07 octobre 2020

BREST 96 13-20 juillet 1996 Pors Beac'h


BREST 96 13-20 juillet 1996

Cette grande manifestation maritime est née initialement grâce à l'organisation de rassemblements de bateaux et de fêtes populaires à quai dès les années 1980, appelée Pors Beac'h en 1980, 1982 (23, 24 et 25 juillet) et 1984 (9 au 12 août) au fond de la rade de Brest. L'organisation est alors assurée par l'Association Groupe Finistérien de Croisière et l'aide des fondateurs du Chasse-Marée

Brest fête les 100 ans du Belem et le lancement du Notre Dame de Rumengol restauré et classé aux monuments historiques.



2.500 bateaux et 17.000 marins venus de 28 pays se préparent à fêter la mer, en présence de milliers de visiteurs, dans le port de la pointe de Bretagne. Que la fête commence!



A l'office du tourisme de Brest, on croule sous les coups de téléphone de gens espérant trouver un hébergement de dernière minute et on les renvoie dans les hôtels extérieurs ou chez l'habitant: 4.000 Brestois ont proposé une chambre! 


La SNCF s'apprête à faire converger sur Brest ses trains spéciaux (50 francs seulement l'aller-retour dans la journée au départ de toutes les gares de Bretagne, et 20% de réduction au départ des autres gares de France). A Brest, toutes les vitrines de la ville - et pas seulement celles de la célèbre rue de Siam - proposent aux visiteurs livres et objets marins, tee-shirts et Opinel aux couleurs de Brest 96...

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Sur les 7 kilomètres de quai des cinq ports de la ville, c'est la fébrilité, et partout résonnent les coups de marteaux: ici on monte les tréteaux des sept scènes, là les tentes d'apparat des exposants et des sponsors; la cale d'où sera lancé, dimanche, le «Notre-Dame de Rumenghol» ressemble encore à un jeu de mécano géant inachevé. Mercredi, les dockers et l'artiste ont achevé l'installation, sur les façades mortes des quatre coins du port, des quarante fresques sur papier, réalistes et poétiques, peintes par Paul Bloas qui depuis des mois a croqué, sur les quais, dockers, marins et ouvriers de la criée.



La Marine nationale, co-organisatrice du rassemblement avec la ville, se prépare à ouvrir au public la préfecture maritime (le mythique «château») et les beaux et mystérieux quais de la Penfeld où les curieux pourront visiter sous-marins, frégates, avisos et voiliers-écoles. Jeudi, les bateaux en tout genre arrivaient et ce mouvement s'est accéléré le soir. Certains d'entre eux (Australiens, Américains) naviguent depuis de longs jours... vingt-huit nationalités sont représentées (la Grande-Bretagne par 720 voiliers!). 35 des 2.500 bateaux ont plus de cent ans et le trois-mâts français Belem (58 mètres) fête son centenaire cette année. 30 voiliers ont plus de 35 mètres, le plus grand étant l'Ukrainien «Khersones» avec ses 105 mètres.





Chaque jour de 10 heures à 20 heures, se succéderont dans la rade régates et parades mais aussi hélitreuillages, démonstrations de sauvetage par des chiens de Terre-Neuve, chargements de gabares, etc. A quai, les animations seront permanentes: construction navale avec charpentiers, cordiers, poulieurs, etc.; expositions liées à la mer; des dizaines d'animations et d'ateliers pour les enfants; des jeux traditionnels celtiques... Un chapiteau de 3.000 mètres carrés accueillera le salon «Patrimoine des côtes et fleuves de France» où l'on connaîtra le lauréat du deuxième concours. L'association Cinémaritime présentera dans une salle, et le soir sur un écran géant face à la mer, cent heures de films maritimes. Sur un bassin géant, circuleront 300 maquettes de bateaux prestigieux.


