16 avril 2025

LA MARCOPHILIE NAVALE bulletin d'Information n°148 avril 2025

LA MARCOPHILIE NAVALE  bulletin d'Information n°148 avril 2025


Le 20 octobre 1920, un Hanriot HD.2 décolle du Palyvestre dans le sud- est de la France. Aux commandes, le lieutenant de vaisseau Paul Teste s’apprête à relever un défi inédit : poser un avion sur un navire en pleine mer. Ajustant sa trajectoire, il aperçoit la silhouette massive du porte-avions Béarn, réduit sa vitesse et amorce sa descente. Quelques secondes plus tard, ses roues touchent le bâtiment dans un appontage parfait. L’aviation embarquée française vient de naître.
Cinq ans après, cette ancienne plaine marécageuse d’où Paul Teste avait décollé devient la base d'aéronautique navale de Hyères. Cette année, elle célèbre son centenaire. Hydravions, chasseurs embarqués, hélicoptères : l’histoire de la BAN est celle d’une adaptation permanente, au service de la Marine nationale et des enjeux de défense en Méditerranée.

 
La Marine a connu plusieurs bateaux ayant porté le nom de "Coquille" dont une frégate de 36 canons construite en 1894 à Bayonne, capturée par les Anglais, elle brulera dans l'Hamoaze (région de Plymouth) en 1798.


La seconde est une gabare-écurie construite en 1811 à la Seyne-sur-Mer. Sous les ordres de Duperrey elle fera un premier tour du monde. Rebaptisée l'Astrolabe, elle en fera un second sous les ordres de Dumont d'Urville dont vous pourrez lire la biographie dans le présent bulletin. 

Et quand le nom de "Titivillus" sera-t-il donné à un bateau?


La première référence sous ce nom de Titivillus se trouve dans le Tractatus de Penitentia, vers 1285, de Jean de Galles, voire avant chez Césaire de Heisterbach. Titivillus rapporte les bavardages commis durant le service liturgique, ainsi que les mots de la liturgie mal prononcés, marmonnés, ou omis, qu'il récolte et rapporte en enfer pour servir de charge contre ceux qui s'en sont rendus coupables. Selon André Vernet, son nom est une masculinisation du nom de la déesse romaine des récoltes Tutilina. 
Une tradition plus tardive en fait le « démon patron des copistes » puisqu'il offre une excuse facile pour les erreurs qui parsèment les manuscrits lorsqu'ils sont recopiés. Il va aussi sévir dans ce numéro sur l'âge de nomination d"un enseigne de vaisseau ou dans la pagination du bulletin. Errare humanum est!






Au programme  de ce numéro



Dumont d'Urville et Toulon par Claude Arata p.4



Les soubresauts de la Marine nationale en 1848 par roseline Giletto p.8

Amiral Amédée Mouchez par Jean-Michel Bergougniou p. 10



Le patrouilleur de haute mer Commandant Birot par Patrick Lepestipon p.12






Escorteur côtier L'Intrépide par Paul Roy p.20






La 32F prend le relais de la 35F à Hyères par Paul Roy  p.15



La vie des sections



Section Provence p.16




Section T.A.A.F. p.17



Section Bretagne P.18







Section Ile de France p.19


Créée en 1925, la BAN de Hyères s’impose rapidement comme un bastion de l’aviation embarquée. Ses pistes voient défiler des hydravions, puis des chasseurs destinés aux porte-avions de la Marine nationale. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est occupée et fermée en 1942, avant d’être reprise par la Marine en 1944.

Dans les décennies suivantes, la base devient un haut lieu de la chasse embarquée. Corsair, Avenger, Étendard IV…, autant d’appareils qui s’entraînent aux missions d’interception et de frappe navale. Hyères accueille aussi l’école 59S, où les futurs pilotes de chasse s’initient au pilotage sur Fouga Zephyr avant de rejoindre les flottilles opérationnelles.

Trois flottilles assurent aujourd’hui la puissance aéronavale de la BAN. La 31F, équipée de Caïman Marine, est spécialisée dans la lutte anti-sous-marine. Grâce à son sonar immergé, elle traque les menaces sous la surface. La 35F met en œuvre des Dauphin, assurant des missions de sauvetage en mer et de protection du porte-avions Charles de Gaulle. Enfin, la 36F, armée de Panther, est spécialisée dans la lutte antinavire, la surveillance maritime et la protection des unités de la Marine.


