26 octobre 2025

La Marcophilie Navale le magazine des collectionneurs du courriers des Marins N° 149 Congrès Toulon septembre 2025

La Marcophilie Navale 

le magazine des collectionneurs du courriers des Marins N° 149

Sous la rédaction de Paul Roy le magazine de septembre de la Marco est paru.  En voici un aperçu. 










par Patrick Lepestipon 

Du 16 octobre au 20 décembre 1963, l'Escadre de la Méditerranée, participe à l'Opération "Mousson" elle passe le canal de Suez entre en Mer Rouge et Océan Indien.

par Yves-Laurent Couëdel

Il faut attendre 17h20 le 08 mai 1945vpour que le protocole de reddition soit signé. Le cessez le feu entre en vigueur dès 18h.



par Claude Arata

Le Tourville est un SNA. Il est le troisième des six sous-marins de la classe Suffren.  Il porte le nom d' Anne-Hilarion de Costentin de Tourville. 









par Claude Bélec

Parrainage de la vedette de la Gendarmerie Maritime par la ville de Loctudy








par Jean-Michel Bergougniou

On sait que des ballons armés par des marins ont été utilisés lors du siège de Paris, mais sait-on que des canonnières ont défendu Paris puis "La Commune" contre les Versaillais. 



par Roseline Giletto
Le Suchet est un croiseur protégé commandé pendant le mandat de l'amiral Aube, ministre de la Marine




La vie des sections

Pas possible de présenter tous les tampons réalisés par les sections...

Provence



T.A.A.F.



Bretagne



Ile de france



Souvenirs 

Il reste des souvenirs du Congrès de Toulon 2025
et des 
100 ans de la BAN Hyères 

au prix de 

Carte postale : 3,5€

Enveloppe : 3,5€

pour plus d'informations 

Contactez Jean-Marc Egret - 

jean-marc.egret@sfr.fr

 ou au 04 94 61 40 29


23 octobre 2025

Corvette L'ALCMENE Nouvelle Calédonie Jean Giraudoux Océan Pacifique Nouvelle Zélande Maoris

Corvette L'ALCMENE

Je termine le livre d'Anne Bolloré paru chez Locus Solus "En Mer de Chine", le récit d'un lointain ancêtre chirurgien de Marine.
Qui de nous connait la Corvette L’Alcmène ? Bien peu je pense, elle fut à l'origine de l'occupation de la Nouvelle-Calédonie par la France.

Qui est ALCMENE?

Il nous faut plonger dans  la mythologie grecque pour découvrir qu’Alcmène est une mortelle, fille d'Électryon et d'Eurydice, épouse d'Amphitryon et mère d'Iphiclès et d'Héraclès. 

La ravissante Alcmène, reine de Thèbes, épouse d'Amphitryon, est l'objet du désir de Jupiter qui souhaite engendrer Hercule en son sein. Jupiter aime en Alcmène l'amour humain que celle-ci porte à son époux et son infaillible fidélité le trouble. Avec Mercure il fomente une diversion pour tromper Alcmène en envoyant Amphitryon à la guerre et en prenant sa forme humaine, sachant qu'il s'agit du seul stratagème possible pour parvenir à ses fins. Mercure, incarné sous la forme de Sosie, annonce à la reine que son mari, reviendra secrètement le soir même du champ de bataille pour passer la nuit auprès d'elle. Alcmène le croit et l'attend dans la pénombre au balcon. Jupiter, sous la forme d'Amphitryon, passe une divine nuit avec Alcmène qui ne se doute de rien...

Des Frégates

Depuis Colbert, les navires de guerre portent souvent des noms issus de la mythologie. Si les vaisseaux reçoivent des noms guerriers comme Redoutable, Vengeur ou Foudroyant, les frégates, plus fines, rapides et élégantes, sont alors assimilées à des femmes et baptisées Hermione, Astrée, Flore, Néréide, Alcmène...



Deux frégates ont déjà porté le nom de la déesse Alcmène lorsque le ministre de la Marine décida la construction d'une corvette en 1829.Dessiné  par Leroux sur les plans de L'Héroïne, elle verra le jour à Saint-Servan.

Cette corvette était dite de classe Ariane, comme vingt autres bâtiments à peu près identiques, avec une carène doublée en cuivre pour éviter les dégâts causés par les tarets, son gréement étant celui d’un trois-mâts carré, son grand mât s'élève à 40 m.

Lancée en 1834, la corvette Alcmène a fière allure : 48 m de long, 11,20 m de large, jauge 525 tonneaux, forte de 32 canons. 


