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05 octobre 2019

Pierre Baudin et le cuirassé Lorraine 1913 Saint-Nazaire

UN NOUVEAU CUIRASSÉ FRANÇAIS a été lancé à Saint-Nazaire

PIERRE BAUDIN APPLAUDIT à la Renaissance de notre Marine



Nantes, 30 septembre. M. Baudin, ministre de la marine, est parti du quai de Nantes, ce matin, à 7 h. 30, sur le torpilleur 268, afin d'aller visiter l'établissement national d'Indret.



La suite de M. Baudin avait pris place sur le torpilleur A son arrivée à l'établissement d'Indret, M. Baudin a été reçu par M. Caucheret, ingénieur directeur de l'établissement.


Le ministre est parti à neuf heures et demie pour se rendre à Saint-Nazaire, au
lancement du cuirassé « Lorraine ».

L'arrivée du ministre

Saint-Nazaire, 30 septembre. A 11 h. 15, les torpilleurs à bord desquels ont pris
place le ministre est sa suite, arrivent à Saint-Nazaire. Toute La population est sur les quais. Les navires dans les bassins ont arboré le grande pavois. La ville a un air de fête beaucoup de maisons sont ornées de drapeaux..

Le ministre est reçu à sa descente du bateau par MM.Brichaux, maire, les conseillers municipaux et les membres de la Chambre de commerce, Blet, sous-préfet, Delaroche-Vernet, député, etc.


M. Baudin se rend aux Chantiers de l'Atlantique, où il est reçu par MM. Charles Roux, président du conseil d'administration des Chantiers de Saint-Nazaire et Penhoet, Godard, directeur général, et Lanse, directeur de Saint-Nazaire.

M. Baudin visite les chantiers et pose le premier rivet du paquebot Paris.


Le cuirassé est un bâtiment de la série des dreadnoughls Jean-Bart, Courbet, France, Paris, Provence et Bretagne. Il a 166 mètres de long 17 de large. 9 mètres de tirant d'eau et un déplacement de 23.500 tonnes. Une fois termine. le Lorraine coûtera 65 millions, 1 pour la coque 18 pour le blindage, 5 pour les turbines, 4 pour l'artillerie. etc. La coque se compose d'une fausse grille centrale en bois de teack et de deux grilles latérales également en teack. Le bâtiment sera protégé à la flottaison par une ceinture qui s'étend sur toute sa longueur. Le blindage d'acier aura, au milieu, une épaisseur de 27 millimètres et aux œuvres mortes depuis l'avant jusqu'aux extrémités, une épaisseur de 18 centimètres. La cuirasse ira de 2 m. 35 au dessus de la flottaison à 2 m. 50 au dessous. En outre sous la cuirasse principale on a placé un matelas en bois de teack de 80 m/m d'épaisseur. Deux ponts blindés ont respectivement 48 m/m pour le pont supérieur et 70 m/m pour le pont intérieur. La protection contre les torpilles est assurée par un double caisson blindé placé de chaque bord contre la carène. Ce double caisson est destiné à localiser les effets de l'explosion.
Le banquet

A midi, le ministre se rend à bord du paquebot Lutetia, où un déjeuner lui est
offert par le conseil d'administration des Chantiers de Saint-Nazaire et Penhoët.

M. Charles-Roux prenant la parole a d'abord porté un toast au président de la
République, que la ville de Marseille sera si heureuse de recevoir dans quelques
jours. S'adressant à M. Baudin, ministre de la marine, M. Charles-Roux l'a chaleureusement remercié d'avoir bien voulu assister au lancement du Lorraine.



Le discours de M. Baudin

Le ministre de la Marine a parlé ensuite. Voici des extraits de son discours



Au printemps dernier, je suis allé présider à Lorient et à Brest aux Lancements des cuirassés Provence et Bretagne. Mous assisterons dans quelques instante à la mise à flot du cuirassé Lorraine, construit par les chantiers de Penhoët, Ce magnifique navire, portera au premier rang de nos lignes navales un nom cher au cœur français et qui représente l'une des provinces les plus fécondes en hommes.



La Lorraine, sitôt après son lancement, sera conduite dans le grand bassin de Saint-Nazaire, où elle restera jusqu'à son envoi au port de Brest en vue de son armement et de ses essais.


La construction de sa coque n'a demande que 14 mois Ce délai est inférieur au temps n'a exigé la coque du cuirassé Provence, exécutée par Les Chantiers de la Loire, et qui cependant avaient réalisé un réel progrès.

Les travaux du Paris, sur les chantiers de la Seyne, avaient suivi la même marche. Comme les deux unités qui sont sorties das ateliers de Brest et Lorient ont été exécutées avec la même célérité, le ministre de la Marine est heureux et fier de proclamer les bienfaits d'une émulation qui a fourni de si admirables résultats.

