avec nos alliés.


sources :

http://www.opex360.com/2017/02/28/ledition-2017-de-la-mission-jeanne-darc-aura-leger-accent-britannique/#dBz5Dghu0GS0Gfb9.99

Courant février, les OE et les instructeurs de l’EAOM/Lanvéoc rallieront ensuite le BPC « Mistral » et le reste de l’EAOM qui y est prépositionné, avant un départ en mission dans les semaines suivantes. A l’occasion de ce déploiement opérationnel, plusieurs entités des autres armées seront embarquées et des élèves de plusieurs milieux de formation viendront temporairement accroître les effectifs de l’EAOM 2017.

La fin du séminaire a vu ALENAV remettre au COMJDA la traditionnelle flamme de guerre du porte-hélicoptères « Jeanne d’Arc ». Cette « relique » de la mythique « Jeanne », longue des milliers de nautiques parcourus par celle-ci, symbolise le fait que le commandant de l’Ecole navale confie au commandant du Groupe « Jeanne d’Arc » la lourde responsabilité de conduire la dernière étape de la formation de ses officiers-élèves.




Un détachement d’hélicoptères de la Royal Navy, composé de deux Merlin Mk3A est présent pendant toute la mission. Ces moyens viennent renforcer les capacités « porte hélicoptère d’assaut » du BPC et permettent un véritable partage de savoir-faire dans le domaine amphibie entre les marines française et anglaise. 

La mission Jeanne d’Arc intègre également des éléments issus des autres armées et services. Parmi eux, des Saint-Cyriens, des médecins du service de santé des armées, des commissaires du commissariat des armées, des élèves de la direction générale de l’Armement ainsi que des élèves administrateurs des affaires maritimes. Une pluralité qui confère à cette mission une dimension interarmées significative et formatrice pour l’ensemble de ces jeunes futurs cadres.




Sources 

Marine nationale 

Merci à Claude Arata pour les photos et les coupures de journaux

Ligue Maritime et Coloniale parti colonial Colonies Mer et Marine

Ligue Maritime et Coloniale






1931 Porte de Vincennes L'exposition coloniale organisée à Paris est l'apogée de la France Coloniale. C'est l'idée de la plus Grande France qui triomphe.





Entête de lettre de la Ligue 

Le public s’intéressait depuis les années 1860 à ce qu’on appelait alors le « mouvement géographique », qui enregistrait les
progrès de la découverte de la Terre. Et les sociétés de géographie se multiplièrent pour satisfaire la curiosité du public, sur le modèle de la célèbre Société de géographie de Paris. Elles répandirent tout à la fois le goût de l’exploration, la volonté de découverte des régions inconnues et l’ambition des conquêtes coloniales. Au point que l’on peut dire que le parti colonial apparut le jour où certains géographes, quelques coloniaux en chambre et quelques authentiques explorateurs décidèrent que l’Afrique occidentale, « à l’ouest d’une perpendiculaire Tunisie-Tchad-Congo », devait être française...

Carte postale du croiseur Foch éditée par La ligue maritime et coloniale

Le mouvement le plus efficace dans cette voie fut sans doute la Ligue maritime coloniale, qui visait le grand public, mais atteignit seulement le monde scolaire. Cette association, qui se bornait à une propagande simpliste dans son journal Mer et colonies, distribué presque gratuitement dans la plupart des écoles et des collèges, eut une influence certaine et durable jusque dans les débuts de la IVe République...

Charles-Robert Ageron
Connaître l’histoire coloniale, combattre les racismes et l’antisémitisme










D’autre part, jamais les groupes coloniaux et associations ne furent plus nombreux que dans la décennie 1930-1939. On en dénombre plus d’une centaine en 1938, contre 58 en 1914 (le nombre d’adhérents ayant au moins doublé). Face à cette multiplication de comités ou de ligues, les leaders du parti colonial s’efforcèrent d’obtenir un regroupement.

Le régime de Vichy ayant annoncé, dans une loi du 6 décembre 1940, que tout organisme visant à représenter ou à défendre des intérêts économiques coloniaux serait dissous, les comités politiques pouvaient seuls survivre. C’est pourquoi l’Union coloniale se déclara « association à caractère non professionnel », puis décida de s’unir à l’Institut colonial français et au Comité de l’Indochine.
 Charles-Robert Ageron







http://ldh-toulon.net/le-parti-colonial-par-Charles.html

PH Jeanne d'Arc Alain Bailhache SPM Saint-Pierre et Miquelon 2010

L’étonnant voyageur Alain Bailhache

Jeanne d'Arc / SPM 2010

En attendant l'arrivée hypothétique des enveloppe du départ de la Mission Jeanne d'Arc 2017 (postées le 28 février 2017 à Toulon), je vous propose un autre retard, celui du départ d'Alain Bailhache pour SPM à l'occasion de l'émission par Saint-Pierre et Miquelon du timbre Jeanne d'Arc. Je vous propose le texte de Stéphane Dugast alors reporter à Cols Bleus




Un volcan, des fumées, des contrariétés pour un timbre spécial « Jeanne d’Arc » néanmoins tamponné à date. Revue de détails de cette singulière histoire….