  • 3.8.1831 
  • Rebaptisé Alcmène

  • 12.11.1839
  • Navigue vers Montevideo depuis Brest

  • 9.1.1840
  • Du 9 au 12 janvier 1840 : escale à Rio .

  • 23.1.1840
  • Du 23 janvier au 23 février 1840 : escale à Montevideo .

  • 26.2.1840
  • Du 26 février au 24 mai 1840 : escale à Buenos-Aires .

  • 15.6.1840
  • Départ de Montevideo pour reprendre le blocus de Buenos Aires .

  • 23.11.1840
  • Du 23 novembre au 1er décembre 1840 : station à Montevideo .

  • 10.12.1840
  • Du 10 décembre 1840 au 19 mai 1841 : escale à Rio, puis retour à Montevideo pour refaire 4 mois de vivres.

  • 24.11.1841
  • Navigation de Rochefort
  • Navigation vers la Chine depuis Rochefort

  • 9.1.1843
  • Retour à Rochefort suite à la casse de la vergue principale dans un coup de vent.

  • 7.2.1843
  • Navigation vers Gorée, puis Rio depuis Rochefort

  • 11.4.1843
  • Navigation avec "Cléopâtre" depuis Rio de Janeiro

  • 11.5.1843
  • Du 11 au 13 mai 1843 : très mauvais temps au dépassement du banc des Aiguilles, la corvette se fatigue et fait de l'eau par les sabords et hublots.

  • 18.8.1843
  • Nouveau typhon devant Macao.

  • 4.10.1843
  • Escale à Cavite, Philippines pour remplacer 24 tôles de cuivre manquantes à tribord.

  • 4.4.1844
  • Départ pour la Chine du Nord.

  • 6.5.1844
  • Sortie de l'escale de Napa.

  • 25.10.1844
  • Typhon entre Macao et Manille, provoquant une voie d'eau devant.

  • 13.1.1845
  • Remplacement de 20 tôles de cuivre à Hong-Kong.

  • 15.7.1845
  • Nouvelle voie d'eau entre Manille et Macao.

  • 18.7.1845
  • Arrivé pour réparation à Macao

  • après le 19.7.1845
  • Délivre l'archevêque Lefebvre (évêque d'Isauropolis) prisonnier des indigènes.

  • 6.1.1846
  • Part pour la France depuis Macao

  • 21.1.1846
  • Escale pour la journée à Anjee, Java.

  • 8.3.1846
  • Du 8 au 16 mars 1846, escale au Cap.

  • 3.6.1851
Fait naufrage sur la côte de la Nouvelle-Zélande.

Vers le Pacifique





Partie de France à l'été 1848, la corvette séjourna d'abord à Tahiti et aux Marquises avant de rallier le "Caillou".
La mission officielle de la corvette Alcmène consiste à inspecter les missions catholiques françaises et les baleiniers nationaux. 
En réalité, des instructions secrètes prescrivent l'exploration approfondie de la Nouvelle-Calédonie pour en étudier les ressources ainsi que l'éventualité d'y construire un bagne. 



En début de l'an 1851, l'Alcmène, sous les ordres de M. d'Harcourt, effectue des travaux hydrologiques près de Ballade, au nord de la Grande Terre. L'un des canots du bord est attaqué par de redoutables cannibales. Terrible bilan : douze des quinze marins sont tués et mangés. Seuls trois d'entre eux échappent au massacre. 



En allant de Tasmanie à Wangaroa, en Nouvelle  Zélande, où elle devait charger du bois de Kauri pour mâture, la corvette naufragea totalement entre Hokianga et Kaipara (en fait en baie de Baylys sur la grande île Nord des la Nouvelle Zélande), le 3 juin 1851 (pendant l'hiver austral).  
Le commandant, le Comte d'Harcourt, s'égara, et ne trouvant pas lui-même l'anse pour abriter son navire, ordonna de l'échouer sur une plage.

La mer démontée se brisait sur la côte, et l'échouement se termine en tragédie; douze marins de son équipage se noient et un bon nombre d'autres sont sérieusement blessés. Lorqu'ils furent sur la côte, des Français se savaient pas dans quelle direction aller et ils ignoraient dans combien de temps ils seraient recueillis; ils décidèrent aussitôt de construire quelques abris sommaires avec des madriers pris sur l'épave. Une bonne quantité d'approvisionnements fut aussi récupérée dans l'épave et les naufragés n'étaient pas en danger immédiat de famine. Lorsque le campement provisoire fut installé, un détachement eut l'ordre d'aller chercher de l'aide.


