21 mai 2021

AGENOR FLF Guépratte 5 mai 2021 saisie drogue détroit d'Ormuz Oman

AGENOR FLF Guépratte 5-5-2021

[#OcéanIndien] 2ème saisie #NARCOPS pour la FLF Guépratte ! Le 22/04, le Guépratte a saisi 3 tonnes de résine de cannabis à bord d’un boutre suspect dans le golfe d'Oman. La destruction de la drogue obère le financement du terrorisme et de la criminalité organisée. #NotreDéfense


Troisième saisie de drogue par la FLF Guépratte

Le Guépratte, actuellement déployé dans le Golfe dans le cadre de l’opération AGÉNOR, est engagé ponctuellement dans une opération de lutte contre le narcotrafic. Cette nouvelle découverte représente la troisième visite et la troisième saisie de narcotiques pour le Guépratte dans le cadre de sa mission au sein de la Combined Task Force(CTF) 150. Cette coalition réunissant trente-quatre pays, a pour objectif de lutter contre les trafics illicites qui concourent au financement du terrorisme et à la criminalité organisée.

Après avoir repéré un boutre suspect grâce à son hélicoptère Panther effectuant un vol de surveillance maritime aux abords du golfe d’Oman, le Guépratte a été placé pendant quelques heures en soutien direct de la CTF 150.

Après la montée à bord de l’équipe de visite et la découverte du boutre sans nationalité, les militaires du Guépratte ont découvert 2.8 tonnes de résine de cannabis, qui ont été saisies puis détruites. Cette prise s’ajoute aux saisies de métamphétamines, d’héroïne et de cannabis effectuées au mois d’avril par le Guépratte, portant ainsi son total à près de sept tonnes de produits stupéfiants saisis et détruits.


La deuxième saisie de drogue
Cette opération a permis de mettre en exergue la rapidité et le professionnalisme des équipages, ainsi que l’efficacité de l’Action de l’État en mer (AEM). À ce titre, le contre-amiral Fayard, commandant la zone maritime de l’océan Indien (ALINDIEN) assure, dans un cadre interministériel, les fonctions de représentant de l’AEM en océan Indien.

Depuis plus de deux mois, le Guépratte est engagée dans la mission AGÉNOR, mission portée par huit pays européens dont la France. Son objet principal est la réassurance du trafic commercial dans le détroit d’Ormuz et ses approches, ainsi que l’appréciation autonome de situation dans cette région.

20 mai 2021

Le Goarant de Tromelin Une discussion de marchands de vin général Fabre de Vannes à Vanikoro Tunis île Bourbon Cayenne

Louis François Le Goarant de Tromelin

Une discussion de marchands de vin

Toujours dans les courriers toulonnais, aujourd'hui une lettre de Louis Le Goarant de Tromelin adressée au Général Baron Fabre. C'est une vraie discussion de marchands de vin...

TàD Toulon sur Mer - 78 - 2 OCT 1842 - taxée à 11 décimes
La lettre est adressée au Lieutenant général Baron Fabre à Vannes rue du Noé.
Gabriel Jean Favre est un général de la Révolution et de l'Empire. Il nait à Vannes (Morbihan) et décède à Laval (Mayenne). Baron d'Empire, il sera député sous la restauration.

Au verso le cachet de transit Paris (5 oct 1842)  et d'arrivée Vannes (7 oct 1842)

La lettre est écrite à bord du Jemmapes en rade de Toulon le 1er octobre 1842
 
Dans une lettre entre un officier supérieur et un officier général on pourrait s'attendre à des discussions stratégiques... mais non nous avons ici que des questions d'intendance et de commandes de vin.
"La commande de vin que j'avais faite pour vous à la maison Mongrand de ........ et que je renouvelai le 3 août dernier à la première occasion que l'on trouverait pour Nantes ou Bordeaux, a produit son effet. Vous devriez avoir reçu avis, comme moi, de Mme Vve Mongrand que du 17 septembre dernier, elle vous a expédié par Bordeaux deux barils de vin sur le chasse-marée le Jeune Edmond Cne Hommetter et à la consignation de MM Gros, Odier, Roman et Cie...



Louis François Marie Nicolas Le Goarant de Tromelin est

né le 11 janvier 1786 à GOURIN (Morbihan) - Décédé le 15 mai 1867 à LORIENT (Morbihan)

Contre-amiral français, 
Il sera envoyé dans l'océan Pacifique pour y mener des missions politiques et militaires
On lui attribue la découverte des îles Phœnix dans l'archipel des Kiribati et l'Île Fais dans les Îles Carolines.
Il explore également Vanikoro et donne l'assaut sur Hawaï en 1849.

