Les conquêtes de la Réunion 1810-1942
La bataille de La Réunion se déroule le 28 novembre 1942 et oppose les Forces navales françaises libres aux forces du régime de Vichy. À la suite du débarquement des forces alliées effectué à partir du contre-torpilleur Léopard, celles-ci prennent le contrôle de l'île.
Mais bien avant les Anglais avait envahi l'île Bourbon aujourd'hui Réunion
Le 7 juillet 1810, une escadre anglaise se présente devant Bourbon ; elle compte 20 navires de guerre ou de transport sous les ordres du commodore Rowsley et porte 1 800 soldats européens et 1 850 cipayes formant, avec l'adjonction des marins de débarquement, un total agressif de 5 000 hommes. Le commandement supérieur de toutes les troupes destinées à agir contre Bourbon est confié au lieutenant-colonel, depuis major général, Keating, Irlandais, appartenant à une excellente famille catholique… C'était bien, cette fois, Saint-Denis, chef-lieu de la colonie, qui allait être attaqué. M. de Sainte-Suzanne n'a que des moyens de défense insignifiants. Ils se composent :
. d'une compagnie de chasseurs de régiment de l'Île de France forte de 50 hommes ; . de deux compagnies de gardes nationales soldées
L'une d'elles compte 60 hommes ; l'autre, de 30 hommes seulement, se trouve à Saint-Paul et ne prend aucune part à la défense ;
enfin de 10 artilleurs, au total 150 hommes de troupes régulières dont 120 seulement sont présents au drapeau. La garde nationale, nominalement de 432 hommes, n'en a que 300 au drapeau… Dès le 7 juillet, dans l'après-midi, l'ennemi commence son débarquement à l'est de Saint-Denis, vers l'embouchure de la rivière des Pluies.
De Gaulle, qui n'a pas participé à Ironclad contre Madagascar, est t pressé de prendre le contrôle de La Réunion avant que les Britanniques ou que les Américains ne le fassent.
Construit aux chantiers de Saint-Nazaire, il est mis en service en 1927.
Saisi à Portsmouth le 3 juillet 1940 par la Royal Navy. Transféré le 31 août aux F.N.F.L. (Forces Navales Françaises Libres). La DCA est améliorée avec 5 canons doubles Bofors de 40 mm, 7 canons Oerlikons de 20 mm, 2 mitrailleuses de 13 mm et 4 mitrailleuses de 8 mm. Il reçoit par ailleurs 4 mortiers A.S.M. de lutte anti-sous-marine ce qui porte son nombre à 8.
L'équipage est augmenté à 324 hommes. Il participe aux escortes anti-sous-marines et coule avec les escorteurs britanniques HMS Spey et Pelican le 11 juillet 1942 le sous-marin U 136. Il entre en collision le même jour avec le Sloop HMS Lowestoft qu'il endommage gravement. Le Léopard est engagé seul dans l'opération "plan B" qui consiste à rallier la Réunion aux Forces Francaises Libres. La mission débute le 27 novembre 1942 avec le débarquement de 80 hommes sous les ordres du capitaine de corvette Baraquin. Le 30 novembre la Réunion est officiellement ralliée aux F.F.L. Il s'échoue sur un banc de sable à 30 milles au nord est de Benghazi le 27 mai 1943 vers 5h10, il sombre le 19 juin 1943 cassé en deux par la houle.
Dans la nuit du 26 au , le contre-torpilleur Léopard quitte l'île Maurice avec 74 hommes. Dirigé par le commandant Jules Évenou, il arrive à Saint-Denis le 27 à 23 heures.
À 2 h30, le Léopard est repéré au moment où les troupes se préparent à débarquer. Menés par le lieutenant Moreau, environ 60 hommes débarquent et s'emparent du palais gouvernemental. Au matin, Saint-Denis est sous le contrôle des forces libres.
Barraquin, chef des forces d'invasion, prend contact avec les sympathisants locaux, dont Léon de Lépervanche et le secrétaire général Rivière, afin de préparer la prise de contrôle de l'île. Pillet prend la fuite vers Hell-Bourg pour organiser la résistance. Le nouveau gouverneur désigné par De Gaulle, André Capagorry, arrive à environ 6 heures sous l'acclamation de la population et lançe un appel au calme sur les ondes de Radio Saint-Denis.
Le CT Léopard échoué devant Tobrouk sera perdu sous l'effet de la houle le 19 juin 1943
Sources
Quand l'union jack flottait sur la Réunion
Albert Jauze
Professeur-relais de l’Académie de La Réunion
auprès du service éducatif des Archives départementales