26 février 2014

Campagne d'Orient 1914 1917 SS Mustapha II croiseur auxiliaire

Campagne d'Orient 1914 1917 SS Mustapha II


Le bâtiment est construit aux Forges et Chantiers de la Méditerranée à La Seyne sur Mer. Il est mis à l'eau en  1912 



Il porte le nom de Théodore Mante et est armé par la Compagnie de Navigation Mixte 
En 1914 il est utilisé pour  emmené le 126ème Régiment d'Infanterie Territoriale de Perpignan de Port-Vendres à Bizerte

Après la décision d'envoyer des troupes en Turquie, le 22 février 1915, l'Armée française d'Orient (AFO), d'abord appelée Corps expéditionnaire d'Orient, puis Armée d'Orient (AO), était commandée par le général d'Amade. 

Elle a été déployée à Gallipoli puis à Salonique pour finir par repousser les Bulgares, occuper leur capitale, combattre en Crimée et occuper Constantinople.

Cette armée était massée dans la région de Salonique, la gauche vers Monastir et la droite appuyée sur le lac Doiran.

Réquisitionné, il entre en service le 24.02.1915 

Transport des troupes par bateau pour concentration à Lemnos

L'avant garde embarque sur l'Armand-Béhic et le Savoie (T.M.) à Toulon, départ le 4 février ; sur le Djurdjura et le Vinh-Long à Bizerte, le Chaouïa à Philippeville et le Carthage à Oran qui se concentrent à Sidi-Abdallah (Bizerte) pour former convoi et partir le 4 mars. 

Tous arrivent à Malte le 6 mars pour se joindre au St-Louis et l'Edgar-Quinet qui font route vers Lemnos le 6 mars et arriver le 11 mars.

Un deuxième départ de Marseille le 4 mars : la Lorraine, le Dumbéa, le Magellan, l'Australien, le Charles-Roux, le Moulouya, le Théodore Mante, l'Italie, le Pélion, de Toulon le 4 mars : le Savoie (C.A.), la Lorraine, le Paul Lecat, le Bien-Hoa, le Ceylan partent d'Oran le 7 mars.



Pour passer par Bizerte et alors former deux groupes :
Premier groupe : la Provence, le Dumbéa, le Magellan, le Théodore Mante, le Moulouya, le Charles-Roux. 

Départ de Bizerte le 14 pour arriver à Lemnos le 15 mars.Deuxième groupe : La Savoie (C.A.), la Lorraine, le Paul Lecat, le Bien-Hoa, l'Italie, le Pélion, le Ceylan. Départ de Bizerte le 13 mars pour arriver à Lemnos le 17 mars.
Le 1er échelon sur le Hérault part le 4 de Marseille, passe le 6 à Toulon et arrive à Lemnos le 10.
Le 2ème échelon sur le Amiral-Hammelin passe par Bizerte le 17 et arrive à Lemnos le 27.

Le contre-amiral Guepratte commandant de la division navale française  fait partie des forces navales alliées en Orient commandées par l'amiral de Robeck


Le Mustapha II retrouvera la vie civile le 22.05.1919 

Caractéristiques : 

Il jauge 3 496 t pour une puissance de 6 200 cv ; 
Il mesure 105m par x 13,60 m ; 
Il file 18 nds.



TAD Trésor et postes 525 Tarente Italie

Il est réquisitionné  le 24.02.1915 jusqu'au 22.05.1919 Il sera affecté au transport de Salonique.
En 1917, il est débaptisé et prend le nom de MUSTAPHA II.
Il poursuivra sa carrière jusqu'en 1941 où il sera coulé à Malte.




