17 octobre 2012

SOCARENAM Saint-Malo

SOCARENAM Saint-Malo

et l'entretien des navires de la Marine nationale


SOCARENAM, fondée en 1961 est une entreprise spécialisée dans la Construction et la réparation navale, la chaudronnerie et la mécanique. Ses activités sont centrées dans les domaines maritimes et industriels.

Grâce à sa situation géographique aux portes de l’Europe du Nord et à la proximité des voies de communication notamment des zones portuaires et du lien fixe transmanche Eurotunnel, la société SOCARENAM peut répondre efficacement aux besoins des marchés nationaux, européens et internationaux.

La société SOCARENAM propose une large gamme de navires performants. Plus de 230 navires de tous types sont déjà sortis de nos ateliers (navires de pêche, remorqueurs, bateaux de travail, navires scientifiques, patrouilleurs, navires d’assistance aux plateformes pétrolières etc.…).



Photos (c) JM Bergougniou



Afin d’accroître ses chances de réussite, l’entreprise s’est engagée dans une démarche qualité qui lui a permis d’obtenir la certification ISO 9001. L’entreprise SOCARENAM compte parmi ses clients fidèles le ministère de la défense, le ministère de l’intérieur, le ministère de l’équipement ainsi que des armateurs privés.

Le savoir-faire reconnu de l’entreprise par des clients exigeants, permet à la SOCARENAM d’avoir sa place parmi les chantiers les plus performants au plan national et international.



Les grands chantiers sont en crise. Mais la réparation navale conserve un avenir en France comme en atteste la réussite de Piriou et de Socarenam.



Photos (c) JM Bergougniou

Un brouillard épais envahit la rade de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). Depuis la cale sèche de la Société calaisienne de réparation navale et mécannique (Socarenam), impossible d'apercevoir la cité de Jacques Cartier et de Robert Surcouf.

Il y a un mois le « Langevin », un navire de recherche de la Compagnie maritime nantaise a repris la mer. Aujourd'hui, un bac de Seine occupe une partie de la cale sèche, qui reçoit des navires pouvant atteindre 100 mètres de longueur. Malgré le froid et l'humidité, des ouvriers s'activent à l'intérieur de cette coque vétuste. « Il n'était plus utilisé depuis dix ans, précise le directeur du chantier, Benoît Clavurier. Il va servir de ponton d'embarquement à Caudebec-en-Caux, en Seine-Maritime. »


Photos (c) JM Bergougniou


La remise en état de vieilles coques, c'est l'une des spécialités du chantier breton. Il est équipé d'une grande halle d'assemblage. À l'extérieur, un pont roulant se déplace au-dessus de la cale sèche, qui peut être couverte en cas d'intempéries. Ce bel outil a été repris en 2009 par la société boulonnaise. Patrice Cambon, un ancien de la maison qui travaille comme chaudronnier depuis trente-deux ans, se rappelle : « J'ai vu l'entreprise changé huit fois de propriétaires, dont la dernière pour passer de Gamelin à Socarenam. » Au début des années 1980, elle employait 250 salariés, sans compter les intérimaires. Ils sont maintenant une vingtaine en contrat à durée indéterminée, mais l'effectif est souvent doublé par des intérimaires, voire des sous-traitants. « C'est un métier dur. On travaille souvent en extérieur. On est sale. Mais un navire neuf ou rénové qui sort du chantier, c'est tellement beau ! » s'exclame Patrice Cambon. « Le chantier pourrait tourner avec un effectif deux fois plus nombreux, reconnaît Benoît Clavurier .


Photos (c) JM Bergougniou




Le problème, c'est de trouver des gens formés en chaudronnerie ou en soudure. Ces métiers demandent de l'expérience. » Le directeur du chantier fait appel à des sous-traitants polonais, très compétents, mais dont le coût est plus élevé que celui de la main d'oeuvre française. Il milite donc pour le développement de l'apprentissage en alternance comme le fait son entreprise à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), son port d'attache.




Le chantier malouin est spécialisé dans la construction de navires en aluminium (yachts, engins de débarquement amphibies rapides de la Marine nationale...). Pour faire face aux fluctuations de son activité, il s'est tourné vers la réparation. Elle ne pèse que 10 % de son chiffre d'affaires qui s'élève à 5 millions d'euros. « Le but est de dépasser 30 % pour augmenter notre carnet de commandes, explique Benoît Clavurier, mais aussi pour nous étoffer sur certains métiers comme ceux de tuyauteurs et de mécaniciens. Nous vivons en autonomie, mais si le besoin s'en fait sentir, les chantiers de Socarenam à Boulogne et à Calais peuvent nous envoyer des navires. »





Les vertus de la maintenance

Les équipes sont mobiles. Récemment, elles sont parties à Toulon (Var) pour réparer un navire de débarquement de la Marine nationale. Elles sont même intervenues en mer sur un bateau de la compagnie Britanny Ferries après une avarie. Les vertus de la réparation navale sont indéniables pour Benoît Clavurier : « Elle permet de se diversifier dans les différents métiers pour pouvoir répondre progressivement à des demandes plus importantes. » Le carnet de commandes semble bien garni. À la mi-avril, le chantier se lancera dans la réparation et l'entretien de huit navires-écoles de la Marine nationale. Le contrat a été signé pour dix ans.




La réparation navale est loin d'être morte en Bretagne. Si à Brest (Finistère), la Société bretonne de réparation navale (Sobrena) connaît des difficultés [lire ci-contre], à Concarneau (Morbihan), les chantiers Piriou réalisent la moitié de leur chiffre d'affaires de 60 millions d'euros dans la réparation et la maintenance. Pascal Piriou, le PDG, parie sur la diversité : « L'activité liée à la pêche a baissé, mais nous avons développé des commandes avec les sabliers et les courriers [des bateaux commandés par des collectivités locales, ndlr]. Avec la Marine nationale, nous avons la chance d'avoir un marché de dix ans pour le maintien en condition opérationnelle de dix navires. Le client veut de la disponibilité et une obligation de moyens. »





Le chantier morbihannais mène aussi des opérations lourdes, comme la modernisation d'un navire de recherche de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer). « C'est plus proche de la construction », assure Pascal Piriou. À Concarneau, 120 des 300 salariés de l'entreprise travaillent pour la réparation.




Ils sont jusqu'à 300 avec les sous-traitants. Le chantier dipose d'engins de carénage (jusqu'à 300 tonnes), d'un élévateur hydraulique pour les navires de 30 à 80 mètres et d'une cale sèche de 130 mètres de longueur. « La réparation est fondamentale, précise le PDG, car la plupart des clients qui nous commandent des navires ont d'abord fait appel à nos services de réparation.»



La concurrence vient d'Europe

En Bretagne, beaucoup de petits chantiers se portent bien. Ils font de l'entretien de proximité, saisissent des opportunités. À l'image du marché hexagonal, atomisé et régional. La concurrence n'est pas asiatique, mais européenne. L'Espagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Pologne sont bien positionnés. « Les chantiers espagnols et anglais ont cassé les prix », indique Pascal Piriou.





Pourtant, la France bénéficie d'une façade maritime enviée par tous. « La réparation et la maintenance cumulent 15 000 emplois. DCNS en représente un tiers », précise Jean-Marie Poimboeuf, le président du Groupement des industries de construction et activités navales (Gican).




De grands chantiers comme Sobrena à Brest, et Arno, à Dunkerque dans le Nord, eux, souffrent [lire page 67]. Philippe Carney, le délégué syndical Force ouvrière du chantier dunkerquois Arno, se demande pourquoi la France ne fait rien. « Tous les pays d'Europe veulent maintenir leurs grands chantiers de réparation, dit-il. Ils veulent avoir un oeil sur ces activités dans une optique militaire. Nous sommes un chantier privé, mais nous serions réquisitionnés si une guerre était déclarée. » Francis Vallat, qui préside l'association Cluster maritime français, veut croire en l'avenir de la réparation navale : « Marseille dispose d'une grande forme [lire ci-dessous]. Des chantiers comme Arno ou Sobrena doivent pouvoir continuer à vivre en gagnant de l'argent. »





La crise n'explique pas tout. Les exemples de Piriou et Socarenam prouvent qu'avec une bonne stratégie commerciale et des outils industriels performants les chantiers français ont encore de beaux jours devant eux.



sources :


http://www.usinenouvelle.com/article/les-chantiers-bretons-font-dans-la-reparation.N172241

Photos (c) JM Bergougniou

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