28 septembre 2020

L'Ile longue - base opérationnelle -50 e anniversaire - 1970 2020

L'Ile longue - base opérationnelle -

50 e anniversaire - 1970 2020


Sur un espace de moins de 2 km2, environ 2 500 personnes, civiles et militaires, travaillent sur la base opérationnelle brestoise de l’Île-Longue. Sa protection est assurée par 450 fusiliers marins et gendarmes maritimes.


Source FR3 Bretagne


L’Ile Longue est, depuis 1970, c'est-à-dire depuis le début de leur existence, le port base des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) français. C’est là qu’ils subissent, au retour de chaque patrouille, une indisponibilité pour entretien (IE) de quelques semaines. Mais la mission essentielle de l’Ile Longue est de fournir à chaque SNLE, lorsqu’il vient d’être construit à Cherbourg où lorsqu’il revient d’une période de grand carénage de deux ans, à Brest, ses seize missiles intercontinentaux pouvant emporter chacun six armes nucléaires. C’est donc à l’Ile Longue que sont réalisés les assemblages finaux des armes nucléaires et des fusées qui les transportent à plusieurs milliers de kilomètres de leur point de lancement. Depuis quarante ans la base a dû, tout en assurant le soutien des SNLE, s’adapter à la permanente évolution des sous-marins, des armes nucléaires et des missiles.


Pour d’évidentes raisons de sécurité les armes nucléaires arrivent à l’Ile Longue en éléments séparés qui sont assemblés sur place par une équipe permanente d’ingénieurs et de techniciens de la direction des applications militaires de commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA/DAM). Les « têtes » ainsi achevées sont alors livrées à une équipe de DCNS, entreprise de droit privé, émanation de l’ex-direction des constructions navales, qui constitue les parties hautes des missiles, c'est-à-dire des assemblages pouvant contenir jusqu’à six têtes nucléaires.




Les étages de propulsion des missiles sont fabriqués par le groupe EADS Astrium dans la région bordelaise puis transportés vers la pyrotechnie annexe de Guenvénez, à quelques kilomètres de l’Ile Longue où ils sont achevés : collage des protections thermiques, mise en place des vérins électriques d’orientation des tuyères, installation des boîtiers électroniques de pilotage et des dispositifs pyrotechniques de séparation d’étages. Achevé, l’étage est placé sur un banc de contrôle simulant toutes les parties manquantes du missile. Lorsque les trois étages constitutifs du missile sont achevés, ils sont assemblés, à Guenvénez, pour constituer un « vecteur ». Le vecteur est alors acheminé par voie routière à l’Ile Longue. Aucune activité nucléaire n’a lieu sur le site de Guenvénez où travaillent environ 250 personnes de la société EADS Astrium.


Les impressionnants travaux de terrassement laissent apparaître l’emplacement 
des deux grands bassins de 120 m de long creusés dans la roche. Télégramme (Photo Stéphane Jézéquel)

Une fois arrivé à l’Ile Longu
e le vecteur reçoit sa « partie haute », c'est-à-dire ses armes nucléaires et devient missile. Il est alors acheminé vers celle des deux cales sèches de l’Ile Longue où est échoué le sous-marin auquel il est destiné. Inversement, sitôt le missile est débarqué d’un sous-marin – les missiles sont examinés en atelier à intervalles réguliers pour des contrôles périodiques – sitôt la partie haute est séparée de la partie pyrotechnique.


C’est également à l’Ile Longue que chaque sous-marin subit, lorsqu’il rentre de patrouille, une période d’entretien d’une quarantaine de jours. Pour cela il est systématiquement échoué dans l’une des deux cales sèches. Tous les sept ans environ chaque SNLE subit un grand carénage qui dure deux ans : ses missiles et son combustible nucléaire sont déchargés à l’Ile Longue puis il est remorqué vers le bassin numéro huit de la base navale de Brest, spécialement équipé pour ces opérations. Au moment où cet article est publié le « Vigilant » se trouve justement dans cette phase de déchargement. Il partira début 2011 vers Brest où ses tubes lance-missiles seront modifiés pour pouvoir recevoir le missile M 51, d’un diamètre et d’une longueur supérieurs à ceux du M 45. Il reviendra à l’Ile Longue en 2012. Les opérations de maintenance sont menées sous la maîtrise d’ouvrage du service de soutien de la flotte et réalisées principalement par la société DCNS qui compte environ 650 personnes sur le site.