1933 : prend le nom de DJEBEL ANTAR, toujours à la CNM
1937 : prend le nom de HELEDRA, passe sous pavillon britannique pour la Lamorna Shipping Co., Ltd. (J. A. Billmeir & Co., Ltd.), London
1938 : prend le nom de GATUN, sous pavillon panaméen pour Edouard Godillot (A. Davaris, mgr.), Colon, Panama, devient ensuite ALICE, toujours sous pavillon panaméen, puis MARGIT, pour la même Cie, et enfin SAN PIETRO, toujours sous pavillon panaméen
1940 : armé sous le nom de MARGIT par Margit SS. Co., Inc., Colon (Emlyn-Jones, Griffin & Co., Cardiff)
19.04.1941 : bombardé et coulé à Kalkara Creek à Malte.

Le service historique de la défense Vincennes conserve les archives du bateau sous la côte 

SS Yc 88 MUSTAPHA II, croiseur auxiliaire : rôle de notes de l’équipage.

1915-1919

Bigarré Complément d'enquête

Complément d'enquête sur 
Auguste Julien Bigarré


Avec un tel nom, on ne saura jamais si Bigarré était un homme riche en couleurs... mais sa vie ne se fit pas dans la grisaille et il sut se mouiller

Bigarré avait commencé sa carrière comme marin...!

Comme le dit Etienne D. en m'envoyant ce complément d'enquête "Dommage qu'il n'ait pu éjecter les anglais d'Irlande...!"


Pour être dans le ton et élargir ma palette,

En parlant d'Irlandais je dirais simplement

Allez les verts!


À 12 ans, attirée par la grande bleue, il s'embarque comme mousse sur un chasse-marée qui fait le cabotage entre Bordeaux et Brest. On ne saura jamais si ce noble bateau (est-ce opportun de parler de noble pour un bateau révolutionnaire?) transportait de nobles produits d'Aquitaine et de Guyenne... C'est certain qu'il vit rouge dès cette époque.

À l'âge de 14 ans, Auguste Bigarré s’embarqua comme marin pour les Antilles à bord d'un navire Nantais, La Raisonnable. Il fit quatre voyages à Saint-Domingue et guerroya contre les nègres révoltés. C'était à l'époque de la traite des Noirs. Il abandonna peut-être le rouge pour le Rhum?




Il prend alors goût au canon (de rouge?).

Comme marin de commerce, il est engagé comme canonnier au camp du Bourdet. Il fait ses premières armes à 16 ans…
La carrière de marin de Bigarré prend fin en janvier 1793, quand son bateau est de retour à Paimbœuf.

De retour en France, il fut nommé en 1793 sous-lieutenant au 9e régiment d'infanterie ci-devant Normandie. Il fut blessé d'un coup de feu à l'épaule contre l'armée blanche, à Quiberon, sous le général Lazare Hoche qui le nomma lieutenant.




Lazare Hoche par David

Remarques pour ceux qui auraient des pensées...
  • Quand on dit "sous", il est bien entendu qu'on sous-entend sous le commandement de... et pas d'une promotion canapé.

Fin de l'invasion de l'Irlande ou la destruction de la flotte française 

La Révolution française fait des émules et l'Irlande voudrait bien échapper au joug anglais.
En l'an V, il était capitaine de carabiniers dans la 1re Légion des Francs et fit partie de l'expédition d'Irlande, sous les ordres du général Humbert.

Ce fut à bord du vaisseau les Droits de l'homme qu'il combattit pendant quinze heures contre un vaisseau britannique et une frégate. Le vaisseau fera naufrage dans la baie d'Audierne, le 14 janvier 1797, Bigarré rit jaune et rejoint la côte bretonne à la nage…

Le naufrage du Droits de l'Homme (en anglais : Action of 13 January 1797) est la conclusion d'une bataille navale opposant un vaisseau de ligne français à deux frégates britanniques au large des côtes de Bretagne pendant les guerres de la Révolution française.



Le Combat des Droits de l'Homme

Le Droits de l'Homme, vaisseau de 74 canons, avait pris part à l'Expédition d'Irlande, une tentative avortée d'envoyer un corps expéditionnaire français envahir l'Irlande.