Les musiques des grandes régions maritimes du monde - et donc la musique celtique - seront au rendez-vous avec 250 groupes et 2.200 musiciens, dont les 1.001 sonneurs qui, dimanche à 17 h 30, accompagneront Alan Stivell pour ce qui sera un des temps forts de cette fête des amoureux des embruns marins. Enfin, tous les soirs, les 7 kilomètres de quai seront illuminés par une mise en lumière et par un feu d'artifice. Les festivités se poursuivront tard chaque nuit dans les bars et les guinguettes installés dans le port. Le mercredi 17, des coups de canon annonceront le départ de la régate de 35 miles nautiques qui mènera la flotte à Douarnenez. A bord, tout est paré, que la fête commence!
FRANÇOISE LANCELOT


Cette affiche m'a accompagné en Afrique  
et est toujours accrochée aujourd'hui dans mon bureau

Pors-Beac'h, premier rassemblement de vieux gréements LOGONNA-DAOULAS (29). Ce joli coin s'appelle Pors-Beac'h. Prononcez « Pors-ber » et surtout pas « Pors-bitch », à l'anglaise. Car vous êtes sur le site historique du renouveau de la culture maritime bretonne. C'est ici, pas très loin de Brest, qu'eut lieu en juillet 1980 le premier rassemblement de vieux gréements. 


Belle ambiance. Mais personne, à l'époque, ne pouvait imaginer que Pors-Beac'h allait donner naissance aux plus gigantesques fêtes jamais organisées en Bretagne. Le renouveau de la culture bretonne, ne le cherchez pas à Douarnenez, Saint-Malo ou Brest. Quand dans les années 70 se lève le vent nouveau, il ne vient pas de la mer. Il vient de la terre. De l'Argoat, de Stivell, des festou-noz de Poullaouën ou de Spézet et d'un patrimoine breton fait de pierre, de landes et de kan-ha-diskan. 


Ce n'est que plus tard, dans le sillage de quelques passionnés, que la culture maritime renaîtra, à son tour, dans le berceau de Pors-Beac'h. Bernard Cadoret le précurseur Jakez Kerhoas, fils du fondateur des classes de mer, est tombé dedans quand il était petit. Et il n'en est toujours pas ressorti. De Pors-Beac'h 80 à Brest 96, il est l'inamovible acteur et témoin des fêtes de la voile traditionnelle. De cette renaissance, il garde quelques solides repères : « Il y eut, bien sûr, dit-il, les « Old Gaffers » de Saint-Malo, une association de propriétaires de vieilles coques. 

Et puis, plus tard, Bernard Cadoret a fait oeuvre de précurseur en lançant les bases d'une véritable ethnologie de la mer, à travers des ouvrages de référence, comme « Ar Vag », consacré à la voile au travail en Bretagne-Atlantique ». Bernard Cadoret, les spécialistes le savent, avait repris la revue « Le Petit Perroquet ». Il en fera le superbe « Chasse Marée », pilier de la culture maritime et de l'organisation des plus grandes fêtes de la mer. La naissance d'un concept A l'aube des années 80, le mouvement s'amorce. Et c'est une escale des Old Gaffers, à Pors-Beac'h (commune de Logonna-Daoulas), qui servira de prétexte au premier rassemblement. Avec trois potes aux commandes : Gilbert Le Moigne, prof d'anglais et culturel de l'équipe, Henri Gourvès, le gestionnaire, devenu directeur régional du Crédit Industriel de l'Ouest et Jakez Kerhoas, organisateur-animateur que sa licence en droit avait fait préférer la barre des bateaux à celle des tribunaux. 



Et dès le départ, Pors-Beac'h a réuni tous les éléments d'un concept sur 
lequel reposent Brest 96 et bien d'autres fêtes, y compris à l'étranger comme Bristol 96 : des bateaux, des animations sur les quais, des victuailles pour aller avec et même un premier partenaire. « Eric Chourenoux, le directeur d'Elf-Aquitaine Norvège, nous avait envoyé un chèque de 30.000 F. C'était un passionné, propriétaire d'un superbe bateau de 25 m, l' « Anna-Afsand ». 








« Je me faisais insulter » « Il y avait les marins mais aussi les agriculteurs du coin. Ils nous avaient donné un bon coup de main. Cette fête, c'était comme une première osmose entre la mer et la terre. Question bouffe, on n'avait pas lésiné : un kig-ha-farz pour 1.500 personnes, cuit dans une cuve à chauler les tuiles. 




Avec une buvette de 70 m où on ne servait pas n'importe quoi. Il y avait même du Léoville-Lascazes, 2e grand cru classé de Bordeaux. Aujourd'hui, tu ne trouves pas une bouteille à moins de 500 balles ! » Seul problème : le prix d'entrée, fixé à 30 F (environ 62 F actuels) : « On voulait se donner les moyens de notre liberté, insiste Jackez Kerhoas. 

