Les Oubliés de Saint-Paul
Une association est née pour en conserver le souvenir
Le Marion Dufresne était de passage à Saint-Paul Amsterdam aux mois de novembre et décembre 2013 au moment où la déclaration des statuts était enregistrée en préfecture et paraissait au Journal Officiel.
Faire Vivre le souvenir des Oubliés de Saint-Paul
Association déclarée par application de la
loi du 1er juillet 1901 et du décret du 16 août 1901.
A la fin du 19e
siècle, la France pour affirmer sa souveraineté sur les îles australes de
l’Océan Indien (Crozet Kerguelen Saint-Paul Amsterdam) convoitées par Anglais
et Australiens donne la concession des îles Kerguelen aux frères Henry et René
Bossières qui obtiendront plus tard la concession de l’île Saint-Paul.
En 1928,
les Bossières décident d’exploiter la pêche à la langouste. Ils fondent « La
Langouste Française » qui recrute des pêcheurs bretons de la région de
Concarneau et des ouvriers malgaches.
Après une première campagne d’été relativement
prometteuses, à la fin d’une nouvelle campagne estivale, en février 1930 , six
Bretons et un Malgache acceptent d’assurer la maintenance des installations
durant l’hivernage parmi eux un couple , Victor et Louise Brunou.
Le bateau ravitailleur promis
ne passe pas. Louise Brunou donne
naissance à une petite Paule qui décédera au bout de 2 mois, Emmanuel Pulloc’h, François Ramamonzi, Victor
Brunou, Pierre Quillivic décèdent du béribéri ou périssent en mer.
Les difficultés financière
et de gestion rencontrées par les Bossières font que la relève ne se fait que
le 6 décembre 1930. Les survivants
restent à trois, Louis Herlédan, Julien le Huludut et Louise Brunou. La
nouvelle des décès arrive en métropole, c’est le scandale.
Une nouvelle campagne de
pêche est cependant organisée par les Bossières. Julien Le Huludut et Louise
Brunou décident d’y prendre part jusqu’en mars 1931. Une épidémie de béribéri décime les
travailleurs malgaches. En 1931, l’exploitation de la pêcherie est abandonnée.
Les Bossière sont ruinés et déshonorés.
La justice va condamner la Langouste Française à indemniser les
survivants et les familles.
A ce jour, malgré les
nombreux écrits et récits, la mémoire de cette triste aventure s’efface
inexorablement. Les concessions des tombes des survivants ne sont pas
renouvelées, le souvenir de ces évènements s’efface dans la mémoire collective. Aucune rue, aucune plaque, aucune stèle ne
sont dédiées aux oubliés de Saint-Paul.
Personne physique : 10 €
Personne morale : 20€
Dominique
Virlouvet
12 rue d'Helliant
29140 Rosporden
oubliesdesaintpaul@live.fr