mauvaise pioche pour l'homme à la cravate blanche
Bonjour à tous,
Il y a 70 ans, le 15 octobre 1945 disparaissait dans des circonstances plutôt barbares le maître d’œuvre de la collaboration : Pierre Laval.
Fils de cabaretier auvergnat, autodidacte, avocat à la force du poignet, défenseur des veuves et des orphelins, des travailleurs et des miséreux. Il va devenir l’indéboulonnable maire d’Aubervilliers. Devenu immensément riche, il abandonne l’extrême socialisme de sa jeunesse pour des positions politiques qui après la défaite de 1940 tourneront au désastre.
Sa cravate blanche douteuse, son éternel mégot aux lèvres, son teint olivâtre en faisait un personnage de la classe politique plutôt fruste et peu aimé. Laval était pourtant un homme du verbe qui dialoguait avec le satrape soviétique comme avec le dictateur italien.
De Gaulle ne l’oublie pas dans ses mémoires.
Porté de nature, accoutumé par le régime, à aborder les affaires par le bas, Laval tenait que, quoi qu'il arrive, il importe d'être au pouvoir, qu'un certain degré d'astuce maîtrise toujours la conjoncture, qu'il n'est point d'événement qui ne se puisse tourner, d'hommes qui ne soient maniables. Il avait, dans le cataclysme, ressenti le malheur du pays mais aussi l'occasion de prendre les rênes et d'appliquer sur une vaste échelle la capacité qu'il avait de composer avec n'importe quoi […] Il jugea qu'il était possible de tirer parti du pire, d'utiliser jusqu'à la servitude, de s'associer même à l'envahisseur, de se faire un atout de la plus affreuse répression. Pour mener sa politique, il renonça à l'honneur du pays, à l'indépendance de l'État à la fierté nationale […] Laval avait joué. Il avait perdu. Il eut le courage d'admettre qu'il répondait des conséquences ».
Il apparait brièvement dans le chef d’œuvre de Céline, « d’un château l’autre » ou son intervention met fin à une bagarre dans la gare de Sigmaringen.
Bref son sort fut t-il vraiment immérité ?
A la semaine prochaine
Donec
PS : Pontaniou est la prison maritime de Brest
Bonjour à tous,
Il y a 70 ans, le 15 octobre 1945 disparaissait dans des circonstances plutôt barbares le maître d’œuvre de la collaboration : Pierre Laval.
Fils de cabaretier auvergnat, autodidacte, avocat à la force du poignet, défenseur des veuves et des orphelins, des travailleurs et des miséreux. Il va devenir l’indéboulonnable maire d’Aubervilliers. Devenu immensément riche, il abandonne l’extrême socialisme de sa jeunesse pour des positions politiques qui après la défaite de 1940 tourneront au désastre.
Sa cravate blanche douteuse, son éternel mégot aux lèvres, son teint olivâtre en faisait un personnage de la classe politique plutôt fruste et peu aimé. Laval était pourtant un homme du verbe qui dialoguait avec le satrape soviétique comme avec le dictateur italien.
De Gaulle ne l’oublie pas dans ses mémoires.
Porté de nature, accoutumé par le régime, à aborder les affaires par le bas, Laval tenait que, quoi qu'il arrive, il importe d'être au pouvoir, qu'un certain degré d'astuce maîtrise toujours la conjoncture, qu'il n'est point d'événement qui ne se puisse tourner, d'hommes qui ne soient maniables. Il avait, dans le cataclysme, ressenti le malheur du pays mais aussi l'occasion de prendre les rênes et d'appliquer sur une vaste échelle la capacité qu'il avait de composer avec n'importe quoi […] Il jugea qu'il était possible de tirer parti du pire, d'utiliser jusqu'à la servitude, de s'associer même à l'envahisseur, de se faire un atout de la plus affreuse répression. Pour mener sa politique, il renonça à l'honneur du pays, à l'indépendance de l'État à la fierté nationale […] Laval avait joué. Il avait perdu. Il eut le courage d'admettre qu'il répondait des conséquences ».
Il apparait brièvement dans le chef d’œuvre de Céline, « d’un château l’autre » ou son intervention met fin à une bagarre dans la gare de Sigmaringen.
Bref son sort fut t-il vraiment immérité ?
A la semaine prochaine
Donec
PS : Pontaniou est la prison maritime de Brest