14 mai 2020

Djibouti campagne application Jeanne d'Arc 1971 - 1972

Campagne d'application 1971 - 1972 Djibouti

LA CAMPAGNE DE L'ÉCOLE D'APPLICATION
17
DJIBOUTI



Venant de Karachi, où elle avait été abandonnée par le « Victor Schoelcher », la « Jeanne d'Arc » retrouve des compagnons de route puisque, dans la nuit du 22 au 23 mars, elle effectue sa jonction avec le groupe « Mascareignes » composé des trois escorteurs "le Doudart", « La Bourdonnais », « Dupetit-Thouars » et « Tartu ". du pétrolier « La Seine » et du BSL « Rhin ».



C'est donc en tête d'une imposante file de bâtiments que la « Jeanne d' Arc» fait son entrée dans le port de Djibouti, le 13 mars au matin, et vient se mettre à quai. bientôt suivie du « La Bourdonnais » et des autres bâtiments, tandis que les hélicoptères de la «Jeanne» complètent cette majestueuse arrivée d'un défilé aérien. Sur le quai. les honneurs sont rendus par une section de la Marine, une section de l'armée de terre, une section de l'armée de l'air et la musique des forces du territoire français des Afars et des Issas.




 Dès l'amarrage, le chef d'escadron Richard monte à bord pour présenter au commandant les souhaits de bienvenue du haut commissaire de la République en T.F.A.I.



L'habitat rudimentaire du désert.
Le commandant, accompagnant le C.V. Ausseur, commandant le « La Bourdonnais » et le groupe « Mascareignes », se rend bientôt en visite officielle auprès du C.V. Baillât, commandant la Marine en Mer Rouge et Océan Indien nord, du général de brigade Muller, commandant supérieur des forces armées du T.F.A.I., de M. Thiercy, haut-commissaire de la République en T.F.A.L et de M. Ali Aref Bourhan, président du Conseil de gouvernement.
Pendant ce temps, M. Massias, conseiller aux Affaires politiques du haut commissariat, donne à bord de la « Jeanne d'Arc » une conférence sur le thème « Le T.F.A.I », passionnant son auditoire.



Après les visites en retour, un déjeuner officiel réunit à bord les autorités citées plus haut. auxquelles se sont joints le colonel Chevalier, commandant la base aérienne et les commandants des bâtiments du groupe « Mascareignes ».
Le soir, un cocktail dansant a lieu dans le cadre très agréable du jardin de la villa du C.V. Baillat, avec le concours de l'orchestre de la « Jeanne d'Arc ». Après avoir accordé, dans les studios de l'O.R.T.F., une interview en direct au journal télévisé, les commandants Ausseur et de Castelbajac sont reçus à dîner. dans sa très belle résidence, par M. Thiercy, en compagnie des personnalités civiles et militaires du T.F.A.I. et d'une délégation d'officiers de chaque bâtiment.
Le lendemain 24 mars, de bon matin, le commandant, le C.V. Ausseur et quelques officiers s'envolent pour Addis Abeba, capitale de l'Ethiopie. 



Ils sont accueillis à l'aéroport par le colonel Bœuf, attaché militaire près l'ambassade de France. Après une visite rapide de cette très belle ville, ils sont reçus par M. Treca, ambassadeur de France qui, à l'occasion d'un apéritif, leur présente S.A. le prince Desta, petit-fils de l'empereur Hailé Sélassié et commandant la marine éthiopienne. Un pittoresque repas, à base de « vatt » et d'hydromel, termine cette brève visite de courtoisie au pays du Négus. L'avion reprend ses passagers auxquels s'est joint S.A. le prince Desta, ce dernier vient en effet en visite non officielle à Djibouti à l'occasion du passage de nos bâtiments et de celui de quatre patrouilleurs côtiers éthiopiens arrivés de Massawa le même jour que nous.
Dix cadets de l'Ecole navale éthiopienne embarqués sur ces patrouilleurs sont d'ailleurs nos hôtes à bord de la « Jeanne d Arc" pendant les trois jours d'escale, ils participent à la vie quotidienne des officiers élèves français. Ce même jour, quatre officiers français sont invités à déjeuner chez S.E. M. Zadu Saburé, consul général d'Ethiopie.