C'est grâce à cet ensemble d'énergies et de bonnes volontés que le pays suit avec une attention passionnée la renaissance de sa marine.

Le programme naval est exécuté sans hésitation et suivant une méthode industrielle invariable.

Grâce à cette régularité, nous pourrons faire entrer en escadre, en novembre prochain, les deux premiers cuirassés du programme naval le Jean-Bart et le Courbet.

France et le Paris, leurs similaires, seront en ligne en Lorraine seront exactes au rendez-vous dans deux ans. Puis la division continuant la série des bâtiments portant les noms des provinces suivra.



La Normandie esquisse déjà sa grande silhouette à côté de nous sur les Chantiers de la Loire. Le Languedoc avance sur la cale de la Gironde, et c'est demain, 1er octobre que nos ouvriers de Brest et de Lorient posent les premiers rivets de la Flandre et de la Gascogne.

Ainsi, dès la fin de l'année 1916, nos escadres actives, en y comprenant les Danton, se composeront de 17 cuirassés de premier rang, constituant une force capable de se mesurer avec le plus redoutable ennemi.

J'espère que ce chiffre pourra être porté a 18, le gouvernement m'ayant autorisé à solliciter du Parlement le moyen d'avancer au 1er janvier prochain la mise en chantier de l'un des cuirassés prévus au programme naval et qui se joindrait au groupe des Lorraine pour former avec eux une division homogène de quatre cuirassés.

Il semblerait qu'à son passage
aux Travaux publics avant la Marine)
Pierre Baudin ait ramasser
quelques casseroles
si on en croit cette carte postale

Après avoir exprimé sa sympathie aux deux cités maritimes, Nantes et Saint-
Nazaire, et assuré de l'active sollicitude de son collègue des travaux publics, M.
Joseph Thierry, pour les programmes de travaux projetés, M. Pierre Baudin, termine son discours par ces mots Le pays nous a donné cette année la preuve éclatante qu'il a la volonté de se mettre à l'abri de tout danger extérieur.
Pour conserver toute sa liberté à l'esprit, pour exercer son génie sans contrainte, pour répandre ses idées, pour remplir sa vocation idéaliste, pour' s'exprimer dans le monde en toute indépendance, il doit être prêt a répondre à toute provocation et à décourager toutes les menaces. Il ne s'effraie pas des lourds sacrifices que ces devoirs lui imposent. Sa force morale est immense. Mais il faut aussi que ses resources économiques croissent sans cesse. C'est à vous, Messieurs, de le diriger dans son labeur et de faire en sorte que ce labeur soit de plus en plus fructueux. Répandez en lui l'esprit scientifique, l'attachement aux bonnes méthodes d'activité que, par votre initiative il connaisse les supériorités matérielles et morales par lesquelles les sociétés humaines les plus avancées se distinguent des sociétés routinières et arriérées.




Le gouvernement auquel j'ai l'honneur d'appartenir ne négligera rien pour vous
seconder. Il persistera dans la voie ou il s'est résolument engagé. Tout en tenant très haut le drapeau de la République, il s'efforcera de réaliser l'accord social et la collaboration de tous Les citoyens à la grande tâche nationale.

Le déjeuner a été suivi d'une visite des chantiers où le ministre a assisté à trois
heures et demie au lancement du cuirasse Lorraine.

Après le lancement- M. Baudin s'est embarqué en face les chantiers, sur le Paul-Leferme, à bord duquel il a visité nos bassins.

Chantiers de l’Atlantique (Saint-Nazaire-Penhoët) (Le Temps, 1er octobre 1913) 
Une fonderie importante, qui permettra aux Chantiers de Penhoët d'obtenir dans des délais particulièrement courts les grosses pièces de machines qui leur seront nécessaires, vient d'être constituée par eux et les Usines métallurgiques de la BasseLoire, et va être mise en activité dès le mois prochain. […] Le marché du [cuirassé Lorraine] est d'août dernier. On a pu l'amener au degré d'achèvement où il est en treize mois, grâce au voisinage des Usines de Trignac qui ont fourni toutes les matières métalliques. Ces usines vont fournir également la presque totalité des tôles et profilés du nouveau paquebot Paris, dont M. Baudin a posé le premier rivet avant le lancement de la Lorraine. Ce paquebot de 37.000 tonnes de déplacement sera lancé en octobre 1914. On peut dire ainsi que les Chantiers de Penhoët sont en mesure de faire chaque année un navire du plus fort tonnage. 
A cinq heures, il a été reçu par la Chambre de commerce et à cinq heures cin-

quante cinq, il a repris le train pour Paris.

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