photo : RamaVector : Dake. — Travail personnel basé sur : SNLE-SNLE-NG.jpg, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=351893



Par Llorenzi — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15735780

Toutes ces opérations doivent impérativement être menées dans les meilleures conditions de sécurité du travail, de sécurité nucléaire, de sécurité pyrotechnique, de protection de l’environnement et de protection du secret de la défense nationale. L’Ile Longue est donc un lieu où s’appliquent de multiples réglementations relatives à chacun des aspects de la sécurité cités précédemment. L’application de ces réglementations est contrôlée en permanence par la direction de la qualité et de la sûreté du commandant de la base (COMILO), par les inspecteurs de la marine et par des autorités de contrôle extérieures à la marine et parfois même au ministère de la défense. Pour assurer tous ces aspects de la sécurité, une bonne coordination des activités est primordiale. D’autant plus que les travaux exécutés sur le site peuvent avoir été contractualisés par cinq maîtrise d’ouvrage différentes. Cette coordination incombe également à COMILO, chef d’organisme d’accueil au sens du Code du travail. Il dispose pour cela d’un plateau technique de coordination armé par une quinzaine de personnes et dont l’ossature permanente est constituée par une équipe d’ingénieurs et techniciens de la société Assystem. Ce plateau planifie les travaux avec plusieurs échéances temporelles : quinquennales, triennales et trimestrielles. D’autres cellules de coordination réalisent un travail similaires mais avec un maillage temporel beaucoup plus serré : la journée ou même l’heure
. Enfin le poste de commandement de l’Ile Longue, véritable tour de contrôle de ce système complexe, suit l’activité en temps réel. C’est lui qui, finalement, autorise une opération sensible au sens de la sécurité, après avoir contrôlé que toutes les conditions initiales, notamment l’achèvement des autres opérations sensibles incompatibles avec celle qui doit débuter.



Il va de soi que, malgré l’ampleur des travaux d’adaptation des infrastructures de l’Ile Longue au nouveau missile M 51 et de rénovation des installations, les sous-marins, raison d’être de la base, bénéficient de l’absolue priorité. Toute planification découle de leur programme d’emploi. Au bilan toutes ces activités sont réalisées par les quelque 2 400 personnes, civiles ou militaires, fonctionnaires ou salariées d’une entreprise privée, qui franchissent quotidiennement l’unique entrée du site. Depuis maintenant quarante ans, c’est grâce à leur professionnalisme, à leur enthousiasme et à leur engagement que tout a été possible.

CV Bernard Jacquet, commandant la base opérationnelle de l’Ile Longue

https://www.mediatheque.marine.defense.gouv.fr/filterkw.do?f=motsclesimage1&q=Sous-marin+Nucl%C3%A9aire+Lanceur+d%27Engins+%28SNLE%29+type+Triomphant


Sources : © Marine nationale
Rights : Ministère des armées



26 septembre 2020

Du courrier a transité par le SPID Service Postal International pour la défense Lituanie Dragons 5e Lynx eFPBG LTU

Du courrier a transité par le SPID 250 Opération Lynx Lituanie eFP BG LTU


En juillet, sur le camp militaire de Rukla, où est installé le Battle Group de la présence avancée renforcée de l’Otan en Lituanie (enhanced Forward Presence eFP BG LTU), les jeunes soldats du 5e régiment de dragons ont effectué une Formation générale élémentaire, dans le cadre de la mission Lynx.


Depuis début juillet, les militaires du rang du 5e régiment de dragons (5e RD) sont arrivés en Lituanie afin de s’entraîner dans un contexte interallié avec les 7 autres nations (Islande, Belgique, Luxembourg, République Tchèque, Pays-Bas, Norvège, Allemagne) du bataillon multinational de l’Otan. Engagés dans la mission Lynx 7 et, avant de débuter les exercices majeurs conjoints sur les terrains de manœuvre lituaniens à l’automne, les jeunes dragons ont effectué une FGE. D’une durée de trente jours, la formation a été rythmée par le sport, de l’aguerrissement, mais aussi des instructions pédagogiques et théoriques. Les stagiaires ont ainsi progressé et acquis les outils de base de l’encadrement. Un volet combat est venu renforcer leur rusticité, la cohésion et leur capacité à commander. L’instruction au combat est au cœur des préoccupations du capitaine Christophe.

