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21 février 2017

La Marine Russe et la Révolution 1905 1917 centenaire Croiseur Aurore Cuirassé Potemkine

LA MARINE RUSSE ET LA REVOLUTION RUSSE 1905-1917


Il y a cent ans éclatait la révolution russe. J'ai toujours été fasciné par ces événements si complexes s'imbriquant dans le premier conflit mondial. 
De plus ce matin sur France-Culture, dans la fabrique de l'Histoire, une émission consacrée à la Révolution russe avec des enregistrements datant de 1967 (cinquantenaire) de témoins ayant vécu ces événements à Moscou ou Saint-Petersbourg. Et un très bon article de La Croix sur le sujet.

La Marine y fut très impliquée et cela dès les premières révoltes de 1905 avec à Odessa le Cuirassé Potemkine puis avec le croiseur Aurore en 1917


Odessa et le cuirassé Potemkine


Le film de Sergueï Eisenstein "Le cuirassé Potemkine" avec cette célèbre scène des escaliers d'Odessa reste pour moi un des plus grand moment de cinéma. 

La révolte de l'équipage du cuirassé Potemkine, le 27 juin (14 juin) 1905, pendant la Révolution russe de 1905, est présentée comme précurseur de la révolution d'Octobre (1917) et du point de vue des insurgés.

Le cuirassé reproduit, dans le microcosme de son équipage, les clivages de la société russe et ses inégalités. L’une des causes de la mutinerie est la question de la nourriture. Les officiers présentés comme cyniques et cruels contraignent l’équipage à consommer de la viande pourrie, alors qu’eux-mêmes maintiennent un train de vie privilégié parmi l’équipage (scène de la vaisselle, « Dieu, donne-moi mon pain quotidien)


Les escaliers d'Odessa
Traversant le jardin Lunniy, cet escalier composé de 192 marches et de 9 paliers intermédiaires, mesure 12,5 mètres de large à son extrémité supérieure et 21,7 mètres à son pied, pour une longueur de 142 mètres mais qui semble néanmoins plus long en raison d'une illusion d'optique. Il est conçu de telle sorte qu'un observateur placé en haut des marches ne voie que les paliers, les marches étant invisibles, tandis qu'un observateur placé en bas ne voie que les marche
http://www.dailymotion.com/video/x2dmw9_le-cuirasse-potemkine-scene-du-land_shortfilms



Février 1917 : la colère gronde au sein de l’immense empire russe. Les défaites militaires ont affaibli le prestige de Nicolas II, surnommé « le Pacifique » par ses contemporains. Ici et là, éclatent des grèves, des soulèvements, des rébellions : les paysans contre les propriétaires fonciers, les minorités contre Moscou, les libéraux contre l’aristocratie. La faim et la misère ont contraint des millions de personnes à se déplacer pour assurer leur survie.
« La Russie est une poudrière »

Le Croiseur AURORE

La salve à blanc du croiseur Aurore donnera le signale de l'insurrection à Saint-Petersbourg

Après la révolution de février 1917, un comité révolutionnaire est créé sur le navire et la presque totalité de l'équipage se range du côté des bolcheviks.
Dans la soirée du 7 novembre (25 octobre) 1917, lors de la révolution d'octobre, une salve à blanc du croiseur, sous les ordres du commissaire Alexandre Belychev, signale le début de l'attaque sur le Palais d'Hiver





Après trois ans de guerre, « la Russie est une poudrière », observe Peter W. Schulze, spécialiste de la Russie à l’Institut de recherche Dialogue des civilisations à Berlin. 




Le 23 février, pour la Journée internationale des femmes, des étudiantes, des employées et des ouvrières allument la mèche de la révolution en défilant au centre-ville de Petrograd (Saint-Pétersbourg). « Du pain et du travail », scandent-elles, pacifiques.


Les ouvriers des énormes usines de la capitale s’en mêlent. La contestation s’étend, les slogans se radicalisent. L’empereur fait donner la troupe qui tire. Le gouvernement proclame l’état de siège et dissout la Douma (l’assemblée législative). L’insurrection aurait pu s’arrêter là si deux régiments d’élite ne s’étaient pas mutinés contre le régime. Soldats et ouvriers fraternisent. Petrograd tombe entre les mains des insurgés.



Ils créent aussitôt le soviet (ou conseil) des ouvriers et soldats de Petrograd auxquels se rallient les socialistes-révolutionnaires, les bolcheviks et les mencheviks (marxistes, partisans d’une révolution par étapes). Après de longues tractations, les révolutionnaires reconnaissent la légitimité d’un gouvernement provisoire confié au prince Lvov et constitué d’une majorité de conservateurs libéraux.




Débats enfiévrés sur l’avenir du pays

Le 2 mars, deux émissaires se rendent auprès du tsar, au quartier général des armées du Nord, à Pskov. Nicolas II ne fait aucune difficulté : il abdique le soir même, soulagé d’être délivré d’une charge trop pesante. Son frère renonçant à le remplacer, l’empire s’écroule sans résistance. C’en est fini de la dynastie des Romanov. Une semaine après les premières marches, la révolution a vaincu au prix d’un nombre limité de victimes.



Le tsar déchu, deux autorités se retrouvent face à face : le gouvernement provisoire et le soviet des ouvriers et des soldats, lui-même divisé entre diverses tendances socialistes. Le premier renonce à organiser des élections qui lui auraient donné une légitimité démocratique, au nom de la poursuite de la guerre. « Faiblement réformiste, il se montre incapable de mettre fin au conflit ou d’offrir des réformes pour satisfaire les paysans », rappelle Peter W. Schulze.






Dans les mois qui suivent, les débats enfiévrés se multiplient sur l’avenir du pays. De retour en avril, Lénine exploite habilement la prolongation de la situation révolutionnaire pour saper la légitimité du gouvernement provisoire, gagner les cœurs de la base et imposer le courant bolchevik, jusque-là très minoritaire, au soviet de Petrograd. « Sans Lénine, les bolcheviks n’auraient jamais triomphé », assure l’historienne Catherine Merridale




La révolution d’Octobre, l’horrible guerre civile, puis le triomphe de l’Armée rouge enterrent définitivement les promesses de ce mois de février 1917. La Russie a-t-elle raté le train de la démocratie ? À voir. « Le pays était trop polarisé, ses problèmes trop profonds, poursuit Catherine Merridale. La guerre maintenait une pression écrasante peu propice au débat démocratique. L’industrie était sous tension. Le front s’effondrait. Les conditions qui prévalaient cette année-là en Russie étaient extrêmement défavorables à l’émergence d’une démocratie. »



Olivier Tallès


http://www.la-croix.com/Monde/Europe/Fevrier-1917-lechec-revolution-russe-2017-02-17-1200825597


La fabrique de l'Histoire


https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/revolutions-russes-24-le-jour-ou-nous-sommes-devenus-camarades-la

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