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07 novembre 2011

Poste aux Armées Hongay 1946 Indochine poste aux armée Viêt Minh Hongay Dorgelès la route mandarine

Sur la Route Mandarine 
Roland D'Orgelès


Timbre Bao Daî surchargé 

La découverte de quelques plis de la Poste aux armées de l'année 1946 m'ont amené à questionner Gabriel Frick sur les numéros des BPM en Indochine. 
La réponse fut rapide et précise. Merci à lui.
voir les publications de Gabriel disponible sur le site de l'amicale philatélique et marcophile colmarienne
  http://www.phila-colmar.org/La-litterature.html


En 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le conflit avec l'Empire du Japon aboutit à la désorganisation complète de l'administration coloniale française en Indochine. 

Les Japonais proclamèrent l'indépendance du Viêt Nam le 10 mars 1945, en maintenant l'autorité de l’empereur Bao Dai et en maintenant Pham Quynh à la tête du gouvernement, puis en le remplaçant quelques jours plus tard par Tran Trong Kim.

Timbre sur papier de riz 
représentant Ho-Chi-Minh
Le Việt Minh, mouvement nationaliste fondé par le Parti communiste indochinois, en profite pour prendre le contrôle d'une grande partie du territoire vietnamien : Hồ Chí Minh, son chef, proclame le 2 septembre 1945 l'indépendance de la République démocratique du Viêt Nam. 


Les timbres émis par le Viet-Nam du Nord (République indépendante du Viet-Nam), entité politique créée le 2 septembre 1945 à Hanoï, dont Ho Chi Minh a été le premier président


Des timbres français (Pétain, entre autres) ont été surchargés Dan-chu Cong-Hoa (République démocratique) Buu-chinh (Service postal)

Timbre Pétain surchargé 
La reconquête française commença vers la fin de l'été 1945, qui fut marqué par une terrible famine. Traditionnellement, le riz du Sud venait faire la soudure entre deux récoltes au Nord. Les destructions et le pillage des Japonais d'une part, et la pénurie des moyens de transport d'autre part, n'ont pas permis de faire venir le riz en provenance du Sud en quantité suffisante.

Octobre 1945 : Leclerc et D'Argenlieu sont à Saïgon.

Quatre mois plus tard l'autorité française est rétablie au Cambodge, au Laos et dans la partie du Viêt Nam appelée Cochinchine du temps de l'ancien Empire colonial français. 

Pour établir les bases de la Fédération indochinoise voulue par la France, il reste principalement ce que les Français appelaient l'« Annam » et surtout le « Tonkin », où Hô Chi Minh a proclamé à Hanoï le 2 septembre la République démocratique du Viêt Nam. L'amiral Thierry d'Argenlieu a pesé lui-même chaque mot de la convention signée le 6 mars 1946, à sa demande, par Jean Sainteny avec Hô Chi Minh, en plein accord avec le général Leclerc (accords Hô-Sainteny).


C'est donc en position de force que les indépendantistes vietnamiens accueillent le commissaire du GPRF. Hô Chi Minh est bien conscient que l'armée française est plus moderne et aguerrie que ses troupes en cours de formation et il redoute la mainmise des Chinois sur le Nord-Vietnam.

BPM 403 B Hongay  3-8-46
 Il cède donc sur plusieurs points. Il accepte que le corps expéditionnaire de Leclerc occupe le Nord du pays et que de nouvelles élections soient organisées à condition que l'autonomie du Vietnam soit reconnue par le GPRF (« la France reconnaît la République du Viêt Nam comme un État libre ayant son gouvernement, son Parlement, son armée et ses finances ». Les accords sont signés entre les différents protagonistes le 6 mars 1946 et Hô Chi Minh est invité en France pour poursuivre les négociations. Déjà, certaines voix dénoncent ces accords, comme Thierry d'Argenlieu, et parlent de « Munich indochinois ». Le 18 mars 1946, Hô Chi Minh accueille les troupes de Leclerc qui entrent dans Hanoï. Pas un coup de feu n'est tiré. La paix semble sauve.

Les troupes françaises débarquèrent au port de Haïphong et entrèrent dans Hanoï sous la conduite du général Leclerc sans tirer un seul coup de feu, grâce aux négociations avec Hô Chi Minh qui avait été préconisées par Leclerc, qui alla jusqu’à recommander à la France d'utiliser le mot "indépendance" (Doc Lap).

Complément d'affranchissement du courrier du 3-8-46


Après le bombardement du port de Haiphong le 23 novembre 1946 par la Marine française, qui marque un revirement total de la politique menée jusqu'alors par le gouvernement français vis-à-vis de la République démocratique du Viêt Nam, il apparaît clairement qu'Hô Chi Minh ne jouera plus l'option de la Fédération indochinoise. 

