Carte Postale Frères d'Armes Le Havre 25 octobre 1914
Toujours hier soir à Bécherel à la nuit du livre, j'ai trouvé une interessante carte postale, pas pour le dessin Frères d'armes représentant un soldat britannique et un militaire français. C'est le texte qui est particulièrement intéressant.Le 3 août 1914, l'Allemagne déclare la guerre à la France.
Du 6 au septembre 1914, se déroule la première bataille de la Marne.
" Le front se déplace finalement pour atteindre les côtes de la Manche (épisode de "la course à la mer"), en novembre. A partir de là, le conflit s'enlise dans une guerre de position s'étirant de la mer du Nord à la frontière suisse.
Le scripteur se trouve au Havre avec sa femme, nous sommes le 25 octobre 1914. Certainement marin, pas de l'Etat mais du commerce (il vient d'arriver au Havre et est avec sa femme), son navire, en cale sèche, est en peinture.
Les Allemands franchissent l'user, Dixmude est pratiquement encerclée.
"Nous avons reçu votre carte, merci de votre bon souvenir".
"J'ai voulu vous écrire la semaine dernière mais il m'a été impossible de trouver un petit moment depuis que je suis arrivé au Havre. Nous sommes à peindre le bateau depuis hier le navire est rentré en cale sèche. Je pense en avoir encore pour un moment ici . Tous les jours il débarque des milliers de soldats anglais et des chevaux qui s'en vont directement sur le front".
"C'est curieux à voir, on dirait que Le Havre est un coin des opérations de guerre".
Contrairement aux villes du nord et de l’est de la France situées sur le front terrestre, Le Havre n’est pas directement touché par les combats pendant la Grande Guerre même si, au début des hostilités, on envisage sérieusement la possibilité que l’ennemi arrive jusqu’à la ville et que l’armée y installe rapidement un système de défense de façon à en faire un camp retranché.
Cependant, grand port stratégique, Le Havre devient, dès le début de la guerre un front maritime de première importance dans la guerre navale que se livrent les deux camps.
Base britannique, elle est une cible pour les navires de guerre, les sous-marins ou les mines allemands qui coulèrent ainsi près d’une quarantaine de navires au large du port de 1914 à 1918. Pour répondre à ces dangers, le front de mer est progressivement armé de canons et les abords de la rade sont surveillés par des sous-marins, puis, en 1915, un barrage flottant est construit à l’entrée de la rade pour en empêcher l’accès aux sous-marins allemands.
Cette protection maritime est doublée d’une surveillance aérienne effectuée par des hydravions et des dirigeables alors que des mesures sont prises contre une attaque possible de l’aviation ennemie (réduction de l’éclairage, alertes) après le survol de la ville par un avion allemand le 10 octobre 1914.
Sources
Archives municipales du Havre
http://archives.lehavre.fr/archives_municipales/havrais-pgm/pages/page1.php
"Il y a beaucoup d'Ecossais en jupes courtes et plissées, l'on dirait des femmes"."Le défilé a duré plus de deux heures et tous les jours c'est la même chose".
"Ma femme se joint à moi..."
Signé Gaboret
Sources
Archives municipales du Havre
http://archives.lehavre.fr/archives_municipales/havrais-pgm/pages/page1.php