La carrière

II rejoint la Marine en 1800.
Il sert sur des différents bâtiments au cours des guerres napoléoniennes.

Le 6 octobre 1801, il est promu aspirant, il embarque à bord du Duguay-Trouin, et participe à son bord à la Bataille de Trafalgar en 1805, au cours de laquelle il est blessé.
Le 18 juillet 1811, il est promu enseigne de vaisseau.
Il sert successivement sur les vaisseaux Le Vétéran de 1811 à 1813, sur Le Nestor de 1813 à 1814, le Marengo, en 1814, sur L'Africaine de 1814 à 1817, et navigue dans les Îles de France et de Bourbon.

Nommé lieutenant de vaisseau, le 1er juillet 1818, il prend le commandement de la goélette Le Lévrier pour la troisième campagne de reconnaissance sur les côtes de l'Afrique.
Après avoir passé une année à terre, il est fait Chevalier de l'Ordre de Saint-Louis, le 22 août 1819.

En 1820 et 1821, il prend place comme passager à bord du navire de commerce Le Courrier, Le Havre et Cayenne, où il reste en mission durant près de 5 mois.

Sa mission terminée, il quitte Cayenne en direction de la Martinique à bord du brick Le Lézard, puis il monte à bord du navire de commerce Le Juste, pour revenir en métropole (à Bordeaux).
En 1821 et 1822, il navigue vers l'Ouest à bord des frégates Fleur de Lys et La Guerrière.

Le 22 mai 1825, il est promu au grade de capitaine de frégate, par ordonnance du roi Charles X, et obtient le commandement de la goélette La Torche, avec laquelle il patrouille au large des côtes d'Espagne.

L'année suivante, il reçoit le commandement de la corvette La Bayonnaise (sans M au début)
A LA MÉMOIRE DE LAPEROUSE ET DE SES COMPAGNONS.
L'ASTROLABE,
 14 MARS 1828.

M. Dumont D'Urville, retenu à bord par sa santé, chargea le premier lieutenant M. Jacquinot, de procéder à l'inauguration du mausolée. Cet officier descendit à la tête d'une partie de l'équipage sur le récif; un détachement de dix hommes armés défila par trois fois dans un silence solennel et respectueux autour du monument et fit trois décharges de mousqueterie, tandis que du bord une salve de vingt-un coups de canon faisait retentir les montagnes de Vanikoro.  Quarante ans auparavant, dit M. Dumont D'Urville, les échos de ces mêmes montagnes avaient petit-être répété les cris de nos compatriotes expirant, sous les coups des sauvages, ou succombant sous les atteintes de la fièvre.

Après le départ de L'Astrolabe, Vanikoro fut visitée par la corvette la Bayonnaise, commandée par M. Le Goarant, capitaine de vaisseau. Ce bâtiment faisant partie de la station du Pérou fut expédié de là, lorsqu'on eut appris en France la découverte qu'avait faite le capitaine Dillon, pour rechercher à Vanikoro les traces du naufrage de Lapérouse.  A son retour de sa mission, la Bayonnaise relâcha à l'Ile de France, où se trouvait alors L'Astrolabe, et l'on apprit avec satisfaction que les naturels de Vanikoro avaient respecté le monument consacré à la mémoire de Lapérouse, et qu'ils avaient même fait quelques difficultés, quand les marins do la Bayonnaise s'en, étaient approchés, pour clouer une médaille de cuivre à côté de celle que M. Dumont D'Urville avait fait encadrer auprès de l'inscription.


Hawaï et Honolulu

Le 21 décembre, il lève l'ancre de Toulon pour Amérique du Sud, via Hawaï, où il devait faire rapport sur la situation politique et améliorer le sort des missionnaires français.
Il fait escale sur plusieurs îles du Pacifique, avant de revenir à Toulon, le 19 mars 1829.

