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05 février 2021

Le départ de la « Jeanne-d'Arc » pour sa cinquième campagne d'instruction 1935 1936

Le départ de la « Jeanne-d'Arc » pour sa cinquième campagne d'instruction


Le croiseur Jeanne-d'Arc, école d'application des aspirants de marine et des aspirants mécaniciens, qui avait rallié Brest le 5 juillet à 8 heures, larguera son coffre aujourd'hui 5 octobre, à 14 heures, pour entreprendre sa cinquième croisière sous le commandement du capitaine de vaisseau Latham, son nouveau commandant, secondé par un brillant état-major qui vient d'être complètement renouvelé.

En dehors de deux capitaines de frégate dont l'un est « second du beau navire, et l'autre directeur des études, l'état-major de l'école d'application est composé ainsi douze lieutenants de vaisseau, six ingénieurs mécaniciens dont le chef du service machines est chargé en même temps de l'instruction particulière des aspirants mécaniciens, deux médecins, un chirurgien-dentiste, un commissaire, un ingénieur du génie maritime spécialement affecté à l'instructioin des jeunes ingénieurs, et un aumônier catholique.

Les 94 élèves de l'école ont embarqué le 30 septembre. Parmi eux, on compte 62 aspirants de marine sortis de l'Ecole Navale ou de l'Ecole des élèves officiers, 3 enseignes de vaisseau de première classe brevetés d'aéronautique, 1 enseigne de vaisseau de deuxième classe de réserve, 3 enseignes de vaisseau de deuxième classe provenant de l'Ecole Polytechnique, 10 aspirants mécaniciens, 8 ingénieurs de troisième classe du génie maritime et 7 élèves officiers étrangers Roumains et Polonais.

Regrettons à nouveau l'absence des jeunes commissaires de marine qui ont terminé récemment leurs deux années d'études à l'Ecole du Commissariat et qui ont été versés immédiatement au service général. Nous avons souventes fois préconisé l'existence côte à côte, pendant toute la durée de la croisière annuelle de l'Ecole d'application, des jeunes officiers des corps navigants et il est souhaitable que, dans un avenir prochain, les jeunes commissaires soient aussi admis à l'Ecole d'application. I1s sont d'ailleurs si peu nombreux qu'il eut été facile de les embarquer cette fois-ci.


Autrefois avant la guerre les promotions de l'Ecole Navale entraient à l'Ecole d'application avec 9 grade d'aspirant de deuxième classe. Puis, pendant plusieurs années, après la guerre, tous les élèves d'où qu'ils sortissent avaient rang d'officier. Depuis l'an dernier, par mesure d'économie plutôt que pour toute autre raison, aspirants de marine et aspirants mécaniciens n'ont pas la même fortune que leurs anciens. Leur galon d'or sabordé a en fait encore des élèves officiers et non des officiers élèves.


Nous avons déjà communiqué à nos lecteurs le programme de la première partie de la nouvelle croisière de la « Jeanne » qui va d'abord faire route sur la côte occidentale d'Afrique.


Après avoir touché à Port-Etienne. Dakar et Konakry, elle escalera à Sainte-Hélène au début de novembre, où elle transporte des matériaux nécessaires à la mise en état de la maison de Longwood acquise par la France sous le second Empire et qui abrita le vaincu de Waterloo de 1815 à 1821. Puis, la « Jeanne gagnera la côte ouest de l'Amérique du Sud et montera jusqu'à Valparaiso.

Elle fera demi-tour pour se rendre aux Falkland, en repartira pour l'Afrique du Sud et sera au Cap à la fin de Janvier. Elle visitera ensuite Madagascar jusqu'au 1« avril puis elle remontera au Nord et gagnera Djibouti. Elle traversera ensuite la Mer Rouge, passera le Canal de Suez et entrera en Méditerranée pour accomplir le programme de la seconde partie de la croisière qui sera arrêté ultérieurement, mais qui comprendra vraisemblablement des escales en Egypte, en Grèce, en Tunisie et au Maroc. Puis, la « Jeanne » passera dans l'Atlantique et, après les tirs d'usage dans les parages de Quiberon, elle regagnera Brest le 5 juillet 1936 pour se remettre en état d'accomplir une autre croisière d'instruction avec une nouvelle promotion d'aspirants.


Quel chemin parcouru depuis la vieille Iphigénie Le Duguay-Trouin un ex-transport de Chine lui avait succédé puis, ce fut l'ancien croiseur Jeanne-d'Arc qui, lancé en 1899, fut transformé en navire-école d'application mais dont le service fut interrompu par la guerre et ne fut repris qu'en 1919.

En 1928, cette première "Jeanne » étant à bout de bord fut remplacée par le "Quinet" dont il est toujours pénible de rappeler la fin tragique, et en 1930, ce fut la première division légère qui servit d'école d'application a défaut de bâtiment agencé pour accomplir une telle mission.

La "Jeanne » actuelle, sortie des chantiers de Penhoët, est entrée en service en 1931. Sur cet élégant navire, tout était moderne des haut» jusqu'aux fonds. Tout à fait nouveau dans ses conceptions, il était le plus bel échantillon de notre génie, de notre industrie et de notre marine. Aujourd'hui même, il va s'élancer à nouveau vers de larges horizons avec une nouvelle promotion qui, depuis de longs mois, attend impatiemment l'heure de l'appareillage pour sa première campagne lointaine.

Cette heure va enfin sonner et, avant leur départ, nous adressons au commandant, à l'état-major, aux élèves et à l'équipage de la Jeanne-d'Arc tous nos meilleurs vœux pour le succès de leur belle croisière de neuf mois et nos souhaits d'excellent voyage.

Louis D'ARMOR.

sources



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