En complément 

Quelques cartes postales sur le passage de Vénus et l'Amiral Mouchez 













Poche de Saint-Nazaire 80ème anniversaire de la libération 8 mai 1945 souvenirs philatéliques

80ème anniversaire de la reddition de la Poche de Saint-Nazaire

Nous avons déjà parlé de la Poche de Saint-Nazaire dans plusieurs articles d'Envelopmer dont un intitulé : "L'affaire n'est dans la poche que le 8 mai"

https://envelopmer.blogspot.com/2014/03/la-poche-de-saint-nazaire-guerre-39-45.html

Le 11 mai 2025, le club philatélique nazairien, dont Yves-Laurent Couëdel est l'un des responsables, célébrera le 80ème anniversaire de la reddition des troupes allemandes en éditant un souvenir philatélique et un Montimbramoi.

Base sous-marine Saint-Nazaire © JM Bergougniou
Le 06 Juin 1944 les forces alliées débarquent sur les plages normandes. Leur arrivée redonne espoir à la population française qui subit l’occupation depuis 4 ans. L’avancée des troupes américaines dans l’Ouest annonce une libération prochaine pour les nazairiens. La ville a beaucoup souffert des bombardements anglo-américains du fait de la base pour sous-marins et des nombreuses installations de la Kriegsmarine.



Cependant, les premiers jours d’août, Saint-Nazaire voit refluer de très nombreux soldats  et ce ne sont pas les Alliés tant espérés  mais les troupes allemandes en déroute. Saint-Nazaire est une festung (forteresse). 




Les forteresses dont Hitler avait ordonné la construction dès janvier 1944 autour des grands ports de l'Atlantique, de la Manche et de la mer du Nord doivent résister jusqu’au dernier homme, la dernière cartouche.



Les 28.000 soldats Allemands s’enferment donc dans une zone de résistance de 1500 km² et édifient tout autour une ligne de défense. En face, les Alliés vont se contenter d’un blocus de la festung que l’on surnomme la « poche ». Les troupes qui assurent l’encerclement sont constituées par des bataillons des Forces françaises de l'intérieur, environ 11.000 hommes, récemment endivisionnés dans l'armée française de la Libération. Les américains constitués par la 94ème puis par la 66ème division d’infanterie restent à distance. A l’intérieur de la poche, les 130.000 civils survivent, leur quotidien est fait de privations et vexations. Un climat de peur et de terreur règne sur l’ensemble des communes empochées. L’occupant est nerveux car les maquisards et les Alliés ne leur laissent aucun répit.


Les empochés vont pourtant devoir patienter malgré un quotidien difficile.  Le lundi 30 avril, Berlin est investi par les Soviétiques. Hitler se suicide. Le 7 mai 1945 à 2h41, l’Allemagne capitule sans condition. Le 8 mai 1945, l’armistice est proclamé. La guerre est finie.




Et pourtant ce n’est pas encore le cas pour la Poche de Saint-Nazaire. Il faut attendre 17h20 le 08 mai pour que le protocole de reddition soit signé. Le cessez le feu entre en vigueur dès 18h.

Les allemands ont jusqu’au 10 mai pour déminer l’accès à la Poche et se constituer prisonniers.

Le 11 mai à 10h : la cérémonie de la reddition se tient dans un champs de la commune de Bouvron. Les troupes alliées peuvent enfin pénétrer dans  la poche de Saint-Nazaire et libèrent ainsi le dernier territoire de France occupé.



Les empochés vont pourtant devoir patienter malgré un quotidien difficile.  Le lundi 30 avril, Berlin est investi par les Soviétiques. Hitler se suicide. Le 7 mai 1945 à 2h41, l’Allemagne capitule sans condition. Le 8 mai 1945, l’armistice est proclamé. La guerre est finie.


Le général allemand Junck remet symboliquement son arme au général américain Kroemer.
 Source : ECPAD
 

Et pourtant ce n’est pas encore le cas pour la Poche de Saint-Nazaire. Il faut attendre 17h20 le 08 mai pour que le protocole de reddition soit signé. Le cessez le feu entre en vigueur dès 18h.

Les allemands ont jusqu’au 10 mai pour déminer l’accès à la Poche et se constituer prisonniers.