Cheminant le long de la côte, ce détachement arriva à la pointe Nord, et alors remontant le cours de la rivière et arriva en vue du village d'Okaro, qui était sur l'autre rive et abritait une centaine de Maoris. Le jour où les naufragés arrivèrent au village était un samedi et le lendemain étant le "Ra Tapu" ou "jour sacré", les Maoris ne désirèrent pas organiser immédiatement une expédition de sauvetage.

Ils proposèrent cependant d'envoyer une estafette à cheval qui les avisera par écrit du lieu du naufrage, et ce projet fut accepté. Tôt le lundi matin, une équipe de secours partit du village. Deux jours plus tard, les naufragés et leurs sauveteurs Maoris revinrent au village, les blessés et une femme étant transportés sur des brancards. Du village, les Français furent conduits à Auckland par bateaux et canoës et furent pris en charge par le gouvernement. Plus tard, les Maoris reçurent paiement et remerciements pour tout ce qu'ils avaient fait pour ces marins, de la part du gouvernement français.


Le capitaine de l'Alcmene affreta le navire américain "Alexander" pour rapatrier les rescapés à Tahiti puis pour la France. L'Alexander quitta Auckland le 1er août 1851 avec 192 survivants de la corvette (dont Pierre LE FRANC). L'Alcmene était un navire à trois mâts armé de 36 canons. Une grosse mer et de grandes marées sur les plages de la côte ouest de l'île du Nord, durant plusieurs jours, au début de 1934, mirent à jour les restes de l'épave de l'Alcmene à Baylys Bay, lieu de l'échouage.

Né à Trégunc en 1828, Yves Le Marrec, à peine âgé de 20 ans, sert dans la Marine. Son périple le conduit à bord du majestueux trois-mâts, L’Alcmène, pour une campagne en Nouvelle-Calédonie. En novembre 1850, l’expédition menée avec 248 hommes d’équipage longe les côtes nord, avant de débarquer le 1er décembre sur une plage reculée.

Ex-Voto de l'Alcmène © Ouest-France


Le destin du navire prend un tournant dramatique lorsque quinze membres de l’équipage du canot sont faits prisonniers par les Kanaks, peuple autochtone mélanésien. Yves Le Marrec se retrouve captif, confronté à une situation aussi effroyable que surréaliste : un repas cannibale. Dans un élan de courage et de détermination, il parvient miraculeusement à s’échapper, seul.


Trégunc - chapelle Saint-Philibert 


Naufrage de L’Alcmène

 Yves Le Marrec, rescapé de ce naufrage tragique, se sent profondément redevable. Reconnaissant d’avoir échappé à une mort certaine, il décide alors de faire une promesse à Saint-Philibert, le saint Patron de la chapelle : construire de ses propres mains une réplique de L’ Alcmène, en signe de gratitude et d’hommage.

Sources 

Cols bleus n°2655

 05 avril 2003

Ouest-France

- L’ALCMENE 

En mer de Chine de Anne Bolloré Locus Solus

L’ Exploration de la Nouvelle Camédonie  par georges KLING-(Société  Historique de la Nouvelle Calédonie 1989  N° 80.)

- La Nouvelle Calédonie-Un paradis dans la tourmente de Alban Bensa-découvertes Gallimard

- Les bâtiments de la flotte Française de 1700 à 2001 (Franck le Calvé et J.Michel Roche.

- Les voiliers du Nickel-voyages en Nouvelle Calédonie (Marc Métayer/Editions parcours et labeurs.2003)

- Musée de la Marine Paris

- Archives de la Marine Lorient

- Mairie de Trégunc-Service Etat civil

-Corvette page de garde-collection J.M.R

D'après les recherches documentaires et iconographiques de Jean-Michel Robert 2003/2011

https://4sardines.canalblog.com/archives/2011/10/05/22244468.html

22 octobre 2025

Amiral de Coligny seigneur de Tinténiac

 Amiral de Coligny

Parmi les personnalités liées à Tinténiac se trouve un amiral, l'amiral Gaspard de Coligny. 
Isabeau de Tinténiac, la fille unique de Jean de Tinténiac épouse vers 1347 Jean de Laval, seigneur de Châtillon-sur-Loing.