Le SGTIA, étant à dominante infanterie, deux objectifs majeurs sont à atteindre. « Il me faut d'abord exploiter l’opportunité de Lynx 7 pour nous aguerrir et développer nos savoir-faire de combattants aux côtés de nos alliés. Ensuite, il me faut fixer des objectifs d’instruction. La FGE permet de répondre aux deux simultanément. C’est un challenge pour mes cadres et dragons qui devront réaliser leur métier tout en conservant un état d’alerte permanent. »


Savoir-faire indissociable du savoir-être

Cette formation s’appuie sur des domaines d’instruction variés, qui valident un certain nombre de connaissances (topographie, transmissions, NRBC et génie) et de savoir-faire militaires. La vie sur le terrain, sa rusticité en passant par des entraînements au combat et par le sport rendent cette instruction dense et complète. La première classe Solène, opératrice radio du commandant d’unité sur la mission Lynx 7, estime que cette formation a modelé son caractère. Pour elle, le stage est bénéfique à plusieurs niveaux. En particulier, elle acquiert de l’autonomie en tant que chef d’équipe : « cette situation de responsabilité nous fait prendre confiance en nous et développe notre capacité à prendre des décisions. »


L’évaluation de la FGE

Plusieurs niveaux d’évaluation sont prévus. Le premier est relatif au système d’élève de jour en mettant chaque jour un soldat en situation de commandement. Cela permet à l’encadrement d’identifier les aptitudes des soldats à se faire entendre par les autres. Des tests théoriques, sous la forme de contrôle continu, sont réalisés afin d’identifier les lacunes individuelles. La formation se clôture par un rallye qui est le test final de la FGE. Ce test comprend une marche en trinôme de nuit de trente kilomètres puis, dans la foulée, une évaluation sur différents ateliers : armement, génie, transmissions, identification, topographie, combat, NRBC ainsi que du sauvetage au combat. Les évaluations sportives, comme le parcours d’obstacle ou l’aisance aquatique seront faites lors du retour en France, car les infrastructures n'existent pas en Lituanie et les instructeurs dédiés à ces épreuves ne sont pas présents.


Ce stage sera sanctionné par le Certificat militaire élémentaire (CME), examen indispensable dans la carrière d’un militaire du rang qui souhaite accéder aux concours des sous-officiers ou officiers selon les aptitudes qu’il aura démontrées à l’issue de sa FGE.

Sources :





Quelques plis victimes de la Covid-19 FREMM NORMANDIE DLD 2019 2020 Norfolk Flottille 33F

Quelques plis victimes de la Covid-19 FREMM NORMANDIE DLD 2019 2020 Norfolk  Flottille 33F

Pour différentes raisons liées à la pandémie de la COVID-19 (escales sans contact à terre) la DLD de la FREMM Normadie a pu être perturbée et des plis non envoyés. Les plis des escales américaines nous arrivent via la cellule SPID 250. Ils sont datés du 24 janvier 2020 date de l'escale à Norfolk (VA).

La Normandie, sixième frégate multi-missions de la Marine nationale, admise au service actif a été livrée en juillet 2019 par Naval Group. 
Elle est la première de la série équipée des missiles surface-air Aster 30 et intégrant la nouvelle liaison de données L22 de l’OTAN. 


La frégate multi-missions (FREMM) Normandie a quitté Brest, son futur port-base, le 16 décembre 2019 pour réaliser son déploiement de longue durée (DLD) en vue de son admission au service actif. Elle embarque un hélicoptère Caïman Marine et son détachement, portant l’effectif total à 145 marins.

L’un des objectifs de ce déploiement de plus de trois mois dans la moitié Nord de l’océan Atlantique est de vérifier, dans la durée, les capacités militaires du bâtiment à travers un large éventail d’activités aéromaritimes proches de son futur emploi opérationnel, avant que celui-ci ne soit admis au service actif.


 

La première phase du déploiement est marquée par trois escales dans des ports de la côte Est des États-Unis : New-York, Norfolk et Boston, et par plusieurs entrainements communs, notamment avec l’US Navy.

sources :

© Mer et Marine https://www.meretmarine.com/fr/content/la-fremm-normandie-entre-en-service

https://www.colsbleus.fr/articles/1190

25 septembre 2020

USS HULL à Saint-Nazaire 15 Juin 1935

 LE COMMANDANT DU DESTROYER « HULL » A RENDU VISITE AUX AUTORITÉS NAZAIRIENNES

Dans le journal L'Ouest-Eclair du 16 juin 1935, on annonce l'arrivée du Destroyer HULL à Saint-Nazaire le 15 juin.





