04 mai 2020

Campagne 1971 - 1972 PH Jeanne d'Arc EE Victor Schoelcher Australie Sydney

Campagne 1971 - 1972 PH Jeanne d'Arc EE Victor Schoelcher Australie Sydney 




LA CAMPAGNE DE L'ÉCOLE D'APPLICATION

SYDNEY




Une pluie battante dissimulait la magnifique rade naturelle de Port-Jackson et estompait les silhouettes du Harbour Bridge et de l'impressionnant opéra en construction, lorsque la « Jeanne d'Arc » et le « Victor Schoelcher » vinrent se mettre à quai dans la base navale, en plein centre de Sydney.



Cette escale de quatre jours du jeudi 13 au lundi 17 janvier, se déroulera malheureusement tout entière sous des trombes d'eau qui perturberont le programme, en supprimant en particulier les vols d'hélicoptères et le défilé de nos équipages : elles rafraîchiront notre enthousiasme touristique et nous laisseront un goût d'amertume lorsque le soleil réapparaîtra pour illuminer notre départ.


Mais la fraîcheur du temps aura été largement contrebalancée par la chaleur de l'accueil tant de la marine et de la population australiennes que de l'importante colonie française.

SH-2G (A) Super Seasprite Helicopter - Royal Australian Navy Aircraft - Sydney - 

Detachement of 805 Squadron 

L'ambassade de France se trouvant à Camberra, capitale fédérale de l'Australie, plusieurs personnalités s'étaient déplacées à Sydney pour nous accueillir à notre arrivée. Ainsi le lieutenant-colonel Peppos, attaché militaire, parfait organisateur de notre escale ; M. Belenet, secrétaire d'ambassade, qui prononça une excellente conférence de présentation de l'Australie ; l'attachée de presse qui participa à la conférence de presse où se trouvaient réunis les journalistes de tous les grands quotidiens locaux. S.E. M. Gabriel Van Laethem, ambassadeur de France, s'était également déplacé : c'est en la résidence du consul de France à Sydney qu'il reçut les commandants. Ceux-ci ont poursuivi le cours de leurs visites officielles avec l'amiral G. Crabb, commandant la région maritime de Sydney, M. T.S. Lewi, ministre du territoire des Nouvelles-Galles du Sud et M. Alderman Shehadie, représentant le lord maire de Sydney qui se trouvait en voyage à Paris à la même époque.

Sidney Port Jackson
Après les visites en retour, un déjeuner officiel réunissait à bord de la « Jeanne d'Arc » ces mêmes personnalités ainsi que M. Le Bas, consul général de France à Sydney et plusieurs notabilités françaises et australiennes.



La Marine australienne accueillit les officiers des deux bâtiments à un déjeuner à bord du DDG « Perth », à un apéritif sur le porte-avions « Melbourne » et le soir au Mas Kuttabul qui serait en France le mess des officiers de la majorité générale. La journée s'acheva par une garden party offerte par l'ambassadeur de France, mais il fallut se replier vers l'intérieur à cause de la pluie.





Ces réceptions d'une seule journée permirent à nombre d'entre nous de lier des amitiés et de se voir pris entièrement en charge pour le reste de l'escale.




Le lendemain 14 janvier était consacré aux cérémonies officielles : les commandants de la « Jeanne d'Arc » et du « Victor Schoelcher » marquaient le passage de l'Ecole d'application en déposant une plaque au monument de Lapérouse qui mouilla en 1788 dans Botany Bay, au Sud de l'actuel Sydney, 18 ans après James Cook. Ils déposaient ensuite une gerbe sur la tombe du Père Receveur, aumônier de l'expédition Lapérouse, premier Français décédé en terre australienne, puis ils assistaient à la remise d'un buste de Lapérouse par la colonie française au musée de Bare Island. Les commandants étaient ensuite invités à déjeuner à la base navale de Penguin par le commodore Dollard, représentant l'amiral Crabb.



Le soir la « Jeanne d'Arc » recevait dans une excellente ambiance plus de 650 invités australiens et français civils et militaires.




Les deux derniers soirs les commandants et quelques officiers étaient les hôtes de l'ambassadeur de France à Camberra. A l'occasion de différentes réceptions, ils rencontrèrent le ministre de la Défense australienne, l'amiral Smith, chef d'état-major des armées ainsi que de nombreuses personnalités.