La seigneurie passe ainsi aux Familles Laval (en 1352, à Jean de Laval seigneur de Châtillon-sur-Loing devenu Châtillon-Coligny (en 1547, à l'amiral Gaspard II de Coligny), 

Gaspard de Coligny, fils d’un maréchal de France, suit la voie des armes comme son père après avoir reçu une éducation humaniste très soignée. Il est nommé amiral de France en 1552, et à ce titre, soutient l’implantation d’une colonie française au Brésil, dans la baie de Rio, en 1555.


Né en 1519, ce gentilhomme est le neveu du connétable Anne de Montmorency, l’un des principaux chefs militaires du royaume. Mais c’est surtout sur les mers que Gaspard de Coligny, nommé amiral de France en 1552, va s’illustrer. Il participe ainsi aux tentatives d’établir des colonies françaises au Brésil et en Floride.

Porte offerte par l'amiral de Coligny à l'église de Tinténiac
© JM Bergougniou
Lors des conflits qui opposent les catholiques aux protestants, Gaspard de Coligny n’hésite pas à utiliser la guerre de course pour financer la cause réformée. Les corsaires protestants, à qui il délivre des lettres de course, sont ainsi tenus de reverser un cinquième de leur butin au parti huguenot. 




Lors des périodes de paix civile, en revanche, ces mêmes corsaires ne sont autorisés à attaquer que les navires espagnols. Pour Coligny, c’est l’occasion d’entremêler lutte religieuse – les rois d’Espagne sont de farouches opposants à la Réforme – combat politique – sur le continent, la monarchie française est alors l’ennemie juré des Espagnols – et visées économiques – les pouvoirs européens jalousent les richesses que rapportent d’Amérique les galions ibériques. « Coligny était convaincu que la guerre ouverte avec l’Espagne réunirait les Français dans un conflit d’union nationale, qui éloignerait le risque de nouvelles guerres civiles.


Entre 1562 et 1565, trois expéditions sont organisées, depuis la Normandie et avec l'appui de la couronne de France, par l'amiral Gaspard de Coligny pour prendre pied dans l'« île de Floride », qui s'étend alors du sud de l'actuelle Floride à la Caroline du Sud. Contrairement à ce qu'a longtemps souligné l'historiographie, elles n'avaient pas pour finalité d'offrir une « terre de refuge » aux huguenots persécutés, mais de remettre en question, y compris par la piraterie, le traité de Tordesillas (1494) - qui avait partagé le continent américain entre l'Espagne et le Portugal. Et cela, même si elles mobilisent une grande majorité de soldats et de colons protestants.


Au XVI ème siècle, la dernière descendante
des LAVAL-CHATILLON, Charlotte, épouse en 1547
 dans la chapelle de Montmuran,
Gaspard II de COLIGNY,
Grand Amiral de France en 1552
 sous le règne du Roi de France Henri II
 Montmuran Les Iffs ©JM Bergougniou
.


Coligny entend alors contrôler un espace stratégique, le « canal des Bahamas » (détroit de Floride), par lequel transitent les navires qui regagnent l'Europe chargés de produits coloniaux. L'implantation de bases navales permanentes sur les côtes floridiennes donnerait des havres d'accueil aux corsaires et pirates français, qui sillonnent chaque année les eaux américaines pour attaquer les vaisseaux ibériques. Ces ports offriraient également des points d'appui (ravitaillement, relâche, maintenance navale) pour la navigation commerciale, ce qui serait source de rentrées financières importantes (taxes) pour la couronne de France. Ils permettraient de soutenir les opérations de traite avec les indigènes (bois précieux, peaux et fourrures) et de dynamiser les activités de contrebande avec les colons espagnols, y compris en direction des mines du Mexique, par voie de mer ou de terre. 



Eglise des Iffs © JM Bergougniou
La mise en valeur agricole du territoire pourrait permettre le développement des productions coloniales et soustraire ainsi le royaume de sa dépendance ibérique. Coligny espère enfin explorer toute la région pour y trouver des « mines d'or et d'argent », ainsi qu'un passage en direction du Pacifique, par la côte duquel transitent les richesses du « Pérou ».



Fin 1554, Henri II demande à Coligny de préparer une expédition au Brésil pour y créer la colonie de la France antarctique. L’expédition, confiée par Coligny au vice-amiral de Villegagnon (1510-1571), est lancée en 1555. L’établissement est fondé sur une île dans la baie de Rio de Janeiro. Villegagnon y construit une citadelle qu’il nomme Fort-Coligny. Des protestants sont encouragés à rejoindre la colonie. Mais l’implantation est de courte durée car les colons sont expulsés en 1559 par les Portugais.