Le destroyer USS HULL à Saint-Nazaire 15 juin 1935


L'USS Hull (DD-350) est un destroyer de classe Ferragut mis en service dans l'United States Navy  dans les années 1930.




Baptisé en l'honneur de Isaac Hull, il est mis sur cale le 7 mars 1933 au chantier naval Brooklyn Navy Yard de New-York. Il est parrainé par Mme Patricia Louise Platt, llancé le 31 janvier 1934 et mis en service le 11 janvier 1935, sous le commandement du commander R. S. Wentworth.

Après une série d'essais, le Hull effectue une croisière sur la côte ouest de l'Europe en milieu d'année et transite par le canal de Panama en  pour prendre position dans le Pacifique.



Hier matin, M. Ralph S. Wentnorth, commandant du destroyer américain te Hull » accompagné de M. Hulley, consul des Etats-Unis, à Nantes, a entrepris une série de visites officielles, chez les autorités de la ville. MM. Wentworth et Hulley se sont d'abord rendus à bord du croiseur-cuirassé « Emile-Bertin » on ils ont été reçus par M. Tavera. commandant, entouré des membres de son état-major. MM. Bara et Jourdan. Après que les officiers français eurent fait accomplir à leurs collègues américains, la visite du croiseur, ces derniers allèrent à la sous-préfecture ou M. Barthère, sous-préfet les reçut avec son habituelle affabilité.

MM. Wentworth et Hulley firent ensuite visite a M. le député-maire Blancho et aux membres du Conseil municipal. puis se rendirent a la Chambre de Commerce où M. Joubert, président, leur adressa la bienvenue, au nom de la compagnie.

Entre temps. M. Wentworth et le consul américain étaient ailes saluer, au bureau du port, M. le commandant du port Tixador, ainsi que MM. les ingénieurs des Pont: et Chaussées. Chacune ds ces visites, empreinte de la plus grande simplicité, fut extrêmement cordiale.


Peu avant midi, M. Wentworth regagnait le « Hull », dans la voiture de M. Hulley. et bientôt après. arrivaient MM. Barthère, Joubert, Tixador et Domerck qui, sous la conduite du commandant américain, purent admirer les aménagements de cette belle unité de guerre qu'est le « Hull ». qui est sortie depuis très peu de temps des chantiers de construction.

Vers midi trente, M. Wenworth, accompagné de son second, revenait à bord de l' a Emile-Bertin où un déjeuner étai: offert par M. le commandant Tavera, en l'honneur de l'état-major du « Hull ».

A la coupée de l' « Emile-Bertin », nous avons noté la présence de MM. Tavera, commandant; Bara et Jourdan, officiers. Lancelot, commandant du sous-marin « Conquérant », qui firent aux officiers américains, un accueil cordial et simple.

Peu après arrivaient également, MM. Barthère. sous-préfet; Blancho, député maire de Saint-Nazaire; Moisnard. secrétaire général de la mairie et Domerck. commissaire spécial, qui avaient été invités à ce lunch.


Inaugurée en 1926, le Monument américain, 
aussi surnommé le Sammy ou même 
le « soldat de la Liberté », commémore l’arrivée 
des troupes américaines à Saint-Nazaire, 
à partir de 1917. Détruit par l’occupant allemand en 1941, 
le monument est reconstruit à l’identique en 1989, 
grâce à une souscription franco-américaine.



UNE GERBE AU MONUMENT AMERICAIN 

Signalons que la municipalité de Saint-Nazaire. dans un geste qui l'honore, a fait déposer une gerbe devant le Monument aux Morts américains.

UN VIN D'HONNEUR

En l'honneur des officiers et marins français et américains, la municipalité et la Chambre de Commerce de notre ville offraient hier soir, dans la salle des fêtes de l'hôtel Terminus, un vin d'honneur aux membres des Etats-Majors des Equipages du destroyer américain Hull et du croiseur Emile-Bertin. A la table principale, nous avons noté la présence de MM. Escurat. maire-adjoint, Bichon, représentant M. Joubert, président de la Chambre de Commerce, qui recevaient les invités MM. Barthère sous-préfet, Wentworth, commandant du Hull Tavera, commandant de l'Emile Bertin M. le vice-consul des EtatsUnis à Nantes Bara, commandant en second de V Emile-Bertin docteur KerangaÙ des Essarts lieutenant de vaisseau Jourdan les ingénieurs mécaniciens Vaillant, Morvan. Kergoz les enseignes Pelletier, Danton, Requier les officiers du destroyer américain Lancelot, commandant du sous-marin Conquérant, et les équipages des vaisseaux français et américains.