La journée du 24 mars s'achève avec le traditionnel cocktail à" bord, qui voit se mêler aux nombreux uniformes classiques des officiers des armées de terre et de l'air présents sur le territoire, ceux plus exotiques des Méharistes du groupement nomade autonome. Le prince Desta et toutes les personnalités du T.F.A.L assistent à cette: réception.



Le 25 mars au matin, une gerbe est déposée par les commandants au monument aux Morts de Djibouti, en présence de trois sections de la « Jeanne d'Arc » et du groupe « Mascareignes » et de la musique des forces armées du T.F.A.I. Après cette cérémonie: le commandant reçoit à bord de la « Jeanne d'Arc » S.A. le prince Desta avec lequel il effectue un vol en hélicoptère au-dessus du lac Assal puis une visite détaillée du bâtiment. Un déjeuner réunissant les représentants de nos deux marines et au cours duquel sont évoqués les liens de profonde amitié unissant la France et l'Ethiopie termine cette visite.



La dernière journée d'escale prend fin avec un cocktail offert au quartier général par le général commandant supérieur, suivi d"un dîner chez le commandant de la marine.



Au cours de cette brève escale, de nombreuses excursions ont été organisées au profit des équipages par le haut commissariat, les armées ou le conseil du gouvernement. Elles ont permis de constater que le T.F.A.I. n'était pas constitué que d'étendues de sable arides, mais qu'il était plein de ressources touristiques : tour du territoire en avion avec escale à Obock, le plus ancien établissement français sur la côte des Somalis, où est installée la Légion. Visites agrémentées d'un méchoui aux cercles administratifs de Dikhil ou Ali Sabien. au sud du T.F.A.I., ou au lac Assal, réputé pour ses concrétions de sel, baignades et parties de pêche aux îles Musha et Maskali ou a Tadjourah, lieu de résidence des anciens sultans, excursions en avion, enfin, en Ethiopie, à Addis Abeba ou à Harrar, grande ville moyenâgeuse et pittoresque où se déroule l'action de « Fortune carrée » (It. Kessel et où Rimbaud vécut dix ans de sa courte existence.
Des rencontres sportives ont opposé dans une excellente ambiance nos représentants aux équipes des forces armées du T.F.A.I. en football, volley-ball, basket et handball.




Notre bâtiment a reçu 3.200 visiteurs en un après-midi, chiffre considérable compte tenu du chiffre de la population. S'y sont ajoutées des visites de groupes constitués des armées de terre et de l'air.
Nous avons beaucoup apprécié cette escale de Djibouti. Nous > avons retrouvé, après plusieurs mois de voyages et d'escales en pay- étrangers un petit coin de terre française, une place entourée de terrasses de cafés, des concours de pétanque. Un accueil particulièrement chaleureux nous a été réservé et cette escale nous a également permis de renforcer les liens d'amitié nous unissant à l'Ethiopie et à sa marine.
Le dimanche 26 mars, dans la matinée, la « Jeanne d'Arc » quitte Djibouti, en route vers les Comores et Diego Suarez. Pendant cette traversée, elle accompagne le groupe « Mascareignes » avec lequel elle fera de nombreux exercices.



L'étonnement de la petite fille du désert.

13 mai 2020

Gazette aéro 163 PA Charles de Gaulle GAé flottille AF 11F 12F 31F 35F Brest Foch 2020


Gazette N° 163 Section Aéronautique Navale ( Confinement Terminé)




Mission FOCH du CDG logo N° 1

Le coronavirus a chamboulé la mission et les envois des plis et courriers de la Mission FOCH 2020

Vous avez tous reçu le Logo 2 provenant du GAé . le confinement étant terminé j’ai enfin pu me rendre chez Claude BELEC pour récupérer mes enveloppes.

Je vous signaler que les enveloppes de la mission « FOCH I » (233 E) ont été "oblitérées" par notre ami Claude BELEC. Les enveloppes de la Mission « FOCH II » (195 E) ont été oblitérées par notre ami Jean Marc EGRET. 

Je les en remercie. 

