04 mars 2017

La Capricieuse à Québec et Montréal 1855 Montcalm Wolfe

La Capricieuse 

à Québec et Montréal 1855

Des lois anglaises depuis la Conquête par les Britanniques interdisent à des navires autres qu'anglais la navigation en eaux canadiennes. Cette mesure est abrogée en 1850.

phare de la Pointe aux pères Rimouski photo (c)  JM Bergougniou

Depuis Sydney, La Capricieuse remonte le fleuve avec un pilote à bord. À la pointe aux Pères (Father Point) le navire prend le pilote et à l’île du Bic commencent la responsabilité du pratique et son droit à la rémunération réglementaire.

Le Bic photo (c) JM Bergougniou












En fait, au Bic commence une série d'îles et de bancs, laissant entre eux des chenaux plus ou moins larges, sillonnés par des courants très-vifs variant avec la marée, et parfaitement balisés par des feux fixes et flottants. 

A Rimouski on ne parle plus du fleuve mais de la mer.. photo (c) JM Bergougniou

Lorsqu'on est pris par le courant contraire avec du calme ou du vent debout, les navires doivent mouiller et attendre la marée suivante. Une entreprise de remorquage tient presque toujours au Bic un ou deux bateaux à vapeur qui conduisent les navires jusqu'à Québec à des prix fixés d'avance.

Le fleuve Saint-Laurent photo (c) JM Bergougniou



L'arrivée de la Capricieuse était connue d'avance, et partout les populations accouraient à la côte, la saluant de leurs hourras et de salves de mousqueterie ; le long de l’île d'Orléans, malgré une pluie battante, les habitants saluaient de l'intérieur des maisons ou bravaient le mauvais temps, en courant le long du rivage, pour suivre plus longtemps les mouvements de la corvette.


Québec monument à Wolfe et Montcalm C’est le premier monument

commémoratif de la ville de Québec. Il est constitué d’un obélisque

s’élevant à 20 mètres de hauteur. Les noms des deux généraux

sont gravés sur les côtés. (c) JM Bergougniou



Le gouverneur général du Canada avait envoyé au Bic le steamer l'Admiral avec trois membres du cabinet, pour complimenter le commandant. Le steamer l'Advance était aussi, par son ordre, au mouillage de l'île Verte et prit la corvette à la remorque.

La Capricieuse apparait en face de Québec vers sept heures du soir le 13 juillet, et une salve de 21 coups de canon est tirée de la corvette. Ce salut est aussitôt rendu par celui de la citadelle. 








La venue du navire de guerre français La Capricieuse, commandé par le capitaine Belvèze, à Québec et Montréal en juillet 1855 est un événement considérable. 


Car cette corvette était le premier navire de la marine français à venir au Canada depuis la Conquête de la Nouvelle-France par les Anglais. L’événement a été célébré de façon extraordinaire par les Canadiens-français d’alors, et il a marqué le paysage de la ville de Québec. Les résultats immédiats de cette visite n’ont pas été conformes aux espoirs qu’elle avait suscités, mais la création d’un consulat de France à Québec en est tout de même une suite presque directe. Comme un écho aux poèmes qui ont perpétué cette visite, la venue de la Capricieuse a longtemps été considérée comme le début des relations franco-québécoises, même si cette impression est trompeuse, car le gouvernement français n’avait aucune intention politique en autorisant cette mission. En réalité, le périple de La Capricieuse a sonné comme un avertissement en France : les réactions canadiennes étaient incontrôlables et il fallait soigneusement éviter de les provoquer.


Du 13 juillet au 25 août 1855, le séjour de Belvèze au Bas-Canada et au Haut-Canada s’est remarquablement déroulé. Comment le capitaine de vaisseau ne serait-il pas séduit et enchanté par l’accueil que lui réserve alors la population canadienne-française ? Le drapeau tricolore flotte sur tous les édifices, les habitants de Québec se précipitent pour parler aux marins de La Capricieuse, leur commandant va de bal en réception et de cérémonies officielles en inauguration. Belvèze pose même la première pierre du monument des Braves sur les Plaines d’Abraham, retardée pour que lui-même puisse y participer. 







