les îles Glorieuses et
Marine nationale
PAP TAAF îles Glorieuses escales à Glorieuses 4-5-2009 |
L’archipel semble avoir été découvert par les navigateurs se rendant aux Indes au début du 16ème siècle. Pourtant, c’est en 1879 qu’Hippolyte Caltaux accoste sur cet îlot qu’il nommera par la suite « Glorieuses », probablement pour perpétuer dans l’océan Indien le souvenir de la révolution française de 1830. Il y implanta une cocoteraie dès 1885. Exploitée jusqu’en 1958 par des Seychellois, elle est actuellement abandonnée.
Les iles Glorieuses au nord-est de Mayotte |
CALTAUX fit l'acquisition d'une goélette, "LA GAZELLE" et partit s'installer à Glorieuses le 2 mars 1880. Il y plantait le drapeau français. Après l'occupation des îles, une corvette anglaise fit un mouillage devant les Glorieuses. Elle y resta vingt deux jours. Les marins dressèrent les plans de l'île, puis repartirent en novembre 1882.
La prise de possession réelle des Glorieuses par la France date du 23 août 1892. Le capitaine Richard, commandant du « Primauguet », arbora ainsi le pavillon national sur la Grande Glorieuse.
Une plaque fut même érigée. A cette époque, les îles furent rattachées à la colonie française de Mayotte (1897). Caltaux, nommé garde-pavillon de l’archipel pour la France, occupa les lieux de façon plus ou moins épisodique. Il exploita le coprah de la cocoteraie, ainsi que le guano de l’île du Lys jusqu’en 1907.
A la suite de son départ, le droit sur ces îles revint à l’État et celles-ci furent accordées en concession à la Société française des îles malgaches (SOFIM) appartenant à M. Lanier. L’administration de l’archipel ainsi que celle de Mayotte avait entre temps été confiée au gouvernement général de Madagascar (1908).
Le BELLATRIX, un aviso de la Marine Nationale, commandé par le Capitaine de Frégate LEBEGUE, jeta l'ancre devant l'archipel des Glorieuses. Son rapport daté du 16 novembre 1921, donne quelques détails sur l'après CALTAUX: " Un petit village avec 17 habitants métis tous Seychellois.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, l’exploitation de l’archipel fut abandonnée. En mai 1945, l’administration de Madagascar loua une seconde fois l’archipel à la SOFIM, dont le mandataire était le seychellois Jules Sauzier.
En 1952, Gaston Sauzier succéda à son frère, poursuivant ainsi l’exploitation du coprah sur l’île. La concession d’exploitation pris fin en 1958.
En juin 1952, l'île reçoit la visite de l'Aviso LA GAZELLE, ce qui permit de savoir qu'elle était toujours occupée par une petite colonie.
merci à René... |
pli de la Gazelle en Indochine tad TOE Poste aux Armées 12-11-1948 |
En février 1954, le MARIUS MOUTET fit un voyage aux Glorieuses. GASTON, le frère de Jules SAUZIER, lui avait succédé depuis deux ans.
pli du Marius Moutet Diégo Suarez Février 1954 |
Vingt deux malgaches dont dix femmes, travaillaient pour le compte de la société. La production de coprah atteignait environ 80 tonnes et la cocoteraie comptait 15000 pieds.
Deux autres tournées successives dans l'île permirent aux représentants de l'Aviation civile et de la Météo de déterminer l'emplacement possible d'un terrain d'aviation et d'une station météorologique.
L’intérêt de cette station est incontestable. Au point de vue météorologique, elle prévoit les cyclones intéressant le nord de Madagascar et les Comores. Elle permet également la protection de la navigation maritime et de la navigation aérienne internationale sur les parcours Madagascar-Djibouti-Madagascar et Kenya-Maurice-Kenya.
Aujourd’hui, 1 gendarme et 14 militaires de la légion étrangère de Mayotte (DLEM) assurent la souveraineté française sur l’île.
Sources
TAAF
Carthage
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