FDI Amiral Ronac'h arrivée à Brest le 05-09-2025
La question pas si bête. Aujourd’hui, rien ne dépasse sur les nouvelles frégates, ou presque ! Mais ce n’est pas qu’une mode. Alors que Brest (Finistère) accueille L’Amiral-Ronarc’h, voici quelques explications.
Des parois inclinées
L'Amiral Ronac'h au départ de Lorient © Pierre Le Galle |
« Cette forme épurée des frégates remonte à avant les années 2000. Elle a été initiée avec les La Fayette . Naval Group a été le premier concepteur mondial de navires de combat à réaliser un bateau extrêmement furtif », explique Hervé (*), ancien marin, devenu expert opérationnel auprès des architectes bâtiments de surface à Naval Group, construction française de navires de défense.
La furtivité, c’est quoi ? « C’est ne pas être détecté par des radars. » Sachant qu’un radar, « c’est basé sur des ondes électromagnétiques : si elles rencontrent une paroi verticale, elles reviennent dans la même direction. Et ça donne la direction et la position du bateau ! »
Les frégates de Naval Group ont donc des parois extérieures inclinées qui ne renvoient pas les ondes dans leur direction de départ. Et leur permettent de rester discrets.
Des « pièges à ondes » éliminés
FDI Amiral Ronac'h © Pierre Le Galle |
Des parois inclinées
« Cette forme épurée des frégates remonte à avant les années 2000. Elle a été initiée avec les La Fayette . Naval Group a été le premier concepteur mondial de navires de combat à réaliser un bateau extrêmement furtif », explique Hervé (*), ancien marin, devenu expert opérationnel auprès des architectes bâtiments de surface à Naval Group, construction française de navires de défense.
La furtivité, c’est quoi ? « C’est ne pas être détecté par des radars. » Sachant qu’un radar, « c’est basé sur des ondes électromagnétiques : si elles rencontrent une paroi verticale, elles reviennent dans la même direction. Et ça donne la direction et la position du bateau ! »
Les frégates de Naval Group ont donc des parois extérieures inclinées qui ne renvoient pas les ondes dans leur direction de départ. Et leur permettent de rester discrets.
Des « pièges à ondes » éliminés
« Tout ce qui est aspérités et cavités sont des pièges à ondes, des « bruits » qui amplifient les ondes réfléchies. Elles ont donc été supprimées ! » D’où le design lisse et « épuré » des La Fayette, puis de la Fremm (frégate multimissions) et désormais, de la toute nouvelle FDI (frégate de défense et d’intervention) de classe Amiral-Ronarc’h, qui arrivera à Brest à la fin de mois.
Autrefois, les frégates avaient des mâts treillis, des tourelles, des systèmes d’armes extérieurs, etc. C’est fini ! « Aujourd’hui, sur les FDI, dès qu’on peut, on encastre les systèmes derrière les cloisons extérieures. Tout est à l’intérieur du bateau », souligne Hervé. Les plages avant et arrière sont couvertes. Les embarcations sont dans une niche. Les systèmes d’armes missiles sont encastrés à l’intérieur.
« Et il y a moins de systèmes tournants. » Le radar de l’Amiral-Ronarc’h est désormais à panneaux fixes. Quatre plaques qui ne tournent plus.
Idem pour les cordages, il n’y en a quasiment plus. Seulement deux petites vergues, pour les pavillons dans la mâture. « Même au XXIe siècle, le pavillon reste un langage international. » Ce qui dépasse, ce sont les grandes antennes radio, comme des « fouets ». Il reste aussi un canon à l’avant.
Pas de hublots
Il n’y a plus de hublots, non plus ! Car les ondes électromagnétiques peuvent passer à travers le verre. Sur les Fremm, il en restait : celui du bureau du commandant. Sur la FDI, il a disparu. Il n’y a que la passerelle de commandement où il reste encore des vitres.
Comment « voir » alors, l’extérieur du bateau ? « On a développé un système de veille optronique panoramique. Il s’agit d’un ensemble de caméras dans la mâture, qui fournit une vision à 360 degrés de l’extérieur du bateau. » Ces images sont rediffusées en différents endroits. Dont une pièce avec quatre grands écrans, recréant le panoramique. « Grâce aux caméras « low night », on y voit clair de jour comme de nuit. » La FDI serait le premier bateau au monde, à disposer de ce système.
L’étrave inversée
Autre originalité sur l’Amiral-Ronarc’h : son étrave inversée à l’avant du bateau. Ce n’est pas une innovation. Ça existait déjà à la fin du XIXe siècle. Plutôt une remise au goût du jour, « initiée par Naval Group, désormais copié », précise Hervé. C’est d’abord pour des raisons de navigabilité : « Elle est plus performante. »
Cette étrave permet de mieux gérer les mers formées venant de l’avant. Elle supprime les chocs et permet de maintenir une vitesse élevée. Et elle réduit aussi la signature radar.
Au final, un navire comme la FDI, 122 mètres de long et déplaçant 4 460 tonnes, ne ferait pas plus de « bruits » sur un radar qu’un bateau de pêche d’une vingtaine de mètres. Et ce n’est pas de la magie, mais beaucoup d’ingénierie et de savoir-faire !
Sources
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire