24 mai 2015

le FOUGUEUX prise de commandement 30 août 1963

le FOUGUEUX prise de commandement 30 août 1963



La classe Le Fougueux est un type de patrouilleur construite pour la Marine nationale française par des chantiers navals français après la Seconde Guerre mondiale et dénommée escorteur côtier.
9 unités de ce type ont été construites par des chantiers civils ou les arsenaux militaires français et financées par l'OTAN au titre du "Pacte d'assistance mutuel". Ces 9 escorteurs destinés à la lutte anti-sous-marine côtière sont dérivés des "Patrol Coaster" de l'US Navy classe PC-461. 3 ont été attribués à France (PC 1610 Le Fougueux, PC 1611 L'Opiniâtre, PC 1612 L'Agile), 3 au Portugal (PC 1613, 1614 et 1617), 1 au Pays-Bas (PC 1615), 1 à l'Éthiopie (PC 1616) et 1 à la marine d'Allemagne fédérale (PC 1618).





Après la Seconde Guerre mondiale la marine française est réduite à de vieilles unités ayant survécu au conflit, à l'apport d'unités légères provenant de l’US Navy et de la Royal Navy et aussi de bâtiments allemands et italiens récupérés au titre des dommages de guerre.


L'expérience de la dernière guerre a démontré l'utilité de navires d'escorte pour la protection des convois océaniques et des grands bâtiments.



Dès 1943, apparaît donc un nouveau type d'escorteur comme les frégates anglaises de classe River, les corvettes de classe Flower que les Forces navales françaises libres(FNFL) armeront, et les destroyers d'escorte américains de classe Cannon.







En 1949, la France et d'autres pays occidentaux entrant dans la Guerre froide pensent à la construction d'escorteurs rapides pour des groupes aéronavals qui serviront dans le cadre de l'OTAN. .




La marine française se voit confier la mission prioritaire de la lutte anti-sous-marine. Elle décline ses futures fabrications sur les escorteurs d'escadre, les escorteurs rapides de lutte anti-sous-marine et des escorteurs côtiers





Conçus pour la lutte anti-sous-marine en zone côtière, Le Fougueux, l'Agile et l'Opiniâtre sont utilisés pour la protection des côtes d'Afrique du Nord, pour la surveillance maritime et aussi comme navire-école. Après 1962, basés à Cherbourg où ils constituerons la 1ère division d'escorteurs côtiers (1ère DEC) ils seront surtout utilisés aux missions d'assistance aux pêches en mer d'Irlande et le contrôle international des pêches en mer du Nord. Le canon de 40mm sur la plage arrière sera débarqué et remplacé par un rouf infirmerie.






Les escorteurs côtiers de la classe Fougueux ont navigué en Manche, en Mer du Nord et en Atlantique mais ont aussi effectué de nombreuses missions sur les côtes africaines. A bord de ces petites unités sans grand confort et surtout sans climatisation, la vie tant à quai qu'à la mer, était particulièrement pénible pour leurs équipages.









Ils sont désarmés en 1975-76 et rendus à l’US Navy.

Confié à un mouvement de scouts marins, Le Fougueux est le seul qui ait été préservé. Il est toujours en activité aux Pays-Bas.




























sources : 
http://www.fougueux.nl/



23 mai 2015

Luc Marie Bayle peintre de marine publiciste la vache qui rit

Luc Marie Bayle peintre officiel de la Marine et publiciste :
la Vache qui Rit




Petit-fils de marin, fils de marin, il se devait d'être marin. Il le sera ajoutant à sa palette l'art du pinceau.

Son grand-père avait commandé l'escadre d'Extrême-Orient et le croiseur Duguay-Trouin dépêché dans le Pacifique pour réprimer les révoltes de Raiatéa et Tahaa.


La France a envoyé ici un navire le Duguay-Trouin, plus 150 hommes de Nouméa venus par l'Aube navire de guerre de cette station. Tout cela pour aller prendre de force les îles sous le vent, soi-disant en révolte (Iles sous le vent : Raiatea, Bora Bora. Huahine, Taa). Lors de l'annexion de Tahiti, ces îles refusèrent de faire partie de l'annexion. Puis un beau jour, le nègre Lacascade gouverneur de Tahiti voulut faire des siennes et se couvrir de gloire. Il envoya un messager soi-disant muni de tous pouvoirs qui, débarqué à Raiatea, s'en alla trouver le chef, lui promit monts et merveilles. Ce chef, accompagné d'autres chefs, se rendit à la raison et vint sur la plage pour s'embarquer à bord du navire de guerre. Aussitôt sur la plage, le navire de guerre qui avait des ordres du gouverneur Lacascade pour prendre les indigènes, envoya à terre des embarcations armées et braqua en sourdine les canons.   
Lettre de Paul Gauguin à Charles Morice


Il intègre à l'École navale en 1932.

Promu officier, il navigue sur différents bâtiments, effectue une campagne en Chine sur le Balny en 1935, embarque sur le Tamurg, puis pour l'Afrique. 