Pendant cette expédition, la flotte française, qui doit faire face à un manque de coordination de ses chefs et à des conditions météorologiques défavorables, est finalement contrainte de rentrer en France sans avoir pu débarquer un seul soldat. Deux frégates britanniques, le HMS Indefatigable, de 44 canons, et le HMS Amazon, 36 canons, reçoivent l'ordre de patrouiller dans la Manche au large d'Ouessant avec pour mission d'intercepter la flotte française rentrant d'Irlande. Elles aperçoivent le Droits de l'Homme dans l'après-midi du 13 janvier.
Le combat dure plus de quinze heures, malgré les violents coups de vents et la proximité de la côte rocailleuse bretonne. La mer est si forte que le vaisseau français ne peut ouvrir ses batteries sur le pont inférieur et ne peut donc tirer qu'avec les canons situés sur les ponts supérieurs, réduisant significativement l'avantage qu'un vaisseau de ligne a sur des frégates de plus petite taille. Les dégâts infligés par les bâtiments anglais, plus manœuvrables, sont tels que, la force du vent augmentant, l'équipage français perd le contrôle du Droits de l'Homme qui est poussé en direction d'un banc de sable sur lequel il se désagrège.


À 4 h 20 du matin le 14 janvier, la terre ferme apparaît soudain en vue, et les frégates — à court de munitions — cessent le combat et s'éloignent dans des directions opposées. L’Amazon met les voiles au nord mais, gravement endommagée, elle est rendue difficile à manœuvrer et finit par s'échouer sur un banc de sable dans la baie d'Audierne. Trois hommes sont tués pendant le combat et six se noient après l'échouement, le reste parvient à rejoindre la côte à bord de canots et sont fait prisonniers de guerre. La tempête détruit ce qu'il restait de l’Amazon ; le Droits de l'Homme, sévèrement endommagé pendant le combat, s'échoue à son tour conduisant à la mort de 250 à 400 marins parmi les 1 300 embarqués.

TROMELIN FDC Station météorologique 1954 2014

TROMELIN Iles Eparses
Station météorologique 1954 -2014



premier jour 1-1-2014 Tromelin îles Eparses

Avant l'installation de la station météorologique l'île était inhabitée.

Etant donné la position de l'île, située près des trajectoires empruntées par la plupart des cyclones susceptibles de concerner les îles Mascareignes et Madagascar, il fut décidé d'y installer une station du réseau d'alerte et de prospection contre les cyclones.

Les premiers renseignements météorologiques provenant de l’Ile de Tromelin furent diffusés le 8 mai 1954.

L'année précédente, en novembre, une première mission de reconnaissance avait été effectuée; dirigée par M. Serge Frolow, ingénieur en chef de la météorologie, qui donnera son nom à la station météorologique actuelle.

Carte du mardi 25 février 2014 sur Madagascar et Tromelin

Venu de Madagascar, le Marius Moutet, un baliseur de la Direction générale des travaux publics débarqua, le 30 avril 1954, une équipe d'une vingtaine de personnes chargées d'installer les premiers bâtiments de la station. Le débarquement du matériel fut très acrobatique en raison des conditions de mer, et plusieurs blessés furent à déplorer. 


Collection René Pauliat 


Il fut facile de construire une piste au centre de l'île en compactant le corail, cette piste fut d'abord utilisée par les Junker de l'armée de l'air basés à Madagascar puis, après divers moyens civils, par les Transall basés à la Réunion.

La première équipe de météorologues fut mise en place en mai 1954. L’observation météorologique fut alors continue jusqu’à aujourd’hui. Durant les premières décennies, le personnel en place effectuait des missions pouvant durer plus de 6 mois. Les conditions sont pénibles car, outre l’éloignement des familles, toujours d’actualité, les installations d’alors étaient assez sommaires et les moyens de distraction plutôt rares.






La station expérimenta le passage de son premier cyclone destructeur le 25 janvier 1956, vers 2 h 30 du matin. Le cyclone en question, caractérisé par une pression au centre d’une valeur de 961.5 hPa (ou millibars), et des vents de plus de 200 Km/h, rasa l’île, détruisant tout à l'exception du phare.




