22 mars 2023

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FLF SURCOUF Saint-Malo ville marraine


Robert Surcouf Saint-Malo photo JM Bergougniou

Lu dans le Journal Ouest-France du lundi 20 mars 2023 cet article évoquant une éventuelle visite de la FLF Surcouf à sa ville marraine Saint-Malo. La frégate a pour port base Toulon et il lui est difficile de venir en Manche, opérations obligent.

Cependant, elle pourrait accoster à Saint-Malo dans quelques mois... En octobre 2023? Une délégation conduite par son commandant est venue en mars 2023 rendre visite à la ville qui a donné naissance à Robert Surcouf. Une absence de 19 ans!




le Cols bleus du 10 juin 2000 nous relate la cérémonie de parrainage.

SAINT-MALO     À l'abordage!
Un bâtiment et son commandant, une ville et son maire, les ingrédients nécessaires à la création d'une «union sacrée». Le Surcouf et Saint-Malo ont été les acteurs privilégiés des festivités qui ont scellé le futur de l'un comme de l'autre.






Adieu Duguay-Trouin, bonjour Surcouf. Même si le Duguay-Trouin, l'ancien filleul aujourd'hui désarmé, est encore ancré dans les esprits, les marins de la frégate furtive sont déjà adoptés et chaleureusement accueillis. La comparaison avec l'ancien filleul était systématique, a beaucoup étonné et, il faut l'avouer, un peu déçu les marins les premiers jours. Mais, le Surcouf a su s'immiscer dans le cœur des Malouins. Lors de son arrivée, 21 coups de canon ont marqué le respect du bâtiment à sa ville marraine, saluée comme un chef d'État. Quant au public, il s'est bousculé à bord pendant toute l'escale. 7 500 visiteurs ont découvert le bâtiment en l'espace de quatre jours !


Une gerbe déposée sur la tombe de Surcouf, une prise d'arme, une remise de décorations de la part du commandant et, tout ceci aux accents de la Musique des équipages de la flotte et du bagad Quic-enGroigne. Un départ «en fanfare» pour toutes ces cérémonies.

Le sort du Surcouf est désormais scellé à la ville de Saint-Malo. Deux signatures apposées en bas de la fameuse charte et la ville natale du célèbre corsaire est devenue la marraine de la frégate furtive.


Une vieille tradition
La tradition de parrainage n'est pas un acte récent, elle remonte à Charles VI ; mais c'est sous Louis XV que les villes et les États de provinces l'appliquent. 

Sous l'œil de Gérard Moukbirian, délégué général de l'Association des villes marraines, le matin du samedi 20 mai 2000, dans la cour du château de Saint-Malo, le capitaine de frégate Marc de Briançon, commandant le Surcouf, et M. René Couanau, député-maire de Saint-Malo, ont paraphé la charte de parrainage et échangé les cadeaux souvenir de l'événement : un pavillon malouin, une thèse de Lespagnol, une figure de proue, un pavillon sous cadre du sousmarin Surcouf et quatre plaques
du Duguay-Trouin pour le Surcouf ; une longue vue, une tape de bouche et deux cadres dont l'un avec la photo du Surcouf en mer pour la Cité corsaire.


Bienvenue, étonnants voyageurs
Le maire de Saint-Malo a souligné son attachement à la Marine nationale et a tenu à «remercier toutes les autorités qui ont bien voulu surseoir pendant plusieurs années en laissant si longtemps la frégate


L'Association des descendants de Robert Surcouf

Cette association, dont les statuts ont été créés en 1992, regroupe 50 à 60 cotisants, mais Surcouf compterait actuellement 250 descendants. L'ADRSC s'attache à la préservation de son souvenir et veille à ce que son nom ne soit pas récupéré commercialement. 

Elle a le projet de créer son propre musée avec des objets ayant appartenu au corsaire et, conservés de part et d'autre par ses descendants. ADRSC, 29 rue des Portes Rouges. 35400 Saint-Malo. Président de l'association PatrickHenri Fournel.


Le 5e Surcouf

Depuis le XIXe siècle, quatre autres bâtiments ont déjà porté le nom du valeureux corsaire. Tout d'abord, un aviso a servi entre 1858 et 1885. Ce fut ensuite le tour d'un croiseur de 3e classe à propulsion à vapeur mixte en 1889. Le plus célèbre reste le sous-marin qui a navigué de 1929 à 1942, coulé corps et biens en mer des Caraïbes. C'était le plus grand sous-marin du monde avec 3 300 t. Intégré aux Forces navales de la France libre, il permet à l'actuel Surcouf d'arborer le pavillon de beaupré à croix de Lorraine. 

