15 novembre 2009

Corymbe 100 Sénégal Dakar Togo Lomé 2009

Escale à Dakar (Sénégal) et à Lomé (Togo)


Le TCD SIROCO à Dakar


Dakar, première des escales du bâtiment en terre africaine, est déjà connue de beaucoup de marins. Pour les novices de l’ouest africain, le dépaysement est en revanche total. Tout au long de l'escale les sénégalais rencontrés ont été à la hauteur de la réputation de terre d'accueil du Sénégal, le fameux "Teranga" en wolof le dialecte local. Chacun a ainsi pu découvrir la richesse de la culture locale, les traditions africaines, les plats typiques dont la célèbre tiboudienne, sans oublier la visite de la magnifique île de Gorée.


Mais l'escale a aussi été l'occasion de conduire diverses activités avec les forces françaises du Cap Vert, dont un entraînement avec l’EDIC Sabre pour embarquer des véhicules du 23ème bataillon d'infanterie de marine stationné sur la pointe de Hann. Dakar marque également la prise de suite de l'aviso LV LAVALLEE et le début de la mission Corymbe 100





Avant même notre arrivée à Lomé, l'accent est donné : celui d'une intense coopération avec la marine togolaise. Notre arrivée au Togo a en effet débuté par un PASSEX avec la marine togolaise. Cet exercice a donné aux patrouilleurs de la marine togolaise l'occasion de s'entraîner à l'application des règles de comportement et d'engagement face à une situation de crise et de jouer l'interdiction de passage d'un bâtiment ennemi dans les plus pures règles de l'art du combat naval. Cet exercice de lutte anti-navire, qui nous a opposé aux patrouilleurs togolais Kara et Mono du même que les fameuses vedettes de l'Adour, s'est déroulé durant la nuit, imposant une veille active sur les consoles des radars. L'arrivée, le lendemain, a permis au TCD Siroco de découvrir de plus près les valeureux défenseurs qui, malgré leur petite taille, ont su faire face à la menace (fictive) et protéger leur côte. Outre une réception marquée par de nombreuses animations traditionnelles offerte à la base navale de Lomé , la fraternité d'armes entre marins français et togolais s'est également concrétisée par un footing de cohésion effectué le lendemain matin.









Les premiers permissionnaires pénètrent dans une ville ô combien africaine : les routes laissent passer un flot de motos japonaises et chinoises slalomant sans considération de prudence. Mieux vaut prendre un taxi pour se rendre dans les divers endroits sympathiques que compte Lomé.

Mais une fois de plus l'escale se déroule très rapidement, au rythme des PIO (périodes d'instruction opérationnelle) et d'une ACM (action civilo militaire). Une équipe de vingt marins du bord a ainsi, aux côtés de dix marins togolais, travaillé à l'achèvement d'une structure d'accueil de l'association « Etincelle », qui œuvre en milieu hospitalier au profit des enfants malades ou accompagnant un malade.

Après trois jours bien occupés, l'heure de l'appareillage du TCD Siroco arrive déjà et après une escale appréciée de tous, notre première journée à la mer au large des côtes togolaise est l'occasion de poursuivre notre entraînement avec la marine togolaise en lui permettant de s'entraîner aux missions de l'action de l'Etat en mer (AEM).









le courrier intenational posté en ville transite par le Centre de Tri Départ.

Photos Anne-Flore Caburet

sources :

http://jdb.marine.defense.gouv.fr/batiment/src


Le bâtiment de Transport de Chalands de Débarquement « SIROCO » effectue une escale de routine à Cotonou du lundi 9 au jeudi 12 novembre 2009. Commandé par le Commandant de Vaisseau Damien LORGE, le bâtiment TCD « SIROCO » transporte un équipage de 224 marins. Ce navire mesure 168 mètres de long et peut emporter 12.000 tonnes à pleine charge. Mis en service en 1998, il est basé à Toulon.