Ce n'était pas une kermesse. Mais tu ne peux pas savoir comment je me suis fait insulter à cause du tarif d'entrée. « Pourri », « vendu »... Surtout par certains baba-cool de l'époque. » Les râleurs, Jackez les envoyait aux moules. Depuis, on vous prévient, il n'a pas beaucoup changé... « Vous connaissez quelque chose aux bateaux ? » Et puis, il y avait, bien sûr, les bateaux. Sur le budget de cette fête (environ 500.000 F), Jakez et ses potes avaient même acheté, pour 75.000 F, deux Oselvar norvégiens, construits en direct. 

L'amorce d'un mouvement qui donnera naissance à bien d'autres bateaux, à toute une série de fêtes (Pors-Beac'h 82 et 84, Douarnenez 86 et 88, Brest 92 et maintenant 96) et à l'émergence de quelques figures de proue. Telle Anne Burlat, cette Parisienne candidate à un poste au Chasse-Marée. Jackez raconte : « On avait reçu sa candidature. Elle avait le profil. Quand je l'ai appelée au téléphone, je lui ai demandé : « Vous connaissez quelque chose aux bateaux ? ». Elle m'a répondu « Rien du tout ». Je lui ai dit « OK. Ne dîtes plus jamais ça. » Depuis, Anne Burlat est devenue une spécialiste mondiale de la voile traditionnelle. Si, si. Même le maire d'un port hollandais est récemment venu le dire à Brest. Preuve que Pors-Beac'h a aussi fait quelques miracles. René Perez



Photos (qui ont mal vieilli)

05 octobre 2020

Mali Tombouctou Barkhane cartes postales anciennes

 Mali Tombouctou Barkhane cartes postales anciennes

Ces derniers temps, le Mali fait souvent les titres de la presse qui relatent la mission Barkhane et les attaques terroristes contre l'armée malienne.

Les derniers articles sur le SPID Gao m'ont donné envie de parler de Tombouctou et du Soudan en les illustrant de cartes postales tirées d'un CD-ROM réalisé pour l'UNESCO.

Ces cartes étaient réalisés par des photographes blancs (souvent des commerçants) pour d'autres blancs en métropole.

Elles répondent à la mentalité, à la vision de l'époque. Elles ont le mérite d'avoir conservé les images de lieux aujourd'hui disparus, d'une architecture en terre soumise aux intempéries, aux destructions, des rites et traditions remplacés par des vêtements à l'occidentale, par le téléphone portable et une vision plus humanitaire





Depuis la  conférence de Berlin en 1885, à l’initiative de Bismarck,  la « ruée impérialiste » en Afrique prend de l’ampleur et s’accélère. Le but de cette conférence était de « régler la liberté de commerce dans les bassins du Congo et du Niger, ainsi que les occupations nouvelles de territoires sur la côte occidentale de l’Afrique ». Cela a entraîné une course des armées européennes en Afrique afin d’étendre et de « pacifier » les zones d’influences des comptoirs européens de plus en plus loin dans les terres.

Le Soudan



En 1883, l’armée française, dirigée par Gustave Borgnis-Desbordes s’était déjà emparée de Bamako, alors village fortifié de 600 habitants, située à 700 kilomètres au sud-ouest de Tombouctou sur le Niger. De plus, sur recommandation de Gallieni qui appelle « préparez-vous à votre grand voyage à Tombouctou », le lieutenant Caron, en 1887, puis le lieutenant Jayme, en 1889, avaient déjà remonté le Niger en direction de Tombouctou avec des canonnières. 

Cela débouche sur les conquêtes de Ségou et du Macina le long du Niger, entre Bamako et Tombouctou. Le Soudan français est créé le 18 août 1890, avec un gouvernement militaire, dont le lieutenant-colonel Louis Archinard est le commandant supérieur. Par le décret du 27 août 1892, le Soudan français devient une colonie autonome avec Kayes comme capitale et Louis Archinard, premier gouverneur.


Le gouverneur français entreprend alors une progression dans le nord du Soudan français en particulier vers Tombouctou qui fait l’objet d’un mythe depuis des siècles, dans la poursuite du projet de conquête du colonel Faidherbe, principal artisan de la conquête du Soudan.
Le mythe de Tombouctou et la volonté de conquête

Tombouctou est depuis le Moyen-âge très présente dans les esprits européens autour de son rayonnement, et de sa richesse. 