Consulat de France à Québec (c) JM Bergougniou

Cette célébration ne manque d’ailleurs pas d’ambiguïté, puisqu’il s’agissait de célébrer à la fois un fait d’armes britannique avec la conquête de la colonie par Murray et la dernière victoire française lors de la bataille de Ste-Foy, en 1760. Mais l’époque de Belvèze était au rapprochement avec la Grande-Bretagne et d’ailleurs le consul de France inaugurera ce monument enfin achevé en 1860. (Il est situé aujourd’hui à faible distance de la résidence du consul, rue des Braves).

La presse est pour une fois unanime pour célébrer l’élégance et la haute tenue des multiples discours de Belvèze.




Les autorités canadiennes étaient très conscientes du caractère exceptionnel de l’événement, mais elles ont pris les devants et ont agi pour le mieux en accueillant le navire et les officiers d’un pays allié de la métropole anglaise, tout en y associant la population. Belvèze est rapidement conscient de l’extraordinaire événement dont il est l’involontaire héros, reçu : « non comme un simple capitaine de vaisseau de la marine impériale, mais comme le représentant de l’alliée de l’Angleterre », dont la mission obtient « l’approbation franche et cordiale des autorités anglaises ». Dans toutes ses interventions, il prend soin d’honorer les vertus du régime britannique au Canada. Les rapports intérimaires que Belvèze adresse au ministre de la Marine français sont très bien reçus et des extraits en sont publiés dans le Moniteur universel (journal officiel de l’Empire) : « La ville de Québec vient d’assister à l’un de ces étonnants spectacles qui signalent une époque et dont l’histoire conserve un impérissable souvenir. »

Belvèze est satisfait d’avoir réussi à désamorcer les effets de « l’esprit d’antagonisme toujours existant entre les races, les intérêts et les religions différents du Haut et Bas-Canada » et d’avoir résisté à son succès, sans succomber à la vanité, parfois avec l’adresse d’un « équilibriste ». Toutefois, les résultats de la mission se font attendre, comme si elle n’avait été qu’un coup d’épée dans l’eau : le consulat de Montréal n’est pas créé aussitôt et les promesses commerciales ne sont suivies d’aucun effet concret. Pourtant, dans la mémoire historique du Québec, la première apparition du drapeau français dans le Saint-Laurent depuis 1759 marque la reprise spectaculaire des relations entre la France et le Canada.


Sur une idée de Mario Belanger ami Rimouskois.

sources :


http://grandquebec.com/histoire/la-capricieuse/


BIBLIOGRAPHIE

Groulx, Patrice, « La Capricieuse en 1855 : célébrations et significations », Y. Lamonde et Didier Poton, La Capricieuse (1855) ; poupe et proue. Les relations France-Québec (1760-1914), Québec, PUL, 2006.

Le Jeune, Françoise, « Les relations France-Bas-Canada entre 1837 et 1855 : le Canada reconquis par la France ou la France reconquise par le Canada ? », Yvan Lamonde et Didier Poton. La Capricieuse (1855) : poupe et proue. Les relations France-Québec (1760-1914), Québec, PUL, 2006.

Portes, Jacques, « La Capricieuse au Canada », Revue d'histoire de l'Amérique française, vol. 31, n°3, décembre 1977.

Belvèze, Commandant de, Lettres choisies dans sa correspondance, 1824-1875, Bourges, Pigelet et fils & Tardy, 1882.

Lamonde, Yvan et Didier Poton, La Capricieuse (1855) ; poupe et proue. Les relations France-Québec (1760-1914), Québec, PUL, 2006.

03 mars 2017

Humour dans le carré par Donec

Humour dans le carré par Donec

L'Homme qui parlait aux arbres

Bonjour à tous

Il y a quelques jours un célèbre tribun, « Narcisse qui s’enivre de ses propre paroles » donnait une représentation sur France 2. Il faisait la leçon à un auditoire médusé. Ce diable d’homme avait réponse à tout, excédé néanmoins que son entourage télévisuel ne soit pas tout à fait à la hauteur. 