Son voyage d'Ouest en Est durera 33 mois et 5 jours.
Le 8 août 1829, moins d'un an après son retour du Pacifique il est promu au grade de capitaine de vaisseau.
En 1830, il obtient le commandement de la corvette La Thémis, puis celui de la frégate Victoire. Il restera dix ans sur ce
À partir de 1844, il commande désormais le vaisseau Le Jemmapes

Une visite à Tunis



La Presse 17 novembre 1843

La Presse 17 novembre 1843
Une lettre de Tunis du 2 novembre, adressée au Toulonnais, contient les détails suivants sur les réparations exigées par le consul de France et accordées par le bey : « Le consul-général et le commandant français de la station navale demandaient une explication justificative de la conduite inconvenante tenue à leur égard dans une occasion si solennelle, et signifiaient au bey que tontes relations cesseraient avec S. A. si son premier ministre ne se rendait immédiatement au consulat-général de France; et son ministre de la marine à bord du vaisseau le Jemmapes, excuser et désavouer l'intention de manquer aux représentants de la nation française dans la visite du 26 octobre. »


 Le 30 octobre, l'affaire, en était là, sans réponse satisfaisante de la part du bey, quand le brick la Flèche reçut l'ordre d'être prêt à appareiller dans la nuit, pour apporter en France la nouvelle de cette rupture. , » A quatre heures du soir, le bey écrivit au consul-général pour le prier de retarder ce départ de vingt-quatre heures. Ce délai de quelques heures pouvant amener un accomodemment favorable aux intérêts des deux parties, le commandant, M. Le Goarant de Tromelin, n'hésita pas à l'accorder.

En effet, le 1 er novembre, le consul-général reçut la visite exigée du ministre et de plusieurs grands-officiers du bey, qui eut pour résultat la satisfaction la plus complète et le rétablissement des relations amicales , si désirables entre la France et Tunis. Le 2 novembre, le ministre de la marine, accompagné du général en chef des troupes irrégulières et des deux premiers aides-de-camp du bey, se rendit à bord du Jemmapes, où fut exprimé, en présence de tous les officiers de la division, le vif regret d'un malentendu qui avait pu blesser le commandant français, et le désir ardent du bey de recevoir dans son palais l'état-major de l'escadre, en signe d'oubli du passé et de bonne harmonie pour l'avenir. 



Cette députation, traitée avec dignité et convenance par M. Le Goarant de Tromelin, reçut en quittant le bord les honneurs qui lui revenaient, et une salve d'artillerie du Jemmapes, à laquelle répondirent les forts de la Goulette, annonça à Tunis que la réparation avait été éclatante et la réconciliation sincère. Après-demain, sans doute, la visite des Français au bey aura lieu ; les équipages de S. A. seront mis à la disposition des officiers, qui seront reçus de manière à leur faire oublier le passé. »

Promu contre-amiral, le 17 décembre 1845, il a pour navire amiral la frégate La Poursuivante.
Il retourne dans le Pacifique en 1846 en tant que commandant de la Marine française dans le Pacifique.
En août 1849, il occupe le fort d'Honolulu.

L'Invasion française de Honolulu (aussi connue sous le nom de la Mise à la porte d'Honolulu ou l'Affaire Tromelin) fut une attaque contre Honolulu par Louis Legoarant de Tromelin en représailles à la persécution locale des catholiques et à la répression du commerce français, pour dénoncer le traité de 1846.


Rentré en France en 1851, il reçoit la Médaille de Sainte-Hélène, Commandeur de l'Ordre de Nichan Iftikhar tunisien.

Le Pays - 27 mars 1851

À la fin de sa carrière, Il aura passé 205 mois en mer en temps de paix, et 92 mois en temps de guerre.

Sources 

http://ecole.nav.traditions.free.fr/officiers_legoarant.htm

19 mai 2021

Toulon sur Mer 78 14 7bre 1824 invasion des maladies pestilentielles quarantaine franc-maçon mairie Charrier Moissard

 Toulon sur Mer 78  

14 7bre 1824

Les courriers au départ de Toulon sont riches d'histoire et restent à des prix très abordables. En voici un que nous allons essayer de décrypter. 

lettre taxée 3 décimes de Toulon pour Marseille - 50 km -8 gr


Cette lettre adressée par le Maire de Toulon Jean-Baptiste Lacroix Vicomte de Charrier-Moissard, ancien capitaine de vaisseau, alors maire de Toulon est a destination du Maire de Marseille. Elle porte sur les dispositions sanitaires prises par la ville de Marseille suite à l'ordonnance du 7 août 1822. 
Cette ordonnance fixe les modalités d'application des lois des 3 et 9 mars 1822.

Le maire de Toulon, bien que marin, semble embarrassé par la mise en application de cette ordonnance royale. Il rappelle au Maire de Marseille son précédent courrier du 8 courant par laquelle il demandait la marche suivie par la ville en exécution de cette loi.

