Campagne 1971-1972
Wellington Nouvelle Zélande
IMPRESSIONS ...
WELLINGTON-NOUVELLE-ZELANDE
Escale à Wellington : le C.A. L.G. Carr. chef d'état-major de la Marine néo-zélandaise passe la garde en revue
Deux vétérans à Masterton :
Maître électronicien d'aéro Plouet et
Maitre d'armes Vieville
Hier, sur nos tables, des ananas, des mangues, des noix de coco. Aujourd'hui, des fraises, des cerises, des pêches.
Hier, des baigneurs, un ciel bleu, des tenues blanches. Aujourd'hui, des nuages, un ciel gris, des hommes en bleu.
Hier, c'était 71 et Raiatea, aujourd'hui c'est 72 et Wellington.
Entre hier et aujourd'hui, un joyeux réveillon, un changement de date et... un changement de temps.
Aujourd'hui, 5 janvier, le ciel est maussade, un vrai temps de Brest, quand la « Jeanne - salue la terre de 21 coups de canon. Tout à l'heure, pendant les visites de courtoisie précédant le déjeuner officiel à bord, quelques gouttes de pluie mouilleront les visages stoïques du personnel de la garde d'honneur assemblée sur le pont d'envol.
Mais que cette pluie ne nous arrête pas.
Si vous le voulez bien je vous emmène à la découverte de la région.
Allons tout d'abord au zoo. Des fleurs, beaucoup de fleurs ; des arbres, beaucoup d'arbres ; des animaux : très peu ; quelques singes hurlent derrière leur grillage. Déception : les kiwis ne se montrent pas. Curiosité, cela vaut la photo, les éléphants vivent dans l'aquarium (bien sûr le local abrite quelques poissons, mais si peu. Comprenne qui pourra.
Redescendons dans les rues désertes de la capitale. Les marins français jouent les touristes, c'est Paris au mois d'août Cette marche vous a fatigués, vous avez soif ?
Alors, rentrons dans ce pub enfumé qui sent la bière. On se croirait à Londres. Les pintes succèdent aux pintes, les cigarettes aux cigarettes et les heures aux heures. On lie conversation ; on se comprend, on essaie de se comprendre. Mais il est 21 h 45 — Sorry 9.45 p.m. — Allons prendre une dernière pinte et rentrons à bord, car demain ...
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cuisson dans une source d'eau chaude |
Demain / Nous n'aurons pas la chance d'aller battre la campagne, traverser de grandioses pâturages, nous promener sous les frondaisons d'une flore qui n'existe nulle part ailleurs. Nos camarades ont répondu nombreux à des invitations privées de fermiers. A la place, nous irons à Masterton. Deux bus nous attendent qui monteront difficilement la sierra qui nous sépare de la petite çité de Faestheton. Un thé nous sera servi, il nous réchauffera.
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jeu maori du bâton |
Puis nous reprendrons la route pour la visite d'une laiterie moderne — d'autres iront goûter les crus du pays — avant d'arriver dans cette jolie cité d'éleveurs qu'est Masterton. Le déjeuner offert par la municipalité sera précédé d'une séance de folklore maori. Puis nous nous intéresserons à la tonte des moutons, à l'abattage des arbres (avec une hache dont la tranche est plus coupante que le fil d'un rasoir). Enfin nous procéderons au traditionnel échange de cadeaux avec les représentants de la cité, sous l'œil amusé de certains champions du monde de parachutisme. Traduire les paroles de sympathie ne sera pas le plus aisé.
Nous reviendrons à Wellington, des peaux de mouton sous le bras, après avoir fait provision de ces belles fraises et de ces cerises juteuses que vous enviez tant au début de cet article.
Nous regretterons qu'il n'y ait pas eu de rencontres de rugby.
Quand, dans un hurlement de sirène qui réveillera ce dimanche tous les habitants de la capitale, la « Jeanne" appareillera, une larme perlera peut-être à vos paupières. Vous n'oublierez pas l'accueil de Wellington. Mais hier c'était la Nouvelle-Zélande, demain ce sera Sydney. Nous aurons d'autres occasions de vous conter nos promenades.
E.V.2 KERAUTRET (Poste 12).