Les officiers mariniers et équipages étaient particulièrement gâtés par la colonie française qui leur organisa pendant le week-end des excursions sur les plages du Sud de Sydney, à Wollongong et à Queen's Cliffs : ils y furent reçus par des municipalités francophiles, invités dans des familles, et purent assister dans les clubs nautiques locaux à des démonstrations de sauvetage, et surtout de surf, sport national australien, pratiqué sur les immenses rouleaux de l'océan Pacifique.





Le bal du samedi soir offert aux équipages par le cercle des Français de Sydney obtint un immense succès tandis que les officiers élèves dansaient à l'Alliance française.



Notre passage à Sydney nous a valu un grand succès d'estime, qui a transparu dans la presse et qui s'est vérifié dans la file patiente de plus de 3.000 personnes attendant, deux après-midi durant, sous la pluie leur tour de visiter notre bâtiment.

De notre côté nous devons avouer notre émotion devant un accueil aussi chaleureux mais aussi notre admiration à l'égard d'un peuple qui en un peu plus d'un siècle, à fait d'une colonie aride un Etat moderne et actif : Sydney avec son allure de grande capitale et ses 2.700.000 habitants est le meilleur symbole de ce dynamisme australien qui a ranimé notre confiance en l'homme.


03 mai 2020

l'île de TROMELIN TAAF îles Eparses

Ile TROMELIN TAAF


Bernard-Marie Boudin, seigneur de Tromelin, dit le « Chevalier de Tromelin » (15 février 1735 à Morlaix - 4 décembre 1815 à Lyon) est un officier de marine, administrateur colonial et explorateur français. Il sert sous les ordres du bailli de Suffren dans l'océan Indien pendant la guerre d'indépendance des États-Unis, mais ses mauvaises relations avec son supérieur provoquèrent sa radiation des officiers de la marine. Il est nommé vice-amiral en 1793, pendant la Révolution.



L'île Tromelin est revendiquée par Maurice si on se réfère à ce timbre. 
L’enjeu de la « zone économique exclusive »
C'est surtout l’espace autour de l’île qui intéresse les deux Etats. L’îlot permet de revendiquer le contrôle de 280 000 km² de zone économique exclusive (ZEE), ce qui fait de la France l’Etat contrôlant le plus vaste espace maritime au monde avec, au total, 11,7 millions de kilomètres carrés de ZEE. Concrètement, la ZEE permet notamment le contrôle des droits de pêche et d’exploitation d’éventuelles autres ressources. Un enjeu de taille pour une telle surface.

Nous sommes le 11 août 1722, à bord du navire de la compagnie des Indes : La Diane. Son capitaine, Jean-Marie Briand de la Feuillée, se laisse sûrement porté par les alizés quand il voit l’île pour la première fois. Il ne s'y arrête pas et la nomme sobrement "Île des sables". Il faut dire que rien d'autre ne semble y pousser... 


Son surnom : "le danger" et elle le porte bien puisque le deuxième élément clé dans son histoire après sa découverte, est un naufrage. Celui ci eut lieu le 1er août 1761. Cette fois, le navire est baptisé l'Utile et transporte à son bord des esclaves venus de Madagascar à destination de l'Île de France qui à l'époque de ne se situait pas dans le bassin parisien mais désignait l'île Maurice. Si la moitié des esclaves perdent la vie lors du naufrage, l'autre moitié est, elle, abandonnée à son triste sort par l'équipage. Et la promesse de venir les récupérer ne fut jamais tenue... ou presque.




Le 30 AVRIL 1954: Le "MARIUS MOUTET" est devant TROMELIN, avec 32 tonnes de matériel et de matériaux à bord .




A la suite d'une demande de l'Organisation météorologique mondiale créée en 1950, les autorités des TAAF décident en janvier 1953 l'installation d'une station météorologique sur l'île de Tromelin, cette installation servira notamment à surveiller les cyclones.




Serge Frolow dirige les opérations. Après bien des péripéties, la station météorologique est installée.



Après avoir salué l'île, Le Marius Moutet quittait Tromelin le 5 mai 1954 et après une traversée sans problème arrivait en vue de Tamatave le 7 mai vers 3 h du matin. Au verso des courriers , les oblitérations de Tamatave seront du 7 Mai 1954.


Les premiers renseignements météorologiques furent diffusés le 8 mai depuis Tromelin. La construction de la piste pour les avions commencera vers cette date.



