Mission Jeanne d'Arc GEAOM 2019
la réalité dépasse la fiction Mozambique IDAI
Cachet TRODAT 25 février 2019 V SPID 10909 PHA Tonnerre |
La France et l'Union Européenne ont décidé d'y répondre. La décision d'envoyer le PHA Tonnerre et la FS Nivôse a été actée le 23 mars par les autorités politiques françaises.
Tàd V SPID 10486 FLF LA FAYETTE 3 mars 2029 |
Les forces armées de la zone sud de l’océan indien (FAZSOI) se mobilisent pour venir en aide à la population du Mozambique, qui a été durement touchée par le passage du cyclone Idai, dans la nuit du jeudi 14 au vendredi 15 mars 2019.
Les moyens militaires des forces de souveraineté des FAZSOI, ainsi que la présence du porte-hélicoptères amphibie « Tonnerre » dans cette zone permettent d’apporter une réponse rapide et adaptée à la demande d’assistance du Mozambique. Près de 700 soldats, marins et aviateurs sont mobilisés dans cette opération, baptisée « Caouanne ».
Dès le vendredi 22 mars, un Transall a effectué un premier transport aérien de matériel logistique humanitaire d’urgence (tentes entrepôts, générateurs, kits d’éclairage, outillage…) entre la Réunion et la ville de Beira, particulièrement sinistrée.
Le samedi 23 mars 2019, la frégate de surveillance Nivôse, de la base navale « Port des Galets » des FAZSOI ainsi que le Porte-Hélicoptères Amphibie (PHA) Tonnerre, en mission Jeanne d’Arc, ont été mobilisés pour le chargement et le transport de fret humanitaire.
La cale à Dzaoudzi avec l'e-dar et la barge |
De son côté, à Mayotte, le Tonnerre a embarqué plus de 90 palettes de matériel, l’ensemble de l'équipage et les 130 élèves officiers.
L’armée de Terre compte à bord une section du 1er régiment étranger de génie (1er REG) dotée de moyens lourds EGAME/EGRAP (tractopelles), présente sur le Tonnerre depuis le début de la mission Jeanne d’Arc. Un détachement du régiment d’infanterie chars de marine (RICM) a également embarqué avec ses 2 GBC (véhicule cargo tout terrain militaire) et ses 7 MASSTECH (véhicules 4×4 de nouvelle génération) à Djibouti alors qu’il participait à l’exercice Wakri. Deux hélicoptères Gazelle du 3e régiment d'hélicoptères de combat sont disponibles sur le bâtiment.
Cachet TRODAT 6 mars 2019 V SPID 10909 PHA Tonnerre |
PHA TONNERRE le pont d'envol |
en relisant le dossier de presse, on se rend compte que la réalité dépasse la fiction
Le groupe Jeanne d’Arc, qui comporte le Tonnerre et la frégate La Fayette a été scindé à cette occasion pour répondre à une double mission : si le PHA Tonnerre, renforcé de moyens dPHA Tes Forces Françaises de Djibouti, est réorienté pour contribuer à cette mission d’assistance humanitaire, la frégate légère furtive La Fayette maintient quant à elle sa participation aux missions de souveraineté dans le canal du Mozambique, dans laquelle était engagé le groupe Jeanne d’Arc. Le Tonnerre a appareillé le 25 mars.
MISSION « JEANNE D’ARC » 2019 Dossier de presse
LA MISSION « JEANNE D’ARC » 2019 EN QUELQUES MOTS Partir loin, longtemps, en équipage La mission « Jeanne d’Arc » est un déploiement opérationnel de longue durée (5 mois) d’un groupe amphibie permettant aux officiers élèves de la Marine nationale d’apprendre leur métier à la mer, appréhendant ainsi au mieux la complexité des missions et des théâtres d’opérations. Cette année, ce groupe est articulé autour du porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre et de la frégate de type La Fayette (FLF) La Fayette.
La mission « Jeanne d’Arc » illustre la polyvalence, l’endurance et l’expertise nécessaires aux marins de la Marine nationale pour remplir leurs missions dans un cadre interarmées et interalliés, sur toutes les mers du globe. Ce sont 130 jeunes officiers de marine français et étrangers qui embarqueront pour une formation pratique au sein d’un déploiement opérationnel de cinq mois. Il s’agit d’officiers issus de l’École navale (de carrière ou sous contrat), de l’École du Commissariat des armées ou encore d’officiers stagiaires de marines partenaires présents seulement pour la mission.
1 mission, 4 objectifs
Formation à la mer des officiers élèves Ce déploiement en équipage pour une durée de cinq mois constitue une première mise en situation opérationnelle, au terme d’un cycle d’études académiques. La participation des officiers en formation au déploiement du groupe amphibie est l’occasion d’acquérir la connaissance des systèmes navals modernes par la pratique du métier. Ils seront ainsi prêts à l’exercice de leurs fonctions à l’issue de la mission « Jeanne d’Arc » qui constitue l’aboutissement de leur formation de marin.