Autre particularité de cette lettre, sous la ville de destination, les trois points encadrés par deux traits horizontaux, il s'agit d'une marque maçonnique.

"A Draguignan et à Toulon, les maçons représentent entre 8 à 12 % du corps électoral. Le poids des frères dans la vie politique est également en déclin. Trois députés varois sont d'anciens adeptes de l'art royal. Il en est de même pour le banquier Cagniard-Saint- Mémin, candidat libéral malheureux aux élections législatives de 1827, et pour le maire de Toulon de 1822 à 1830, J.-B. Lacroix, vicomte de Charrier-Moissard. Les frères encore actifs sous la Restauration sont au mieux conseillers municipaux. JJ est donc difficile de cerner avec précision les tendances politiques de la maçonnerie. D'abord parce que nous sommes loin de connaître les idées de tous les « fils d'Hiram » ; ensuite parce que les choix politiques de quelques maçons engagés sont rarement concordants avec l'opinion dominante de leur loge."


Depuis longtemps déjà, les intendants du roi doivent informer leur ministre des fièvres éruptives, des pestes, des épizooties de leur ressort et une série de textes royaux s’étageant du 25 août 1683 à une ordonnance royale du 27 août 1786 spéciaux à la Méditerranée imposaient aux navigateurs venant de l’Orient certaines quarantaines, la nécessité d’une patente et créaient des lazarets. 

Cependant des dispositions promulguées au XVIIIème siècle pour les côtes de l’Atlantique et de la Manche tombèrent rapidement en désuétude et il est possible de dire qu’au début du XIXème siècle il n’y avait pour l’Océan aucune législation sanitaire.

La tradition et l’histoire font du calvaire de Plougastel-Daoulas un ex-voto marquant en 1598, la fin de l’épidémie de peste qui venait de décimer un tiers de la population de la presqu’île. Le seigneur de Kererault serait mort le 27 septembre 1598 en faisant le vœu qu’un calvaire soit édifié en ex-voto s’il était le dernier mort de la peste.

Trois étapes attestées ont marqué sa construction :

  • 1602 : achèvement du socle.
  • 1603 : achèvement et pose des trois croix.
  • 1604 : achèvement total du monument avec l’ensemble de sa statuaire.


La pratique des quarantaines est créée à Venise en 1348 pour les uns, à Raguse (Dubrovnic) en 1377 pour les autres, dates à rapprocher de celles de la dramatique épidémie de peste noire du Moyen-Âge qui ravage l’Europe » . 
Les quarantaines ont pour corollaire la ‘‘ séquestration ’’ en lazaret, dont le premier fut construit dans la lagune de Venise en 1403. Quarantaines et lazarets essaimèrent dans les grands ports méditerranéens. 



Marseille vers 1526, Toulon en 1657 furent dotés d’un lazaret —

La réglementation des quarantaines et des lazarets est propre à chaque port car établie par leur ‘‘ bureau de santé ’’ émanation de la municipalité. 

Il y avait donc Épidémie provoquée par l’acte de bioterrorisme d’un chef Tartare le Khan Djanibek en 1347. Son armée décimée par la peste au siège de Kaffa comptoir Gênois de Crimée sur la Mer Noire, il fit en levant le siège catapulter dans la ville des cadavres de pestiférés d’où contamination des navires qui sortis du port répandirent la maladie sur le littoral méditerranéen et de là dans toute l’Europe. 
une disparité totale dans les pratiques quasi inexistantes d’ailleurs sur le littoral atlantique malgré quelques textes du pouvoir central, restés sans effet. — 

La loi de 1822 est donc un immense intérêt : Coordinatrice, elle apportait une homogénéisation totale de la réglementation sur l’ensemble du littoral français, créatrice, elle formait pour veiller à son application toute une administration hiérarchisée de police sanitaire maritime. — Elle avait aussi des défauts : la lourdeur des mesures contraignantes et la gravité exceptionnelle des sanctions pénales en cas d’infraction. 
Elles peuvent aller jusqu’aux travaux forcés à temps et jusqu’à la peine de mort. — La caractéristique majeure de la loi de 1822 est sa finalité purement défensive. Elle vise à protéger le territoire national en rendant ses frontières tant maritimes que terrestres imperméables à l’arrivée des épidémies, sur le littoral par les quarantaines et les lazarets, sur les frontières terrestres par des cordons sanitaires. Elle ne fait ainsi qu’entériner des pratiques multi-séculaires.