Le 19 décembre 1946, l'insurrection de Hanoï marque le début de la guerre : le gouvernement de la République démocratique du Viêt Nam déclenche des hostilités dans tout le nord du Viêt Nam, et entre dans la clandestinité.


Ces courriers étaient donc adressés de HONGAY port de la baie d'Along au Tonkin.


Le BPM 403 B a été ouvert à Hongay entre 1er juillet et le 15 août 1946




"Elles sont, je crois, uniques au monde, ces mines de Hongay, où l’on extrait le charbon à ciel ouvert. Campha, Haut, Monplanet, grands pans d’amphithéâtres taillées dans le mamelons."
Le BPM 406A a fonctionné à Hongay du 15-08-1946 au 16-11-1949
"Ce sont de gigantesques escaliers noirs qui escaladent le ciel et leurs parois sont si lisses, si droites, qu’on croirait que le charbon fut découpé en tranche, ainsi qu’un monstrueux gâteau. Rien n’est à l’échelle humaine. Tout est trop haut, trop vaste, et les indigènes qui piochent sur les pentes ne font qu’une poussière humaine, sur ces gradins de jais."




A qui appartiennent toutes ces terres ? Au Charbonnages du Tonkin. La société possède tout : les champs, les bois, les maisons, les routes, et jusqu’au entrailles de la terre. Ce chemin de fer, c’est à elle ; ce port, ces jetées, ces passes balisés, c’est à elle. Cette église au clocher pointu, ce grand marché couvert, c’est à elle.

Car c’est cela le moins facile, trouver des coolies, des milliers de coolies, et les retenir à Hongay, les empêcher de s’enfuir. On a tout essayé : rien n’y fait. Dès que le tonkinois a quelques piastres dans sa bourse , il quitte l’ouvrage et retourne à se rizière. A l’époque du têt, aux approches de la moisson, tous veulent revoir leur village, et c’est alors par milliers qu’ils s’échappent. Tous les surveillants massés n’y peuvent rien : en quelques jours, tous les découverts sont déserts.




Quand je visitai Hongay, les carrières noires grouillaient d’ouvriers. Etres vêtus de loques. Piocheurs aux bras maigres. Des femmes aussi, dont la bouche rougie de bétel semble saigner. Derrière les wagonnets, des " nhos " de 10 ans s’arc-boutent, petits corps secs, visages épuisés sous le masque du charbon.Que faire ? On cherche d’autres stratagèmes. On multiplie les ruses.

Ainsi on ne leur paye leur salaire que la deuxième quinzaine du mois suivant, si bien que , courant toujours après leur dû, ils sont obliger de rester. Cependant, pour qu’ils ne meurent pas de faim et par pure philanthropie, on leur verse, s’ils ont bien travaillé, une piastre tous les 10 jours : c’est ce qu’on appelle ici " faire une avance ".




C’est également pour les retenir qu’on leur a donné ce grand marché couvert, ce cinéma.. Que ne leur a t-on construit un hôpital ! Un administrateur de la société a trouvé mieux : la religion. Des missionnaires installés à la mine retiendront au moins les catholiques, a t-il pensé. On en a donc fait venir un, un père Annamite, des Missions espagnoles. On lui a construit cette petite église et la paroisse à peine né, groupe déjà 700 coolies. ...

La société est riche, très riche : 29 millions de bénéfices nets l’an dernier, c’est à dire plus que son capital. Près de 20 millions de réserve avoue, des actions gratuites distribué aux actionnaires, le titre de 250 francs coté maintenant de 7 à 10 mille. Oui formidablement riche : les 74000 actions qui représentaient à l’émission 16 millions valent plus d’un demi milliard !


Et savez vous combien ce royaume du charbon rapporte à l’Indochine, à la France ? Rien... Je dis rien, car je ne vais pas compter les quelques francs de taxe superficielle, les quelques sous de taxe minière. Il en est des Charbonnages comme de la plupart des riches entreprises de la bas : de puissants inconnus se partagent les bénéfices, sucent la moelle de ce pays, et la colonie n’a rien et la France n’a rien, elle qui a payé cette terre de tant de sang. Hongay donne au moins à l’Indochine tout son charbon ?


Pas même. Presque tout est pour le Japon, qui paye bien. Et Saigon réclame en vain, nos usines doivent passer par Cardiff, et les chemins de fer chauffent au bois, dévastant les forêts. Ni argent ni charbon : Hongay ne nous rapporte que la haine des milliers de coolies..."

Sur la Route Mandarine
Roland Dorgeles - 1925

sources


http://www.ac-reims.fr/datice/hist-geo/dossier/site_indochine/documents.html


http://saigon.vietnam.free.fr/indochine_1.php


http://www.ecpad.fr/commandos-marine-dans-la-baie-dalong

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