En 1953, un escorteur d'escadre reprit le nom jusqu'en 1971 où il fut victime d'un grave abordage en Méditerranée. L'actuel Surcouf, une frégate furtive de type La Fayette, a été mis en service le 7 février 1997.



Surcouf orpheline d'une ville marraine, une même ville ne pouvant cumuler deux parrainages». Il souhaite que les escales de ce bâtiment, déjà cher à leur cœur, soient renouvelées le plus souvent possible même s'il ne fréquente pas habituellement les eaux du nord.



En retour, le commandant a précisé que le Surcouf et ses marins sont fiers de porter haut les couleurs de la ville : nous serons vos «étonnants voyageurs» et «noUS essaierons de répondre à votre attente en accostant le moins furtivement possible». Une fois par an, le Surcouf devrait venir rejoindre la ville et ses remparts. Les membres de l'équipage se considèrent déjà comme «Malouins de cœur à compter de ce jour». L'esprit corsaire sera donc propagé dans le sillage du Surcouf. 




L'hommage à sa ville-marraine a été total et le CF Marc de Briançon a clos son discours par une variante de la fière devise locale «Français, marin, et Malouin suis». Un joli clin d'oeil.
Un collège malouin porte aussi cet illustre nom. Ses élèves suivront les pérégrinations des marins grâce aux e-mail qui doivent être échangés avec le bord. Cette union, scellée, est un peu comme la naissance d'un second Surcouf... pour Saint-Malo.

A nos amis dessinateurs qui illustreront la venue de la Frégate à Saint-Malo















Robert Surcouf Saint-Malo photo JM Bergougniou

Robert Surcouf Saint-Malo photo JM Bergougniou

Robert Surcouf Saint-Malo photo JM Bergougniou

Robert Surcouf Saint-Malo photo JM Bergougniou

Robert Surcouf Saint-Malo photo JM Bergougniou


Sources 

Cols Bleus 10 juin 2000 n°  2533  

21 mars 2023

Adieu au Neptune 28 mai 1983 Flottille 25F Lann-Bihoué Patmar

Adieu au Neptune 

Lann-Bihoué 28 mai 1983



Le 29 juillet a été une date importante à plusieurs titres pour l'aviation de patrouille maritime : la dissolution officielle de la dernière formation armée de Neptune P2V7 en métropole — la flottille 25 F -, le départ du C.A. Ghesquière qui commandait la Patmar et la prise de fonction du nouveau commandant de l'aviation de patrouille maritime, le C.A. Bardon.



Ce 29 juillet, après avoir procédé à une remise de décorations, le C.A. Ghesquière, Alpatmar pour quelques minutes encore, déclarait dissoute la flottille 25 F et se faisait remettre le fanion de l'unité par son commandant, le C.C. Lelong ; il exprimait sa foi totale dans l'avenir de la Patmar et soulignait à quel point la dissolution de la flottille le touchait.




En effet, la 25 F avait été sa première affectation à la sortie du cours de pilote et il avait tenu à emprunter un P2V7 la veille même, pour se rendre de Dugny à Aspretto afin d'y faire reconnaître le C.C. Petit comme nouveau commandant de l'EPM/55 S. L'après-midi, le C.A. Ghesquière était à bord pour le dernier vol officiel du Neptune de la 25 F sur le trajet Aspretto - Lann-Bihoué.




Aussitôt après ce moment émouvant, le C.A. Ghesquière quittait à la fois le commandement de la Patmar et le service actif dans la Marine ; accompagné des C.V. Droneau et Farand, respectivement commandant l'Aéronautique navale en 2, et 3e Régions maritimes, du C.V. Allard, commandant la B.A.N. Lann-Bihoué, et du C.F. Jan, chef d'état-major Alpatmar (p.i.), il passait en revue les délégations de toutes les unités de la Patmar, puis exprimait sa fierté d'avoir terminé sa carrière à la tête de cette dernière et sa satisfaction de transmettre au C.A. Bardon le commandement d'une force efficace et dynamique.


Les délégations restaient en place afin d'accueillir le C.A. Bardon, auquel les honneurs furent rendus avec le concours de la Musique des Equipages de la Flotte. Ayant rappelé que l'aviation de patrouille maritime avait pris ses racines dans les débuts de l'aviation maritime en 1912, il souligna que la loi de programmation 84-88, en décidant l'industrialisation de l'Atlantique 2, avait clairement établi la place de la Patmar pour l'avenir.