Le 11 mai à 10h : la cérémonie de la reddition se tient dans un champs de la commune de Bouvron. Les troupes alliées peuvent enfin pénétrer dans  la poche de Saint-Nazaire et libèrent ainsi le dernier territoire de France occupé.

Bon de commande  à retourner à

François AZARA

3 allée Narcisse Pelletier Appt D103  

44600 Saint-Nazaire


Le dessin de l'enveloppe a été réalisé par Patrice Simon, adhérent Marcophilie navale de la Rochelle.

15 avril 2025

L'Ile verte, son phare, son gardien de phare et ses squelettes de baleines

L'Ile verte, son phare, son gardien de phare et ses squelettes de baleines

Livre&Mer Concarneau © JM Bergougniou
C'est à Concarneau que j'ai découvert l'île verte. Dans le cadre du festival Livre et mer jumelé avec le salon du livre de Rimouski, Pierre-Henry Fontaine, biologiste y était venu parlé du musée du squelette. Musée composé de squelettes ou d'ossements de divers cétacés venus s'échouer sur les rives du fleuves


Une jeunesse hors de l’ordinaire... dans une station de phare Par Johanne Fournier, Collaboration spéciale

13 avril 2025 à 04h00





Le phare de l’île Verte, au Bas-Saint-Laurent


Vivre sa jeunesse dans une maison adjacente à un phare, voilà une expérience hors du commun qu’est venu raconter Jocelyn Lindsay à Rimouski. Pour ce descendant de quatre générations de gardiens du phare de l’île Verte, près de Rivière-du-Loup, «un phare nous permet de s’élever vers le ciel».

Si le métier de gardien de phare s’est éteint au Québec en 1988, ces structures lumineuses sont toujours là pour nous rappeler qu’elles ont été témoins d’une longue tradition. Cet ancien professeur émérite, qui a œuvré pendant 35 ans à l’École de service social de l’Université Laval et qui a été pionnier dans l’intervention auprès des hommes violents au Québec, a fait voyager son auditoire sur son île des années 1950.







«Comme enfant, les alentours du phare étaient un magnifique terrain de jeu», dira M. Lindsay. Bien qu’il n’y ait pas un phare pareil, celui-ci représentait un milieu de vie particulier, selon lui.


Construit en 1809, le phare de l’île Verte est le plus ancien du Saint-Laurent. De 1827 à 1964, la responsabilité du phare a été assumée de père en fils par la famille Lindsay, d’origine écossaise. «Le gouvernement aimait engager des gardiens de phare écossais parce qu’ils savaient parler anglais», mentionne Jocelyn Lindsay. Le dernier gardien de phare de la lignée familiale, Joseph Alfred «Freddy» Lindsay, était le père de Jocelyn.


L’île Verte

L’île Verte, dont la municipalité se nomme Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, ne compte aujourd’hui que 72 résidents. Dans les années 1950, elle abritait une quarantaine de familles et quelque 300 personnes appelées les Barlettes. Aujourd’hui, ils ont comme gentilé les Verdoyants. «Ça fait plus écolo», estime M. Lindsay.



L’île Verte est située dans l’estuaire du Saint-Laurent. Située à 2 km de la municipalité de L’Isle-Verte sur la rive sud, elle est reliée au continent de mai à novembre par un traversier. Mais, dans les années 1950, il n’y avait pas de traverse. «C’était des privés qui faisaient la traverse», se souvient Jocelyn Lindsay.


De la fin décembre jusqu’en mars, un pont de glace reliait les deux rives. «C’était un moment très apprécié par les gens de l’île parce qu’ils n’étaient pas obligés d’attendre les marées pour traverser», spécifie-t-il. Il y a bien eu quelques accidents causés par la glace qui a cédé. Mais, à son avis, il y en a eu davantage quand les snowmobiles et les motoneiges sont apparus. «Le cheval, lui, savait quand il ne pouvait pas traverser.»

Le métier de gardien de phare

«Mon père était un fonctionnaire du gouvernement, précise Jocelyn Lindsay. C’était un métier convoité.» Pourtant, c’était un emploi mal rémunéré. En 1960, le salaire annuel d’un gardien de phare était de 7100 $.

