Le prix du timbre va (encore) augmenter en 2019
Le figaro.fr AFP agence Mis à jour le 27/07/2018 à 14:27
Publié le 27/07/2018 à 11:39
En moyenne, les tarifs vont s'accroître de 4,7% l'an prochain, a annoncé La Poste ce vendredi. Le timbre rouge, pour les lettres prioritaires, va franchir la barre symbolique d'un euro.
Les amateurs d'échanges épistolaires risquent d'être mécontents. À la suite du feu vert du gendarme des télécoms, l'Arcep, les tarifs du courrier vont en effet augmenter de 4,7% en moyenne en 2019, a annoncé La Poste, dans un communiqué transmis au Figaro ce vendredi. Dans le détail, le prix des timbres ordinaires (le vert) va s'accroître de huit centimes (+10%), pour se porter à 88 centimes. Ceux qui préfèrent envoyer leur courrier en lettre prioritaire (le timbre rouge) vont devoir débourser 1,05 euro l'an prochain, contre 95 centimes cette année. Le tarif du sticker de suivi restera, lui, inchangé à 40 centimes.
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L'augmentation pour les colis se révèle plus modérée. Les tarifs pour les envois domestiques des particuliers augmenteront de 1,4%, identiques à 2018. «Pour les entreprises, les tarifs du courrier industriel de gestion évolueront de 2,5% et ceux du marketing direct de 1,5% afin d'encourager l'utilisation du Média courrier», complète l'entreprise. «Le tarif grand public du Colissimo France métropolitaine de moins de 250g restera au même prix qu'en 2018, soit à 4,95€.» La Poste se veut rassurante sur l'impact sur le pouvoir d'achat des ménages. «Le budget des ménages en produits postaux représente environ 0,1 % de leur budget total, soit une dépense de l'ordre de 44€ par an en moyenne», explique-t-elle. «L'impact de la hausse sera donc limité à moins de 3€ par an et par ménage».
La baisse du courrier, un manque à gagner de 550 millions d'euros
Cette nouvelle hausse globale des tarifs du courrier intervient alors que l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes a déjà autorisé La Poste à relever ses tarifs de 5% pour les années 2017 et 2018. Ces augmentations s'inscrivent en effet dans le cadre du nouvel encadrement pluriannuel des tarifs des prestations du service universel postal 2019-2022, adopté par l'Arcep en 2017. Le gendarme des télécoms permet ainsi à La Poste d'augmenter ses tarifs de 5% par an, au maximum, jusqu'en 2022. Pour rappel, la Poste étant une entreprise ayant une mission de service public, elle n'est pas libre de fixer seule ses tarifs.
«Nous continuons d'avoir autant de boîtes à lettres à desservir et autant de kilomètres à faire par nos facteurs»
Arnaud Tomasi, chargé de la politique tarifaire courrier colis
«Nous continuons d'avoir autant de boîtes à lettres à desservir et autant de kilomètres à faire par nos facteurs»
Arnaud Tomasi, chargé de la politique tarifaire courrier colis
Ces hausses successives sont justifiées par la nécessité de compenser le déclin structurel des volumes de courriers. En moyenne, il a en effet baissé de 6% par an, depuis les cinq dernières années. Augmenter les prix «permet de maintenir» la qualité du service «à un niveau élevé» et «de pérenniser le service universel du courrier», a déclaré à l'AFP Arnaud Tomasi, chargé de la politique tarifaire courrier colis. Le volume de lettres expédiées diminue, mais «nous continuons d'avoir autant de boîtes à lettres à desservir et autant de kilomètres à faire par nos facteurs», a-t-il souligné. Sur 2018, la baisse du courrier représente un manque à gagner de 550 millions d'euros de chiffre d'affaires par rapport à 2017, a-t-il indiqué.