La loi de 1822 est visiblement inspirée en le simplifiant du règlement de Marseille institué à la suite de la grande épidémie de peste de 1720. Elle codifie en droit français la pratique multiséculaire des quarantaines et des séquestrations en lazaret. À l’arrivée des navires, en fonction de leur état sanitaire et des renseignements fournis par la ‘‘ patente de santé ’’ délivrée par les consuls de France, véritable passeport sanitaire témoignant de leurs provenances, étaient prescrites, correspondant à la situation, des dispositions issues d’une réglementation très complexe des quarantaines et des séquestrations en lazaret. 


Les textes de 1822  apportent de l’ordre dans tout ce désordre et essayent dans une philosophie “défensive” de rendre les frontières imperméables à l’invasion d’une épidémie : la peste, le choléra, la fièvre jaune



Le volet nautique et portuaire des textes de 1822 : la patente de santé réglait l’indication des quarantaines et par voie de conséquence celle des “séquestrations” en lazaret. Cette patente, véritable passeport du navire, était un document médico -administratif sur l’état sanitaire du navire et sur celui de tous ses lieux d’escale, car il devait être visé à chaque relâche. Il était délivré en France par les administrations sanitaires, à l’étranger par “nos agents consulaires” ou par défaut par les autorités du pays sous réserve de certification ultérieure des consuls de France des escales suivantes, étant observé que les consuls, représentants officiels des états dans les diverses escales, concentraient leurs fonctions sur la surveillance sanitaire des équipages et des marchandises de leurs ressortissants. 


La patente de santé était obligatoire pour tout navire arrivant d’un port quelconque et quelle que fût sa destination, ratures et surcharges pouvant entraîner des sanctions. On distingue dans les provenances par mer : celles des pays habituellement et actuellement sains ; celles des pays “qui ne sont pas réputés pays sains”, car atteints ou suspects d’une maladie pestilentielle. Les provenances des pays réputés habituellement sains continueront d’être admises à la “libre pratique” aussitôt après les visites et interrogatoires d’usage vérifiant leur état sanitaire, à moins de la survenue d’un événement intercurrent susceptible d’éveiller suspicion.

Les provenances des pays qui ne sont pas réputés habituellement sains seront en fonction des renseignements fournis par la patente de santé et “relativement à leur état sanitaire” rangés sous l’un des trois régimes ci-après : sous le régime de la patente brute, si elles sont ou ont été depuis leur départ infectées d’une maladie pestilentielle ; si elles viennent de pays qui en soient infectés ; ou si elles ont communiqué avec des lieux, des personnes ou des objets qui auraient pu leur transmettre la contagion

Rénovation de la prévention des épidémies au XIXe siècle.

La loi de 1822 se heurta à deux types de difficultés : dans l’immédiat elle rencontra l’opposition de groupes de pression et plus tardivement se produisit un décalage avec les progrès de la connaissance. Les groupes de pression se livrèrent à deux types d’attaques : des attaques d’ordre théorique par les non contagionistes. Ces derniers niaient la transmission par l’homme des maladies épidémiques et voyaient l’origine du mal dans les ‘‘ miasmes ’’ apportés par l’air et piégés dans l’atmosphère des lieux contaminés d’où l’inutilité des contraintes d’isolement. Leur tête de file Chervin dans une pétition à la Chambre des Pairs et à la Chambre des Députés demandait même en 1843 ‘‘ la suppression immédiate des mesures sanitaires relatives à la fièvre jaune et à quelques autres maladies, la réduction des quarantaines contre la peste et qu’on se livre sans délai à des recherches approfondies sur le mode de propagation de ce dernier fléau ’’. 

- des attaques d’ordre économique par la pression des milieux maritimes et commerciaux . Si des quarantaines prolongées apparaissaient comme tolérables et presque comme un repos à l’époque de la navigation à voile aux longues et pénibles traversées avec surmenage de l’équipage du fait des manœuvres quasi constantes dans des conditions hygièno-diététiques déplorables , elles devenaient insupportables avec la navigation à vapeur surtout à partir de la décennie 1840 où elle se généralisa avec l’apparition de l’hélice à pales inventée par Augustin Normand. Les quarantaines s’avéraient parfois de durée très supérieure aux traversées 

La police sanitaire maritime française au XIXème siècle * par Bernard HILLEMAND **

Les tarifs

Taxe 3 décimes : lettre de + 6 à 10 g.