Les rapports de mission de Serge Frolow
Il existe trois rapports de mission établis par Serge Frolow : le premier intitulé : Mission de reconnaissance à l’île Tromelin provenant des archives du service météorologique de Madagascar (Année 1953), fait partie d’un document qui ne comporte ni date, ni référence, ni mention du rédacteur. 


Les trois premières pages (folios 198 à 200) traitent de la mission de reconnaissance et constituent sans doute le rapport no 0400/A du 22 janvier 1954 que S. Frolow cite dans un rapport ultérieur. Les autres pages traitent des deux missions de 1954 (mai et novembre), effectuées pour l’installation de la station. Leur rédaction date du début 1955 dans la mesure où le texte fait mention du passage du croiseur Jeanne d’Arc à Tromelin qui a eu lieu le 17 janvier 1955.

Il s'agit de la première liaison aérienne, la piste étant terminée récemment. La date du premier voyage est imprécise et elle a été rayée sur le cachet du trajet aller.
Le retour s'est effectué le 31 juillet 1954 et le cachet d'arrivée à Tananarive est du 1er aout 1954.



Le troisième rapport de 11 pages est intitulé : Rapport sur l’installation de la station météorologique de l’île Tromelin, il est signé et daté du 15 mai 1954, sans autre référence.
Ce dernier rapport figure également aux Archives nationales (Pierrefitte-sur-Seine) – F/14/20994, navire baliseur Marius Moutet (1946-1954).









L’installation de la station fut réalisée par l’équipe suivante : l’ingénieur en chef de la Météo Serge Frolow, l’ingénieur de la météo Langlois, le médecin commandant A. Legeais, le géologue R. Pavlovsky, l’adjoint technique Jouanny, l’adjoint technique Chedhomme, le commis prin­cipal Rapiera, deux ouvriers spécialisés, dix manœuvres malgaches, six manœuvres destinés à aider au débarquement de matériel et à assister le géologue. 


Quatorze personnes restèrent sur l’île après le débarque­ment et l’installation des matériels : les deux agents techniques, les dix manœuvres malgaches et les deux ouvriers spécialisés. Les ouvriers malgaches resteront eux aussi des « oublies de Tromelin », dans la mesure où nous n’avons pu retrouver le nom d’aucun d’entre eux.











Le premier avion se pose sur la piste (23 juillet 1954) aidé par un radiophare américain du type B.C. 191 prêté par l’armée de l’air.

Ces deux essais infructueux sont mentionnés dans le rapport de mission de Serge Frolow, fo 202, l’ (...)




Il s’agit de la version française du Junker 52 construit après la guerre par les usines Amiot à Co (...)

Un radiophare a été installé et l’aménagement de la piste est terminé le 20 juin. Le premier vol prévu dès cette date est différé. Le 23 juillet, après deux essais infructueux officiellement en raison de la mauvaise visibilité, mais probablement parce que l’île n’a pas été trouvée, le premier avion AAC 1 Toucan10 no 372 de la base aérienne 181 d’Ivato, immatriculé F-SCLL, se pose sur l’île. Il est piloté par le capitaine André Poux, son navigateur est l’adjudant-chef Espinet.





Le 23 juillet 1954, premier vol vers Tromelin
Si cette date était mentionnée précisément dans l’article rédigé par le médecin commandant Legeais dès 1955, on ne pouvait, compte tenu du mauvais état de conservation du rapport de Frolow, lire que le chiffre 3. Ainsi de nombreux auteurs, y compris nous-mêmes (Guérout, Romon 2010, p. 28), mentionnent par erreur soit la date du 9 juillet (Malick, 1976 ; Oraison 1987…), soit celle du 8 juillet (Pénette 2005).



Ce dernier ouvrage indique p. 35 : « 8 juillet [1954], première liaison aérienne Madagascar – Tromelin, la poste appose un cachet spécial sur le courrier », ce qui semble indiquer que la date du vol a très probablement été déduite de celle qui figure sur le cachet de la poste.



Ce dernier est parfois apposé avant le départ, comme le montre les quelques exemples dont nous disposons. Peut-être aussi ces enveloppes « Première liaison aérienne Tromelin – Madagascar » ont-elles été tamponnées avant le départ des deux tentatives avortées dont nous ne connaissons pas les dates exactes. Legeais signale à propos du vol du 31 juillet : « En même temps 17 kg de lettres faisaient le voyage aérien entre Tananarive, Antalaha, Tromelin et retour pour le plus grand plaisir des philatélistes du monde entier ».



