Conférences Marine à Saint-Malo
9 décembre 2014
L'Union européenne mène depuis le 8 décembre 2008 une opération militaire pour contribuer à la dissuasion, à la prévention et à la répression des actes de piraterie et de brigandage au large des côtes de la Somalie.
Le Conseil de l'UE a adopté le 10 novembre 2008 l'action commune concernant la mise en place d'une opération militaire, Atalante, à l'appui des résolutions du CSNU relative à la lutte contre la piraterie en Somalie (résolutions 1814, 1816, 1838, 1846 et 1851). Elle prévoit le déploiement d'une force navale au large des côtes somaliennes, pour une durée de 12 mois à partir de la déclaration de capacité opérationnelle initiale. Le 15 juin 2009, le Conseil de l'UE a décidé de prolonger l'opération Atalante pour une période d'un an à compter du 13 décembre 2009. Le 23 mars 2012, le conseil de l'UE a confirmé la prolongation de l'opérationAtalante pour deux années supplémentaires. Le terme de l'opération est donc désormais décembre 2014
L'opération Atalante vise à contribuer :
à la protection des navires du PAM qui acheminent de l'aide alimentaire aux populations déplacées de Somalie,
à la protection des navires vulnérables naviguant dans le golfe d'Aden et au large des côtes de Somalie, ainsi qu'à la dissuasion, à la prévention et à la répression des actes de piraterie et des vols à main armée au large de ces côtes.
Cette opération, qui est la première opération navale de l'Union européenne, s'inscrit dans le cadre de la politique européenne de sécurité et de défense (PESD).
L'opération Atalante a pour mission de :
- fournir une protection aux navires affrétés par le PAM ;
- protéger les navires marchands ;
- recourir aux moyens nécessaires, y compris à l'usage de la force, pour dissuader, prévenir et intervenir afin de mettre fin aux actes de piraterie ou aux vols à main armée qui pourraient être commis dans les zones où ceux-ci s'exercent.
Organisation
- Le contrôle politique est exercé par le Conseil européen, via le COPS (Comité politique et de sécurité) qui exerce également la direction stratégique. Le CMUE (comité militaire de l'UE) assure le suivi de la bonne exécution de l'opération conduite sous la responsabilité du commandant de l'opération.
- Le Rear-Admiral Duncan L. Potts a été désigné commandant de l’opération. L’état-major opératif est basé à Northwood au Royaume-Uni. Ce dernier est armé par 80 personnes, dont 6 Français. Le Rear-Admiral Duncan L. Potts y assure la planification et la conduite de l’opération en liaison avec les autorités militaires (Etat-major de l’UE) et politiques de l’UE.
- Le contre-amiral (espagnol) Jorge Manso commande la force navale européenne depuis l’état-major de la force (FHQ) sur le théâtre. Ce dernier est embarqué à bord d’un bâtiment, il a été réduit au strict minimum, soit environ une vingtaine de militaires dont un Français.
Au total une dizaine de pays participent à l'opération Atalante. Actuellement, 9 nations apportent une contribution opérationnelle permanente à l'opération : les Pays-Bas, l'Espagne, l'Allemagne, la France, la Grèce, l'Italie, la Suède, la Belgique et le Luxembourg. Plus d'une vingtaine de bâtiments et aéronefs participeront à l'opération européenne, soit plus de 1 800 militaires. Le nombre exact de bâtiments et avions de patrouille maritime participant dépend des disponibilités. Ainsi, le format de la force navale européenne évolue en permanence.
La participation de la France
La France participe à l'opération Atalante avec le déploiement permanent d'une frégate pendant toute la durée de l'opération et la participation ponctuelle d'un avion de patrouille maritime, ATL 2, basé à Djibouti.
La France propose également un soutien logistique à l'opération avec son dispositif prépositionné à Djibouti. Les pays participant à l'opération peuvent s'appuyer sur les infrastructures aéroportuaires de la base des FFDj ( Forces françaises à Djibouti) qui fournit également un soutien santé avec un Rôle 3.