Nous assistions à un spectacle destiné à un public épris de justice sociale et de grands soirs.
A l’entracte, dans ces émissions, un homme de théâtre joue les Candide. Ce jour là c’était Philippe Torreton qui s’y collait. Il arrive avec en main un petit ouvrage assez philosophique de Jean Giono « l’homme qui plantait des arbres ». L’auteur de Manosque évoque Elzéard Bouffier, berger un peu fou qui vit en Hermite et plante des arbres à tour de bras dans une Provence désertique. Les arbres poussent et le désert recule. L’action se déroule entre 1910 et 1946. Naturellement le tribun connaissait l’œuvre.



- « N’y avait t-il rien à faire de mieux pendant la guerre que planter des arbres ! »

A ce bel ouvrage qui traite de l’opiniâtreté d’un solitaire monomaniaque, Narcisse pas écologiste pour un sou, n’y voit qu’une occasion perdue de prendre les armes à 80 ans contre l’envahisseur teuton.

Quelle santé !

A la semaine prochaine

Donec

Et noubliez pas, Donec à un blog : http://donec.eu

02 mars 2017

Frégate Montcalm MEDOR Méditerranée orientale dernière mission 2017

Frégate Montcalm MEDOR Méditerranée orientale dernière mission


Basée à Toulon, la frégate anti-sous-marine Montcalm vient de commencer ce qui devrait être son ultime mission, en Méditerranée orientale (Medor). Entré en service le 28 mai 1982, ce bâtiment de 4 830 tonnes approche donc des 35 ans d'âge.









Au large de la Syrie, la mission du Montcalm est double. D’une part, il assure la présence française en Méditerranée Orientale, observe et surveille son environnement aéro-maritime, collecte de l’information et contribue ainsi à l’autonomie nationale d’appréciation de la situation. La présence du Montcalm permet également d’être en mesure de réagir très rapidement en cas de crise, en particulier en cas de nécessité d’évacuation de ressortissants français ou européens.






La mission actuelle est axée autour du renseignement. S’adaptant aux conditions de propagations électromagnétique, accoustique, infrarouge… dans cette région de la Méditerranée, l’équipage du Montcalm optimise les réglages de ses multiples senseurs pour scruter les trois dimensions. L’hélicoptère Lynx détaché de la flottille 34F donne une allonge supplémentaire à la frégate en termes de détection et d’action. Les informations obtenues sont alors comparées aux « patterns of life » (comportements habituels) établis par les unités se succédant dans cette zone pour déceler des indices ou des changements de comportement qui pourraient présenter un intérêt opérationnel.
Sources et photos (c) Marine nationale

Merci à JEF 

01 mars 2017

Marc Joseph Marion Dufresne Julien Crozet Nouvelle-Zélande Maori

Mort de Marion Dufresne dévoré par les Maoris en Nouvelle-Zélande




Natif d'une riche famille malouine, les Marion, alliée aux Magon, qui avaient de grands intérêts dans la Compagnie des Indes, il est le dernier des huit enfants de Julien Marion, seigneur du Fresne (1681-1739), armateur, corsaire et négociant, capitaine de l'expédition du marquis de Vibraye à la mer du sud (1711-1715), et de sa femme Marie Séraphique, née Le Fer de la Lande.

le cabinet du Maire de Saint-Malo conserve les plafonds de l'hôtel des Marion Dufresne qui ont connus une vie mouvementée...





Je vous propose aujourd'hui un texte trouvé dans Tahiti Infos sur ce navigateur et explorateur dévoré par les Maoris en Nouvelle-Zélande.





NOUVELLE-ZELANDE, le 29 décembre 2016. Histoire - 


12 juin 1772, côtes de la Nouvelle-Zélande : le navigateur français malouin Marc-Joseph Marion-Dufresne (47 ans), un autre officier de son expédition et onze hommes d'équipage se rendent à terre sans méfiance… Voilà plusieurs semaines que le navigateur sympathise avec les Maoris. Il est en confiance, loin de se douter qu’un comité d’accueil l’attend… 


Depuis le 4 mai, deux bateaux, le “Mascarin” (commandé par Dufresne) et le “Marquis de Castries” (commandant : Ambroise du Clesmeur, 22 ans) mouillent dans Bay of Islands où les hommes d'équipage se refont une santé et où les navires font l'objet de grosses réparations. 