Le SIROCO a des capacités de transport de matériels et de passagers importantes. Il peut transporter des chalands (8), blindés et véhicules (150), 2 à 4 hélicoptères, 1 880 tonnes de fret, 416 passagers pour des transits de longue durée et jusqu’à 2000 pour un transit de 48 à 72 heures. Il est équipé d’un hôpital de 51 lits comprenant 2 blocs opératoires, cabinet dentaire, salle de radiologie, laboratoire de biologie, et salle de soins aux grands brûlés.

Missions

-Le TCD « SIROCO » a pour mission d’assurer le transport et la mise à terre par des moyens amphibies, d’un tiers de régiment mécanisé dont la mise à terre s’effectue au moyen de chalands de débarquement.

-Simultanément, le TCD peut transporter, ravitailler et mettre en oeuvre quatre hélicoptères lourds et assurer le commandement d’une opération de débarquement d’ampleur limitée, l’hospitalisation et les soins aux blessés.

-Le TCD « SIROCO » peut aussi assurer les missions de transport opérationnel, d’actions humanitaires, d’évacuation de ressortissants et de soutien logistique

Le « SIROCO » est actuellement engagé dans une mission « CORYMBE » qui l’amène à longer les côtes ouest-africaines.

Au cours de son escale à Cotonou, une action civilo-militaire est prévue auprès d’un orphelinat à Porto Novo ainsi que des actions de coopération avec les forces armées béninoises.

Pour en savoir plus, consulter le site internet de la Marine Nationale :

www.defense.gouv.fr/marine

Corymbe 99

Escale à Dakar pour le LV Lavallée

octobre 2009


Avant d’entamer sa dernière escale à Dakar, le « LV Lavallée » a participé durant une journée à un exercice amphibie avec les forces françaises du Cap Vert (FFCV). Le but de cet exercice était d’évacuer un élément du 23ème Bataillon d’infanterie de marine harcelé par des troupes rebelles. Le « Lieutenant de vaisseau Lavallée » coordonne cette opération amphibie… 04H00.

http://jdb.marine.defense.gouv.fr/public/lvl/Narval/BP4.JPG

Le « LV Lavallée » est au mouillage à un peu plus de six nautiques des côtes. Deux zodiacs, avec à leur bord les membres de la BP (brigade de protection, composée de 12 membres d’équipage), disparaissent dans l’obscurité. Les moteurs rugissent, la nuit est noire et seul le faible éclat des étoiles permet de distinguer ces deux ombres qui filent à vive allure vers la côte.


04H45.


L’EDIC Sabre (Engin de débarquement d’infanterie et de chars) les attend au point de rendez-vous prévu, lui aussi au mouillage, feux éteints, près de la côte. Les dernières consignes prises, un troisième zodiac se joint aux zodiacs du « LV Lavallée » pour parcourir les derniers nautiques.


05H00.


Les zodiacs arrivent sur le sable. Discrètement, des ombres glissent sur la plage de N’Gazobil et se postent. Silence… La reconnaissance continue et bientôt la plage est sécurisée. Un groupe de ressortissants français qui fuit les combats se présente et doit être évacué. Mis en sécurité, ils embarqueront avec la section de l’armée de terre qui attend derrière la plage.



07H30.

Le jour s’est levé. L’Engin de débarquement d’infanterie et de chars « Sabre » et le Chaland de transport mobile (CTM) posent chacun leur porte sur la plage en même temps. En l’espace d’un quart d’heure, 40 marsouins et une dizaine de véhicules embarquent, accompagnés des ressortissants.

Le retour vers Dakar se fait de conserve. Vers la dernière escale de notre déploiement. Pour passer le flambeau au TCD « Siroco ».
photos Marine Nationale

12 novembre 2009

Mission Espadon BEM Monge

 Mission Espadon BEM Monge



Le Monge est un Bâtiment d'Essais et de Mesures (BEM) et peut être classé comme un navire collecteur de renseignements. Le Monge est en service dans la Marine nationale depuis le 4 novembre 1992. Ce bâtiment est le seul de ce type dans la Marine militaire française et quasiment unique au monde. Il a pris la succession du BEM Henri Poincaré, en service depuis 1968. Construit par les Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire. C'est le navire amiral de l'escadre d'essais. Il est armé par un équipage mixte de la Marine Nationale et de la DGA (personnel du Centre d'Essais de Lancement de Missiles (CELM) détaché à plein temps à bord du Monge). Sa mission principale consiste à suivre les objets lancés par le CELM, en particulier pendant les tests des missiles balistiques M45 et M51. Il est aussi utilisé pour la surveillance de l'espace (satellites, débris, ISS, etc.) au profit du CNES et d'autres organismes militaires. Il participe occasionnellement à des missions au profit de l'Agence Spatiale Européenne (lancements Ariane).