Lors de ce vol du 23 juillet, le capitaine Poux effectue la première couverture photographique de l’île. Et, à la suite de cette mission, le colonel Fleurquin, commandant de l’Air en Afrique orientale fran­çaise, transmet au directeur du service de la Météorologie à Madagascar, le compte rendu du médecin commandant Legeais, accompagné de 3 photos verticales (échelle approximative 1/2000) et de 15 photos obliques et vues du sol. Il y joint les observations suivantes :


« La deuxième mission à laquelle participait le Médecin Commandant Legeais permet d’apporter les précisions suivantes :
Les « bosses » signalées sur la piste par le capitaine Poux sont dues à des apports de sable par le vent ;
La piste est bonne et seule une vérification devra être effectuée avant chaque atterrissage ;
La position de l’île donnée par les documents anciens est certainement erronée. Au lieu de 15° 54’S – 54° 29’E, elle semblerait après restitution des divers éléments de navigation, être la suivante : 16°14’S – 54° 10’E. Toutefois ces coordonnées ne pourront être confirmées qu’à l’occasion d’une mission d’étude ayant en particulier la possibilité d’effectuer plusieurs séries de mesures de hauteur sur les étoiles. »





Ces tirages de l’ensemble du négatif portaient les no 8 et no 10.

Cet ensemble de photographies n’a été retrouvé ni dans les archives de Météo-France La Réunion, ni dans les archives du SHD, et il nous a fallu de longs mois pour en retrouver quelques-unes, souvent par le plus grand des hasards. Par exemple deux d’entre elles sont apparues au début de l’année 2012 sur le site Internet « Google images » sans que nous ayons pu remonter à leur source.

Fort heureusement la définition de ces images était suffisante pour que nous puissions en réaliser un agrandissement.
Sur le même site de vente en ligne est également apparue une troisième photo en basse définition accompagnée d’une carte postale adressée le 31 juillet à Madame R. Lombaert, peut-être par le capitaine Lombaert lui-même. L’acheteur Philippe Roulois, retrouvé et identifié, a accepté de nous l’envoyer en haute définition, qu’il en soit ici remercié.

Ce n’est qu’en 2014 que nous avons retrouvé un article rédigé par le médecin commandant Legeais, qui est illustré par les deux photographies ci-dessus. Elles sont accompagnées à la page 90 d’un montage photo de vues verticales qui servira par la suite à l’élaboration de la carte du Père Cattala.

Un deuxième vol, assuré par un Toucan AAC1 de la base aérienne 181, se pose le 31 juillet, il est piloté par le sous-lieutenant Dubreuil, son navigateur est le sous-lieutenant Laffont. Il vient récupérer six manœuvres dont l’un souffre d’asthme14 et l’adjoint technique Chedhomme qui est tombé malade le 23 juillet15 et doit être hospitalisé à Tananarive



Les relations aériennes entre Tromelin et la Réunion étaient effectuées par avion militaire type Transal.
A partir du 10 juillet 2015 ces transferts s'effectuent par avion Casa-CN 235-300. Ce courrier a utilisé ce type d'avion pour rejoindre La réunion.

merci à René Pauliat 

et à l'UFPP-SATA pour les plis 1er jour

Sources 


TROMELIN
Max Guérout


le Monde 
France Inter 
La Croix

Campagne 1971 - 1972 PH Jeanne d'Arc Victor Schoelcher Nouvelle Zélande Wellington

Campagne 1971 - 1972 PH Jeanne d'Arc Victor Schoelcher Nouvelle Zélande Wellington

LA CAMPAGNE DE L'ECOLE D'APPLICATION 

NOUVELLE-ZÉLANDE






De Raiatea à la Nouvelle-Zélande, le groupe Ecole d'application a peut-être suivi la route des Sept Canoés supposés avoir importé la race maorie en ce pays. Cette traversée de sept jours a été marquée par une joyeuse nuit de la Saint-Sylvestre en mer et le passage de la ligne de changement de date, qui nous a, en un instant, fait vieillir d'un jour, la journée du 3 janvier ayant été sautée.
Le 5 janvier, les deux bâtiments du groupe font leur entrée dans la magnifique rade fermée de Wellington, capitale de la Nouvelle-Zélande, où ils saluent la terre de 21 coups de canon.








