campagne 1971 - 1972 PH Jeanne d'Arc EE Victor Schoelcher
LA CAMPAGNE DE L'ÉCOLE D'APPLICATION
CEYLAN
Le 28 février, après une traversée de quatre jours entre la Malaisie et le sous-continent Indien, le groupe Ecole d'application fait son entrée à Colombo, capitale de Ceylan, grosse larme suspendue à l'extrémité de l'Inde.
Après avoir salué la terre de 21 coups de canon, auxquels répond une batterie de la « Royal Ceylon Navy », les deux bâtiments accostent séparément. Le lendemain le Victor Schœlcher » viendra se placer à couple de la « Jeanne d'Arc » sur le quai. Au milieu d'une foule bigarrée de spectateurs nous attendent l'officier de liaison de la Marine ceylanaise et le colonel de l'armée de l'Air Chauvin, attaché des forces armées pour l'Inde et Ceylan en résidence à New Delhi.
Les visites officielles des commandants sont étalées sur trois matinées, le premier jour, elles sont effectuées auprès du Major général Attygalle et de l'air commodore Mendis, respectivement com.mandant des armées de terre et de l'air ceylanaises, puis de M. Lambroschini, ambassadeur de France à Colombo.
L'ambassadeur rend ensuite la visite à bord de la « Jeanne d'Arc » pendant que M. Carrillon, directeur de l'Alliance française et M. Tran Van Kha, conseiller commercial, font apparaître dans une vivante conférence au personnel, l'originalité de cette île de Ceylan, tant sur le plan historique que sur les plans politique et économique. Le lendemain prennent place les visites au commodore Hunter, commandant la Marine royale ceylanaise et après signature du Livre d'or chez le Premier ministre, Mme Andara Naike, à M. Vincent Perera, maire de Colombo. Le surlendemain, les commandants sont reçus par M. William Gapallara, gouverneur général de Ceylan, représentant encore sa Majesté la Reine d'Angleterre, en attendant que la Lune soit favorable à la proclamation de la République...
Les phases de la Lune rythment en effet la vie des Ceylanais, qui ont adopté le calendrier « Poya », ainsi le jour du congé hebdomadaire n'est plus le dimanche mais le jour du poya, c'est-à-dire du passage au quart de Lune. Le lundi de notre arrivée est « poya » et nous trouvons Colombo absolument mort, dans le respect absolu de la trêve « dominicale »...
Le soir de notre arrivée, l'ambassadeur de France offre un dîner buffet en sa résidence. Le lendemain 29 février, aux visites officielles succède un déjeuné à bord, auquel font l'honneur d'assister avec leurs épouses, M. Jayagody, ministre adjoint de la Défense et des relations extérieurs, le brigadier Jayweer, chef d'état-major de l'armée, M. Senanayake, inspecteur général de la police, les commandants de l'armée de l'air et de la marine, ainsi que l'ambassadeur de France.
Le soir, le cocktail de la « Jeanne d'Arc » qui reçoit parmi ses invités de hauts fonctionnaires ceylannais et de nombreux représentants des trois armées, est rehaussé par la beauté des femmes ceylanaises élégamment drapées dans leur sari. Le 1 H mars au soir, le sympathique cocktail offert en notre honneur par la marine royale ceylannaise vient clore la liste des réceptions officielles. Mais la « Jeanne d'Arc » a reçu encore de nombreuses visites, groupes d'écoliers, marins et militaires.
Les rencontres sportives en basket, foot-ball et volley voient enfin le succès de nos couleurs devant des équipes de la marine et de l'armée ceylannaises.
Sur le plan touristique, Colombo ne nous a pas enchantés, si ce n'est par son marché de pierres précieuses. Mais un agencement très souple du service a permis à beaucoup d'entre nous de partir à la découverte de cette « féérie cingalaise » chère à Francis de Croisse! : A travers la jungle, nous avons visité les fabuleuses capitales historiques de Ceylan, Anuradha, Pura, Polonnarura, Sigiriya, ou Kandy. Sur notre route, nous avons rencontré des éléphants et des champs de thé, admiré les lotus et les orchidées, respiré les épices et l'encens des temples boudhistes.
Escale ceylannaise qui nous a permis de glisser en quatre jours quelques illustrations de plus dans notre album de souvenirs. Nous conserverons de cette île, surnommée à juste raison le "jardin de l'Eden", une certaine nostalgie-