Batral Jacques Cartier
Mission OLETI
Au cours des trois dernières décennies, leJacques Cartier a constitué un outil militaire interarmées unique, aux importantes capacités de stockage et d’acheminement logistique. Avec 651 plageages et plus de 1500 véhicules transportés, il a participé à de nombreuses missions militaires, comme l’opération Santal au Timor oriental en 1999 ou les opérations Castor au Vanuatu. Outil de rayonnement de la France, il a participé à de nombreux exercices internationaux et a arboré le pavillon français dans tout le Pacifique sud-ouest. Il a assuré des opérations de secours aux populations en Nouvelle Calédonie et dans toute la région suite à des catastrophes naturelles et a activement participé à l’action de l’État en mer avec les missions de sauvetage effectuées. Il fut enfin le bâtiment de base de l’expédition archéologique « Vanikoro » en 2005.
TAD Manuel SPID Roissy HUB ARMEES 7-6-2013 |
L’équipage de 53 marins composé de près d’un tiers de volontaires locaux de Nouvelle-Calédonie participe ainsi à l’ultime mission du bâtiment baptisée « Oleti », terme de « Drehu » langue de l’île de Lifou, la plus parlée après le français en Nouvelle-Calédonie et qui signifie « Merci ».
Ce navigateur malouin, découvreur du Canada, est né en 1491 à Saint-Malo. Issu d'une famille aisée de marins.Très jeune, il est engagé comme mousse. Il se marie en 1520 avec Catherine des Granches, elle même issue d'une famille de navigateurs. Matelot puis maître pilote, il est promu capitaine de navire lors d'une visite de François 1er au Mont Saint-Michel. D'après certains historiens, c'est à ce moment que le souverain français aurait été sollicité pour l'accord et le financement nécessaires pour armer deux navires et se lancer à la découverte du "Passage du Nord-Ouest" vers les Indes.
Le premier fut effectué en 1534, le second en 1535-36. C'est lors de celui-ci qu'il passa dans l'archipel. Son dernier voyage fut en 1541. Excellent navigateur, il laissa le temoignage suivant de son passage en 1535 a bord de la Grande Hermine.
Les trois voyages de Jacques Cartier
Il part de Saint-Malo le 20 Avril 1534 et aborde les côtes de Terre-Neuve le 10 mai. Il explore l'estuaire d'un fleuve qu'il nomme le Saint Laurent puis aborde le Labrador. Il prend possession de cette terre au nom du roi de France et la nomme "Canada" du mot iroquois Kanata qui signifie village. Le 5 septembre 1534, Jacques Cartier est de retour au port de Saint-Malo.
De retour à Saint Malo, Cartier, avide de nouvelles aventures à Terre-Neuve, quémande Le Roi de France pour former une deuxième expédition. L'année suivante, le 16 mai 1535, il arme une flotille de trois navires, la Grande Hermine (cent tonneaux), la Petite Hermine (soixante tonneaux), et l'Hermérillon (quarante tonneaux), et part pour Terre-Neuve.avec pour mission du roi de "parachever la découverte des terres occidentales". La remontée du Saint Laurent permet d'atteindre le site de "Québec" où l'ancre est jetée. L'exploration est poursuivie avec le plus maniable des navires l'Emerillon. Un lieu baptisé "Mont-Royal" est atteint, il deviendra Montréal. L'hiver est rigoureux et le scorbut fait périr 25 des marins de l'expédition. Au retour, par manque d'équipage, un des navires (la petite Hermine) doit être abandonné.
La troisième et dernière mission sera sous le commandement à Jean-François de la Roque, Seigneur de Roberval avec qui Jacques Cartier se brouillera par la suite. Le 23 mai 1541 Jacques Cartier quitte St-Malo avec cinq bateaux, tandis que Roberval rejoint Honfleur. Entre 1541 et 1542, les premiers colons français qui devait peupler cette "Nouvelle France" apportée à la Couronne Royale, s'installèrent le long des berges du Saint Laurent. Jacques Cartier regagna la France sans l’autorisation de Roberval. Pour ceux restés au Canada, les maladies et les mauvaises relations avec les autochtones les obligèrent, au printemps 1543, à rentrer en France.
Jacques Cartier se retire dans sa propriété de Limoëlou à Rothéneuf. Il y jouit alors d'une grande considération et y accueille d'illustres hôtes dont Rabelais. Il meurt en 1557 d'une épidémie de peste qui ravage Saint-Malo et sa région.
photos JM Bergougniou