Un déploiement opérationnel dans des zones d’intérêt stratégique La France est la seule nation européenne présente en permanence sur les océans Indien, Atlantique et Pacifique. La Marine nationale déploie régulièrement ses unités dans des zones d’intérêt stratégique, conformément à la revue stratégique de défense et de sécurité nationale. Le pré-positionnement du groupe « Jeanne d’Arc » permet de maintenir une connaissance approfondie de ces zones, d’en étudier les évolutions, mais aussi d’anticiper l’apparition des crises en conservant une capacité autonome d’appréciation de la situation. Comme tous les équipages de bâtiments de combat en mer, les marins déployés en mission « Jeanne d’Arc » peuvent être engagés dans une opération sur ordre du chef d’état-major des armées.
La mission Jeanne d’Arc est un déploiement opérationnel illustrant le large spectre de missions assurées par la Marine nationale, en interarmées :
- Participation en soutien à des opérations internationales : Le groupe passera plusieurs semaines à la mer dans les zones d’opérations et sera capable d’apporter une capacité opérationnelle de circonstance, en fournissant sa contribution (notamment amphibie avec son groupe tactique embarqué jusqu’à Djibouti), sous faible préavis, à une opération militaire.
Il prendra part, en soutien associé, à : - l’opération Sea Guardian (opération de sûreté maritime de l’OTAN en Méditerranée, lancée en juillet 2016),
Boutre indien controlé en mission ATALANTE |
- l’opération Enduring Freedom (opération de lutte contre le terrorisme et les trafics illicites en océan Indien et en mer d’Arabie), Le groupe participera en outre à l’opération ATALANTE, opération européenne de lutte contre la piraterie en océan Indien au moment où la France met en place à Brest une structure de partage de l’information maritime (Maritime Shipping Center Horn of Africa – MSC-HOA) dans le cadre du transfert à Rota (Espagne) de l’Operational Head Quarter ATALANTE.
- Missions de souveraineté Le groupe Jeanne d’Arc conduira des missions de souveraineté pendant lesquelles il contribuera par sa présence à la protection de nos espaces maritimes. Ces missions seront menées en particulier lors :
de la patrouille dans le canal du Mozambique qui permettra une présence renforcée autour de Mayotte et qui pourra donner lieu à des opérations d’opportunité contre la pêche illégale, De manière générale, sa présence permettra d’assurer des missions de souveraineté maritime en intégrant d’autres moyens navals (des FAZSOI) et de l’aéronautique navale (F50 Marine).
du passage au large de la Guyane,
du passage dans la zone Antilles (Martinique, Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy) où le groupe s’associera aux opérations menées par les Forces armées aux Antilles (FAA), dans le domaine de l’action de l’Etat en mer et de la lutte contre le narcotrafic en mer.
- Missions d’assistance humanitaire (secours aux populations sinistrées en cas de crise) Outre la capacité permanente de contribution, sous faible préavis, à une opération militaire inopinée, le groupe sera capable, à tout moment, de répondre à une demande d’assistance humanitaire en cas de catastrophe naturelle.
Le groupe se préparera à cette éventualité par :
- un exercice d’assistance aux populations en cas de catastrophe naturelle à Mayotte en avril, - un exercice bilatéral du même type, avec les forces armées néerlandaises, en Martinique en mai, afin d’entretenir le savoir-faire et de prendre en compte le retour d’expérience lié aux actions réalisées conjointement après l’ouragan Irma.Pour mémoire, en septembre 2017, les armées néerlandaises et françaises, à bord, entre autres, du PHA Tonnerre, avaient porté secours aux sinistrés de St Martin et St Barthélémy, suite au passage des ouragans Irma et José.
L’interopérabilité et la coopération régionale, socle de nombreuses opérations Lors du déploiement du groupe « Jeanne d’Arc », de nombreuses actions de coopération sont programmées entre la Marine nationale et les marines des grands partenaires de la France (Égypte, Brésil, États-Unis). Elles témoignent de la volonté de maintenir un très haut niveau d’interopérabilité avec nos alliés, nécessaire à la conduite d’opérations dans une coalition internationale. En effet, nombreux sont les engagements dans lesquels nous n’agissons pas seuls mais dans le cadre d’une coalition : contre Daech, contre la piraterie maritime ou les trafics en océan Indien, aux Antilles ou en Méditerranée, dans la sécurisation des voies maritimes et la contribution au respect du droit maritime. La France contribue à la stabilité de ces régions aux côtés de ses grands partenaires. Grâce à ses forces de souveraineté pré-positionnées, ses implantations militaires permanentes en océan Atlantique et Indien, et grâce aux déploiements réguliers de ses bâtiments sur toutes les mers du globe, la France assure une présence unique parmi les pays européens.