Départ de la mission FOCH 2020 Tampon réalisé par la Section de Toulon





4 F, avec le patch officiel servant de support pour la mission FOCH

4 F, et le dessin modifié servant pour toutes les Flottilles mais avec les modifications suivantes : 

le N° de la Flottille, l’Aéronef de la Flottille, le Blason de la Flottille. 
Pour le GAé Groupe Aérien Embarqué, tous les N° des Flottilles, et le Logo du GAé

Vous constaterez que pour la 4 F affranchissement avec le timbre 4 F. pour la 11 F affranchissement avec la timbre Blason de la 11 F mais également ave le timbre réalisé par la Base de Landivisiau 




Vous constaterez que pour la 11 F affranchissement avec la timbre Blason de la 11 F mais également ave le timbre réalisé par la Base de Landivisiau « Tiger Meet »






La Flottille 12 F nous demandant à chaque mission de représenter son symbole qui figure dans son blason « Le Canard », le tampon est donc différent des autres Flottilles.





Pour la 35 F, le dessin est identique à celui des Flottilles : 4 F, 11 F et GAé. Seuls changement l’Hélicoptère et le Blason






le tampon du GAé avec les Flottilles composants le Groupe Aérien Embarqué

le tampon marquant le passage à BREST, réalisation de la Section Bretagne

F.S. NIVÔSE aux TAAF février 2020 CROZET - KERGUELEN - SAINT-PAUL - AMSTERDAM

F.S. NIVÔSE aux TAAF février 2020  CROZET - KERGUELEN - SAINT-PAUL - AMSTERDAM






Du 1er au 3 février 2020, la frégate de surveillance (FS) Nivôse, déployée en mission de souveraineté dans les Terres Australes et Antarctiques françaises (TAAF) jusqu’à la fin du mois de février, a mouillé à proximité de la base Alfred Faure, archipel de Crozet. Sa présence permet de vérifier l’absence de pêche illégale tout en participant à la préservation de ce sanctuaire de biodiversité, en liaison avec les districts résidants sur les îles.



Les terres et mers australes françaises (archipel Crozet, îles Kerguelen et îles Saint-Paul et Amsterdam ainsi que leurs zones maritimes protégées) sont inscrites depuis 2019 sur la prestigieuse liste du patrimoine mondial de l’Humanité de l’UNESCO. Ecologiquement préservées, présentant une faune et flore exceptionnelles, elles représentent 95% des réserves naturelles françaises et représentent un véritable laboratoire à ciel ouvert pour comprendre les écosystèmes subantarctiques.


Le mouillage dans l’archipel de Crozet, première escale aux TAAF de la mission, a été l’occasion pour le Nivôse de mettre à profit des vols de surveillance ou d’entraînement de l’hélicoptère Panther du détachement 36F/Nivôse afin d’apporter un soutien logistique au district. Un transport de charge sous élingue a ainsi pu être réalisé au pied des Monts Jules Verne, dans le Nord-Est de l’île de la Possession, pour dépolluer cette zone isolée des derniers vestiges de projets scientifiques antérieurs.

Un exercice d’évacuation médicale a ensuite été réalisé, permettant d’entraîner les équipes de Crozet et du Nivôse à la prise en charge d’un blessé dans cet environnement hostile. Le lendemain, c’est un vol de surveillance maritime qui a permis, outre la relocalisation des navires de pêche présents dans l’archipel, de procéder à une mission d’évaluation de la taille des nombreuses colonies de manchots présentes dans la réserve naturelle intégrale de l’île aux Cochons, habituellement interdite de survol.





Le 11 février 2020, la frégate de surveillance Nivôse, déployée en mission de souveraineté dans les Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) jusqu'à la fin du mois de février 2020, a ravitaillé « en flèche » au mouillage à Port-aux-Français, situé sur les îles Kerguelen.

Les Terres et mers australes françaises (archipel Crozet, îles Kerguelen et îles Saint-Paul et Amsterdam ainsi que leurs zones maritimes protégées), situées entre les quarantièmes rugissants et les cinquantièmes hurlants, constituent une zone de navigation exigeante et unique où tous doivent se remettre en question chaque jour. L'équipage y aiguise son sens marin afin de mener à bien une patrouille imposant une endurance de 34 jours sans escale et le tout, dans une zone isolée, à la météo changeante et hostile. Dans cette aventure humaine et technique où toute action impose l’adaptation de son savoir-faire, la durée en mer est le principal défi.