Dans la matinée, la Nouvelle-Zélande d'hier et d'aujourd'hui est présentée au personnel par un professeur néo-zélandais, M. Dunmore, qui prononce une brillante conférence dans un français remarquable.

Pendant ce temps, les commandants échangent des visites officielles avec S.E.M. de Nicolay, ambassadeur de France, sir Francis Kitts, lord-maire de Wellington et le contre-amiral L.G. Carr, chef d'état-major de la Marine néo-zélandaise, un déjeuner officiel réunit sur la « Jeanne d'Arc » ces personnalités ainsi que les chefs d'état-major des Armées de l'Air, et des attachés militaires d'Australie, de Grande-Bretagne et des Etats-Unis.







Le premier contact des permissionnaires avec Wellington n'est pas enthousiasmant, car nous sommes en été, à la période des grandes vacances et la ville spacieuse, propre et jolie, a été désertée, comme Paris au mois d'août. Mais de nombreuses réceptions vont rapidement réchauffer les cœurs : dîner à l'ambassade pour les commandants et le chef d'état-major du groupe, invitation très sympathique de M. Jambon, représentant local des Messageries maritimes pour une trentaine de midships, réception au Hiddle Watch Auxiliary Navy League par de « Typical old ladies » pour les officiers. Enfin, un bal très dynamique offert à l'équipage par le Catholic Maritime Club.

La Ligue navale de Nouvelle-Zélande est une organisation maritime établie en 1896 en Nouvelle-Zélande.







Les journées suivantes sont l'occasion de nombreuses autres rencontres, toujours placées sous le signe de la simplicité et de la bonne humeur, déjeuner chez le chef d'état-major de la Marine, cocktail à l'ambassade de France, apéritif à bord du « Mankefield », bâtiment fictif désignant le ministère de la Marine néo-zélandaise 
avec modération

où la bière est bien réelle, plusieurs dégustations de vins locaux très appréciés, et où notre chauvinisme trouve son compte puisque les Néo-Zélandais ont pris pour conseillers techniques des œnologues français, et bien sûr un cocktail très réussi, à bord de la « Jeanne d'Arc », qui reçoit 450 invités extérieurs, civils et militaires.




Le Néo-Zélandais étant très sportif, les rencontres les plus suivies, en particulier par la presse, sont celles d'escrime et de judo. Nos plongeurs sont invités par le Wellington Underwater Swimming Club, beaucoup d'autres, à titre privé, feront du cheval ou participeront à des parties de chasse.




Mais la vraie Nouvelle-Zélande n'est pas celle de la ville, c'est celle des pâturages à perte de vue, jusqu'aux montagnes où est conservée la forêt, le « bush » original et sauvage, dans d'admirables parcs nationaux.
Le Gouvernement Tourist Bureau a organisé à notre intention de très belles excursions à l'intérieur du pays, à Masterton, petite ville d'éleveurs à 100 km au nord de Wellington. 



Les équipages y visitent une laiterie moderne et assistent aux démonstrations des principales activités des éleveurs : tonte des moutons, rassemblement des moutons par les chiens, abattage d'arbres. Une soixantaine d'officiers et d'officiers élèves sont reçus dans des familles de Masterton et y passeront deux excellentes journées de plein air, à cheval ou à pied dans les pâturages ou au parc national de Tararua. A ces activités organisées, s'ajoutent de nombreuses invitations privées, les marins sont souvent pris en charge dans les rues de Wellington et partout ils reçoivent un accueil sympathique très personnalisé.



Le « British Way of Life » ne doit pas faire oublier les « Maoris », premiers habitants de la Nouvelle-Zélande, maintenant bien intégrés dans la nation, ni leur culture. Un groupe folklorique « maori » où se mélangent Néo-Zélandais de souche maorie et britannique, présente à bord ses chants et ses danses et obtient un franc succès. Il est ensuite reçu par le commandant dans ses appartements. La « Jeanne d'Arc » obtiendra également un grand succès d'estime puisqu'elle recevra près de 3.000 visiteurs, en deux après-midi, dont une très pluvieuse.
Nous quittons la Nouvelle-Zélande avec regret. Le pays nous a enchantés avec ses paysages d'une grande beauté, ses habitants nous ont frappés par leur caractère équilibré et sportif, leur vie saine de plein air, en contact avec la nature et leur amitié simple et directe.


Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...