Luc-Marie Bayle dessine et peint, surtout des aquarelles, notamment lors de son premier embarquement en Chine où il développe son talent dans cette discipline, mais également à Tahiti, Moorea, Bora Bora et Mangareva, ainsi que sur les îles moins fréquentées de Saint-Paul, Macquarie, les îles Kerguelen ou encore l'archipel des Balleny.

 
Il est nommé peintre officiel de la Marine en 1944. À la Libération, en 1945, il se trouve affecté au ministère et reçoit une commande de tapisserie pour le bar des officiers rue Royale. Faute d'argent, le commissariat de la marine lui cède un ballot de chiffons et il trouve sur place une équipe de couturières.

Après un passage par l'école des fusiliers marins de Lorient, puis au Service Presse Information Marine à Paris il va partir vers le sud, le grand sud.

Dans la mission vers la Terre Adélie de 1948, le capitaine de frégate Max Henri Jacques Douguet (1903-1989) accepte dans son état-major le lieutenant de vaisseau Bayle à condition qu’il apprenne à se servir d’une caméra de cinéma. Pendant les 3 mois de voyage, Bayle n’en reste pas là. Il compose une tapisserie commémorant l’arrivée de Dumont d’Urville en 1840, pour laquelle il met les officiers du navire à contribution.

 Il assure à bord les missions multiples de photographe, historiographe et peintre officiel.

Il commande la Marine française en Polynésie de 1956 à 1958. 

Après une année au Service Historique, il est directeur du musée national de la Marine de 1972 à 1980. Il va créer le concept de « port-musée », en particulier dans la citadelle de Port-Louis, près de Lorient.
En 1975, il est élu à l’académie de Marine.

Il va réaliser pour la Fromagerie BEL La Vache qui rit à Lons-Le-Saunier une série dessin  sur la navigation.

Ces dessins illustreront des buvards...












Le patrouilleur Austral ALBATROS quitte définitivement l'île de la Réunion 2015

Le patrouilleur Austral ALBATROS quitte définitivement l'île de la Réunion



Dernier appareillage du patrouilleur austral Albatros de La Réunion le 17 mai 2015 à 11h après plus de 30 années de service en missions de police des pêches, de soutien aux TAAF et d'interventions diverses.

Crédits Photos : Patrick Sorby






http://www.defense.gouv.fr/marine/decouverte/equipements-moyens-materiel-militaire/batiments-de-combat/patrouilleurs/type-albatros/albatros-p-681


Cela fait 30 ans que le patrouilleur austral « Albatros » est en service dans la Marine.

Sorti des chantiers navals de La Ciotat en 1967 en tant que chalutier congélateur de grande pêche, le Névé (*) a effectué de très nombreuses campagnes de pêche dans les eaux difficiles de l’Atlantique Nord-Ouest (dont les grands bancs et Terre Neuve) et au large de la Norvège, jusqu’en avril 1983, date de son rachat par la Marine Nationale. 



Sa capacité à endurer des mers difficiles intéresse en effet la marine qui recherche alors un bâtiment robuste et éprouvé pour patrouiller dans les ZEE des îles Crozet, Kerguelen et Saint Paul & Amsterdam. Son terrain de jeu sera les quarantièmes rugissants. 


Notre bâtiment est aujourd’hui le plus ancien de la Marine, mais son rôle demeure important : protéger les ressources halieutiques présentes dans les TAAF (Terres Australes et Antarctiques Françaises), en particulier la légine et la langouste, dont la valeur marchande est très importante.


Ainsi, depuis 1984, l’Albatros enchaîne inlassablement les missions TAAF. 
le premier passage à Crozet est enregistré le 2 juillet 1984 puis le 1er octobre de la même année


Et sa présence n’est pas anodine ; en effet, il a déjà arraisonné de nombreux pêcheurs contrevenants. Par ailleurs, l’aspect dissuasif de ces patrouilles est important, il faut assurer une présence dans ces eaux riches, et être prêt à intervenir pour préserver nos ressources, objet de nombreuses convoitises. Ces zones étant très éloignées de La Réunion, il faut donc y être présent pour y intervenir rapidement. Les TAAF et l’Albatros c’est 30 ans d’aventures communes et des centaines de marins qui ont eu l’opportunité de servir à bord de ce bâtiment atypique et qui en gardent des souvenirs riches et denses dont la rencontre de conditions climatiques sévères et la beauté des paysages.


De la baie de Saint Denis au soleil couchant
Aux vagues déchaînées des 40èmes rugissants
Notre vieil Albatros vaillamment part à l’assaut
Des crêtes écumeuses des vagues formant des murs d’eaux
Des Saint Paul et Amsterdam à Port aux Français
De l’Archipel des Kerguelen à l’île de Crozet
Tant de lieux familiers qu’il a souvent fréquentés
Traquant les braconniers dans ces eaux sombres et glacées
Il roule, il tangue sans jamais sa mission lâcher
Trente années de TAAF, 50 ans à naviguer.

Second maître B.




Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...