L'expérience de chacun des membres de l'équipage est mise à profit pour conserver une disponibilité maximale et affronter la mauvaise mer. Dans ce combat, le groupement des « mécanos », sont en première ligne. Il leur faut faire preuve de détermination, de technicité et d’ingéniosité pour conduire les opérations de maintenance correctives et préventives nécessaires à la disponibilité du bâtiment. Il faut être « à l’écoute » du matériel, que ce soit les osmoseurs, pour la production d’eau douce, dont le rendement chute dans une eau à quatre degrés, les stabilisations mises à rude épreuve par une houle de plus de six mètres, les moteurs dont les fluides n’apprécient guère les basses températures, ou encore l’hélicoptère Panther qu’il a fallu mettre sur vérins pour changer son train gauche fatigué d’apponter « à six heures ».




Pour tenir 34 jours à la mer, être en mesure d’intercepter des pêcheurs illégaux ou intervenir en cas de demande d’assistance, il est optimal de ravitailler en cours de mission. Seulement cette manœuvre nécessitant de venir mouiller à moins de 250 mètres de la côte, n’est réalisable que par des vents inférieurs à 25 nœuds, phénomène rare par ces latitudes. Le ravitaillement en flèche, qui a pu être réalisé le 11 février sur les îles Kerguelen en profitant d’une fenêtre météorologique fugace, a illustré l’investissement de l’équipage dans son combat pour repousser sans cesse les limites du bâtiment.
 


Dans ce cadre, le Nivôse, l'une de ces frégates de surveillance, a participé dans les eaux du district de Saint-Paul et Amsterdam, aux missions de souveraineté et de protection de intérêts de la France.

Ⓒ Geoffroy Cammarata
Son passage a permis une halte sur la base Martin de Viviès et des échanges conviviaux entre les marins et les hivernants du district, à terre comme sur le navire.

Ⓒ Cécile Baron

L'escale a été courte (deux jours) et les conditions climatiques n'ont pas permis de réaliser toutes les opérations programmées : - participation à un exercice d'évacuation sanitaire par voie héliportée ;
- maintenance du relais radio (26) ;
- embarquements ou débarquements pour un nombre important de marins et hivernants.



JDA KARACHI

ÉCOLE D'APPLICATION 1971 -1972

Escale à Karachi - Pakistan

La troisième guerre indo-pakistanaise, qui eut lieu en décembre 1971, aboutit à l'indépendance du Pakistan oriental sous le nom de Bangladesh. Les deux États issus de la partition de l'Inde s'étaient déjà affrontés en 1947-1948 et en 1965, au sujet du Cachemire.Le 3 décembre 1971, l'aviation pakistanaise attaque préventivement plusieurs bases aériennes indiennes, ce qui permet à l'armée indienne de répliquer : elle lance une offensive-éclair sur le Pakistan oriental le 4 décembre, le théâtre d'opération du Cachemiren'est pas concerné. 160 000 militaires indiens entrent au Pakistan oriental et affrontent une force pakistanaise de 73 000 hommes. 

Timbre pakistanaise 1971 surchargé Bengladesh


L'armée pakistanaise, isolée dans ce territoire, est assiégée à Dacca à partir du 10 décembre alors que la marine pakistanaise est neutralisée lors des opérations Trident et Python, accepte la défaite le 16 décembre, le président pakistanais Yahya Khan accepte le cessez-le-feu puis démissionne. Les opérations militaires ont coûté la vie à entre 10 000 et 30 000 soldats des deux camps. Le Bangladesh devient effectivement indépendant en janvier 1972, Mujibur Rahman prit la tête de son premier gouvernement.










KARACHI


Venant de Bombay, la « Jeanne d'Arc » et le « Victor Schoelcher » arrivent le 13 mars au matin à Karachi, au terme d'une traversée de 48 heures.

Karachi est la principale ville et le seul port du Pakistan, depuis que celui-ci a été réduit à sa partie occidentale, après la guerre indo. pakistanaise et la création de l'Etat du Bangla Desh. Accompagnant le pilote, un officier d'accueil de la marine pakistanaise et le lieutenant-colonel Vidal, attaché des Forces armées près l'ambassade de France, a Islamabad, sont les premiers à monter à bord pour nous souhaiter la bienvenue.




Après avoir salué la terre puis la marque du vice-amiral Ahmad, commandant en chef de la marine pakistanaise, les bâtiments s'amar.rent dans le port de commerce, à proximité de la base navale de Karachi. Le consul général de France, M. Gallas se trouve sur le quai pour nous accueillir.



Peu après, les commandants se rendent en visite officielle auprès de S.E. l'ambassadeur de France, M. Michel Legendre, qui s'est déplacé d'Islamabad à l'occasion de notre passage et séjournera à Karachi pendant la majeure partie de notre escale. 