  «Ce n’était pas beaucoup par rapport au salaire des autres fonctionnaires! On justifiait le bas salaire en disant que le gardien de phare n’avait pas de dépenses. On nous fournissait la maison, mais elle ne nous a jamais appartenu. Pourtant, on l’appelle encore la “maison Lindsay“. C’est vrai qu’il y a quand même eu cinq générations de Lindsay qui ont vécu là!»


Le gardien de phare et son assistant devaient veiller à garder le phare allumé. La journée de travail était de douze heures. «L’utilisation du temps était différente, fait observer M. Lindsay. Au phare, c’était le soleil qui guidait la vie, alors que, pour les autres insulaires, c’était les marées.» De plus, le gardien de phare devait entretenir le chemin menant à la structure.



«On définit souvent la vie au phare comme la grande liberté, mentionne-t-il. Il faut nuancer cette dimension parce que c’était très réglementé. Un gardien de phare était responsable du phare 24 heures par jour, 7 jours par semaine, 9 mois par année. Même s’il n’était pas là, il était responsable.» Cette tâche était si réglementée que son père avait été accusé d’avoir donné de la peinture rouge au barbier de l’île qui voulait se faire un poteau de barbier.


La fonction de gardien de phare était dangereuse en raison des explosifs utilisés pour la brimbale, un genre de dynamite. «Ces explosifs étaient transportés par bateau et devaient être manipulés avec grand soin», raconte M. Lindsay. Une fois, mon père s’était trompé dans la séquence des gestes à poser et la dynamite avait explosé à ses pieds. Il était revenu à la maison ensanglanté et une de ses oreilles ne s’en était jamais remise.»


Environnement dangereux

L’environnement du phare comportait plusieurs sources de danger qui apportaient leur lot d’inquiétude, ne serait-ce qu’en raison des caractéristiques physiques du lieu.

En plus de pouvoir être témoins de naufrages, les insulaires étaient exposés aux tempêtes, au vent du nord, aux grandes marées, tant et si bien que la maison des Lindsay avait déjà été complètement entourée d’eau. Elle était devenue une île en soi.


Freddy Lindsay avait dû aller chercher l’un de ses fils à l’école et le ramener sur ses épaules. Une autre fois, le signal de brume, que les gens appelaient «le criard», avait fonctionné pendant douze heures, tant le brouillard était opaque.


D’ailleurs, lorsque les visiteurs restaient à coucher dans la maison du gardien, ils n’arrivaient pas à dormir en raison du fameux criard à brume, se souvient M. Lindsay. «Nous, c’était le contraire. S’il ne criait pas, ça nous réveillait!»

Isolement

«On identifie un phare à un endroit spécifiquement isolé, soulève M. Lindsay. C’était donc une réalité différente. Il y a des gens qui aiment l’isolement, d’autres qui le haïssent et d’autres encore qui le choisissent.»

Pour parer à l’isolement, les résidents de la station de phare devaient avoir un passe-temps. Pour la femme du gardien, c’était l’artisanat; elle créait notamment de petits bijoux à partir de coquillages. D’ailleurs, dans son journal écrit en 1934, Laurence Dubé disait aimer l’hiver parce qu’elle pouvait travailler pour elle.

Il faut dire que la saison froide représentait un moment d’accalmie pour le gardien de phare et sa famille en raison des glaces qui paralysaient la navigation. L’éducation de la musique était aussi très importante chez les Lindsay. «Ça faisait partie de la culture familiale», confirme Jocelyn.

L’isolement posait des défis d’approvisionnement. Cette situation exigeait une importante planification.

 «On était à 2 milles [3,2 km] du plus proche voisin. D’ailleurs, les parents de ma mère ne voulaient pas qu’elle marie mon père à cause de l’éloignement et de l’isolement. Mais, comme enfants, on ne souffrait pas de l’isolement. Mon frère et moi, on disait qu’on était devenu très sociable parce qu’on vivait dans l’isolement!»

Celui-ci était saisonnier, puisque l’été, la parenté débarquait chez les Lindsay et venait visiter le phare. «C’était un lieu d’accueil pour les insulaires et les visiteurs, confirme l’ancien professeur. Puis, durant les Fêtes, le temps s’arrêtait. La parenté élargie est une valeur extrêmement importante que j’ai conservée.»


Jocelyn Lindsay reconnaît néanmoins que la vie des quatre membres de la famille dans un endroit aussi isolé était intense. «On était peu et beaucoup ensemble!»