Basé à Brest, ses missions techniques principales sont : la trajectographie des missiles balistiques ou tactiques, la poursuite de satellites et, beaucoup plus rarement, la mise en œuvre ou la poursuite de cibles aériennes pour l'entraînement des forces. Son système de mesures, articulé autour de radars de trajectographie et d'analyse (du type radar de poursuite) ainsi que d'un ensemble de calculateurs performants, comprend également un système complet de télémesures, un module d'analyse météorologique, un système de poursuite optique et des équipements de télécommunications. Le Monge apporte son soutien à la Direction des Essais (DE) de la Délégation générale pour l'armement (DGA). Il possède un mini hôpital doté notamment d'une salle d'opération, de réanimation, d'un appareillage de radioscopie complet pour les longues campagnes d'essai en mer.

projet Espadon mais est-ce celui-ci?

Vendredi 24 juillet 2009

selon :  http://opexnews.over-blog.com/article-34195350.html



Le projet Espadon: La France créera un drone naval de lutte contre les mines avant 2011

PARIS, 24 juillet - . Le ministère français de la Défense a confié aux groupes français DCNS (Direction des constructions navales), Thales et ECA la création d'un prototype d'un engin sans pilote pour neutraliser les mines sous-marines avant 2011, ont annoncé vendredi les trois sociétés dans un communiqué conjoint.



La Délégation générale pour l'armement (DGA) a chargé DCNS, Thales et ECA de réaliser, à horizon de 2011, un démonstrateur d'une nouvelle solution de lutte contre les mines, est-il indiqué dans le communiqué.



Le projet baptisé Espadon ("Évaluation des solutions potentielles d'automatisation du déminage pour les opérations navales"), prévoit la création de deux drones navals de surface commandés depuis un navire qui déploieront des engins sous-marins pour détecter et neutraliser les mines sous-marines. Le coût du projet n'est pas précisé.



Thales est le leader mondial sur le marché des équipements électroniques, spécialisé dans l'aérospatial, la défense et les technologies de l'information. ECA s'occupe de la conception des robots militaire et civils, de systèmes de simulation et de sécurité.




selon : http://www.usinenouvelle.com/article/dcns-thales-et-eca-misent-sur-des-drones-navals-anti-mines.N114894



Financée par la DGA, les trois industriels français mènent une étude destinée à fabriquer un démonstrateur de drones navals pour lutter contre les mines. Une première mondiale mettant en œuvre un drone de surface combiné à des engins sous-marins.

Opération Espadon. La Direction générale pour l’armement (DGA) accepte de financer une étude proposée par DCNS, Thales et ECA, visant à réaliser d’ici à 2011 un démonstrateur de drones navals pour la lutte contre les mines. Baptisée Espadon (pour Evaluation de Solutions Potentielles d’Automatisation de Déminage pour les Opérations Navales), cette nouvelle solution présente l’avantage de ne pas exposer au danger les équipages, à l’inverse des navires chasseurs de mines actuels.

Les trois industriels français étudient un système composé de trois éléments complémentaires : un navire, des drones de surface et des engins sous-marins. Dédié à la lutte anti-mines, le navire (de type Ecoship, en photo) reste à distance de sécurité de la zone minée. Il met à l’eau, puis contrôle à bonne distance deux drones de surface, dont la mission est programmable. Ces embarcations autonomes opèrent en plein cœur du champ de mines et déploient à leur tour des engins sous-marins (robots ou capteurs), qui interviennent au plus près des mines pour les identifier et les neutraliser. La mission accomplie, les engins sous-marins regagnent les drones de surface, qui eux-mêmes rejoignent le bateau-mère. Le projet Espadon constitue la première évaluation mondiale, en grandeur réelle, d’un drone de surface mettant lui-même en action des drones sous-marins.