Le contre-amiral Bardon rendit hommage à son prédécesseur et demanda à tous d'avoir présentes à l'esprit, en toutes circonstances les trois notions essentielles : efficacité, sécurité, rigueur, afin de maintenir l'aviation de patrouille maritime à la hauteur de ses missions.





La flottille 25F : 75 ans de patrouille maritime


1958-1983 : 25 ans de Neptune pour la 25F à Lann Bihoué

Le Neptune P2V-7 146431 vu en vol avec le marquage 25-F1 d'avant octobre 1962 (Archives Christan Boisselon)
Le gouvernement français fit l'acquisition auprès des Etats Unis de 33 Lockheed P2V-7 Neptune, livrés au titre des « Foreign Military Sales ». La totalité des Neptune sera livrée entre 1958 et 1961 et comprend les serials suivants : 144685 à 144692, 146431 à 146438, 147562 à 147571, 148330 à 148336.

Au terme d'un périple qui l'a mené de Norfolk (USA) en France, en passant par les Bermudes et les Açores, le premier appareil arrive à Lann Bihoué le 2 juin 1958. Il s'agit du numéro 146432 convoyé par l'EV Joubert et son équipage. Il devient lors de son intégration dans la flottille le 25F-2. Aussitôt commence l'entraînement sur Neptune, tant pour les volants que pour le personnel au sol. Le 1er juillet 1958, la flottille fait des adieux émouvants à son dernier Lancaster, son premier appareil moderne de lutte anti-sous-marine. Grâce à un nouveau personnel judicieusement choisi (anciens membres des flottilles de P2V-6 et détachement de deux équipages de l'ERC) la flottille s'initie peu à peu aux secrets de son nouvel avion d'armes. La livraison progressive d'outillage spécial et de matériels de servitude n'empêcheront pas l’unique 25F-2 d'effectuer en deux semaines 342 tours de piste et 112 atterrissages.

L'un après l'autre, les avions sont affectés à la flottille, du second le 21 août, au huitième et dernier le 14 octobre. C'est à cette date que la 25F peut reprendre l'alerte SAR (Search And Rescue) avec les premiers équipages formés.

Cols Bleus 3 septembre 1983 n° 1767


20 mars 2023

1939 la drôle de guerre et le courrier carte de priorité navale

1939 - la drôle de guerre et le courrier carte de priorité navale 

La presse notamment L'Ouest-Eclair va nous faire découvrir l'organisation postale dans la période que nous appelons La drôle de guerre. On va être surpris les nombres de plis à traiter chaque jour et l'adaptation de la Poste pour distribuer les plis dans les meilleurs délais. On comprendra pourquoi les Britanniques et les Américains mirent en place les Airgraph et les V-mails.








LA VISITE DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL A UN B.C.P.M.

Paris, 19 novembre (de notre rédaction parisienne). Les représentant» de la presse étaient convié», hier, par l'autorité militaire, à visiter un B. C. P. M. (Bureau de Contrôle Postal Militaire). Il en existe trois en France. Celui-ci est de beaucoup le plus important, puisqu'il expédie par jour près de 4 millions de lettres, alors que les deux autres ne traitent guère chacun qu'un million et demi de correspondances.




Installé dans un établissement scolaire d'une ville que nous ne pouvons naturellement nommer, le B. C. P. M., après une période inévitable de tâtonnements, a réalisé de très sérieux progrès, si bien que l'on peut dire que le courrier adressé aux combattants leur parvient maintenant dans des conditions de rapidité et de régularité très satisfaisantes.


Qu'on en juge toutes les correspondances postées à Paris avant 10 h. 30 la matin, partent le soir même pour le front pour celles venant de province, il faut naturellement compter un jour de plus. Le lendemain, ces lettres parviennent aux gares régulatrices et, le jour suivant, elles sont au front.


Sous la conduite d'un colonel d état-major, nous avons visité les services du B. C. P. M. qui exigent une véritable armée d'employés 1.300 femmes ou jeunes gens, presque tous pourvus de leur brevet élémentaire 500 spécialistes fournis par la poste aux Armées, et de très nombreux agents civils détachés des services des P. T. T. et qui forment les cadres.

Un premier classement est effectué par séries de 20 secteurs un second, qui assure le tri par secteur un troisième, la répartition définitive par unité.