Après la visite en retour de l'ambassadeur, prennent place les visites aux autorités navales pakistanaises, le commodore Shaik, commandant la Flotte pakistanaise (Compak), le commodore S.L.H. Rizvi, commandant la base navale de Karachi (Compak), et le vice-amiral Ahmad, commandant en chef (Cine).


Les commandants déposent ensuite une gerbe au mausolée du Quaid-I-Azam, fondateur de la nation, où repose la dépouille du héros national Ali Jinnah. Cette cérémonie a lieu en présence de quatre sections de la « Jeanne d'Arc » et des musiques de bord et de la marine pakistanaise, qui échangent les hymnes nationaux. Un déjeuner officiel réunit toutes les personnalités pakistanaises et françaises chez le consul général de France. Dans l'après-midi, une trentaine de journalistes sont présents à la conférence de presse donnée à bord de la « Jeanne d'Arc ».




Cocktail du commodore Shaik, dîners intimes avec des officiers pakistanais ayant séjournés en France et en gardant le meilleur souvenir, soirée offerte aux officiers élèves par l'Alliance Française, avec un excellent spectacle de danses folkloriques dominent la journée. 




Le lendemain, à l'issue des visites en retour des autorités navales pakistanaises, un déjeuner est donné à bord en leur honneur auquel prennent part les représentants français. Le soir, l'ambassadeur et le consul général offrent en la résidence de ce dernier une très belle réception où se pressent de nombreuses personnalités de la ville de

Karachi ainsi qu'une importante délégation de toutes les catégories de personnel du bord. Les commandants sont ensuite invitée à dîner par le vice-amiral Ahmad.


Le jeudi 16 mars au matin, notre fidèle compagnon de route, le « Victor Schoelcher » a des vélléités d'indépendance. Il appareille pour les Seychelles, où il fera escale du 22 au 25 mars, puis Diego Suarez où il entrera en disac et où la « Jeanne d'Arc » le rejoindra.

Le 17 mars le commandant et quelques officiers visitent le PNS c Randar », l'académie navale pakistanaise, où ils restent à déjeuner. L'escale se termine avec un dernier dîner offert par le commodore Rizvi, commandant la base navale. Ce programme officiel qui fait ressortir la qualité de l'accueil de la marine pakistanaise, serait incomplet si l'on ne citait également toutes les occasions de rencontres entre les personnels des deux marines : échanges de déjeuners entre les officiers de la « Jeanne d'Arc > et ceux de son navire hôte, le « Badr >, visites de l'académie navale, de l'arsenal, de la « Jeanne d'Arc » par les cadets et officiers pakistanais, rencontres sportives en voile, aviron et football.



La marine pakistanaise s'est également chargée de l'organisation des distractions et de très belles excursions. Enfin, grâce à l'aide apportée par l'armée pakistanaise certains d'entre nous ont pu découvrir dans les meilleures conditions possibles, Lahore, capitale du Penjab.

Le samedi 18 mars à midi, la « Jeanne d'Arc » quitte Karachi pour prendre la route de Djibouti, 011 elle est attendue le 23 mars. Nous retiendrons de cette escale à Karachi les témoignages constants de sympathie de la part des Pakistanais, surtout de la marine pakistanaise dont la disponibilité, l'organisation et la sollicitude à notre égard sont d'autant plus remarquables que ce pays connaît actuellement les difficultés d'une période douloureuse d'après-guerre.

La deuxième promotion de L'E.M.F. a embarqué à Colombo

LES quarante-deux enseignes de vaisseau qui constituent la deuxième promotion is-

sue de l'Ecole Militaire de la Flotte ont embarqué sur la « Jeanne d'Arc » le 2 mars au cours de l'escale de Colombo.

Cette promotion comporte 23 enseignes de vaisseau de la branche « opération armes » et 19 de la branche « services techniques » ; répartie en quatre groupes, elle porte ainsi à 137 le nombre d'officiers-élèves embarqués à bord du groupe école d'application.



Dès le 3 mars au matin aussitôt après l'appareillage de Colombo, le capitaine de frégate Jammayrac, directeur des études, a présenté les nouveaux élèves au capitaine de vaisseau de Castelbajac, au cours d'une inspection de l'ensemble des officiers élèves sur le pont d'envol.