Mandataire de l’étude vis-à-vis de la DGA, DCNS se charge de la conception de la plate-forme du drone de surface et de la caractérisation du bateau-mère. Thales est responsable du drone de surface, combinant un sonar remorqué et un drone sous-marin, et de l’ensemble des communications du système. Quant à ECA (90 M€ de chiffre d’affaires, 600 salariés), le spécialiste de la robotique concevra et réalisera les engins sous-marins et leur système de mise à l’eau-récupération à partir du drone de surface, ainsi que la télé-opération du drone de surface.

RPC Maïto Fort de France Tahiti Polynésie remorqueur

La Maïto remorqueur portuaire côtier

Mis en chantier en juillet 1983 aux chantiers SFCN de Villeneuve-la-Garenne pour le compte de la Direction du Centre d'Expérimentation Nucléaire (DIRCEN), le remorqueur portuaire et côtier Maito a été mis a flot en décembre 1983 et admis au service actif en juillet 1984. Son nom polynésien vient du poisson des mers tropicales qui se traduit par chirurgien noir.

Le Maito est enradié en mai 1985 sur le TCD Orage qui le transporte de Brest a Papeete, et arrive à Mururoa le 20 juin 1985. Placé sous le commandement d'un officier marinier supérieur de spécialite navigateur, il est affecté au centre d'expérimentation de Mururoa jusqu'au démantèlement du site, lié a la fin des essais nucléaires francais dans le pacifique en 1998.



De retour en métropole, le Maito est confié a la Base Navale de Brest (services portuaires) du 26 fevrier 1998 au 10 octobre 2003, date a laquelle il est affecté à Fort-de-France (Martinique). La traversée de l'Atlantique est faite en remorque avec le RHM Tenace.

Depuis son arrivée en Martinique, le Maito s'est déjà fait remarquer avec plusieurs actions à son actif, notamment l'escorte du paquebot Queen Mary 2 lors de sa première escale à Fort-de-France , le remorquage du crevettier Captain Winston lors de son arrestation par le patrouileur côtier de gendarmerie Violette, le remorquage d'une citerne de 400 tonnes de gazole de Fort-de-France a Pointe-à-Pitre pour l'arrivée du GEAOM (Jeanne d'Arc, Georges Leygues) en Guadeloupe.

Ses missions principales sont: le remorquage et la manoeuvre des citernes, le concours aux accostages et appareillages des batiments militaires, le concours aux unites militaires aux antilles et dans une moindre mesure, les concours au profit du port autonome, le soutien incendie, la lutte antipollution et les missions du service public (action de l'Etat en mer).


sources:

http://www.netmarine.net/bat/remorque/maito/index.htm

pour en savoir plus sur Fort de France et son activité marine

http://lagazettedebigbull.blogspot.com/2009/05/les-militaires-envahissent-le-radoub.html

Mission CORYMBE la centième TCD SIROCO Hervé Constantin Voyages en eaux troubles

CORYMBE 100 TCD SIROCO 


L'Opération Corymbe est une opération militaire de la Marine nationale française visant à assurer une présence au large des côtes d'Afrique de l'Ouest depuis 1990

Sa mission est d'apporter un soutien à toute opération qui pourrait être ordonnée pour la sauvegarde de nos ressortissants et de nos intérêts dans la zone. C’est le cas depuis le début de l’opération Licorne en Côte d’Ivoire et d'affirmer l'intérêt que porte la France pour la situation des pays bordant le golfe de Guinée.