Les secteurs fictifs




Mais, outre les secteurs  rertt, SMS explique notre obligeant cicerone, il existe de nombreux secteurs fictifs. On entend par là les formations relevant des mêmes spécialités, mais qui sont essentiellement mobiles.



Le bureau doit donc être constamment tenu au courant de leurs déplacements pout que le courrier ne souffre pu trop des continuels changements de résidence. C'est un très gros travail, et d'autant plus compliqué que les secteurs fictifs englobent une multitude de services ayant chacun leur vaguemestre.

 Aussi ce système sera-t-il prochainement abandonné. 
Chaque unité, si petite soit-elle, pourvu qu'aile ait une existence autonome, sera considérée comme un secteur réel et pourvue d'un numéro d'ordre. Ainsi pourra-t-on supprimer les abréviations employées pour désigner des centaines de spécialités militaires et qui ont le grave inconvénient de provoquer des confusions une erreur portant sur une seule lettre pouvant complètement changer le sens de ces hiéroglyphes.



Les lettres, définitivement triées. sont mises en sacs par secteur. Les sacs sont ensuite dirigés sur le service de la griffe, entièrement aMuré par des militaires. Ceux-ci apposent sur chaque sac un signe conventionnel qui représente la gare destinataire. Ainsi, le personnel civil ne connaît rien de l'ordre de bataille il ne connaît que les numéros de secteurs.



Les paquets


Avant de passer au dernier stade de travail du B. C. P. M. l'expédition proprement dite, disons un mot du service dea paquets.

il est installé dans une ancienne salle de cinéma aux vastes proportions. il faut, en effet, beaucoup d'espace pour le classement des colis 100.000 exigent 7 ou 8.000 sacs, tandis que 1.500 sacs suffisent pour contenir 4 millions de lettre». Ici le classement est limité aux secteurs, les services du front se chargeant de la répartition dans les unités. Il se fait dans de curieux meubles de bois blanc appelés  "guignols", sans doute parce que composés de caisses qui rappellent vaguement les petits théâtre» des marionnettes. Du 1er octobre au 5 novembre, 1.076.000 paquets ont été expédiés dans 801 wagons. Ces chiffres donnent une idée du travail intense que doivent assurer les spécialistes des colis.

Il est enfin, un dernier bureau qui donne beaucoup de tablature à ses agents; c'est le cimetière. Il reçoit toutes les correspondances aux adresses illisibles ou incohérentes et, en principe inacheminables.

Des chercheurs obstinés s'efforcent de deviner ces véritables rébus. Ils y parviennent parfois grâce à certains recoupements et aussi grâce à leur flair aiguisé par une expérience quotidienne.

Ainsi, pas un effort n'est négligé pour tirer le maximum de la matière postale confiée aux B. C. P. M.

Nous voici enfin à la gare où l'alignent, sur des voies de garage, plusieurs trains prêts à partir.

Chaque wagon porte une lettre et un chiffre, ceux-là mêmes qu'apposèrent. sur las sacs, les employés de la griffe. Ainsi, le K. 1 est chargé de tous les sacs destinés à la gare que cette marque désigne. il y a souvent plusieurs marques par train. Dans ce cas les wagons sont laissés, au passage, dans leurs gares destinataires et les autres continuent leur route. 

Vers un service de journaux 
On voit, par ce rapide aperçu, quel travail immense et complexe doit assurer le B. C. P. M.
Cependant, le corps des postiers militaires, qui a pu réaliser en deux mois et demi cette merveilleuse organisation, songe encore à la perfectionner.

D'ici quelques semaines il espère avoir mis sur pied un service d'abonnement de journaux pour le front qui permettra de fournir très rapidement aux poilus n'importe quelle publication de Paris ou de province.

Pour que les correspondances ne souffrent pas de ce service supplémentaire, il sera complètement distinct. On prévoit qu'il exigera un local de 1.500 m2. Ainsi, le corps militaire des postiers entoure d'une constante sollicitude les combattants qu'il a mission de servir. On ne saurait lui reprocher de faire mentir son insigne, cette branche de myosotis brodée sur les écussons de ses uniformes, et qui veut dire Je pense à vous  


Olivier GUYON



M. JULES JULIEN, MINISTRE DES P.T. T., FAIT. UNE ENQUÊTE PERSONNELLE SUR L'ACHEMINEMENT DES CORRESPONDANCES

Paris, 90 octobre. M. Jules Julien, ministre des Transmissions, accompagné de M. Duchemin. directeur des services ambulants postaux est parti, par avion spécial, pour une tournée d'inspection rapide en province. Pendant le cours voyage aérien, M. Jules Julien nous a exposé l'objet de ce voyage.