Malgré la méfiance initiale des Maoris, tout se passe très bien entre les visiteurs et les indigènes, au point que ceux-ci leur indiquent même quels arbres, des kauris, ils peuvent abattre pour changer certains de leurs mâts. Ces arbres sont sacrés, mais ceux qui sont désignés ne sont pas frappés de "tapu". A terre, l'expédition française établit trois camps, l'un à Waipao (île de Moturoa) pour les malades et l'infirmerie, le second dans les terres, à trois kilomètres du rivage, pour couper des arbres et fabriquer des mâts et des vergues, et un troisième, simple relais sur la côte entre les deux premiers camps. 



Marion-Dufresne intronisé “chef maori”

L'entente est plus que cordiale entre les étrangers et les locaux, puisque les chroniques d'alors font état du fait que les chefs Maoris couchaient volontiers à bord des navires, tandis que Marion-Dufresne et ses officiers aimaient se reposer à terre. On travaillait ensemble, on s'amusait ensemble, on festoyait ensemble et tout le monde circulait dans la plus grande des libertés, sous le contrôle des chefs Tacouri (ou Takuri) et Pikiore. Le 8 juin, Takuri alla même jusqu'à introniser Marion-Dufresne au sein de sa tribu : une grande cérémonie maorie fut organisée, au terme de laquelle le navigateur français devint un membre à part entière de la tribu de Takuri ; il se vit alors, reconnaissance suprême, coiffé des quatre plumes blanches de chef. 

Si le commandant de l'expédition française vivait sur un petit nuage, ayant ici rencontré les bons sauvages décrits par Jean-Jacques Rousseau, les visiteurs ne voyaient pas que, malgré tout ces bons sentiments et même cette reconnaissance de Dufresne comme Maori à part (presque) entière, leur présence s'éternisait, alors que l'hiver battait son plein et que les ressources des clans s'amenuisaient.

Ils ne pouvaient pas non plus comprendre qu'une multitude de “tapu” régulait la vie des hommes et des femmes de la “Terre du long nuage blanc” (Aotearoa) et que marcher ici, pêcher là, rire ici, dormir là, pouvait, en réalité, être des gestes sacrilèges.

Querelles, frictions, humiliations…




Des tensions s'étaient fait jour comme la fois où des Français attachèrent un chef pour récupérer un mousquet. Dufresne rétablit l'ordre, mais l'humiliation avait été vécue et ressentie comme telle. L’officier Du Clesmeur, malgré son très jeune âge, avait gardé les pieds sur terre, et ne cessait de mettre son commandant en garde et de lui demander de lever les ancres.

De querelles, on en vint très vite à des faits plus graves, au point que même Dufresne l'utopiste fit arrêter un Maori. Pire, des Français, sans autorisation, utilisèrent une grande pirogue d'une quarantaine de mètres qu'ils jugèrent pratique pour leurs travaux. L'embarcation avait, sans doute, des usages précis (la guerre ou des cérémonies) et l'irrespect des Français suscita une telle colère que ces derniers ne purent utiliser le bateau que sous la menace de leurs mousquets. 



La période de grâce était terminée, les marins le comprirent, mais ils n'avaient pas été assez vite dans leurs travaux de réparation ; il leur manquait encore quelques arbres, et les camps, face aux menaces, durent être gardés et même fortifiés. De territoire ami, on était passé en territoire ennemi. 

Baie du Marin Crozet


Prévenu qu’il allait être tué

Malgré ces signes avant-coureurs d'un désastre, Marion-Dufresne continuait à se rendre à terre, ce qu'il fit le 12 juin avec un groupe de ses hommes pour chasser et pêcher. Il n'avait pas pris de gardes armés avec lui et personne ne s'inquiéta à bord de son absence au soir, puisque le commandant dormait souvent à terre dans l'un des camps. 



Prévenu avant de parvenir sur le rivage par un indigène que Takuri allait le tuer s'il posait le pied à terre, Dufresne balaya la menace et débarqua donc le 12 juin, confiant en sa bonne étoile et en son statut de chef maori. Il n'eut sans doute que le temps de comprendre qu'il était tombé dans une embuscade. Les Maoris étaient armés et leurs casse-tête firent merveille face à des hommes totalement surpris, qui furent soit enlevés et tués au village, soit massacrés sur place.