Prononçant une allocution à l'issue de l'inspection, le commandant du groupe école d'application a mis l'accent sur ce que doivent chercher à acquérir pendant cet embarquement des officiers possédant déjà une excellente formation technique puisqu'ils sortent des écoles de spécialité.

Au cours des deux mois et demi qui nous séparent du retour à Brest, les enseignes de vaisseau E.M.F. vont suivre un cycle d'instruction analogue dans son principe à celui des autres officiers-élèves mais adapté à leur formation particulière. Ils assureront en particulier les fonctions de quart à la mer et participeront à de nombreux exercices en commun avec les E.V. issus de l'école navale. A partir de Dieno Suarez, ils embaraueront par binôme sur le « Victor Schoelcher ».

Après les examens de sortie, fin mai, ils rallieront leur première affectation d'officier sur nos bâtiments de combat.


je viens de trouver un film d'amateur sur cette campagne 1971 1972 Cliquez sur le lien ci-dessous.

https://www.cinematheque-bretagne.bzh/Base-documentaire-426-23313-0-0.html

12 mai 2020

FLF Guépratte Djibouti mars 2020 EVASAN mission Jeanne d'Arc Alindien PHA Mistral

FLF Guépratte PHA Mistral 
Djibouti mars 2020 




Le 8 mars 2020, le porte-hélicoptère amphibie Mistral et la frégate Guépratte en transit en mer Rouge se sont trouvées au cœur d’une opération complexe d’évacuation sanitaire (EVASAN), conduite avec le soutien des forces françaises à Djibouti (FFDj) et des forces françaises aux Emirats Arabes Unis (FFEAU), au profit d’un pétrolier maltais. 

Plaque du constructeur de l'EE Guépratte
photo (c) JM Bergougniou

Déployé dans le cadre de la mission Jeanne d’Arc, le Mistral a été contacté en milieu d’après-midi par le bâtiment de commerce, se trouvant alors à plus de 50 nautiques du groupe Jeanne d’Arc pour secourir un membre d’équipage dans un état grave. Sous contrôle opérationnel d’ALINDIEN (Amiral commandant la zone océan Indien), le PHA a pu rapidement porter assistance au bâtiment maltais.

La coop du Guépratte photo (c) JM Bergougniou

En moins de trente minutes, un hélicoptère NH90 du détachement italien affecté à bord du PHA, a été déployé. Après avoir rallié le pétrolier en quelques minutes, l’hélicoptère a hélitreuillé le blessé qui a ensuite été pris en charge par l’équipe médicale du bord dont deux médecins et trois infirmiers. Simultanément, les FFDj ont été mises en alerte pour être prêtes à recueillir la victime au centre médicochirurgical interarmées (CMCIA) sur la base aérienne 188.
la frégate à quai à Ajaccio  Guépratte
photo (c) JM Bergougniou


Après un premier examen médical effectué au sein de l’hôpital du Mistral, le blessé a été évacué par un hélicoptère Puma des FFDj, en présence d’un médecin militaire, vers le CMCIA (rôle 2) pour une prise en charge complète. Dans un délai très court, à plus de 150 nautiques des côtes djiboutiennes, l’équipage de l’hélicoptère a procédé à un hélitreuillage de nuit.




Cette intervention illustre la haute capacité opérationnelle des armées et les capacités de coordination interarmées et de réaction rapide des forces françaises présente dans cette région. Cette opération met également en avant le niveau d’interopérabilité avec un hélicoptère de la Marine italienne.

Les échappées Guépratte photo (c) JM Bergougniou


La mission Jeanne d’Arc est un déploiement opérationnel de longue durée, qui illustre le large spectre de missions assurées par la Marine dans un cadre interarmées avec un volet spécifique porté sur la formation des officiers-élèves.

Avec près de 650 militaires déployés, les FFEAU constituent l’une des bases opérationnelles avancées françaises à l’étranger. En tant que commandant de la zone maritime océan indien (ALINDIEN), le COMFOR FFEAU exerce son autorité sur une zone maritime s’étendant du Sud du canal de Suez à l’Ouest, et à l’Est jusqu’aux limites Ouest des eaux de la Birmanie, de l’Indonésie et de l’Australie.

Les 1 450 militaires des forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) sont implantés à Djibouti conformément au traité de coopération de défense signé en 2011 avec ce pays. La base opérationnelle avancée (BOA) qui les accueille, offre aux armées, à l’instar de la BOA de Côte d’Ivoire, des capacités diverses : véritable réservoir de forces, elle participe à la défense des intérêts français, au soutien logistique des opérations sur le continent, tout en contribuant aux actions de coopération militaire au profit notamment de plusieurs pays africains.

SNA Emeraude Brest 2020 cycle 3C11 mai 2020 TàD 29-BREST-RECOUVRANCE SAGRE 20

SNA Emeraude Brest 2020 cycle 3C11 - SAGRE 20

TàD 29-BREST-RECOUVRANCE-FINISTERE * 7-5 2020

le
code de la mission 3C11 signifie que le sous-marin effectue le 11e cycle après la 3e IPER...

Ce submersible est utilisé par la Marine nationale pour des missions de renseignement, d’attaque et de repérage. Il fait partie de la flottille de six sous-marins nucléaires d’attaque français, les SNA.

photo Ouest-France

« Ce n’est pas une arme de dissuasion nucléaire, il n’y a que des missiles, des torpilles et des mines à bord » , mais attention à ne pas divulguer toute information dite « classifiée ».

À quelle profondeur va ce sous-marin français ? « Suffisamment profond. » En réalité, 300 mètres en immersion maximale. Et quelle vitesse ? « Assez rapide pour se déployer ».







De la Méditerranée à l’Atlantique, d’Haïfa, en Israël, à Mindelo au Cap-Vert, le sous-marin parcourt tous les océans et toutes les mers du globe pour ses opérations. Lesquelles exactement ? « Joker ! »  Silence radio.




« Les SNA sont là pour le soutien à la dissuasion assurée par les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE). » Ces quatre navires de guerre, équipés de missiles balistiques à charge nucléaire, sont basés dans le Finistère, à l’Île Longue. « On patrouille dans les zones pour connaître le milieu, les fonds marins, la température ou la salinité de l’eau. On surveille ce qui doit être surveillé ».


SAGRE 20 Exercice de lutte anti-sous-marine 



Du 27 au 30 avril, un exercice de haute intensité s'est tenu en Atlantique. Dans des conditions exigeantes, les bâtiments de la force d'action navale continuent de s’entraîner, au large des côtes bretonnes.

Autour de la frégate anti-sous-marine (FASM) Latouche-Tréville, embarquant un détachement hélicoptère WG-13 Lynx, de la frégate multi-missions (FREMM) Aquitaine et d'un sous-marin nucléaire d’attaque, l’exercice SAGRE 20 s’est déroulé en coopération interalliée, avec la présence de la frégate HMS Sutherland et le ravitailleur RFA Tideforce de la Royal Navy. Cet exercice a permis d’entraîner les équipages à évoluer et coopérer ensemble ainsi qu’à échanger des savoir-faire en matière de lutte sous la mer, tout en démontrant notre capacité d’assurer la maitrise de nos approches maritimes.




L’exercice SAGRE 20 comportait deux enjeux :


• L'entraînement à la conduite d'une force aéronavale interalliée sous une menace sous-marine (comme la capacité du bâtiment à escorter une unité précieuse) ;



• La mise en pratique des réactions face à une menace de sous-marins perturbants les opérations en temps de crise.

Conduit dans des conditions environnementales exigeantes, la FASM Latouche-Tréville a su intégrer les unités participantes au sein d'un dispositif anti-sous-marin cohérent pour atteindre les principaux objectifs de l'exercice.




Ainsi, ce ne sont pas moins de cinq exercices qui ont eu lieu, depuis le commandement d’un ensemble de bâtiments afin d’assurer une bulle de protection anti-sous-marine (fonction assurée par le rôle d’Official Tactical Command, à savoir l’unité assurant le commandement de la force navale, ici, la frégate Latouche-Tréville) à la protection de navires possédant un intérêt stratégique.




Cet exercice fut l’occasion de l’un des derniers déploiements à la mer du Lynx. Il sera remplacé par l’hélicoptère Caïman Marine, hélicoptère de combat embarqué multirôle, parfaitement adapté à la lutte anti-sous-marine actuelle. Après le couple FASM-Lynx, le couple FREMM-Caïman Marine, un nouveau standard dans ce domaine de lutte particulièrement exigeant.


Sources 

Cols Bleus
Marine nationale 

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...