Suivez le TCDSiroco par son journal de Bord

http://jdb.marine.defense.gouv.fr/batiment/src






passage de la ligne  Flamme Paris Tri Interarmées en date du 10 novembre 2009

Parfois la fiction et la réalité se mêle, j'ai découvert ce roman paru avant les vacances et écrit par un officier féru d'histoire Nous nous sommes rencontrés à l'Ecole des fourriers lors des journées BD
Le roman se déroule dans le cadre d'une mission Corymbe


Bonne lecture

Hervé Constantin est heureux de vous annoncer la sortie de son nouveau roman (fin juin 2009)




Edité aux Presses du Midi, 121 avenue d’Orient à Toulon

http://www.lespressesdumidi.fr/auteur_constantin.htm



Hervé CONSTANTIN Né le 27 juillet 1962 à Ollioules (Var) D’origine, entre autre, toulonnaise (14 générations trouvées) Marié 3 enfants A commencé à 19 ans dans la Marine en tant que matelot infirmier. A navigué autour du monde sur différents bâtiments (Trieux, Balny, D'Entrecasteaux, Rance et Ouragan) et a exercé en bloc opératoire et avec les Marins Pompiers de Marseille. Officier spécialisé de la Marine (psychologie appliquée concours 1997), il a dirigé, de septembre 2000 à juillet 2006, la 1ère année du diplôme d’état d’infirmier (Ecole du Personnel Paramédical des Armées à Toulon). Il est, à ce jour, après avoir été Directeur des Cours Adjoint et officier Patrimoine de l’Ecole des Fourriers de Querqueville (50), officier traitant au Groupement Interarmées Actions Civilo-militaires à Lyon (69). Passionné par la généalogie, il est passé par la petite puis la grande histoire pour finir par raconter des histoires. Publié depuis 2003, il a écrit : - Toulon, entre peste et choléra 2003 - L'automne bleu 2004 - L'instrumentiste 2005 - La poudre noire 2006 - Les saisons de feu 2008 Un nouvel ouvrage "Voyages en eaux troubles" est sorti en juin 2009.



Ce roman, œuvre de l’imaginaire par définition, est une histoire qui se passe pendant de réelles catastrophes humanitaires comme la Terre en connaît et risque fort d’en connaître de plus en plus. Les chapitres concernant le tsunami de décembre 2004 essayent de retracer au mieux ce qu’il s’est vraiment passé.

Ceux racontant les aventures de Matthias sur le « grand bateau gris » sont imaginaires.

Les missions « Corymbe » sont le nom donné par l’état-major des armées au déploiement d’un bâtiment de la Marine Nationale dans le golfe de Guinée. Ces missions se succèdent au fur et à mesure des relèves de bâtiment. En avril 2009, on en est arrivé à la mission Corymbe numéro 97 [1].

Celle qui sert de cadre à ce roman est inventée de toute pièce mais peut donner une idée de ce que vivent les marins au quotidien lors de ce genre de déploiement. Elle peut aussi donner envie aux plus jeunes de vivre cette formidable aventure que reste, malgré la conjoncture, un engagement au sein de la Marine Nationale. J’irai même jusqu’à dire, que cette mission imaginaire peut donner des regrets à ceux qui n’ont jamais vécu ce genre d’aventure là…

Certains chapitres relèvent parfois du feuilleton « La croisière s’amuse », d’autres sont plus « opérationnels ». La vie d’un marin, c’est cela : du travail et du stress mais aussi beaucoup de bons moments que l’on partage dans la bonne humeur. C’est aussi une aventure de chaque jour, pleine de surprises. Disponibilité en est le maître mot et les contraintes sont nombreuses mais, en échange, une vie passionnante et diversifiée nous attend.

J’ai choisi un navire des plus modernes, un Bâtiment de Projection et Commandement (BPC), que j’ai nommé « Eclair », mis à l’eau, dans mes songes en 2005. Il est un digne prédécesseur des BPC actuels. Le premier BPC n’a été effectivement mis en service qu’en 2006. Le jeu du roman permet cet anachronisme du moment que le lecteur en a été averti.

L’embarquement de Matthias se passe donc entre 2005 et 2008 sur un bâtiment flambant neuf, plein de promesses d’exotisme et de rêve d’ailleurs. Il vous emmènera de l’Indonésie souffrante à la Birmanie (ravagée par le passage du cyclone Nargis en 2008), en passant par l’Afrique de l’Ouest et ses éternels problèmes existentiels.