Le lendemain, d'autres marins débarquèrent pour faire du bois et de l'eau. Ils étaient onze à bord d'une chaloupe du “Marquis de Castries” et aucun ne revint ; plus exactement un homme parvint à s'échapper et à nager en direction des navires au mouillage ; repéré, il fut sauvé, gravement blessé à la cuisse, les autres étant sauvagement tués. Les explications du rescapé ouvrirent enfin les yeux des équipages et de leurs officiers. Marion Dufresne avait été tué, comme ceux de la chaloupe. 



Sauver les hommes encore à terre

Les jours suivant, pour les narguer, les Maoris exhibèrent leur butin : des armes et des vêtements ayant appartenu aux hommes des deux chaloupes, dont les vêtements de Marion-Dufresne et ses armes.

Il ne fut plus alors question que l'aller sauver les équipages encore à terre dans les camps, et donc très vulnérables face à une attaque possible de plusieurs centaines de Maoris. 





photo de la stèle (dr)


Un officier prit la tête d'une petite expédition ; ils dégagèrent Julien Crozet, coincé au camp des mâts et le même Crozet organisa le repli de cette colonne, qui se fit sans incident.

Malgré tout, lorsqu'ils embarquèrent pour regagner les navires, ils subirent une attaque massive des Maoris à laquelle ils répliquèrent avec leurs mousquets, tuant un certain nombre de leurs agresseurs. Profitant du répit provoqué par l'efficacité de leurs armes à feu, les Français repartirent immédiatement sur l'île pour évacuer le camp des malades. 




Vengeance : plus de 60 Maoris tués 



Le 14 juin, une opération commando fut montée contre un village fortifié, le “pa” de Pikiore. Le village fut rasé et brûlé, plus de 60 Maoris tués. Un autre groupe armé débarqua sans crier gare chez Takuri. Mais il n'y avait plus personne. Les marins se résolurent à brûler le village après l'avoir pillé et c'est là qu'ils firent l'atroce découverte des restes humains cuits et partiellement mangés. Takuri avait eu le temps de s'enfuir, mais pas de cacher les preuves du sort qu'il avait réservé à ses ennemis. D'ailleurs voulait-il les cacher, sachant que ce spectacle contribuerait à les effrayer et à les faire peut-être partir au plus vite ? C'est ce que les Français avaient de mieux à faire, mais ils étaient dans l'incapacité de mettre les voiles, les réparations sur les navires étant loin d'être terminées. Dès lors, s'engagea une course contre la montre, les Français travaillant nuit et jour à la préparation des deux bateaux et les Maoris les guettant pour les tuer.

photo de la plaque souvenir (DR)


Prise de possession de la France australe 




Finalement, Du Clesmeur, le commandant du “Marquis de Castries”, fit lever les ancres le 12 juillet 1772, soit un mois après le massacre du chef de l'expédition et un peu plus de deux mois après l'arrivée des navires à Bay of Islands. Moturoa fut rebaptisée (bien vainement et inutilement) “île de Marion”, une bouteille fut enterrée à terre pour prendre possession du pays baptisé “France australe” (là encore, de manière bien dérisoire) et les deux bateaux firent voile vers Guam sans plus perdre de temps, pour arriver dans le courant du second trimestre à l'île de La Réunion, avec 27 hommes perdus en Nouvelle-Zélande, dont le chef de l'expédition.

Cette mort tragique détourna durablement la France de la Nouvelle-Zélande, pays jugé dangereux et ne méritant pas de s’y établir, compte tenu de la cruauté et de la sauvagerie des Maoris…

Daniel Pardon

28 février 2017

les 20 et 21 janvier 1978, le Marion Dufresne et le PH Jeanne d'Arc se rencontraient à Kerguelen

les 20 et 21 janvier 1978, le Marion Dufresne et le PH Jeanne d'Arc se rencontraient à Kerguelen

7 novembre 1977: Appareillage de Brest pour la quatorzième campagne d'application avec 4 HSS-1 et 2 Alouette III de la Section Jeanne d'Arc (SJA) à bord et l'escorteur d'escadre Forbin comme conserve.