M. Barthère, prenant le premier la parole, souligna le geste heureux qu'ont eu la municipalité et la Chambre de Commerce en réunissant les Etats-Majors et les équipages des deux bâtiments qui se trouvent actuellement dans le port « Nous admirons, dit-il. la grande République Américaine, mais à ce sentiment s'ajoute l'amitié qui unit étroitement nos deux peuples et qui s'est manifesté-! lors de l'arrivée New-York du paquebot Normandie ».

M. le commandant Wentworth exprima ensuite dans sa langue la reconnaissance pour la chaleureuse hospitalité que lui-même et ses hommes

MM. Hulley. consul des Etats-Unis' Nantes, et Ralph S. Wentworth, commandant du destroyer « HuU », à leur sortie de la Chambre de Commerce. ont trouvée à Saint-Nazaire. Il marqua combien il avait été sensible à la délicate pensée de la municipalité, qui déposa face au monument aux morts américains, une gerbe de fleurs. Le commandant Tavera. en quelques mots, remercia la municipalité et la Chambre de Commerce de leur accueil.

M. Bichon prit la r arole au nom de M. Joubert et adresse aux uns et aux autres le salut de la Chambre de Commerce.

Enfin M. Escurat pariant au nom de M. Blancho trouva les mots a la fois simples et justes qui marquent le sentiment des Nazairiens à l'égard de ceux qui ont si magnifiquement accueilli la Normandie, œuvre nazairienne. Il tint aussi à féliciter les marins, qui depuis quelque temps apportent une animation inaccoutumée et sympathique dans notre ville, par leur correction parfaite. Il félicita également leurs officiers pour la science qu'ils apportent à commander leurs hommes.

Quelque temps après cette réception, une nouvelle manifestation, tout intime cette fois, avait lieu a la sous-préfecture.

Le destroyer américain Hull doit quitter aujourd'hui notre port. Les officiers et ses marins emporteront, nous pouvons l'espérer, un bon souvenir de Saint-Nazaire, mais ili peuvent être assures d'avoir conquis la sympathie de tous ceux qui les ont rencontrés au cours de leur séjour.

http://envelopmer.blogspot.com/2017/06/saint-nazaire-1917-les-americains.html


18 septembre 2020

Donec : il y a 75 ans, la bataille de l'Authion

Donec : il y a 75 ans, la bataille de l'Authion

‌Bonjour la compagnie,

Il y a 75 ans, en avril 1945, avait lieu au sud des Alpes, dans le massif de l’Authion à quelques encâblures de Nice l’ultime affrontement de la guerre. L’affrontement débute le 10 avril 1945. Pourtant le Rhin avait été franchi le 24 mars et le 30 avril Hitler mettait fin à son aventure criminelle. Les carottes étaient cuites. Quel intérêt cette ultime bataille ces morts inutiles ? Qu’allait chercher le Général de Gaulle dans cette aventure sachant que les Alliés ne voulaient pas modifier les frontières alpines pour complaire au nouveau maître de l’Italie, le Maréchal Badoglio.

Outre Tende et la Brigue, je soupçonnais le général de s’intéresser avec insistance aux vallées piémontaises. N’a-t-il pas déclaré aux cadres de l’armée réunis à Beaulieu-sur Mer le 9 avril 1945: « Messieurs je suis au courant des sacrifices que je vous demande. La campagne qui s’ouvre sera pénible, je le sais. Elle vous ouvrira les portes du Piémont et vous conduira au Tyrol … Nous voulons reconquérir les frontières naturelles de notre pays. J’ai confié cette mission à la 1ère D.F.L. Demain vous allez attaquer, Bonne Chance".

Pourquoi cette prestigieuse 1ere D.F.L. va-t4elle s’engager dans un tel combat, mal équipée, alors que son aventure prestigieuse la destinait à investir l’Allemagne.

Les cadres de la division sont amers et accusent le général De Lattre de Tassigny de s’être débarrassé d’eux à bon compte tout comme la 2ème DB envoyée soumettre la poche de Royan. Le fringant général leur reprochait d’être d’origine F.F.L.

Cela dit le 10 avril les Français passent à l’offensive. Il est quatre heures du matin, nos soldats sont en tenue allégée, musette contenant un chandail, leurs munitions, les boîtes de ration « K ». Le pire de tout ce sont les chaussures à semelles de caoutchouc lisse inadaptées à la montagne.