Le contretemps est fâcheux. « C’est même totalement rageant ! », tempête Alain Bailhache*, bloqué à terre. La faute aux éruptions intempestives du volcan situé auprès du glacier Eyjafjallajokull en Islande. « Je me suis même rendu à deux reprises à Roissy. En vain je n’ai jamais pu voir mon vol », se justifie le peintre de la Marine. Les fumées du volcan islandais ayant paralysé les vols longs courriers en Europe du Nord, l’artiste septuagénaire n’a donc pas pu se rendre à Saint-Pierre-et-Miquelon. 


« Quel dommage ! Je ne pourrai pas y signer le timbre-hommage » soupire l’artiste d’origine creusoise. A l’occasion du mouillage du Porte-Hélicoptères R 97 les 22 et 23 Avril 2010 dans l’Archipel Français de l’Amérique du Nord , Alain Bailhache* devait ainsi y signer un timbre hors programme, édité par des philatélistes locaux, reproduisant l’un de ses dessins sur le motif dédié à la « Jeanne d’Arc ». 




« J’aime ce bateau. Son profil, son élégance, ses lignes architecturales et sa multitudes de détails », confesse l’artiste féru de ces « détails » que je ne comprends pas toujours en dessinant. J’y sens cependant la main de ceux qui les ont imaginés et fabriqués ». Concernant son œuvre, autant de détail que son graphisme ou son style étonnent et détonnent. « Tout est finesse et solidité mais également poésies », énoncent d’ailleurs doctement les critiques d’art avant de souligner la magie des couleurs consécutive à un séjour longue durée en Iran. « Douze ans exactement », précise d’emblée l’intéressé. 

C’est en 1967 que l’architecte d’intérieur de formation part enseigner à Téhéran comme professeur à l’Ecole des Arts décoratifs. Cessation de ses activités à la chute du Shah en 1979 après plus d’une décennie de « réjouissantes artistiques éclectiques et enrichissantes ». Des travaux cartésiens consacrés à l’architecture et des productions plus poétiques dédiées principalement à l’illustration de livres pour enfants. « En visitant là-bas caravansérails et mosquées, j’ai également éduqué mon œil à ce souci constant du détail.»




Retour brutal en France. Le persan de cœur s’établit entre Paris et la Bretagne, la terre natale de sa femme. « A Dinard précisément. » S’ensuivent des productions imprégnées de cultures orientales, d’autres dédiés au littoral breton. En 1987, une rencontre avec Serge Marko* sur les rivages malouins va bousculer le destin d’Alain Bailhache*. A la vue de ses œuvres bigarrées, verdict sans appel du peintre de la Marine chevronné : « J’emmène vos toiles tout de suite au salon de la Marine. » Le jury les sélectionnera régulièrement jusqu’à sa nomination définitive en 1997 comme peintre de la Marine. Signant dorénavant ses œuvres avec une ancre, le natif de Guéret se donne alors du temps – « une denrée savamment cultivée par les Orientaux » - afin de croquer ses envies tout en conciliant ses influences orientales et occidentales. 

A quai à Panama photo (c) JM Bergougniou

Le virtuose des perspectives peint également la mer et les bateaux gris. « Au gré des rencontres et des propositions d’embarquements.» Quant au récent timbre édité en l’honneur de la « vieille dame », l’acte était loin d’être prémédité « C’est grâce à un copain d’armée ! », s’enthousiasme le peintre. Un demi-siècle plus tard, les ex-soldats Bailhache* et Oliveiro de la Condition d’Action Psychologique (CDP) numéro 4 renouent grâce à Internet. Philatéliste invétéré, Jean-Jacques Olliveiro propose à son frère d’armes d’éditer un timbre « Il a tout géré. Il a fait lui-même la maquette ! », précise l’artiste qui autorise la reproduction de l’une de ses œuvres dédiée au bateau-école de la Marine depuis 1964. « C’est la Jeanne à quai. 


A quai à Panama photo (c) JM Bergougniou

A Brest ou pendant l’armada de Rouen, je ne me souviens plus très bien… » Ce dessin estampillé Brest sera astucieusement fondu avec un cliché de Saint-Pierre-et-Miquelon vue depuis la mer. Imprimé en offset et taille-douce à Périgueux, le timbre est prêt pour un tamponnage à date in situ. Un rendez-vous manqué par un concepteur bloqué à Paris. « Dommage », soupire Alain Bailhache*. 

A quai à Panama photo (c) JM Bergougniou

La prochaine disparition de la Jeanne le chagrine également : « Une merveille va s’en aller. C’est tout un monde des bateaux gris qui s ‘évanouit. J’espère que l’on saura conserver une trace de ce monument du patrimoine naval. Il y avait à bord de la poésie. » Et cette multitude de détails si chers à Alain Bailhache*, l’étonnant artiste-voyageur flânant éternellement entre Orient et Occident.

* Peintre de la Marine
Stéphane Dugast  Reporter à Cols Bleus


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