Freddy Lindsay a pris sa retraite en 1964. Comme il savait que son métier allait disparaître avec l’avènement de la technologie, il a encouragé ses fils à poursuivre leurs études. À l’adolescence, Jocelyn et Charles se sont ainsi retrouvés pensionnaires au collège à Rimouski.

Habitués à l’isolement imposé par la vie dans une station de phare, l’adaptation n’a pas été facile. «Pour nous, la vie de groupe était au-dessus de nos forces», ira jusqu’à dire Jocelyn Lindsay.

Le phare de l’île Verte a cessé de guider les marins en 1972. Devenu aujourd’hui un attrait incontournable pour l’île, le phare est visité par les touristes l’été.

«Quand je vois tout le monde qui vient au phare, je crois qu’il éclaire maintenant les terriens», philosophe le fin conteur.

Présentée la semaine dernière, la conférence de Jocelyn Lindsay était organisée par l’Association pour le développement des aînés et aînées à l’UQAR (ADAUQAR).

Sources

Merci à Mario Bélanger pour l'article 

https://objectifquebec.ca/lile-verte/

Les maisons du phare de l'Île Verte

14 avril 2025

PARIS XIII annexe 2 ORLY AERODROME EGAN Saint-Cyr Nanterre entrepôt général aéronautique naval escadrille 31S

PARIS XIII annexe 2 ORLY AERODROME escadrille 31S

L'Escadrille 31S est connue sous l'appellation d'Escadrille de Transport de la Métropole (E.M.T) fut créée à Orly le 1er janvier 1946 avant de rejoindre Dugny-le-Bourget en janvier 1955.

Elle est désarmée le 1er avril 1964.






Inauguré le 23 mai 1909, Port-Aviation, installé à Viry-Châtillon, au bord de la Seine, est le premier aérodrome organisé au monde. C'est là que se tiennent la plupart des meetings aériens de l'époque. 



Le site de l'actuel aéroport de Paris-Orly, le plateau de Longboyau, situé à l'est de la route nationale 7, est alors occupé par des champs. Ces champs vont servir de terrain de secours à Port-Aviation, comme lors des inondations de 1910 qui l'ont rendu inutilisable. Au début de la Première Guerre mondiale, le site, facilement repérable et accessible, sert de terrain de secours aux avions alliés, et les agriculteurs du plateau les voient fréquemment s'y poser.



Le 1er janvier 1918, le ministère de la Guerre réquisitionne onze hectares sur le plateau de Longboyau et y construit un hangar. C'est le début du camp d'aviation d'« Orly - Villeneuve ». De plus en plus d'avions sont envoyés sur le front à partir de ce terrain. Le 31 mars 1918, les Américains établissent leur base aérienne sur le plateau d'Orly. Au début de 1919, le service des entrepôts généraux de l'aviation civile (SEGA) est installé à Orly. Il est pris en charge par l'armée américaine pour le stockage du matériel aérien de guerre. Sur ce terrain militaire, les Français, les Belges et les Américains se côtoient jusqu'en 1919.


Dans les années 1920, la Marine nationale crée ce qui s’appelle alors « L’Aviation maritime, navale ou aéronavale », et qui est de nos jours la Force maritime de l'aéronautique navale. Les constructeurs en aéronautique étant quasiment tous installés en région parisienne, la Marine cherche donc un lieu lui permettant de réceptionner les avions en pièces détachées, les monter et les tester avant de les envoyer à leurs lieux d'affectation.



Ce sera tout d’abord à Nanterre, puis sur l’aérodrome de Saint-Cyr-l'École dans les Yvelines que les marins s’installeront. Enfin et par besoin d’extension de ses locaux, la Marine arrive à Orly le 1er avril 1927. Elle récupère les infrastructures devenues libres du fait de l’arrêt d’exploitation des ballons dirigeables civils, dont les deux immenses hangars en béton construits par l’ingénieur Eugène Freyssinet qui seront détruits en 1944 par l'aviation alliée.



Cette nouvelle base marine devient l’entrepôt général de l’aviation maritime puis plus tard l’entrepôt général de l’Aéronautique navale (EGAN).

En juin 1940, à la suite de l’avancée des troupes nazies sur Paris, la Marine évacue l’EGAN vers Rochefort en Charente-Maritime puis le transfère à Cuers dans le Var.

