de la construction du Port de Dakar Sénégal
Les principales missions consistent à assurer la défense et la sécurité des ressortissants français, appuyer nos déploiements opérationnels dans la région et contribuer à la coopération militaire régionale. Les EFS disposent par ailleurs de la capacité d’accueillir, de soutenir voire de commander une force interarmées projetée.
- d’un noyau clé de poste de commandement interarmées ;
- de l’unité de coopération régionale, organisme interarmées des cellules référentes sur toute l'Afrique de l'Ouest dans les différents domaines de coopération telles que: combat d'infanterie, combat commando, secours au combat, actions spécialisées, détachement d'appui opérationnel de l'armée de l'Air et de la Marine nationale, appui au travail d'état-major;
- d’une escale aérienne, point d'appui aérien majeur en Afrique de l'Ouest;
- d’un détachement de l’aéronautique navale (Atlantique 2 ou Falcon 50 et sa cellule ravitaillement), stationné à l’escale aérienne;
- d'une station navale, point d'appui maritime majeur en Afrique de l'Ouest;
- d’un groupement régional d’intervention NEDEX (Neutralisation Enlèvement et Destruction d’Explosifs), GRIN ;
- d’un détachement interarmées des pompiers (DIAP) ;
- du groupement de soutien de la base des EFS ainsi que des formations diverses du soutien spécialisé;
- du détachement de maintenance des matériels terrestres
- d’un groupement régional d’intervention NEDEX (Neutralisation Enlèvement et Destruction d’Explosifs), GRIN ;
- d’un détachement interarmées des pompiers (DIAP) ;
- du groupement de soutien de la base des EFS ainsi que des formations diverses du soutien spécialisé;
- du détachement de maintenance des matériels terrestres
Pinet-Laprade, chef du service du génie de Gorée, en présente les différents aspects dans un rapport le 15 avril 1856 : « Nous croyons avoir démontré... que le système de défense de Gorée sera incomplet tant que nous n'aurons pas occupé solidement la presqu'île du Cap Vert ».
Après mûres réflexions, les projets d'implantation sur le continent peuvent devenir réalité : le 29 janvier 1857 le Ministre, considérant que « Gorée, poste essentiellement maritime et militaire, principal point de refuge et de ravitaillement de nos flottes dans ces parages, ne possède point de port, donne l'ordre au commandant supérieur de Gorée de se mettre en mesure de défendre les passes de Gorée et d'occuper d'une manière solide la presqu'île du Cap Vert ».
A vrai dire, dès le 20 janvier 1857 le commandant supérieur de Gorée et dépendances, Léopold Protêt, avait appareillé avec quatre bâtiments et avait débarqué à Dakar où sont entrepris les travaux de fortifications préparés par Pinet-Laprade. En rendant compte à son ministre, Protêt précise de nouveau que « Dakar deviendra un jour, nous en avons la conviction, le port du Sénégal ».
Les disciplinaires seront aidés par des ouvriers du génie et par des indigènes faits prisonniers dans le Sine-Saloum, en faveur desquels on demande nattes, couvertures et médicaments. Le 21 mars 1862 le commandant de Gorée remet au responsable de la compagnie des disciplinaires un appareil photographique ; il est regrettable que les essais de poursuivis jusqu'en 1866 n'aient donné aucun résultat. L'administration attache désormais une grande importance au du futur port.
Nos ressources ne peuvent être évidemment disséminées entre Gorée, Dakar et Rufisque ». Les entrepreneurs privés commencent même à y croire, tel ce marquis de Rays qui au début de 1862 demande une concession de terrain pour y installer une usine de fabrication d'huile d'arachide : « notre colonisation ne s'appuierait plus à peu près uniquement sur le commerce mais encore sur la culture réunie à l'industrie ».
Les locales craignent une perte de profit pour la navigation mais, sur intervention personnelle du ministre, une concession gratuite est demeurée semble-t-il sans suite. Le Ier avril 1864 le phare des Mamelles est enfin allumé ; il s'agit d'un feu blanc, à éclipses de demi-minute en demi-minute et d'une portée de 27 milles marins. Un premier registre de visiteurs est ouvert le 8 avril 1864 (il sera clos le 25 avril 1937) ; jusqu'au 10 juillet 1867, il renferme 290 noms de militaires de terre et de mer, d'ecclésiastiques et de religieuses, de commerçants et de fonctionnaires.
Le phare est devenu le lieu de promenade des Dakarrois. Le départ de Faidherbe et son remplacement par Jauréguiberry à la tête du Sénégal ne change en rien la politique de la France à Dakar. Le 17 décembre 1861, le ministre rappelle au nouveau gouverneur les consignes adressées à son prédécesseur : « II importe que la plus grande activité soit imprimée à la marche des travaux. Vous me tiendrez informé mois par mois par l'envoi des rapports sommaires de M. le chef du service des ponts et chaussées de l'état et du progrès des ouvrages ; je recommande cet objet à votre sollicitude ».
Pinet-Laprade, de retour à Gorée après son congé, rend compte au gouverneur le 15 février 1862 de la construction du barachois, la question la plus intéressante pour la colonie tout entière, le point le plus important... Pour exécuter la jetée de Dakar, il faut nous servir des matériaux que la nature nous prodigue et les jeter à la mer au moyen de l'appontement qui doit être le premier travail à exécuter pendant qu'on commencera l'extraction des roches au moyen des chalands, de chèvres, de voies ferrées, chariots, etc.
Il existe dans les magasins de Gorée un scaphandre. Il serait très utile que le capitaine de l'Ecureuil pendant son séjour sur rade de Gorée pût être chargé d'exercer quelques hommes choisis à la compagnie disciplinaire à l'emploi de cet appareil plongeur. On pourrait par ce moyen surveiller les dispositions de l'enrochement au fond de la mer, signaler les parties faibles, les vides, en un mot fournir des indications précieuses pour la direction du travail ».