Henri II par Clouet

Après la mort d’Henri II, en 1559, Coligny garde sa charge d’amiral : il organise une flotte de secours au profit de l’Écosse. Cette mission le conduit à démissionner en 1560 de sa charge de gouverneur.

En 1562, Coligny lance une force menée par deux protestants, Jean Ribault et René de Laudonnière, pour l’établissement d’un établissement en Floride. Sous les coups des Espagnols, cet effort de colonisation n’a pas de suite.

Gaspard II de Coligny (1519-1572) 

1er comte de Coligny,

 comte de Châtillon-sur-Loing



La dignité d'amiral de France a été créée en 1270 par Louis IX, au cours de la huitième croisade. Sous l'Ancien Régime, l’amiral de France est titulaire d'un grand office de la couronne de France équivalent à celui du connétable de France. Chef en titre de la flotte royale, il n'a en réalité qu'un pouvoir limité.



L'amiral de France a la charge des côtes de Picardie, de Normandie, d'Aunis et de Saintonge. Sa charge va s'étendre au début du XVIIe siècle, à la Guyenne puis à la Provence. En temps de guerre, il est chargé de rassembler les navires marchands français pour constituer la flotte. Il doit armer, équiper et ravitailler les navires pour la course, donner les lettres de marque aux corsaires (la course est alors la forme principale de guerre maritime). En temps de paix, il s'occupe de l'entretien de la flotte royale, quand elle existe, mais surtout du commerce maritime et de la flotte marchande.


Durant l'ère moderne, peu d'amiraux ont été des marins — d'ailleurs, à l'exception de Claude d'Annebault, aucun d'entre eux n'a commandé effectivement la flotte. 


Il faut dire que les pouvoirs réels de l'amiral sont plutôt restreints, en partie à cause de la concurrence des autres amirautés (l'amiral des mers du Levant pour la Provence, l'amiral de Bretagne et l'amiral des mers du Ponant pour la Guyenne), du généralat des galères puis du secrétariat d'État à la Marine. La charge a surtout beaucoup d'importance politique, tout comme la connétablie (d'où d'ailleurs la suppression de ces deux charges)


21 octobre 2025

Amiral Bruni d'Entrecasteaux Bruny La Recherche L'Espérance Surabaya Java Indonésie Île de France Maurice

Amiral Bruni d'EntrecastEaux


Vice-amiral français. Parent de Suffren, Entrecasteaux entre dans la marine en 1754 et acquiert rapidement la réputation justifiée d'être l'un des plus habiles navigateurs de son temps. 
Une partie de sa carrière se déroule dans l' océan Indien où il occupe les fonctions de chef de la station navale de Pondichéry en 1786, puis de gouverneur de l'île de France (l'actuelle île Maurice) de 1787 à 1789. 



Il est surtout connu pour avoir dirigé l'expédition que Louis XVI et l'Assemblée constituante envoyèrent à la recherche de Lapérouse, et dont les objectifs ne furent pas seulement humanitaires mais aussi scientifiques. 

Disposant de deux bâtiments, la Recherche et l'Espérance, ce dernier commandé par Huon de Kermadec, il recrute un état-major de choix dans les rangs duquel figurent les futurs amiraux Willaumez et Jurien de La Gravière ainsi que l'ingénieur hydrographe Beautemps-Beaupré. 

L'expédition quitte Brest le 28 septembre 1791 et, pendant près de deux ans (1792-1793), parcourt le Pacifique sans pouvoir élucider le mystère de la disparition de Lapérouse, mais en accomplissant une œuvre scientifique considérable dans l'exploration et la cartographie de l'Océanie, principalement en Tasmanie, en Australie méridionale et en Mélanésie. 

De graves divergences politiques opposant partisans et adversaires de la Révolution, jointes à un mauvais état sanitaire, expliquent la fin prématurée du voyage : 



à l'escale de Surabaya (octobre 1793), les Hollandais profitent de cette situation de faiblesse pour s'emparer des navires et faire prisonnier l'équipage ; mais les deux chefs de l'expédition avaient déjà succombé à la maladie, Kermadec le 6 mars, Entrecasteaux le 20 juillet. 

L'un de ses officiers, Élisabeth Paul de Rossel, a laissé un récit de cette expédition, Voyage d'Entrecasteaux (1808).

Colbert Caisse des Invalides Oeuvres sociales de la Marine 1953 système de le presse ENIM Saint-Malo sécu des marins

De Colbert et des Oeuvres sociales de la Marine 1953 Alors que l'on parle beaucoup budget, régime des retraites et du trou de la Sécu, j...