Bâtiments détruit par Erenista - 1986 -
Crédit photo : Météo France


Des bâtiments en dur furent alors construits et complétés par des bâtiments techniques, qui font de la station un ensemble confortable et fonctionnel.

Parmi les cyclones violents qui ont intéressé l'île, il faut citer ERENISTA

Aujourd’hui, la durée des séjours des météorologues varie de 1 à 3 mois, et nous sommes régulièrement en contact avec le monde extérieur via la télévision et téléphone par satellite, la radio, et même depuis quelques temps par courriel, l'envoi du journal quotidien ayant constitué la première liaison régulière avec envoi de photos via la nouvelle liaison Inmarsat Fleet 77, installée par les TAAF. Depuis peu, la relève du personnel est effectuée par les seuls avions Transall de l'Armée de l'Air, avec une périodicité d'environ un vol par mois.


Météo à Serge-Frolow/Ile Tromelin, 26.02.2014
Le matin, le temps est largement ensoleillé puis dans l'après-midi, il sera ennuagé et pluvieux. Les températures matinales tournent autour de 25 °C. Pendant la journée, on atteint 31 °C maximum. Les températures minimales nocturnes seront de l'ordre de 25°C. À la mi-journée, se lève un vent très violent de secteur est.


Demain
Après une matinée en majeure partie ensoleillée, la tendance est à un ciel couvert avec de faibles pluies. Durant l'après-midi, on aura un temps nuageux à très nuageux mais généralement sec. Les températures passent de 25 °C le matin, à environ 30 °C l'après-midi. Les températures minimales nocturnes seront de l'ordre de 27°C. Un vent de secteur nord-est souffle légèrement à modérément.

Prévisions détaillées

Les prévisions des 5 prochains jours en détail et d'un simple coup d'oeil.






sources :

http://www.archeonavale.org/Tromelin/2006/docs/doc1_2006.php

http://www.infoclimat.fr/observations-meteo/archives/1er/janvier/2014/serge-frolow-ile-tromelin/61976.html

25 février 2014

La Tunisie vers son indépendance Affaire de Tabarka

Tunisie janvier 1952

Affaire de Tabarka 
Acheter des enveloppes sur internet offre parfois des surprises et permet de réviser l'histoire.


Cette enveloppes du croiseur Georges Leygues contient un courrier adressée à "Ma petite Nénette chérie" qui va nous plonger au sein de l'histoire tunisienne.



Mais resituons le contexte.

Tabarka est une ville touristique et de pêcheurs, située au nord ouest de la Tunisie, près de la frontière algérienne.Sous l’antiquité ce fut un comptoir phénicien du nom de Thrabaca. C’est sous la domination romaine qu’elle se développa, grâce à l’exportation du marbre, du liège, des céréales, de l’huile d’olive, ainsi que les produits miniers.Au XVI ème siècle , les Génois y construisirent un fort, développèrent la pêche et le travail du corail.Tabarka et sa région, offrent la côte rocheuse qui en certains points forme des aiguilles de pierres et des arches naturelles ainsi que les montagnes de Kroumirie couvertes d’eucalyptus, de mimosas, de pins et de chênes-lièges qui forment un magnifique écran de verdure, et met en valeur les eaux limpides du golfe.A la fois petit port voué à la pèche et au transport du liège et station balnéaire, on y travaille encore la bruyère et le corail
Le contexte politique




  En janvier 1952, le parti Néo-Destour, dirigé par Habib Bourguiba, déclenche une grève générale pour intensifier la lutte en faveur de l'indépendance de la Tunisie. Elle dégénére en affrontement avec l'armée française.

Après la Deuxième Guerre mondiale, sous Habib Bourguiba le président du Parti Néo-Destour (PND) le mouvement nationaliste tunisien adopte une approche pragmatique ,.





Celui-ci revendique l'autonomie de la Tunisie et participe à la fondation de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), en 1946. Le PND profite par la suite des conflits de travail et de la montée des revendications nationalistes pour étendre son influence.


Le 12 avril 1950, il soumet aux autorités françaises un plan prévoyant l'accession à l'autonomie et à la pleine souveraineté sur les questions internes, ainsi que la création degouvernements locaux et d'une assemblée nationale tunisienne. La proposition est reçue favorablement par Paris qui, pour la réaliser, nomme Louis Perillier Résident général. Mais cette politique de dialogue n'arrête pas les grèves et les démonstrations qui dégénèrent en affrontement le 20 novembre à Enfidha.







Face au piétinement des négociations, Bourguiba entreprend une tournée internationale. En décembre 1951, laFrance propose à la Tunisie une souveraineté conjointe. L'idée est rejetée par le PND qui mobilise la population et annonce trois jours de grève. Face à l'intensification de la grogne, les autorités françaises interdisent toute réunion publique. L'arrestation de Bourguiba et de 20 autres dirigeants du PND, le 18 janvier 1952, provoque des manifestations violentes dans tout le pays.



Malgré des arrestations, le PND poursuit la résistance. Une guérilla s'organise même dans les montagnes. La grève générale, déclenchée le 22 janvier, tourne à l'affrontement avec l'armée française.
Il y aura des dizaines de morts et des milliers de personnes détenues dans les régions. Ce conflit sera le prélude à la lutte qui aboutira avec l'indépendance de la Tunisie, en 1956.



Revenons à notre courrier

Tabarca le dimanche 27 janvier 1952.

"Quelques heures après notre action de terre après avoir repoussé une trentaine de partisans arabes. (un bled perdu dans le désert) Aujourd'hui j'ai pris une photo. Nous avons attaqué la nuit dernière à 3 heures. Nous étions une cinquantaine à la compagnie de débarquement ils m'avaient donné en partant une mitraillette et un revolver je te jure ma chérie que je m'en suis servi ça craquait de tous les côtés l'ordre est maintenant rétabli et nous devons partir demain pour Toulon…"
"… soit tranquille nous allons rentrer à Toulon j'aime mieux ça c'est quand même plus tranquille et si nous n'avons pas d'alerte comme ici tu sais que je suis éclaireur voltigeur à la compagnie de débarquement aussi je préfère être en exercices qu'en guerre"


Peut-on se fier à ce témoignage? D'anciens du Georges Leygues dans Anciens marins et Pompons rouges affirment que ce débarquement n'a pas eu lieu



Selon les sources tunisiennes

Le ratissage du cap Bon par l’armée française, dès le 26 janvier — touchant principalement durant six jours les localités de Tazarka, El Maâmoura et Kélibia — fait près de 200 morts.

Etrange aussi la ressemblance de ces deux villes de Tunisie Tazarka et Tabarka


Rennes : une visite au cimetière du Nord et au Baron Bigarré Hommage aux vieux débris...

Rennes une visite au cimetière du Nord du Nord et au Baron Bigarré Hommage aux vieux débris...


sur une idée d'Etienne Devailly de Cherbourg


A la suite de l’édit royal du 10 mars 1776, dans lequel Louis XVI ordonnait pour des raisons d’hygiène le transfert des cimetières hors des villes, le parlement de Bretagne imposa par un arrêt de 1784 la création d’un nouveau cimetière à la communauté de la ville de Rennes. Par délibération du 18 avril 1789, cette dernière acheta aux moines de Saint-Melaine le champ de l’Estival situé sur le bord de la route menant à Saint-Grégoire. 

Le premier cimetière public rennais y fut établi, se substituant aux divers cimetières paroissiaux qui voisinaient les édifices cultuels. Si la première inhumation eut lieu en 1794, dès 1824 la ville procédait à son agrandissement.


Une seule entrée, monumentale, donne accès au cimetière du Nord.

