Encore la Belle Poule
Bonjour à tous,
La « Belle Poule » comme son sister-ship « l’Etoile » sont les mythes flottants de notre Marine Nationale. Tous les élèves de l’école des Mousses, de Maistrance ou de l’école Navale ont embarqué et s’y sont amarinés.
Mais qui connait la page de gloire qu’une frégate portant ce nom écrivit en 1778 ?
Nous sommes le 17 juin au large d’Ouessant, les frégates « La Belle Poule » et « La Licorne » patrouillent de conserve. Apparait une escadre anglaise de vingt vaisseaux. Un bâtiment, « l’Aréthusa » s’approche et intime à la Belle Poule l’ordre de se rendre. Son commandant refuse. Le combat s’engage.
Dès la première bordée de boulets le lieutenant de vaisseau Green de SAINT MARSAULT à la moitié de la main gauche enlevée par la mitraille. Il reste à son poste de commandant en second. Il enveloppe la partie de la main lui restant avec son mouchoir pour arrêter l’hémorragie. Le bras dans sa veste, il continue le combat qui fait rage. Peu après une autre mitraille le tue net. Au bout de cinq heures de combat, l’Aréthusa prend le large, très endommagée. Mais alors la « Belle Poule » n’est plus qu’un ponton sanglant et dégréé, la moitié de son équipage tué ou blessé. Elle échappe pourtant à la capture et se traine jusqu’à Brest.
Cet évènement a un retentissement considérable en France. Il est considéré comme un « casus belli » par le roi Louis XVI et marque le début de l’engagement du la France pour les insurgents américains.
A la suite de cette page de gloire, les élégantes parisiennes arborèrent des frégates au dessus de leur perruque.
A la semaine prochaine
Donec