Bataille de la Crête de Vimy
Depuis le début de la guerre de position, en octobre 1914, la crête de Vimy, au nord d’Arras, qui culmine à 145 mètres, a constitué un point fort du dispositif défensif mis en place par les Allemands : elle leur permet de contrôler l’ensemble du champ de bataille, à la fois vers Arras, demeuré aux mains des Alliés, et vers la partie occidentale du bassin minier qui a échappé à leur occupation ; des batteries de canons, installées à contre-pente mais commandées depuis le sommet du plateau, tirent sur les lignes alliées du secteur d’Arras avec une quasi impunité. En raison de son importance stratégique, la crête a été massivement fortifiée, avec des lignes de tranchées ponctuées d’abris bétonnés et, surtout, des installations souterraines de grande ampleur, permises par la nature crayeuse du terrain.
Réunies pour la première fois en corps d’armées homogène au sein de l’armée britannique, les quatre divisions canadiennes ont été incluses dans le dispositif d’attaque programmé pour le début d’avril 1917 dans le secteur d’Arras : il s’agit d’une offensive britannique destinée à fixer des unités allemandes, quelques jours avant l’effort principal, dévolu à l’armée française, sur le Chemin des Dames. Alors que les unités anglaises doivent porter leur avance à l’est d’Arras, le long de la Scarpe, les Canadiens ont mission de s’emparer du plateau de Vimy...
... En milieu d’après-midi, malgré les pertes importantes infligées aux premières vagues par les mitrailleuses qui ont échappé aux obus – notamment pour s’emparer du « tunnel Schwaben », ils contrôlent la majeure partie du plateau ; après un arrêt pendant la nuit, ils poursuivent leur avance et s’emparent de la cote 145 (où se dresse, depuis 1936, le magnifique mémorial) dans la matinée du 10 ; deux jours plus tard, toute la crête est sous contrôle, ce qui contraint les Allemands à se replier dans le bassin minier et à retirer les batteries de canons désormais exposées au feu de l’artillerie alliée. Les Canadiens ont fait 3 400 prisonniers en 3 jours, sur un secteur de 14 km de front. Cette victoire incontestable, obtenue rapidement, a toutefois eu un coût humain élevé : on dénombre 10 602 victimes canadiennes, dont 3 598 tués.
Tranchant avec les batailles confuses, meurtrières et inutiles qui jalonnent l’histoire du front ouest de 1914 à 1917, le succès de Vimy a immédiatement un écho considérable au Canada, alors que la participation à la guerre se trouvait remise en cause par une bonne partie de l’opinion publique, notamment au Québec, en rupture avec l’enthousiasme des débuts du conflit lorsque de nombreux volontaires s’étaient engagés. Vimy est bien un lieu et un moment fondateurs de la jeune nation canadienne.
OTTAWA – Le premier ministre Justin Trudeau se rendra en France du 8 au 10 avril prochains dans le cadre des commémorations du 100e anniversaire de la bataille de la crête de Vimy.
En compagnie du gouverneur général du Canada , David Johnston, des princesHarry de Galles et William, duc de Cambridge , M. Trudeau assistera aux activités commémoratives de cette bataille, qui a marqué «un tournant dans laPremière Guerre mondiale».
«À Vimy, nous soulignerons cette victoire remarquable et nous rendrons hommage à tous les Canadiens qui ont répondu à l'appel pour servir leur pays, a-t-il ajouté. Aujourd'hui , le Canada est un pays pacifique et libre grâce à leurs sacrifices, pour lesquels nous serons toujours reconnaissants.»
Le ministre de la Défense nationale, Harjit Sajjan, le ministre des Anciens Combattants , Kent Hehr, ainsi que le chef d' état-major de la défense des Forces armées canadiennes, le général Jonathan Vance , accompagneront Justin Trudeau.
Des cérémonies et activités commémoratives seront également organisées au Monument commémoratif de guerre du Canada, à Ottawa.
Rappelons également que plus de 650 000 Canadiens ont participé à la Première Guerre mondiale, qui a duré de 1914 à 1918.
La poste canadienne et la poste française émettront le samedi 8 avril, conjointement, deux timbres à 0,85 et 1,30 euro et à deux fois 2,50 dollars canadiens, réunis chacun dans un bloc célébrant le centenaire de la bataille de la crête de Vimy, en avril 1917, dans le nord de la France.
Cette crête, longue de sept kilomètres était tenue par les Allemands depuis 1914.
Le 9 avril 1917, 30000 soldats canadiens prennent directement part à la bataille, qu’ils remportent au bout de quatre jours de combats. Près 3600 d’entre eux sont tués et plus de 7000 blessés.
Cette crête, longue de sept kilomètres était tenue par les Allemands depuis 1914.
Le 9 avril 1917, 30000 soldats canadiens prennent directement part à la bataille, qu’ils remportent au bout de quatre jours de combats. Près 3600 d’entre eux sont tués et plus de 7000 blessés.
Les timbres reproduisent les deux imposantes colonnes jumelles du mémorial national du Canada à Vimy, une oeuvre de Walter Seymour Allward (1875-1955), entourées par une branche de laurier, avec au premier plan la statue d’un homme en deuil ainsi que les noms de milliers de victimes canadiennes gravés sur le monument ainsi que la sculpture d’une femme représentant le « Canada pleurant ses fils disparus », avec la présence des drapeaux français et canadiens en arrière-plan.
Les mentions « France » et « Canada » ainsi que les valeurs, en euro et en dollar canadien, distinguent les timbres. La mise en page des blocs diffère également, le bloc canadien étant illustré de tranchées, le français reprenant des éléments du mémorial..
Plus de 600 000 Canadiens ont combattu en France pendant la première guerre mondiale et environ 66 000 y ont perdu la vie.
Plus de 600 000 Canadiens ont combattu en France pendant la première guerre mondiale et environ 66 000 y ont perdu la vie.
Inauguré en 1936, le Mémorial de Vimy est situé dans un parc de près de 100 hectares où le Canada bénéficie d’une concession perpétuelle.
Les timbres français seront en vente générale à partir du 10 avril. Le bloc canadien par Internet à partir du 8 avril.
Les timbres français bénéficient d’une vente en avant-première les 8 et 9 avril, à Vimy, à Arras (Pas-de-Calais), et à la boutique de La Poste, Le Carré d’Encre, à Paris.
Dessin et gravure des timbres : Sarah Bougault. Dessin du bloc français : Sarah Bougault. Dessin du bloc canadien : Susan Scott. Impression en taille-douce.
Attention : si le tirage du bloc français est annoncé à 450000 exemplaires, le bloc canadien pour sa part n’est imprimé qu’à 56000 exemplaires.
sources
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