Depuis le 17 août, le Cassard est engagé dans l’opération Harmattan, au sein du dispositif naval mis en place au large des côtes libyennes depuis cinq mois. Dans la lignée des frégates qui sont intervenues sur le théâtre, le Cassard agit aux côtés du groupe aéromobile embarqué à bord du Mistral, ainsi que des aéronefs de l’OTAN déployés dans le ciel de Libye.
Le Cassard assure le contrôle de l’espace aérien pour l’ensemble des unités, et veille sur le bâtiment de projection et de commandement Mistral à bord duquel opèrent une vingtaine d’hélicoptères de combat et d’appui de l’Aviation Légère de l’Armée de Terre (ALAT).
Au poste de combat, l’équipage du Cassard met en oeuvre son canon de 100MM et peut effectuer des tirs contre des objectifs terrestres.
Si les opérations réelles n’ont pas manqué dans la vie du bâtiment, notamment en escorte du groupe aéronaval en océan Indien ou au large de la Somalie contre la piraterie, c’est la première fois que le Cassard met en œuvre sa capacité de tir contre terre au cours de ses nombreuses années d’engagement opérationnel.
Vendredi 16 septembre au lever du soleil, un point blanc et jaune apparaît au milieu des flots bleus de la Méditerranée : voici Malte, l’escale attendue par l’ensemble de l’équipage après plus de trente jours passés en mer.
Au cours de son histoire, l’archipel composé des îles de Malte, Gozzo, et Comino, a toujours constitué une charnière, un gué, un trait d’union entre les deux rives de cette mer presque fermée. Du point de vue de la stratégie maritime, l’importance de son emplacement a été maintes fois confirmée lors des Croisades, sous l’Empire, pendant la Seconde guerre mondiale.
Bien que le bâtiment y ait déjà fait escale du 29 janvier au 02 février dernier, avec la plupart des membres de l’actuel équipage, cette nouvelle visite fut appréciée : cette terre demeure chère aux marins français depuis que les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, devenus chevaliers de l’Ordre de Malte, y formèrent plusieurs des plus illustres d’entre eux (d'Estrées, Tourville, Suffren…).
Après notre arrivée, son excellence monsieur Daniel Rondeau, Ambassadeur de France près la République de Malte, fit l’honneur de présider un déjeuner officiel à bord. C’est presque avec le sentiment de se retrouver « en famille », selon ses propres mots portés au livre d’or, que celui qui fut dernièrement intronisé « écrivain de marine » eut plaisir à replonger ses invités dans l’histoire de Malte et de ses liens anciens avec la France. Le lendemain, une visite du bord fut organisée au profit de ressortissants maltais désireux de mieux connaitre la marine française.
http://jdb.marine.defense.gouv.fr/batiment/csr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire