Morlaix Ploujean Centenaire de la Flottille 11F
Doyenne des unités de chasse de la Marine nationale, la flottille 11F célèbre cette année son 100ème anniversaire. Pour l’occasion, une cérémonie s’est déroulée le 27 septembre sur la base d’aéronautique navale de Landivisiau, dans le Finistère, où la 11F est basée en compagnie des 12F et 17F, aujourd’hui toutes équipées de Rafale Marine et qui embarquent régulièrement sur le porte-avions Charles de Gaulle.
Après avoir passé en revue le personnel de la flottille qu'il commande, le capitaine de frégate Yvan Launay a cité les personnels de la 11F disparus en service depuis sa création il y a un siècle, avant de leur rendre hommage en faisant observer un minute de silence. C’est ensuite le contre-amiral Guillaume Goutay, commandant l’aéronautique navale (ALAVIA) qui a retracé l'histoire de la formation, ancienne 1F sur la base de laquelle la 11F fut officiellement créée en juin 1953. Elle débute avec la fin de la première guerre mondiale et connait rapidement un moment historique lorsque Paul Teste, en octobre 1920, réussit le premier appontage d’un avion français. La manœuvre est réalisée sur le Béarn, cuirassé inachevé de la classe Normandie que la marine a décidé de transformer en porte-avions. C’est aussi sur ce bâtiment qu’est mené à bien en novembre 1927 le premier appontage de nuit par l'enseigne de vaisseau Jozan, commandant l'escadrille de chasse 7C1, aux commandes d'un Gourdou-Leseurre 22.
Il me restait quelques étiquettes Lisa du centenaire de l'aéronautique navale, une belle occasion me dis-je de les utiliser pour le centenaire de la 11F.
J'ai reçu une belle double oblitération, comme l'étiquette est grande, il n'y a pas trop de dégâts mais enfin....
au verso le complément d'affranchissement.
La flottille, au cours de son histoire, a volé sur 19 types s’appareils, avec depuis la création de la 11F la succession de Hellcat, Aquilon, Etendard IV, Super Etendard et Rafale. Elle a servi sur huit porte-avions différents : le Béarn, le La Fayette, le Bois Belleau, l’Arromanches, le Clemenceau, le Foch et le Charles de Gaulle. S'y ajoute le Dixmude, la 1F y venant à bord avec des Seafire en août 1947 et novembre 1949, où elle signa l'ultime appontage du vieux bâtiment reclassé cinq mois plus tôt en simple transport d'aviation. Un rôle dans lequel le Dixmude rapporta des Etats-Unis à partir de mars 1950 de nombreux F-6F Hellcat (embarqués et débarqués à la grue) achetés aux Américains afin de succéder aux Seafire.
Alors qu’elle fut stationnée au fil du temps dans plusieurs bases, d’Hyères à la pointe Bretagne en passant par la Tunisie, elle était en première ligne au début de la seconde guerre mondiale (2 citations en 1940) et participa aux conflits d’Indochine (3 citations) et d’Algérie. Au cours des dernières décennies, elle fut aussi très active lors des déploiements des groupes aéronavals français, du Liban dans les années 80 aux récentes missions en soutien à l’opération Chammal au Levant, en passant par l’ex-Yougoslavie dans les années 90 ou encore l’Afghanistan dans les années 2000.
Surnommée « La Furieuse » 11F, la flottille, l’une des plus décorées de l’aéronautique navale, arbore un blason frappé d’un hippocampe. Mais elle est aussi détentrice des traditions de l'ancien porte-avions Clemenceau, le « Tigre », désarmé en 1997.
C’est ce qui lui vaut d’appartenir à la communauté des Tigers, réunissant les formations de l’OTAN ayant un tigre pour emblème.
Sources :
Marine nationale
Mer et Marine