Deux choses préoccupent le ministre : l'acheminement des lettres de nos soldats à leur famille et l'acheminement des lettres des familles destinées à nos soldats.



La poste civile est chargée de transporter à la fois le courrier civil et le courrier des Militaires aux armées jusqu'aux bureaux centraux militaires situés à l'intérieur.

On a constaté que des retards anormaux s'étaient produits dans l'acheminement de cette correspondance destinée aux militaires vers les bureaux centraux.

Le ministre a donc décidé de mener une enquête efficace dans un centre d'acheminement de lettres destinées à des militaires. Il constate que les lettres contenues dans les sacs sont de la veille et que le trafic s'est donc produit normalement. Toutefois, le personnel régulier pour le tri des lettres a été comme dans toute la France, largement mobilisé. Il est remplacé, en grande partie, par des auxiliaires. Le trafic civil d'avant-guerre n'a pas été réduit comme on pourrait le supposer et, tout au moins, la diminution de ce trafic ne compense pas le départ du personnel mobilisé C'est ainsi que l'on voit, par le chiffre des recettes, que le trafic civil n'a pas sensiblement diminué puisqu'il était de 205 millions de francs en avril et il a été de 170 millions en septembre recul insignifiant.

Par contre, le courrier qui bénéficie de la franchise militaire apporte aux postes 7 à 8 millions de lettres par jour, si bien qu'au total, le trafic postal est, à peu près, trois fois plus important qu'en temps normal.

Le personnel réduit doit faire face à des occupations nouvelles. Non seulement le courrier est plus nombreux, mais il est beaucoup plus difficile à trier, en raison des nombreux secteurs postaux et de la variété de ceux-ci. Le ministre des Transmissions a visité ensuite, un très important service de correspondance des armées 

M. Julien an bureau de triage de Tours

Tours, 30 octobre. 

La première étape du voyage de M. Julien, ministre des P. T. T. a été Tours qui est un des quinze bureaux français de grand transit postal où l'on trie chaque jour 300.000 lettres et 1.000 paquets destinés à des militaires malgré un personnel restreint. C'est ainsi que quarante agents travaillent sans arrêt de 20 heures à 8 heures du matin. Le ministre a constaté que toutes les lettres triées aujourd'hui avaient été postées la veille et que le service fonctionnait normalement

A Vendome et à Bordeaux 

Bordeaux, 20 octobre. Après avoir visité tous les services postaux de Tours, M. Julien s'est rendu à Vendome, où se trouvent d'importantes installations du ministère des P. T. T. A 13 heures, le ministre est remonté dans son avion spécial. Celui-ci est arrivé à 14 h. 30, à l'aérodrome de Mérignac Le ministre s'est rendu en automobile à Bordeaux. Il s'est rendu compte à nouveau, par lui-même, du fonctionnement de tous les services postaux du bureau central et des bureaux de la rare de Bordeaux. M. Julien a passé la nuit à Bordeaux et repartira, demain matin, pour Toulouse et de là, toujours par avion. Il gagnera Marseille.

carte de priorité navale



Les lettres simples ou cartes postales bénéficiaient de la franchise si elles provenaient ou étaient destinées aux militaires faisant partie des corps d'armée de terre et de mer en campagne en conformité avec la loi de 1871 réactualisée par le décret du 18 avril 1939. La franchise s'appliquait aux lettres simples ne pesant pas plus de 20 grammes ainsi qu'aux cartes postales.

Excepté pour le courrier officiel de la Marine, les plis "privés" étaient soumis à un retard systématique, moyen efficace pour empêcher toute indiscrétion, et d'une durée allant de 3 jours à un mois selon les impératifs opérationnels.


Les cartes de correspondance navale échappaient à ce retard systématique.Il s'agissait d'une forme de correspondance très restrictive mais qui bénéficiaient de conditions favorables d'acheminement n'ayant pas d'équivalent dans les armées de terre et de l'air.
Le recto était réservé à l'adresse du destinataire qui devait résider uniquement en France:

au verso quelques lignes pré-imprimées que l'on pouvait remplir avec un nombre de mots strictement limité.

Il en existe de nombreuse variétés imprimées par les services locaux de la Marine d'après un modèle type de l'Amirauté.


Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...