Vont suivre jusqu’au 26 avril une succession de combats souvent meurtriers où nos marins vont se distinguer. A l’initiative du capitaine de corvette Roger Barberot nous avons déployé dans cette « montagne à vaches » de petits chars américains « Stuart » dont l’efficacité ne sera pas à démontrer.


Malheureusement pour nous après tant de sacrifices, le 29 avril la route de Turin nous était fermée par les alliés qui eux entrèrent en vainqueur dans la capitale du Piémont. La D.F.L. ne quitta pas la France. Quant à Tende et la Brigue dont la population plébiscitait un rattachement à la France elle dut encore attendre deux ans.

Concernant nos marins, un monument a été érigé par la F.A.M.M.A.C* en 1962 sur la commune de Breil-sur-Roya. Le 2 octobre prochain nous monterons en délégation pour saluer la mémoire de nos braves.

La veille le jeudi 1er octobre aura eu lieu une conférence sur les événements de 1945 par le professeur Panicacci, salle de la maison des associations, place Garibaldi à 14 :00.

A bientôt pour de nouvelles aventures

Donec

F.A.M.M.A.C . : fédération des marins et marins anciens combattants

16 septembre 2020

Croiseur Jeanne d'Arc Campagne 1959 Escale à Oran 23 Mai Statues de Jeanne d'Arc

Croiseur Jeanne d'Arc Campagne 1958 - 1959 Escale à Oran 22 Mai 1959

La 21ème campagne d'application commence le 20 novembre 1958 quand le croiseur-école et l'escorteur La Grandière  quittent Brest avec 173 élèves dont 105 de la Navale et 5 étrangers. Il descend jusqu'à Dakar, traverse l'Atlantique jusqu'à Port of Spain puis la mer des Caraïbes.


Le canal de Panama franchit, les deux navires traversent le Pacifique direction la Polynésie puis les îles Hawaï avant de faire escale à San Francisco, de repasser le canal de Panama, de traverser la mer des Caraïbes puis l'Atlantique jusqu'à Casablanca et Lisbonne. Après une boucle en Méditerranée, le croiseur-école rentre à Brest le 5 juin 1959.

CROISEUR ECOLE JEANNE D'ARC -
TàD hexagonal Croiseur Jeanne d'Arc 23-5-1959
 CAMPAGNE 1958-1959 - CACHET A DATE DU 23-5-1959 AVEC CACHET COULEUR ROUGE CROISEUR JEANNE D'ARC *SERVICE A LA MER* - PAPIER ENTETE DATE D'ORAN LE 22 MAI 1958 A L'ESCALE DE NEMOURS- TEXTE ''.....Après une courte escale à Nemours, nous allons à Cadix, puis Brest le 5 juin." 

Nemours Oran le port

C'EST LA FIN DE LA CAMPAGNE 58-59. 
STATUE ÉQUESTRE DE JEANNE D'ARC D'ORAN.



Caen la statue de Jeanne d'Arc
Cette statue en bronze doré a été attribuée par lettre du 20 février 1963 à la ville de Caen, où elle se trouve depuis le 19 juin 1963. Le maire, M. Jean-Marie Louvel, sénateur, aurait souhaité recevoir la Jeanne d'Arc d'Alger, car elle était l'œuvre de M. Halbout du Tanney, professeur à l'école des beaux-arts de Caen. Comme cette statue était déjà affectée à Vaucouleurs, M. Roger Frey lui offrit l'oranaise en compensation.

Les travaux d'aménagement de son socle sont en cours sur une des principales places de la ville, et l'inauguration solennelle est fixée au 10 mai prochain.
Dans La Peste, roman ayant pour cadre Oran dans les années 1940, Albert Camus évoque la statue : « Le soleil derrière les maisons de l'Est réchauffait seulement le casque de la Jeanne d'Arc entièrement dorée qui garnit la place. »

Caen la statue de Jeanne d'Arc
STATUE DE " JEANNE AU BUCHER " D'ORAN. - C'est cette statue en pierre qui a été attribuée à la municipalité de Mousson (Meurthe-et-Moselle). M. Ambrosino, président du comité interprofessionnel du logement oranais, propriétaire du monument, s'était tout d'abord opposé à son déménagement. Il s'est finalement rallié à la décision du ministère de l'intérieur. La société les Amis du Vieux Nancy doit s'occuper de son transfert.
Sources Cols bleus 

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...