Zone d'opération
La force navale européenne opère dans une zone couvrant le Sud de la mer Rouge, le golfe d'Aden et une partie de l'océan Indien comprenant les Seychelles, ce qui représente une surface comparable à celle de la mer Méditerranée. Elle conduit des missions d'accompagnement des navires du PAM et des missions de présence et de dissuasion dans la zone d'opérations d'EUNAVFOR incluant les eaux territoriales somaliennes, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.
Plusieurs autres forces navales opèrent également dans cette zone. L'opération EU NAVFOR établit une liaison permanente avec ces forces : coalition menée par les Etats-Unis CTF151 (Combined Task Force), groupe maritime de l'OTAN quand il est présent, bâtiments russes, indiens, japonais, chinois.
Le centre de sécurité maritime européen
Préalablement au lancement de l'opération EUNAVFOR, une cellule de coordination européenne de lutte contre la piraterie maritime (EU NAVCO) avait été décidée par le conseil européen des affaires générales et relations extérieures. Mise en place le 15 septembre 2008 à Bruxelles, cette cellule était chargée d'une part de coordonner les moyens que les États membres ont mis en place dans le golfe d'Aden, dans le cadre de missions nationales, pour lutter contre la piraterie maritime et d'autre part d'informer les armateurs européens des éventuels dispositifs déployés.
EUNAVCO cesse ses activités à compter du lancement d'Atalante, EUNAVFOR reprend les travaux d'EUNAVCO en s'appuyant sur le Centre de sécurité maritime - corne d'Afrique. Ce dernier est armé par des militaires et personnel de la marine marchande et assure l'interface, notamment via un site internet dédié, entre les armateurs et les forces navales opérant dans la zone, dont EUNAVFOR.
Dans le cadre d'EUNAVCO, la France avait assuré l'accompagnement d'une vingtaine de navires de commerce sur le transit du golfe d'Aden.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense
La force navale européenne opère dans une zone couvrant le Sud de la mer Rouge, le golfe d'Aden et une partie de l'océan Indien comprenant les Seychelles, ce qui représente une surface comparable à celle de la mer Méditerranée. Elle conduit des missions d'accompagnement des navires du PAM et des missions de présence et de dissuasion dans la zone d'opérations d'EUNAVFOR incluant les eaux territoriales somaliennes, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU.
Plusieurs autres forces navales opèrent également dans cette zone. L'opération EU NAVFOR établit une liaison permanente avec ces forces : coalition menée par les Etats-Unis CTF151 (Combined Task Force), groupe maritime de l'OTAN quand il est présent, bâtiments russes, indiens, japonais, chinois.
Le centre de sécurité maritime européen
Préalablement au lancement de l'opération EUNAVFOR, une cellule de coordination européenne de lutte contre la piraterie maritime (EU NAVCO) avait été décidée par le conseil européen des affaires générales et relations extérieures. Mise en place le 15 septembre 2008 à Bruxelles, cette cellule était chargée d'une part de coordonner les moyens que les États membres ont mis en place dans le golfe d'Aden, dans le cadre de missions nationales, pour lutter contre la piraterie maritime et d'autre part d'informer les armateurs européens des éventuels dispositifs déployés.
EUNAVCO cesse ses activités à compter du lancement d'Atalante, EUNAVFOR reprend les travaux d'EUNAVCO en s'appuyant sur le Centre de sécurité maritime - corne d'Afrique. Ce dernier est armé par des militaires et personnel de la marine marchande et assure l'interface, notamment via un site internet dédié, entre les armateurs et les forces navales opérant dans la zone, dont EUNAVFOR.
Dans le cadre d'EUNAVCO, la France avait assuré l'accompagnement d'une vingtaine de navires de commerce sur le transit du golfe d'Aden.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense