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24 août 2018

L'ARCHEONAUTE Direction des Recherches archéologiques sous-marines André Malraux

de L'ARCHEONAUTE à l'André Malraux 

Direction des Recherches archéologiques sous-marines 



Née dans le pas des pionniers qui, en 1943, avaient inventé le scaphandre autonome et, en 1952, avaient inauguré en rade de Marseille la première étude au monde d’une épave immergée, l’'archéologie sous-marine a vu le jour en France, en 1966, lorsque André Malraux, alors ministre des Affaires Culturelles, décida de créer au sein de son ministère un Département des recherches archéologiques subaquatiques et sousmarines (drassm). 

Doté dès 1967 de L’Archéonaute, premier navire de recherche archéologique au monde, ce service, qui, depuis sa base de Marseille, exerce son activité sur près de 11 millions de kilomètres carrés, de l'’Atlantique au Pacifique et de l'’Indien à la Méditerranée, s'’est au fil des décennies imposé comme le chef de file planétaire de la discipline. En témoignent les mille cinq cents sites sous-marins d’ores et déjà analysés et étudiés par les archéologues français, tant en France qu’à l'’international où leur expertise est souvent sollicitée. 

L'André Malraux photo Bernard Hily



A l'’heure où un nouveau navire de recherche, l’'André Malraux, est en passe de venir remplacer au drassm un Archéonaute atteint par la limite d’âge après avoir sillonné quarante années durant la Méditerranée, il nous a paru opportun d’explorer la mémoire de ces décennies prodigieuses qui ont vu naître et se perfectionner un métier. Consigner, jour après jour, la naissance de l'’André Malraux au sein du chantier naval H2X de La Ciotat et l’illustrer des portraits et des explications des hommes qui le construisent et l’'ont conçu, revenir symétriquement sur la genèse de L'’Archéonaute, dont il est l’héritier, et raconter les lieux, les hommes, les anecdotes secrètes qui ont fait l’histoire de l’'archéologie sous-marine, arpenter à cette occasion l’histoire célèbre ou méconnue d’une quarantaine d’épaves qui matérialisent les Très Riches Heures de la discipline, depuis ses premiers balbutiements au Grand Congloué, à l'’aube des années 1950, jusqu’à la mise en chantier du Malraux, mêler en un mot l’ancien et le nouveau, saluer l'’héritage, évoquer les enjeux, tel est le propos de cet ouvrage.

L'André Malraux photo Bernard Hily

Admis au service actif depuis le 27 août 1967, L'Archéonaute n'est pas un bateau comme les autres.
Unique bâtiment de ce type, il est aussi unique de part son statut. En effet, s'il était, jusqu'en 1997, armé par la Marine nationale, c'est au ministère de la culture qu'il appartenait. 




Ce dernier avait financé sa construction pour l'affecter à la DRASM (Direction des Recherches Archéologiques Sous-Marines). Car L'Archéonaute est un bâtiment spécialement construit pour la recherche archéologique sous-marine.

Pour des raisons d'économie budgétaire, la Marine a désarmé le bâtiment le 15 avril 1997. 



Cependant, comme le bâtiment était encore en bon état, à l'issue d'un bon carénage à Marseille, il reprit du service le 18 juin 1998. Cette fois, le ministère de la culture choisit une société privée, Serra-Marine(devenu aujourd'hui FOSELEV), de la Seyne-sur-mer, pour armer le bâtiment. C'est cette société qui, maintenant arme et entretient le bâtiment.




Le petit navire de guerre est donc redevenu civil, tout en restant un navire d'Etat. La marque A789 a disparu et sous la plaque portant son nom en lettres de cuivre, est désormais inscrit le port d'attache : Marseille. Tout ceci n'a été possible que grâce à la détermination de quelques-uns et à leur conviction que les recherches archéologiques possèdent, avec lui, un instrument unique, sans équivalent dans les autres pays méditerranéens dont les côtes sont pourtant, comme les nôtres, riches en épaves anciennes et en vestiges de toutes sortes.


Une grande aventure scientifique

Pour partir à la découverte et réaliser l’expertise des épaves, les fouilles et les recherches mobilisent des équipes de passionnés et des savoirs scientifiques et techniques multiples : c’est l’histoire de l’humanité que les archéologues-plongeurs explorent pour en partager les trésors.

L’archéologie sous-marine est intimement liée à l'évolution des progrès techniques. Pour aller toujours plus loin sous la mer, l’homme fait preuve d’ingéniosité.De l’air, de l’air !
Dès l’Antiquité, l’homme plonge en apnée pour pêcher et, bientôt, grâce à la cloche à plongeurs, il explorera en 1553 deux épaves romaines. Ce premier système de plongée sera perfectionné jusqu’à la mise au point du scaphandre à casque, en 1819. Équipés de chaussures plombées, les scaphandriers sont alimentés depuis la surface par une pompe, un dispositif dangereux car sensible aux variations de pression.
L’avènement du « scaphandre autonome », en 1943, affranchit le plongeur du casque et des chaussures. Le débit de la bouteille d’air comprimé est alors réglé à la main. Mais c’est la mise au point du détendeur Cousteau-Gagnan en 1946 qui représente le vrai tournant de l’histoire de la plongée en délivrant désormais de l’air à volonté.




L’archéologie du XXIe siècle
Les découvertes se multiplient grâce au développement de la robotique et de l’informatique. Il est possible d’étudier un chargement par photogrammétrie, une cartographie en trois dimensions, ou de nettoyer le sédiment à l’aide d’un ventilateur contrôlé par la caméra d’un robot.
Le projet européen Vénus qui associe l’Italie, le Portugal et la France, innove sur une épave chargée d’amphores découverte à Marseille par la Comex à 110 m de fond. Tout près du Grand Congloué, où elle vit le jour il y a plus de 50 ans, l’archéologie sous-marine prépare ainsi le XXIe siècle. Il sera celui des épaves profondes.

La remise au jour de biens culturels maritimes est soumise à autorisation préalable du Drassm et le responsable d'opération doit respecter les prescriptions édictées pour garantir la conservation des objets prélevés. Dès l’amorce de l’opération, il est impératif de mettre en œuvre un ensemble de mesures pour prévenir leur dégradation.

Dès le dégagement d’un objet, l’équilibre précaire dans lequel il se trouve depuis son enfouissement est rompu. Il subit alors de multiples agressions consécutives à l’évolution brutale de nombre de facteurs, température, humidité ambiante, luminosité… Une série de phénomènes physico-chimiques s’amorce. Si rien n’est organisé pour assurer sur le chantier la prise en charge de l’objet, il est à craindre qu’il ne soit bientôt trop tard pour assurer sa préservation, surtout pour les matières organiques.



Longueur : 30 mètres
Largeur : 6 mètres
Tirant d'eau : 2,6 mètres
Déplacement : 120 tonnes
Puissance : 600 Cv Equipage : 6 à 12 plongeurs
Drome : 2 zodiacs avec HB 60 CV et HB 45 CV.
Transmissions : 4 VHF portables.
Manutention : une grue hydraulique.
Radar : un radar de navigation Furuno

Merci à Bernard Hily pour ces photos de l'André Malraux lors des recherches de la Cordelière à Brest

 Sources :

Net-Marine

Ministère de la Culture et de la Communication 
 DRASM 

http://archeologie.culture.fr/archeo-sous-marine/fr

Michel L'Hour
De l'Archéonaute à l'André Malraux 

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