Flamme JDA 21-1)1978

Principales étapes : 
Brest, Alexandrie, Djibouti, Seychelles, Monbasa, Mayotte, La Réunion, Île Maurice, Îles Crozet, Îles Kerguelen, Freemantle, Melbourne, Port Moresby, Port Darwin, Bali, Singapour, Madras, Colombo, Djibouti, Port Soudan, Tunis, Brest.


TAD manuel Port-aux-Français 20-01-1978
  • La Réunion du 2 janvier au 4 janvier 1978
  • Maurice (Maurice) du 7 janvier au 12 janvier 1978
  • Crozet le 17 janvier 1978
  • Kerguelen du 20 janvier au 22 janvier 1978




Flamme Port aux Français Kerguelen 20-1-1978




Griffe de l'EE Forbin avec TAD manuel Port aux Français Kerguelen
20-1-1978

27 février 2017

RICHELIEU avis de recherche

RICHELIEU Avis de recherche 
photo à Cherbourg



Etienne Devailly me fait suivre le message suivant d'un de ses contacts. 
Pour le quatre-vingt-dizième anniversaire de son père, une dame recherche une photo de son père sur le Richelieu à Cherbourg... 




Ouvrez-vos coquerons!


"Mon père a été marin sur le cuirassé Richelieu et a été pris en photo par des photographes professionnels lorsque le navire était à quai à Cherbourg en 1947. Mon père était assis à califourchon sur la grue tribord en train de la repeindre. Je recherche cette photographie. Bernard Castel qui est propriétaire du fond photographique Marcel Bar me dit s'en rappeler très bien parce qu'il la vue il y a quelques années. Malheureusement, elle ne fait pas partie de son fond.



J'ai donc cherché sur eBay, delcampe, j'ai visualisé une bonne partie des Cols Bleus qui ont été numérisés. Je me suis adressée à l'ECPAD qui m'ont d'ailleurs fourni de très beaux films sur le Richelieu mais ils n'ont pas cette photographie. Le SHD de Cherbourg a aussi fait des recherches pour moi. Ils m'ont envoyé des photos du navire mais pas de matelot en train de peindre dans leurs archives… Les archives départementales de Saint Lô n'ont rien à ce sujet ni la bibliothèque de Cherbourg. Quant à la presse locale, Ouest France ne peut me renseigner. Ils ont en effet des archives sur le sujet mais pas d'archiviste pour faire des recherches. Je n'ai rien trouvé sur les forum des anciens cols bleus ni les anciens du Richelieu. Les anciens du croiseur Montcalm que j'ai contacté m'ont dit qu'ils allaient chercher de leur côté (sympa les gars de la Marine!). J'ai essayé de retrouver des magazines de "Marine nationale, mer et outremer". Il existe un numéro spécial sur le Richelieu sorti en 1946 mais qui est rare. Je ne sais si la photo de mon père a pu être publié dans cette revue en 1947 ou après?



Puis, j'ai pris connaissance de vos ouvrages. Je pense que vous pouvez m'aider car ils sont richement illustrés ce qui laisse supposer des mois, peut-être des années de recherches chez les brocanteurs, bouquinistes, archives, etc. Vous avez dû avoir entre vos mains beaucoup de choses très intéressantes.

C'est pourquoi pour retrouver cette "aiguille dans la meule de foin", je me tourne vers vous. L'avez-vous vue? Quels conseils pouvez-vous me donner pour me guider dans mes recherches?



Je vais aussi me rendre au SHD de Vincennes la semaine prochaine car le Richelieu me passionne. Ils ont, parait-il, aussi beaucoup de papiers administratifs. Je vais essayer de retrouver les livres de bord du Richelieu sur la période 1947-1948, à moins qu'ils ne soient restés à Brest.

Mon Père aura 90 ans à la fin de l'année. J'espère avoir réussi ma mission d'ici là et lui avoir retrouvé cette photographie.