La loi du 9 avril 1810 fixe le tarif des lettres de bureau à bureau.

Les tarifs postaux français / 1627-1969 – J.P. Alexandre, C. Barbey, J.F. Brun, G. Desarnau, Dr R. Joany - 1982.



50 km

-1200 km

1200 km

1400 km

1600 km

1800 km

+200 km

6 g

2 décimes

11

11

12

13

14

+1

8 g

3

12

12

13

14

15


10 g

3

17

17

18

20

21


15 g

4

22

22

24

26

28


20 g

5

28

28

30

33

35


+5 g

1

5 ½

5 ½

6

6 ½

7


1000 g

?01

1106

1106

1 ?06

1 ?07

1407

<mal écrit



 Tarif du 24/4/1806







Ce tarif est basé sur la route la plus courte. Il sera remplacé par la loi du 15 mars 1827 (12 ans après le début de la restauration) qui fixera les distances à vol d’oiseau ; ce sera le dernier tarif avant la création du timbre-poste 

(Georges Chapier dans « L’écho de la timbrologie, 1966-67).


Charrier-Moissard et l'Empereur 






Sources:

Misère, espérances et mutation de la franc-maçonnerie sous la Restauration : l'exemple varois
Yves Hivert-Messeca


18 mai 2021

Brigade prévôtale TAPA Estonie LYNX : La gendarmerie nationale en mission en Estonie eFP OTAN

Brigade prévôtale TAPA Estonie


Je pensais que le cachet V SPID B 468 provenait du Mali. Une enveloppe arrivée hier porte le timbre humide de la Brigade Prévôtale de TAPA - Mission LYNX - Estonie- 
Mais toujours aucune information sur ce code pays ISO 468 qui est inexistant.

Nouveauté - A noter une partie de l'adresse imprimée sur le pli
certainement lors du redressage du courrier
Dans le cadre du déploiement militaire français en Estonie, la gendarmerie nationale a procédé à l’ouverture d’une brigade prévôtale à Tapa afin d’exercer les fonctions d’Officiers de Police Judiciaire des Forces Armées (OPJFA)  conformément aux accords bilatéraux. Après avoir rencontré leurs homologues civils et militaires estoniens, les prévôts ont pu renseigner le commandement sur les bonnes pratiques à adopter sur les déplacements routiers au sein du camp, comme à l’extérieur

Dès son arrivée, le détachement de Gendarmerie (DETGEND) a dû tisser des liens avec différents interlocuteurs afin de créer un réseau local d’information. Cela les a amenés à travailler en étroite collaboration avec la Police Militaire britannique afin d’échanger sur les procédés en vigueur et la situation du camp.


L’adjudant-chef Laurent, chef du détachement prévôtal explique cette collaboration :« Avec la Police Militaire britannique, nous nous voyons régulièrement, environ 3 ou 4 fois par semaine. C’est essentiel pour faire le point sur ce qu’il se passe sur le camp et pour pouvoir échanger de l’information ».


Un atelier d’instruction sur les différentes techniques d’intervention a vu le jour en présence des forces britanniques et estoniens, l’objectif étant de mettre en commun les différents procédés de chaque nation et de mutualiser les connaissances.

Enquêteur Nouvelle Technologie (NTECH) depuis 2013, l’adjudant-chef Laurent en a profité pour dispenser une instruction au profit de la police militaire britannique sur le thème de la perquisition et la saisie de matériels informatiques « L’instruction s’est déroulée en deux temps. Tout d’abord la théorie avec une présentation générale et les préconisations légales, puis nous avons enchainé sur un cas pratique d’usurpation d’identité par mail. Pour terminer, nous avons effectué une investigation sur internet ».


Décidée par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Varsovie en 2016, la Posture de présence avancée renforcée de l’OTAN (enhanced Forward Presence ou eFP) permet aux Alliés de déployer, en nombre limité, des forces militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer encore la posture de défense de l’Alliance par un dispositif dissuasif, à caractère purement défensif, selon une planification validée collectivement. Dans ce cadre, la France engage en Estonie en 2019 un dispositif articulé autour de 300 militaires français et d’un S-GTIA composé de 4 chars Leclerc et de 13 VBCI. Cette mission Lynx est intégrée au sein d’un bataillon commandé par la Grande-Bretagne.


Sources

https://www.defense.gouv.fr/content/download/608802/10213270/20210304_LYNX9_Dossier%20de%20presse.pdf


https://www.defense.gouv.fr/actualites/operations/mission-lynx

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...