On considère effectivement qu’au faîte de sa grandeur, au siècle, la ville comptait 100 000 habitants. Cette ville était alors considéré comme un foyer de culture grâce à sa mosquée de Sankoré, qui faisait office d’université islamique durant l’Empire songhaï. 



Ces caractéristiques faisaient alors de Tombouctou un pôle culturel, démographique et économique, par laquelle transitent de nombreux esclaves et surtout l’or du Mali. 


Cette image perdure dans l’esprit des Européens, en raison des récits de voyage des lettrés musulmans médiévaux, tels qu’Ibn Battûta. Cependant, lorsque le voyageur français René Caillié arrive en avril 1828, il est assez déçu de trouver Tombouctou tombant en ruine, bien qu’il la qualifie de « la ville la plus belle qu’il [ait] vue en Afrique ». 

Cependant, cette mise à jour de la situation de Tombouctou pour les Français a finalement peu d’incidence sur les représentations de la ville, et l’image de la prestigieuse ville riche en or persiste et encourage les militaires français à la conquérir à la fin du siècle. Ainsi, Gallieni la mentionne sous le titre de « célèbre cité africaine ».

Samory Touré 

vers 1830 à Miniambaladougou (actuellement au sud-est de la Guinée), ce fils de marchand dyula (Koniaké-malinké) grandit dans une Afrique de l’Ouest en pleine mutation du fait du nombre croissant de contacts avec les européens. Le commerce avec l’Europe avait rendu riches certains États africains, pendant qu’une utilisation croissante des armes à feu modifie la guerre traditionnelle. Ses parents avaient abjuré l’islam pour se convertir au paganisme.


En 1848, la mère de Samory, Sokhona Camara, est capturée pendant un raid mené par Sory Bourama, du clan Cissé, et réduite en esclavage. Ne disposant pas de l'argent nécessaire pour la racheter, il doit, pour obtenir la libération à terme de sa mère, se mettre au service des Cissé auprès desquels il apprend le maniement des armes. D'après la tradition, il reste à leur service « sept ans, sept mois, sept jours ».




Il s'engage ensuite pour deux ans dans l'armée de Saransware-Mori, faama (dirigeant militaire) des Bérété, ennemis des Cissé, avant de rejoindre son propre peuple, les Camara. Nommé kélétigui (chef de guerre) à Dyala en 1861, Samory prononce le serment de protéger son peuple contre les Bérété et les Cissé. Il crée une armée professionnelle et nomme ses proches, notamment ses frères et des amis d'enfance, à des postes de commandement.

à suivre...

03 octobre 2020

Opération Mamba

Opération Artémis - Mamba 

Congo - Ouganda - 2003

L'action des commandos Marine est toujours très discrète, ils sont régulièrement impliqués dans des actions mettant en oeuvre différents corps d'armées français ou européens. Qui se souvient aujourd'hui du Bureau Postal Interarmées 628? des opérations Mamba et Artémis.

En 2003, l’opération Artémis mettait fin à la crise qui sévissait alors en Ituri, au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC).

Le Monde Publié le 07 juin 2003 à 12h06 



Les armées françaises sauront, mercredi 11 juin, à l'issue d'une conférence dite de "génération de forces" à Paris, quels pays sont prêts à leur fournir leur assistance – en termes d'effectifs et de moyens – pour constituer la force multinationale intérimaire d'urgence à Bunia-Ville et Bunia-Aéroport. 

Le contingent français, soit quelque 900 hommes sur un total attendu de plus de 1 700, a commencé d'y dépêcher, vendredi 6 juin, des forces spéciales sur place.


Officiellement baptisée "Artémis" par l'Union européenne (UE) et "Mamba" par les Français, l'opération est conduite par l'UE sous mandat de l'ONU. La France s'est voulue la "nation-cadre" de la mission. Il s'agit de la première du genre, de cette ampleur, en Afrique. Elle met en jeu l'ensemble de la chaîne opérationnelle de l'UE ; c'est-à-dire que le général français Bruno Neveux, en poste à Bruxelles, est le commandant de l'opération et que le général français Jean-Pierre Thonier, à la tête de la 9e brigade légère blindée de marine basée à Nantes, est le commandant désigné de la force à Bunia.