Celle-ci constitue la première œuvre de Charles Millardet, architecte de la ville de Rennes nommé en septembre 1828. De style néo-classique, cette construction de plan circulaire fait office de porte d’entrée monumentale, de caveau et de chapelle funéraire. 





Le rez-de-chaussée présente un sous-bassement calcaire prolongé par un parement de briques que perce dans l’axe est-ouest un couloir d’entrée délimité par deux arcades plein-cintre. Il abrite en son centre huit caveaux cernés par un escalier en fer à cheval donnant accès à une terrasse. Délimitée par une élégante grille de facture néo-classique, cette-dernière porte une chapelle conçue à la manière d’un tempietto couvert d’une coupole ornée d’une corniche à motifs de palmettes et sommée d’une croix. Côté cimetière, la chapelle est ouverte par une colonnade toscane aux fûts de Kersanton, tandis que le versant opposé, un mur calcaire plein, présente une niche occupée par une statue de l’espérance, œuvre du sculpteur Jean-Baptiste Barré.



Sur les huit caveaux, seuls deux sont occupés le premier par le lieutenant général Auguste de Bigarré, le second par le général Péchot « tombé glorieusement au pont de Neuilly à Paris [pendant la commune] en défendant la cause de l’ordre des misérables insurrections contre le gouvernement établi, les lois et la souveraineté nationale... ».




Auguste Julien BIGARRÉ (1775-1838) fut un officier napoléonien (il fut aide de camps de Joseph Bonaparte et le suivit en Espagne), 

il fut fait baron d’Empire. Il combattit les chouans durant les Cent jours. En disgrâce sous la Restauration, il fut nommé inspecteur général d’infanterie sous Louis Philippe. 

Son nom est inscrit sur l’Arc de Triomphe. Il repose dans l’un des deux caveaux occupés sous la rotonde de l’entrée du cimetière. 

Sur sa plaque, comme c’est souvent l’usage, il est qualifié de « Glorieux débris de la Grande armée ».



Après la chute de Napoléon, le roi Louis XVIII l'envoya commander le département d'Ille-et-Vilaine, et lui donna la croix de Saint-Louis et celle de commandeur de la Légion d'honneur.
En 1815, le débarquement de l'Empereur ans le Golfe Juan, il est élu représentant de l'Ille-et-Vilaine (2 mai 1815 - 21 juillet 1815) et reçoit le commandement de la 13e division militaire à Rennes et ne put empêcher l'explosion de la guerre civile dans le Morbihan. Placé sous les ordres du général Lamarque, commandant en chef des Armées de l'Ouest, il bat les Royalistes à Redon le 4 juin ainsi que le chef Chouan Sol de Grisolles à Auray le 21 juin, trois jours après Waterloo…dans une rencontre avec les Chouans, il reçut un coup de feu à travers le corps. Sur sa civière, il commande le feu…
Après la bataille de Waterloo on lui ôta son commandement, et il resta en non-activité jusqu'à 1830. À cette époque, il prit de son propre mouvement le commandement de la 13e division, et fut maintenu par Louis-Philippe Ier qui le nomma grand officier de la Légion d'honneur et inspecteur général d'infanterie en 1835 et 1836.
sources :




24 février 2014

Le Marion Dufresne de retour à la Réunion MD 197 MYCTO

Le Marion Dufresne retour à la Réunion MD 197 MYCTO



Les myctophidés constituent la principale ressource mondiale de poissons mésopélagiques. Ils jouent un rôle trophique pivot reliant le zooplancton aux prédateurs supérieurs, mais leur biologie reste encore peu connue. Ce paradoxe, lié à une exploitation future très probable, souligne l’urgence de collecter des informations sur leur distribution spatiale en relation avec les conditions océanographiques.


TAD manuel du 20-02-2014 Code ROC 24599 A - LE PORT - LA REUNION CC-T1
La campagne MYCTO va permettre d’évaluer dans l’Océan Indien Austral par acoustique et en validant par chalutage la distribution spatiale du micronecton pour caractériser ses habitats d’un point de vue physique et biologique.