Au-delà de la coopération internationale, le déploiement du groupe « Jeanne d’Arc » dans les zones des territoires ultra-marins de la France contribue à l’exercice de notre souveraineté nationale, en plus des Forces armées aux Antilles (FAA) et Forces armées en Guyane (FAG). Principal point d’appui du théâtre « Caraïbes », ces forces sont engagées dans la lutte contre la pêche illicite et le narcotrafic en mer, et sont pré-positionnées pour venir en aide aux populations en cas de catastrophe naturelle ou pour agir dans le cadre de coopérations internationales.
Soutien naval à la diplomatie Le déploiement du groupe « Jeanne d’Arc » contribue à renforcer le rayonnement de la France à l’étranger. Sa seule présence est un signal fort de notre pays et un appui incontestable à notre diplomatie. Comme pour tous les bâtiments de la Marine nationale à l’étranger, les escales permettent d’entretenir et consolider les relations que la France entretient avec le pays d’accueil. Elles sont une opportunité pour des actions à forte valeur ajoutée, en soutien de l’influence française.
Carte du déploiement de la mission « Jeanne d’Arc » 2019 Au départ de Toulon le 25 février, le groupe « Jeanne d’Arc » 2019 effectuera un déploiement de 5 mois qui le verra transiter par les mers, pays et régions suivants : - la mer Méditerranée et le canal de Suez (Egypte), - la mer Rouge (Djibouti), l’océan Indien via le détroit de Bab-el-Mandeb et le canal du Mozambique (Mayotte, Madagascar), - le cap de Bonne-Espérance (Afrique du Sud), puis l’océan Atlantique (Brésil), - les approches de la Guyane, la mer des Antilles (Martinique, Colombie), le golfe du Mexique (Mexique), - la mer des Sargasses et l’océan Atlantique (Etats-Unis, Açores), - enfin, le détroit de Gibraltar et la Méditerranée, pour un retour à Toulon en juillet
Le groupe « Jeanne d’Arc » 2019 est articulé autour du porte-hélicoptères amphibie Tonnerre et de la frégate de type La Fayette La Fayette. Les officiers en formation embarqués sont pleinement intégrés aux équipages de ces deux bâtiments. Le groupe sera ponctuellement renforcé par un état-major embarqué et un groupe tactique embarqué de l’armée de Terre, ainsi que de détachements hélicoptères de l’Aviation légère de l’Armée de Terre (ALAT)
Les officiers en formation prennent une part active au sein du groupe « Jeanne d’Arc ». Pendant ce déploiement de longue durée, ils sont continuellement placés en situation de responsabilité dans des conditions opérationnelles. Cette mission les prépare à l’exercice de leurs futures responsabilités à bord des unités de la Marine nationale en mettant en pratique les connaissances acquises à l’École navale.
Cette pédagogie s’appuie sur un rythme de navigation soutenu et le « compagnonnage » avec les marins des deux bâtiments du groupe « Jeanne d’Arc » lors d’une mission opérationnelle. Lors de la mission « Jeanne d’Arc » 2019, 130 officiers élèves embarqueront :
- 79 enseignes de vaisseau dont 8 officiers étrangers intégrés à la promotion 2016 de l’École navale (74 hommes et 5 femmes) ; - 36 officiers sous contrat long dits « OM/SC » (32 hommes et 4 femmes) ; - 8 commissaires-élèves des armées d’ancrage Marine (6 hommes et 2 femmes) ; - 7 jeunes officiers invités en cursus « extérieur » originaires d’Australie, du Brésil, de République démocratique du Congo, d’Egypte, du Maroc (2) et du Royaume-Uni.
Ils seront rejoints pour de courtes périodes par une cinquantaine de stagiaires : - 8 administrateurs des affaires maritimes ; - 5 médecins des armées appelés à débuter leur carrière dans la Marine nationale ; - 10 sous-lieutenants de l’Ecole de Saint-Cyr Coëtquidan ; - 13 stagiaires-ingénieurs de la Direction générale de l’armement ; - 15 stagiaires de l’EDHEC issus de l’Advanced Management Program. Le détachement de l’armée de Terre
L’armée de Terre participe avec un groupe tactique embarqué (GTE) de 150 militaires appartenant à la 6 ème brigade légère blindée (6ème BLB) issus du 21ème régiment d’infanterie de marine (21ème RIMa)
et du 1er régiment étranger du génie (1 er REG). Ces troupes seront appuyées par un détachement de deux hélicoptères Gazelle, l’ensemble étant présent jusqu’à Djibouti. Enfin, une dizaine de sous-lieutenants de l’école spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan embarqueront en stage de formation en début de mission.
merci à Joël et à la section Ile de France
https://www.mediatheque.marine.defense.gouv.fr/search.do?q=GEAOM%202019
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Photos :
Médiathèque de la marine
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