OPEX ARTÉMIS JUIN 2003 ET OPEX MAMBA EN RD CONGO

Le génocide d'ethnies entières est en route en Ituri ,district de la RDC.
La MONUC est impuissante devant cette violence et l'UE décide d'intervenir.
La résolution 1484 du 30 mai 2003 de l'ONU donne son feu vert pour l'envoi d'une force multinationale intérimaire à Bunia (FORMUB) (opération MAMBA). Il est prévu que le 1er septembre 2003 ,la FORMUB sera retirée
Il faut rétablir l'ordre ,contrôler l'aéroport et protéger les civils et les réfugiés.
La FORMUB doit se retirer le 1er septembre.
Le 4 juin l'Union Européenne annonce qu'elle prend en compte l'opération.La France est choisie comme nation cadre pour diriger cette première opération européenne de rétablissement de la paix.
Du 5 au 19 juin , les 2000 ont effectué 182 heures de vol en 27 sorties.En 3 mois les 2000D ont participé à 80 sorties pour plus de 400 heures de vol et les deux C135 plus de 500 heures de vol.
Le 6 juin les premiers éléments d'ARTEMIS débarquent sur le terrain de Bunia , des hommes du COS sont en place depuis plusieurs jours (une centaine des commandos marine et du CPA10) qui ont pris les points clés de l'aéroport
Cette force est aux ordres du général Jean Paul THONIER commandant la 9° BLBIMa.


Le 16 juin 2003 ,un EM avec 60% de français est en place avec à la tête le général Bruno NEVEUX à partir de Paris pour planifier l'opération.
La France fourni 900 hommes dont le premier contingent de cent est arrivé le 6 juin à Bunia ,parmi eux des membres du COS .

Le surlendemain ils étaient 357 dont une compagnie du 3° RIMa.Des Mirage 2000D accompagnés de ravitailleur KC135 survolent la zone.
Un GTIAM est formé avec un escadron de 12 Sagaie et un peloton d'investigation sur VBL du 1° RHP ,deux compagnies du 3° RIMa avec VAB et VBL ,une section du 11° RAMa avec 4 mortiers de 120 ,du génie et du soutien



En Ouganda ,c'est la base d'Entebbe qui sert de base arrière et de logistique aux ordres du du colonel KOEHL de l'armée de l'air.Pour amener les soldats français ,il faudra 40 rotations.Près de 2000 hommes et 4500tonnes de fret avec 400 véhicules ont nécessité l'emploi de d'Airbus A310 de l'armée de l'air ,de deux Boeing 747 ,deux DC8 cargo et des Antonov AN124 puis il a fallu organiser un pont aérien tactique avec C160 et C130 ,le GTO (groupe de transport opérationnel) était dirigé par le lieutenant colonel air Luc de RANCOURT.300 rotations ont été nécessaires sur une quarantaine de jours.
Du 2 juin au 4 septembre les avions de transport ont acheminé 2800 tonnes de fret
A Bunia le génie doit réparer la piste après trois ou quatre atterrissage de C160 ou C130.


Le 12 juin ,120 hommes du 3° RIMa arrivent à Bunia.
Le 13 juin intervention du COS (50 hommes) avec des blindés ERC 90 sur un village attaqué ,le lendemain une patrouille de 15 véhicules avec un ERC 90 (70 hommes) tombe dans une embuscade et les Mirage 2000 ont survolé la zone ou aucune victime n'était relevée.
Le 16 juin, une patrouille est prise à partie par des jeunes drogués qui pendirent deux hommes suite à la riposte française.
Le 11° RAMa a participé à l'opération avec une section à 4 mortiers de 120mm.Le 5° RHC avec 2 Gazelle canon.
A partir du 10 juillet ,un détachement d'appui de 4 Mirage F1CR et un C135 est installé à Entebbé en plus d'une station SAIM qui donne des photos de la situation. 


Les avions ont effectué 200 sorties pour 400 heures de vol.La marine a aussi un ATL2 sur Entebbé et un détachement d'hélicoptères se trouve à Bunia.D'abord 2 Gazelle canon du 5° RHC puis renfort de 2 Puma de l'armée de l'air armés de CSAR et d'un Puma Oryx.
Le 19 septembre 2003 ,ARTEMIS a cessé d'exister , l'EMIA est démonté et la MONUC II relève ARTEMIS.



02 octobre 2020

Humour dans le carré par Donec

Donec - et l'Histoire vous prend au collet


Bonjour la compagnie,

Il est des moments dans la vie où il convient de ne pas faire les malins et de montrer une certaine souplesse surtout si l’on est dans son droit, bref la réalité doit être prise en compte. Pour illustrer mon propos je vais évoquer l’aventure de Marcel N..