Lors de la campagne MD 197/MYCTO plusieurs programmes seront réalisés :



VT 135/OHA-SIS-BIO-6 : Biologie Marine - Géosciences. Observation Hydroacoustique sismicité et biodiversité. Responsable : Jean-Yves ROYER (IUEM)
VT 136/OISO-23 : Biologie Marine - Chimie océanique - Océanographie physique. Variations du cycle du CO2 océanique, échanges air-mer associés, C02 anthropique dans l'océan. Responsables : Nicolas METZ (LOCEAN) / Claire LO MONACO (LOCEAN)
VT 137/MDCPR : Biologie Marine. Biogéographie du plancton de l'océan Austral. Responsable : Philippe KOUBBI (LOV)
VT 138/MAKER : Océanographie physique. Suivi des variations du courant Circumpolaire Antarctique (CCA). Responsable : Young-Hyang PARK (MNHN) / Isabelle DURAND (MNHN)
Relève des îles

23 février 2014

Mission Atalante TCD SIROCO

Mission Atalante TCD SIROCO
Evacuation sanitaire

Pli pris en charge par le vaguemestre le 21 janvier 2014 et TAD du SPID Roissy le 20 février 2014



Le 13 février 2014, dans le cadre de l’opération européenne de contre-piraterie Atalante, le transport de chaland de débarquement (TCD) Siroco, navire amiral de l’opération, en patrouille le long des côtes somaliennes a réalisé une évacuation médicale délicate d’un pêcheur dont le pronostic vital était engagé.


Un appel de détresse en provenance d’un chalutier coréen concernant un accident de pêche jugé très sérieux a été retransmis au TCD Siroco par le navire de guerre coréen Gang Gam Chang présent dans la zone. Le Siroco, alors à 18 nautiques du chalutier, a immédiatement fait route vers le navire pour conduire une intervention médicale.




Une fois à bord de l’embarcation, l’équipe médicale a confirmé la gravité de la blessure et l’urgence de la situation.

Elle a ensuite conditionné le blessé pour procéder depuis la plage avant du chalutier, à son hélitreuillage par l’hélicoptère Alouette III du Siroco

S’engage alors une course contre la montre, coordonnée par l’état-major de la force, afin de transférer le blessé le plus rapidement vers le frégate allemande Hessen située à 110 nautiques plus au nord.

La frégate allemande Hessen, également déployée dans le cadre de l’opération Atalante est renforcée à son bord d’une équipe chirurgicale. Elle constitue le moyen médical le plus proche permettant de tenter de sauver le pêcheur.




Après avoir été héliporté vers le Siroco, le blessé est stabilisé et préparé pour son transit vers le Hessen à bord de son hélicoptère Lynx. A peine posé et ravitaillé en carburant, l’hélicoptère allemand embarque le blessé et redécolle pour une heure de vol afin de rejoindre au plus vite le Hessen. A bord de la frégate allemande, le personnel médical est déjà prêt à intervenir.

Dans la soirée, le premier bilan post-opératoire est délivré par l’équipe du Hessen Il est rassurant. Le pronostic vital du pêcheur ne semble plus engagé mais la gravité de son état, qui a nécessité plusieurs heures de chirurgie, demande un suivi médical en milieu hospitalier adapté.

La frégate Hessen a rallié les côtes omanaises pour effectuer le transfert du blessé le 14 février dans l’après-midi vers un hôpital de Salalah.

La force navale Atalante a par cette action sauvé la vie d’un marin, grande satisfaction pour l’ensemble des hommes et des femmes engagés dans l’opération.

Le Transport de chalands de débarquement Siroco est engagé depuis le 6 décembre 2013 dans l’opération européenne de lutte contre la piraterie au large de l’océan Indien et accueille également à son bord l’état-major de la force Atalante sous commandement français. L’opération Atalante contribue à la dissuasion, à la prévention et à la répression des actes de piraterie au large des côtes somaliennes.

Merci à Jef pour l'envoi du pli.

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...