Je vous renouvelle mes remerciements pour m'avoir rappelé car j'imagine que votre temps est précieux. Un livre se lit plus vite qu'il ne s'écrit…

Cordialement,

Laurence Louis


Me transmettre vos trouvailles, je ferai suivre.
jmbergou@wanadoo.fr

L'AUVERGNE a quitté Lorient BRETAGNE Morbihan chantier naval DCNS FREMM notre-Dame Larmor Morbihan Bretagne

L'AUVERGNE a salué 
Notre-Dame de Larmor 

"Un vaisseau là, dans la brume

A tiré trois coups de canon.

A Larmor, c'est la coutume,

Le vieux clocher lui répond."


La frégate multimissions AUVERGNE 142 mètres de long, construite par DCNS a quitté les rives du Scorff, hier, pour gagner son futur port d'attache, Toulon.


L'Auvergne à Larmor-Plage
photo (c) Patrick Le Pestipon


Comme le veut la tradition, en passant au droit de Larmor-Plage, elle a envoyé plusieurs coups de canon pour saluer Notre-Dame de Larmor.

L'Auvergne salue N-D de Larmor photo (c) Patrick Le Pestipon



Notre-Dame de Larmor a toujours été tellement vénérée par les gens de mer que depuis le XVIe siècle, pas un navire de guerre n'entre dans le port de Lorient ou ne le quitte sans saluer par trois coups de canon la Vierge Marie, Etoile de la mer, pour se mettre sous sa protection. A ce signal, le clergé bénit le navire, sonne les cloches à toutes volées et hisse le pavillon pour rendre le salut à nos valeureux marins. D'où la devise de Larmor : "Bon vent à qui me salue".


La légende dit que pour n'avoir pas respecté cette coutume le 10 avril 1854 en quittant le port de Lorient, la frégate de 60 canons, La Sémillante, affectée au ravitaillement entre la France et la mer Noire pendant la guerre de Crimée, dont le commandant était huguenot, fait naufrage le 15 février 1855 dans les bouches de Bonifacio avec 700 hommes à bord. Il n'y a aucun rescapé.

L'Auvergne devant la Forteresse de Port-Louis
photo (c) Patrick Le Pestipon




L'Auvergne devant Larmor-Plage
photo (c) Patrick Le Pestipon
En octobre 1896, le navire Prosper-Corue qui fait le service de Lisbonne à Arzeu en Algérie est attaqué par environ 150 Maures de la tribu des Bacoyas. Heureusement, un vapeur espagnol, le Séville, parvient à mettre en déroute les pirates après un combat en règle. Le Prosper-Corue est abandonné après le pillage avec un seul matelot à bord, alors que son capitaine Joseph Aubé, de l'Ile-aux-Moines, a été fait prisonnier. Le bateau sera finalement remorqué jusqu'à Alméria par le vapeur Oswel où le rescapé est pris en charge par le consul de France. Il s'agit du jeune Le Mouël, fils d'un ouvrier du port de Lorient. Voyant le bateau tombé aux mains des pirates, croyant son capitaine et tous ses compagnons tués, il se souvint de N.-D. de Larmor et lui promit s'il échappait au danger de faire dire une messe dans son sanctuaire. De bon matin, le 25 octobre, son père raconta à M. Le Bras, le vicaire de Larmor, ce qui était arrivé à son fils et lui demanda d'exaucer le vœu qu'il avait fait à la Vierge en disant une messe le plus tôt possible. Ce qui fut fait dès le lendemain.


L'église de Larmor construite du 15e au 16e siècle siècle est très bien conservée. Sa charpente est remarquable avec des parties sculptées très importantes par exemple les sablières, les entraits et les culots de poinçon. 
Le porche comporte 12 statues polychromes.
Le clocher est plus récent, il date du 17e siècle.source :

Ville de Larmor-Plage


http://envelopmer.blogspot.fr/2016/09/fremm-auvergne-premiere-sortie-la-mer.html



L'Auvergne à Larmor-Plage
photo (c) Patrick Le Pestipon

Merci à Pierrot, Patrick et Claude

71e Congrès des sous-mariniers – 5 au 7 septembre 2025 Souvenirs AGASM Le Glorieux à Blois

71e Congrès des sous-mariniers – 5 au 7 septembre 2025 Souvenirs AGASM Le Glorieux à Blois Le Président et les membres de l'Amicale  Le ...