JUILLET 1951

UNITES MILITAIRES La Section d'essai Nord 1400 devient l'escadrille 5F

01 AOUT 1951

UNITES MILITAIRES Départ de l'escadrille 5F


Mardi 01 JUILLET 1952

L'USAFE prend les commandes de la partie américaine à la place du MATS sous le 7415th Air Base Group qui remplace le  1606th Air Base Group).

Lundi 03 MAI 1954

500 parachutistes-commandos français sont envoyé avec leurs équipements à Saigon (aérodrome Touran). Ils sont transportés par 6 TAC C-124 du 62d TCW (Larson AFB) de l'armée américaine. Il a fallu cinq jours en mars 1954 pour parcourir 8 500 milles jusqu'à Saigon. Les soldats portaient des vêtements civils et ont quitté Orly AB à 0310 heures du matin. Ces hommes ont ensuite été déplacés à Dien Bien Phu pour renforcer le champ de bataille. Les C-124 ont continué à traverser le Pacifique jusqu'à leur base d'attache, faisant du pont aérien un vol autour du monde.

~Mercredi 01 DECEMBRE 1954

Les Bloch 161 de la Marine française (escadrille 31S) quitte Orly pour Dugny-Le Bourget, Orly qui devient entièrement civil.

Commandants de l'escadrille 31S à Orly:

01/03/45-01/04/46: LV Leveille Gaston

01/04/46-29/05/48: LV De Fleuriau Hervé

29/05/48-07/08/50: CC Vaziaga Charles

07/08/50-13/08/52: CC Chatel Robert

13/08/52-12/08/54: CC Pierlot Alain

12/08/54-01/04/56: LV Sahler.


09 avril 2025

Guadeloupe Karukera Patrouilleur Gendarmerie Maritime cyclone Hugo 1989

 

Posée sur l’arc des Petites Antilles, la Guadeloupe est constituée en réalité d'un archipel de sept îles. Karukera, comme on la nomme en amérindien, la partie principale, a la forme d’un papillon, à laquelle sont adjointes les Saintes, Marie-Galante et la Désirade.






P781 Karukéra : Deux sisterships admis au service actif en 1974. Après leur cession (par la marine nationale ?) à la gendarmerie maritime en 1977, le P781 a transité de Cayenne à Fort de France (du 01 au 04/03/79) ou il a retrouvé le P780. Après travaux, le P780 a été rebaptisé Guyane et a rejoint Cayenne (transit retour du16 au 21/04/79). Le P781 est devenu Karukéra. Ces deux patrouilleurs ont été échangés pour des raisons techniques (tarets dans la quille du P781 et absence de support logistique).

P781 : Affectée en Guyane puis en Guadeloupe où elle a été désarmée. Elle a été remplacée par le P722 Violette.


Cols Bleus 1993/02/20 (N2204).

Le désarmement de la Karukera

Le 10 décembre a eu lieu, à Fort-de-France, la cérémonie de rentrée des couleurs du patrouilleur de Gendarmerie maritime P 781, la Karukera.

Cette cérémonie, moment émouvant pour le dernier commandant de la Karukera - l'adjudant chef Brunet - et les 8 membres de son dernier équipage, a eu lieu en présence du commandant de la Marine aux Antilles, le capitaine de vaisseau Kergall, et du commandant de l'unité Marine de Fort-de-France, le capitaine de frégate Lemesle.


La Karukera, vedette de 27 tonnes et de 21 mètres propulsée par deux moteurs de 500 ch qui lui permettaient d'atteindre une vitesse de 27 noeuds, a été admise au service actif en 1974. D'abord affectée en Guyane, elle a rejoint les eaux de la Guadeloupe à partir de 1979 et a été placée en réserve le 5 novembre 1992 après 18 ans de bons et loyaux services au cours desquels 8 commandements différents se sont succédé. Rappelons que c'est la Kan&era qui, en 1987, au moment de la guerre civile au Surinam, a assuré la libre circulation sur le fleuve Maroni, frontière naturelle entre le Surinam et la Guyane. Au total, la Karukera aura passé plus de la moitié de son service à la mer. De jour comme de nuit, sa grande disponibilité lui aura permis d'assister et de sauver plus de 150 navires en détresse dans la zone maritime des Antilles et de la Guyane. 

