Donec : MERS-EL-KEBIR
Bonjour à tous,
Le 3 juillet 1940 une escadre britannique « exécute » l’escadre française dans le port de Mers el Kébir.
Au fait que pense le général de Gaulle de ce drame ?
Alain Peyrefitte - Vous est il arrivé d’être découragé ?
Général de Gaulle – J’ai été plusieurs fois tenté de tout lâcher.
Alain Peyrefitte – Après Mers el Kébir ?
Général de Gaulle – Non. Parce qu’à la place des Anglais, j’aurais fait ce qu’ils ont fait. L’escadre Française en rade de Mers el Kébir faisait peser sur eux un danger terrible. Ils n’avaient aucune garantie que les Allemands n’allaient pas tenter de s’en emparer : elle était assez puissante pour aider la Kriegsmarine à couvrir le débarquement en Angleterre. C’était une question de vie ou de mort. Churchill avait d’ailleurs laissé le choix à l’escadre : continuer le combat contre l’ennemi, se faire désarmer dans un port Anglais ou se rendre aux Antilles. Celui qui avait tord c’était cet imbécile de Gensoul. S’il ne voulait pas se battre, il lui était facile de traverser l’Atlantique et d’aller s’embosser à Fort de France. Et puis s’il avait été malin, il aurait commencé par dire aux Anglais : « D’accord, j’appareille et je m’en vais en Amérique », et une fois en haute mer, il aurait fait ce qu’il aurait voulu. Au lieu de ça ce crétin s’est laissé écraser comme un rat au fond d’une nasse.
J’ai protesté, naturellement, pour les treize cents Français massacrés. C’était un malentendu tragique. Mais il n’y avait pas de quoi se décourager, au contraire, c’était la preuve éclatante que l’armistice conduisait fatalement à un terrible gâchis d’hommes et de forces.
Alain Peyrefitte « C’était De Gaulle » page 145
Le ciel vous tienne en joie et à la semaine prochaine.
Donec
Bonjour à tous,
Le 3 juillet 1940 une escadre britannique « exécute » l’escadre française dans le port de Mers el Kébir.
Au fait que pense le général de Gaulle de ce drame ?
Alain Peyrefitte - Vous est il arrivé d’être découragé ?
Général de Gaulle – J’ai été plusieurs fois tenté de tout lâcher.
Alain Peyrefitte – Après Mers el Kébir ?
Général de Gaulle – Non. Parce qu’à la place des Anglais, j’aurais fait ce qu’ils ont fait. L’escadre Française en rade de Mers el Kébir faisait peser sur eux un danger terrible. Ils n’avaient aucune garantie que les Allemands n’allaient pas tenter de s’en emparer : elle était assez puissante pour aider la Kriegsmarine à couvrir le débarquement en Angleterre. C’était une question de vie ou de mort. Churchill avait d’ailleurs laissé le choix à l’escadre : continuer le combat contre l’ennemi, se faire désarmer dans un port Anglais ou se rendre aux Antilles. Celui qui avait tord c’était cet imbécile de Gensoul. S’il ne voulait pas se battre, il lui était facile de traverser l’Atlantique et d’aller s’embosser à Fort de France. Et puis s’il avait été malin, il aurait commencé par dire aux Anglais : « D’accord, j’appareille et je m’en vais en Amérique », et une fois en haute mer, il aurait fait ce qu’il aurait voulu. Au lieu de ça ce crétin s’est laissé écraser comme un rat au fond d’une nasse.
J’ai protesté, naturellement, pour les treize cents Français massacrés. C’était un malentendu tragique. Mais il n’y avait pas de quoi se décourager, au contraire, c’était la preuve éclatante que l’armistice conduisait fatalement à un terrible gâchis d’hommes et de forces.
Alain Peyrefitte « C’était De Gaulle » page 145
Le ciel vous tienne en joie et à la semaine prochaine.
Donec