du Mourillon à Cayenne en passant par la Belle Lison : l'affaire ULLMO
En fouillant sur des sites cartophiles et philatéliques, il m'arrive de découvrir parfois une carte postale qui interpelle. ce fut le cas aujourd'hui.
je me suis donc penché sur l'affaire Ullmo qui fut jugé à Toulon/
De nombreuses sources mais la BNF et Gallica m'ont offerts les informations de première main.
De nombreuses sources mais la BNF et Gallica m'ont offerts les informations de première main.
Jeune officier de marine de confession israélite, né à Lyon le 15 février 1882, Charles Benjamin Ullmo avait de gros besoins d'argent.
D'une part opiomane et très dépendant, il entretenait par ailleurs, dans sa villa Gléglé à Toulon, une fort jolie femme, Marie Louise Welsch, dite « la belle Lison ».
L'entretien de sa belle et son besoin de drogue étant très importants, Ullmo, le portefeuille vide, eut l'idée d'aller dérober dans le coffre-fort du contre-torpilleur la Carabine à Toulon d'importants documents : les codes confidentiels des signaux de la Marine, l'état de la flotte en Méditerranée et de la défense de Toulon.
L'Affaire Ullmo défraya la chronique dans la France entière et hors des frontières. Il aboutit en 1908 à la restriction du commerce de l'opium en France.
Parfois considérée à tort comme étant à mi-chemin entre l'affaire Dreyfus et celle de Mata Hari, elle perdit rapidement toute intensité dramatique nationale pour se réduire à un drame individuel inscrit dans les mœurs d’une époque
Benjamin Ullmo, issu d'une riche famille d'industriels juifs, nait à Lyon en 1882. Contre le voeu de son père, il décide de ne pas reprendre l'affaire familiale, et entre dans la marine en 1898.
Il fait ses classes à bord du navire école Borda, mouillé à Brest, et fut très vite repéré comme un élément prometteur. Dès ses vingt ans, il devient enseigne de vaisseau sur le contre torpilleur Carabine avec lequel il effectua des voyages en Indochine où il découvre l'opium. Devenu dépendant, il en arrive vite à fumer vingt pipes par jour.
Il fut affecté à Toulon en 1903, au moment où son père lui laissait un héritage confortable qui lui aurait largement permis de tenir son rang, mais qui n'était pas suffisant pour un cave fréquentant assidument les multiples casinos et cercles de jeu de la ville, consommant toujours autant d'opium (beaucoup plus cher à Toulon qu'à Saigon) et entretenant une poule de luxe, Marie Louise Welsch, dite la belle Lison qui ne soldait pas ses charmes.
Le commandant de la Carabine, partit en permission en lui laissant le commandement. Ullmo photographia les documents, puis tenta de les revendre à un agent allemand lors d'une permission en Belgique. La transaction ayant échoué, Ullmo envoya au ministre de la Marine, Gaston Thomson, une lettre anonyme lui proposant la restitution de ces photos contre un paiement de 150 000 francs, sans quoi les pièces seraient livrées à des agents étrangers.
Arrêté et poursuivi pour tentative de trahison, il fonda sa défense sur l'altération de sa personnalité par la drogue.
Il fut dégradé sur la place Saint-Roch à Toulon et condamné à la « déportation à vie ».
Il passa par la suite les deux tiers de sa vie au bagne des îles du Salut, où il occupa la case de Dreyfus à l'île du Diable. Il se convertit à la religion catholique et devint mystique.
"Ensuite, pendant six années, à Cayenne il exerça nombre de métiers, hébergé par le Père Fabre. Puis il trouva un travail d'aide comptable dans la plus importante société d'import, les établissements Tanon, où il accéda au poste de chef comptable. Ses revenus lui permirent d'accéder à une prospérité relative, et il acheta une belle habitation ainsi qu'une automobile, fondant un foyer avec une Martiniquaise qui lui donna deux filles."
Arrêté et poursuivi pour tentative de trahison, il fonda sa défense sur l'altération de sa personnalité par la drogue.
Il fut dégradé sur la place Saint-Roch à Toulon et condamné à la « déportation à vie ».
Il passa par la suite les deux tiers de sa vie au bagne des îles du Salut, où il occupa la case de Dreyfus à l'île du Diable. Il se convertit à la religion catholique et devint mystique.
"Ensuite, pendant six années, à Cayenne il exerça nombre de métiers, hébergé par le Père Fabre. Puis il trouva un travail d'aide comptable dans la plus importante société d'import, les établissements Tanon, où il accéda au poste de chef comptable. Ses revenus lui permirent d'accéder à une prospérité relative, et il acheta une belle habitation ainsi qu'une automobile, fondant un foyer avec une Martiniquaise qui lui donna deux filles."
Après avoir été gracié par le président Albert Lebrun en 1933, il rentra en France, mais fut déçu de ce qu'il y trouva.
Ecole navale
http://www.bagnedeguyane.fr/archives/2013/06/02/27311568.html
GALLICA BNF
GALLICA BNF
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