L'importance de la mission de surveillance maritime dans les eaux antillaises a conduit à remplacer le patrouilleur désarmé par un autre identique, en meilleur état et portant le numéro de coque P 780.



Lui aussi vient de Guyane et portera le nom de Karukera -Guadeloupe en Arawak - en hommage à son aîné. A l'instar de son prédécesseur, il assure essentiellement des missions de défense (protection des approches maritimes, surveillance des navires, défense des intérêts nationaux et recherche de renseignement), des missions de police (navigation, pavillon, pêche), sans oublier bien entendu les missions primordiales de service public comme la recherche et le sauvetage en mer. La Karukera, seul bâtiment de la Marine stationné en Guadeloupe, coordonne son activité avec les autres moyens de l'Etat (Douanes, Affaires maritimes, Police de l'air et des frontières).

Finalement la Karukera ne désarme pas !


Liste des anciens commandants :

- 1977-1979 : adjudant Viguerie - 1979-1981 : adjudant Simon - 1981-1983 : adjudant Dallet - 1983-1984 : adjudant Sevenet - 1984-1987 : adjudant Parent - 1987-1989 : major Stephan - 1989-1990 : adjudant Budin - 1990-1991 : adju. Glemain - 1991-1992 : adju. chef Brunet a







Cols Bleus 21 octobre 1989 N° 2052


https://www.facebook.com/Gendarmerie971



08 avril 2025

Le bâtiment hydrographique de 2e classe Laplace de passage aux Antilles Guadeloupe Guyane

 Le bâtiment hydrographique de 2e classe Laplace de passage aux Antilles ZMAG

Une double oblitération qui nous vient de "Zabym", la commune la plus peuplée de Guadeloupe.  La flamme du 1er avril 2025, le TàD SPID est du 24 mars.


LES ABYMES PÔLE CARAÏBES CTC 37752 CTC 97 97139 LES ABYMES
 
TàD V SPID 10540 

« L’option Défense et sécurité, proposé à partir de la classe de Première permet de renforcer le lien entre les armées et les élèves, explique Lucile Mirzica, prof d’histoire-géographie au lycée Baimbridge et référent Défense de l’établissement. Le but n’est pas de prérecruter pour les Armées, mais plutôt de dispenser une culture de la défense et de la sécurité. Nous travaillons sur 4 grandes thématiques : Défense du territoire et des populations, Défense et sécurité économique, Défense du patrimoine, Défense et environnement. »



Après une semaine en Martinique, le bateau hydrographique de 2e classe Laplace sera à Pointe-à-Pitre jusqu’à samedi 29 mars. Cette embarcation datant de 1989 a pour mission d’analyser les fonds marins afin de les cartographier de manière très précise pour aider les navires à la navigation. 

Long de 59 m pour 10.9 m de large, le bâtiment hydrographique Laplace est basé à Brest depuis 1999, après 10 ans passés à Nouméa. Pour cette mission aux Antilles-Guyane, 55 marins composent l’équipage. Parti de Brest, le 5 févier, le bateau a été posté en Guyane, après une escale au Cap-Vert et au Brésil. La précédente mission d’un bâtiment hydrographique de la Marine nationale aux Antilles-Guyane date de 2018.

« En Guadeloupe, on va vérifier que le marégraphe est bien positionné et que les mesures sont de bonnes qualités, indique Juliette Garric. En Martinique, on va vérifier le marégraphe et contrôler la bathymétrie, les mesures des profondeurs marines dans la baie de Fort-de-France, ainsi que quelques zones de plage pour les Forces armées. 

Dans l’Hexagone, on étudie aussi la solidité du fond marin, s’il est assez plat pour accueillir des structures, comme un parc éolien, on analyse les fonds pour savoir s’ils sont constitués de cailloux, de sable, de vase… ».

En Guadeloupe jusqu’au 29 mars, le bâtiment hydrographique mettra ensuite le cap vers la Martinique pour poursuivre les relevés, principalement dans la baie de Fort-de-France et quelques plages au Diamant et aux Anses d’Arlet. Puis, l’équipage ralliera son port, à Brest, en passant par les Açores.

Pour mémoire le BH2 LAPLACE en mars 2019 avait un cachet TRODAT qui était déjà oblitérant.ZMAG

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...