Assistance aux pêches
L'assistance à la pêche hauturière est crée officiellement, avant la seconde guerre mondiale, pour assister le flottille de pêche française déployée du Canada au Spitzberg ; les autorités délègueront régulièrement un bâtiment de la Marine nationale.
Aucun de ces navires ne sera construit spécifiquement pour cette tâche mais ils subiront néanmoins quelques aménagements à cet effet.
L'aviso Ville d'Ys sera suivi en octobre 1946 par la corvette Lobelia qui fera une apparition sur les bancs de Terre-Neuve.
La frégate L'Aventure assurera cette mission de 1947 à 1961.
Jusqu'en 1957 et moins connus, deux avisos portant le même nom Ailette se succèderont en mer de Barentz, îles de l'Ours et de Spitzberg.
L'aviso-escorteur Commandant Bourdais prendra le relais en 1963.
Au delà de cette présence fondamentale, plus pragmatique seront les tâches rencontrés au contact des terres- neuvas. D'abord une assistance médicale de la plus grande utilité : les marins pêcheurs, et plus particulièrement les hommes de pont, pratiquent un métier extrêmement rude, travaillent dans un froid intense, sur des mers en perpétuel mouvement ; le danger est grand, les maladies et les blessures fréquentes.
Le navire étant en pêche 24 heures sur 24, les hommes se couchent souvent harassés pour de brefs repos. Les visites du médecin militaire, secondé par son infirmier, à bord des chalutiers sont donc régulières.
Les hommes les plus sérieusement malades ou blessés sont accueillis à bord du bâtiment de soutien. Ils y séjournent durant une période plus ou moins longue avant de rejoindre leur bâtiment.
L'assistance est également technique, principalement au niveau "énergie-propulsion", par l'envoi de personnel qualifiés, de pièces détachées, etc... L'assistance, c'est aussi le courrier, ô combien important pour ces hommes coupés du monde extérieur.
Le BSL Loire prendra la relève du Commandant Bourdais à partir de 1972. D'autre suivront pour de nombreuses rotations : le BSL Rhône, les RHM (remorqueurs de haute mer) Malabar, Tenace et Centaure, ainsi que l'aviso Detroyat.
Vers la fin des années 1980, la pêche trop intensive, la concurence étrangère à bas prix, la réduction des quotas et l'interdiction de pêcher en de nombreux endroits précipitent la fin d'un grand et noble métier.
La flottille, de Saint Malo à Dunkerque, en passant par Fécamp, est décimée, réduite à sa plus simple expression, et l'assistance militaire s'arrête d'elle-même. La morue, longtemps "plat du pauvre", est maintenant devenue un poisson dispendieux.
Merci à Jean-Léon de la marcophilinatsoa
(Source : Cols Bleus n°2386 du 1er mars 1997 - article de Jean Paul Lecouvey)
L'assistance à la pêche hauturière est crée officiellement, avant la seconde guerre mondiale, pour assister le flottille de pêche française déployée du Canada au Spitzberg ; les autorités délègueront régulièrement un bâtiment de la Marine nationale.
Aucun de ces navires ne sera construit spécifiquement pour cette tâche mais ils subiront néanmoins quelques aménagements à cet effet.
L'aviso Ville d'Ys sera suivi en octobre 1946 par la corvette Lobelia qui fera une apparition sur les bancs de Terre-Neuve.
La frégate L'Aventure assurera cette mission de 1947 à 1961.
Jusqu'en 1957 et moins connus, deux avisos portant le même nom Ailette se succèderont en mer de Barentz, îles de l'Ours et de Spitzberg.
L'aviso-escorteur Commandant Bourdais prendra le relais en 1963.
Au delà de cette présence fondamentale, plus pragmatique seront les tâches rencontrés au contact des terres- neuvas. D'abord une assistance médicale de la plus grande utilité : les marins pêcheurs, et plus particulièrement les hommes de pont, pratiquent un métier extrêmement rude, travaillent dans un froid intense, sur des mers en perpétuel mouvement ; le danger est grand, les maladies et les blessures fréquentes.
Le navire étant en pêche 24 heures sur 24, les hommes se couchent souvent harassés pour de brefs repos. Les visites du médecin militaire, secondé par son infirmier, à bord des chalutiers sont donc régulières.
Les hommes les plus sérieusement malades ou blessés sont accueillis à bord du bâtiment de soutien. Ils y séjournent durant une période plus ou moins longue avant de rejoindre leur bâtiment.
L'assistance est également technique, principalement au niveau "énergie-propulsion", par l'envoi de personnel qualifiés, de pièces détachées, etc... L'assistance, c'est aussi le courrier, ô combien important pour ces hommes coupés du monde extérieur.
Le BSL Loire prendra la relève du Commandant Bourdais à partir de 1972. D'autre suivront pour de nombreuses rotations : le BSL Rhône, les RHM (remorqueurs de haute mer) Malabar, Tenace et Centaure, ainsi que l'aviso Detroyat.
Vers la fin des années 1980, la pêche trop intensive, la concurence étrangère à bas prix, la réduction des quotas et l'interdiction de pêcher en de nombreux endroits précipitent la fin d'un grand et noble métier.
La flottille, de Saint Malo à Dunkerque, en passant par Fécamp, est décimée, réduite à sa plus simple expression, et l'assistance militaire s'arrête d'elle-même. La morue, longtemps "plat du pauvre", est maintenant devenue un poisson dispendieux.
Merci à Jean-Léon de la marcophilinatsoa
(Source : Cols Bleus n°2386 du 1er mars 1997 - article de Jean Paul Lecouvey)