Au cours de votre lecture vous rencontrerez des personnages typiques, d’autres atypiques. Il vous semblera même parfois reconnaître… un ami.

Soyez rassuré, les personnages sont totalement imaginaires et ces pages n’ont d’autobiographiques que certains passages décrivant la vie embarquée. Ceci-dit, on est tous des personnages de roman ! Le roman de la vraie vie est souvent autrement surprenant que tout ce qui pourra paraître en édition.

Les influences et sources d’inspiration sont multiples. J’ai, par exemple, une tendresse toute particulière pour Renée Michel, la concierge du roman de Muriel Barbey, « L’élégance du hérisson ». La voisine de Sylvie, Marguerite, lui ressemble peut-être un peu. La nébuleuse des ONG (Organisations Non Gouvernementales) fait partie intégrale de ce texte. Elle y a un rôle à jouer. Certains lecteurs trouveront peut-être que je rentre parfois trop dans le détail et que cela coupe un peu le fil du roman. Je l’assume. Il y a des choix à faire lorsque l’on écrit. Tous les auteurs savent qu’ils sont parfois délicats voire difficiles et ne satisfont pas forcément tout le monde (S’ils satisfont l’auteur, c’est déjà bien).

Pas de jugements de valeur basiques, pas d’a priori, pas non plus de secret d’Etat ni de polémiques stériles mais une réflexion mûrement documentée à la source, entre autres, des ouvrages de monsieur Jean-Christophe Ruffin, aujourd’hui ambassadeur de France au Sénégal dont le passé humanitaire est bien connu. Ses livres, dont « Le piège humanitaire », difficile à trouver à la vente, même sur Internet, ont été un enchantement de chaque instant.

Celui de monsieur Erik Orsenna, « L’avenir de l’eau », est édifiant et devrait en faire réfléchir plus d’un.

Cols Bleus m’a aussi fourni son lot d’informations institutionnelles. L’institution militaire, la Marine notamment, y est d’autant plus importante que c’est en son sein que tout se passe.

Autre particularité de l’histoire que vous allez lire : à chaque escale, vous découvrirez, au fil des aventures qui s’y déroulent, le contexte géopolitique des pays abordés.

Les personnages sont souvent les porte-paroles de l’auteur qui les a inventés. Cela aussi, je l’assume.

Comme dans toute société humaine, toute entreprise, les marins (les militaires en général) ont besoin de la considération de leur hiérarchie, de la reconnaissance des efforts et des sacrifices fournis. Ils donnent le meilleurs d’eux-mêmes lorsque les conditions de vie et de travail sont bonnes et s’ils ont la certitude que celles et ceux qu’ils laissent au port, lorsque de longues missions les en éloignent, ne manqueront de rien. Leur absence est déjà suffisamment pesante.

Ils peuvent même aller jusqu’au sacrifice suprême pour leur Patrie.
La Marine en pleine mutation a-t-elle compris que sans ses équipages (2), elle n’est rien ? L’avenir nous le dira !

La vie personnelle des héros, Sylvie et Matthias, tous deux infirmiers, est comparable à ce que peuvent vivre certains couples que l’absence, l’ennui et les désillusions rendent amers.
Leur histoire a commencé dans « L’instrumentiste » (publié en 2005), roman auquel il est parfois fait allusion dans ce récit (3).

Confrontés à ce que l’on pourrait appeler des « accidents de la vie », ils ont remonté la pente. Matthias, qui a déjà fait une mission humanitaire alors qu’il n’avait pas encore fini ses études d’infirmier de bloc opératoire, y a pris goût. La sécurité civile l’a recontacté (4). Il n’a pas résisté à l’appel de l’urgence, à l’envie de se rendre utile. Son goût pour l’aventure et les défis d’une existence hors du commun le tient toujours autant.

Sylvie semblait en avoir pris son parti.

Mais… Rien n’est jamais simple !




Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...