Nous sommes en juin 1944 et il prend avec sa femme et ses deux enfants des vacances dans une petite ferme, à Engin près de Grenoble. Le village est en bordure du massif du Vercors, lieu comme chacun sait infesté de maquisards. Les Allemands de leur côté font la chasse aux jeunes qu’ils voudraient voir participer avec plus de passion à l’effort de guerre du Reich. Ils multiplient les rafles. On apprend à l’université de Grenoble qu’une colonne de la Wehrmacht après avoir détruit les maquis des Glières fait mouvement vers Chambéry pour faire subir le même sort à celui du Vercors.

De jeunes étudiantes sont alors envoyées à Engins pour mettre en garde la population et en particulier ceux des jeunes qui souhaitent échapper au STO*. L’alerte est donnée, les hommes doivent filer sans demander leur reste. Tous ceux qui sont en âge d’être arrêtés disparaissent sauf Marcel N.

Il n’est pas un terroriste, il n’a rien à craindre, ses papiers ont en règle. Il ne bougera pas malgré les objurgations de la messagère venue de Grenoble.

Quand le lendemain les Allemands surgissent dans la maison, il est là avec sa famille. Il leur raconte qu’il est de Grenoble, qu’il n’est pas un terroriste, qu’il est en vacances. Comme il parle un peu leur langue les Allemands l’écoutent mais l’emmènent pour vérification. Il ne reviendra pas et sera déporté. Il a voulu se soustraire à l’Histoire faire comme si la vie continuait comme avant mais celle-ci l’a rattrapé.

A bientôt pour de nouvelles aventures

Donec

STO : service du travail obligatoire
Et merci à Marc Ferro qui nous a fourni l’anecdote

Marie Détrée- Hourrière Les Oubliés de Saint-Paul 2020

Marie Détrée- Hourrière Les Oubliés de Saint-Paul 2020 TAAF 

A l'occasion de la projection à Tinténiac du film de Robert Genoud "Le troisième Monde", j'avais rencontré les parents de Marie Détrée venus en voisins. Lors de nos échanges, ils m'avaient signalé que Marie était prête à travailler pour l'association des Oubliés de Saint-Paul. 

C'est aujourd'hui chose faite, elle a réalisé la carte postale de fin d'année de l'association.


Sur une carte de l'île, volcan effondré au sud de l'océan Indien, elle a représenté trois des pêcheurs de la première campagne de pêche à la langouste à Saint-Paul.

"Pour l’artiste, la modernité du timbre est un faux débat : le timbre sera toujours dynamique, car il est créé par des artisans et des artistes contemporains, qui vivent avec leur temps."



Marie Détrée est née le 29 septembre 1973 à Saint-Malo dans une famille de marins, son père travaillait sur des plates-formes de forage et son grand-père, commandant de cargo, naviguait sur la côte ouest-africaine.

Après l’obtention en 1999 de son diplôme aux Beaux-arts de Paris (atelier de Pierre Carron), et une œuvre aux saveurs maritimes, elle est nommée en 2010 peintre officiel de la marine (POM) et rejoint ainsi la cohorte de peintres de la marine qui l’ont précédée dans la création de timbres-poste : Albert Decaris, Jean Delpech, Serge Marko, Nicolas Vial, Titouan Lamazou, Michel Bez, Roger Chapelet ou Jean-Gabriel Daragnès…


En 2011, elle a embarqué sur le patrouilleur austral Albatros, qui la conduit aux Terres australes et antarctiques françaises (TAAF)… Il n’était donc pas étonnant que ce dernier territoire lui passe commande de timbres-poste, très personnels, réussis.


Souscription pour un envoi du district St-Paul Amsterdam TAAF


Cette carte postale est aussi en vente seule au prix de 3€ plus frais d'affranchissement retour 1€ lettre verte

auprès de

Maryvonne Tatéossian Le Huludut

38 rue Alphonse Daudet

26000 Valence

ou au siège de l'

association Les oubliés de Saint-Paul

9 avenue des dunes

Le cabelou

29900 Concarneau

https://www.lemonde.fr/mondephilatelique/article/2020/09/09/marie-detree-hourriere-je-ne-sais-pas-s-il-faut-moderniser-l-image-du-timbre_6051492_5470897.html?fbclid=IwAR2hi0inJFa_ONeBJA7H34yi2tgTdAIgE_89bGqYi2sDQygYA2q5yvNHT84

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...