14 novembre 2018

La guerre des Malouines HMS Sheffield et ARA General Belgrano Super Etendard Exocet 1982 1914

Les Malouines - Falklands 1982 


L'achat de plis de la première campagne expérimentale de pêche aux Falklands en 1987 par le Capitaine Lionel Martin (un malouin) sur le Commandant Gué m'amène à parler de la guerre des Malouines de 1982. Les Français y furent présents par le matériel notamment Super Etendard, Exocet... qui détruisirent la HMS Sheffield et le
 cargo RO-RO Atlantic Conveyor

https://youtu.be/IUZu8bvxJs4?t=8


En avril 1982, et après le coup de force des troupes du dictateur argentin, le général Galtieri, le président François Mitterrand et son ministre de la Défense, Charles Hernu, décidèrent un embargo sur la vente d’armes à destination de l’Argentine, étant donné que, dans cette affaire, la France soutenait officiellement le Royaume-Uni.
Il s’agissait ainsi de respecter les accords qui liaient Paris avec Londres.
Seulement, si la France a respecté ces derniers, il ressort aussi qu’elle a pris soin aussi de tenir ses engagements vis-à-vis de son client et d’assurer le service après-vente de des missiles Exocet et des Super Etendard.


Car si la vente d’arme était soumise à embargo, ce dernier n’incluait pas le soutien de celles qui avaient déjà été vendues… Oubli volontaire ou étourderie? Quoi qu’il en soit, il est certain que des techniciens français se trouvaient à Buenos Aires au moment des faits. Apparemment pas pour y faire du tourisme.


Découvertes par Amerigo Vespucci au début du 16e siècle, puis visitées par Esteban Gómez (1520), Simón de Alcazaba et Alonso de Camargo (avant 1540), les îles Malouines sont baptisées en 1592 par les Anglais « îles méridionales de Davis », nom que leur donna le navigateur anglais John Davis. Deux ans plus tard, en 1594, le navigateur anglais Richard Hawkins les nomme « Hawkins’s Maiden-Land ». En 1600, le navigateur hollandais Sebald Van Weert y accoste à son tour et leur donne le nom d'« îles Sebald ».

Lors d'une nouvelle exploration en 1690, John Strong, qui dirige l'expédition, les baptise à son tour Falkland Islands, d'après son seigneur, Anthony Cary (en), 5e vicomte de Falkland (une petite ville du Sud-Est de l'Écosse dans le Fife). Le Français Louis-Antoine de Bougainville les visite à son tour en 1764, et leur donne le nom d'« îles Malouines », d'après les marins et pêcheurs de Saint-Malo, qui furent les premiers colons permanents connus de ces îles. Les Malouins pratiquaient beaucoup au 18e siècle le commerce interlope avec la côte ouest de l'Amérique du Sud.

S'inspirant de cette dénomination, les Espagnols nomment quant à eux l'archipel Islas Malvinas. Mais en raison du désaccord sur la souveraineté sur l'archipel, l'usage de noms espagnols est considéré comme agressif sur l'archipel, particulièrement par ceux qui sont associés à la tentative de récupération des îles par des troupes argentines en 1982 alors qu'elles étaient occupées par les Britanniques depuis 1833. 


Ainsi, le général britannique Sir Jeremy Moore n'autorisa pas l'usage d'Islas Malvinas dans le document de reddition des Argentins, le considérant comme un nom de propagande.




Les îles sont découvertes en 1592 par le navigateur anglais John Davis qui voyage sur le Desire (en). John Strong explore ces îles en 1690 et baptise le détroit Falklands sound. Des Malouins fréquentent l'archipel de 1700 à 1716 puis en 1749, un amiral britannique, Lord Anson, publie un récit de son voyage dans l'archipel et évoque leur position stratégique. Une expédition est conduite par le capitaine de vaisseau français Bougainville qui débarque dans Port Louis en 1764, suivi l'année suivante de celle de l'anglais John Byron qui débarque à Port Egmont.


La France est la première à les revendiquer. Mais en 1765, la Cour d'Espagne, informée de la colonisation de ces îles situées dans sa zone d'influence fait valoir ses droits auprès de la Cour de France. En 1766, le ministre des Affaires étrangères français Choiseul, confie une mission diplomatique à Bougainville pour se rendre en Espagne et essayer de conserver les îles ou, à défaut, de les remettre à l'Espagne à la condition que ces îles soient physiquement occupées, pour que les Anglais ne puissent pas les reprendre et de ce fait contrôler la route de la mer du Sud. Finalement la France les cède à l'Espagne en 1767 qui les renomme Malvinas. L'année précédente l'Espagne avait créé une vice-royauté du Rio de la Plata en Uruguay dont le territoire englobait le Nord actuel de la future Argentine, les deux tiers de la future Bolivie, le Nord du Chili, le Paraguay et l'Uruguay.

Les guerres d'indépendance américaine, la Révolution française, les campagnes napoléoniennes, aboutissent à la naissance de nations sud-américaines indépendantes dont l'Argentine indépendante de l'Espagne en 1810. Une révolution éclate en Uruguay avec l'arrivée en mai d'une junte qui décide d'évacuer les îles Malouines qui demeurent inoccupées jusqu'en novembre 1820, avec l'arrivée de la frégate La Heroína commandée par le colonel corsaire argentin David Jewett  qui hisse le pavillon argentin sur les ruines de Port Louis.


La colonisation argentine commence en 1823 et un gouverneur est nommé trois ans plus tard. En 1833, des colons britanniques débarquent de la frégate Clio, expulsent les colons argentins et rétablissent la souveraineté britannique. Depuis 1833, l'Argentine maintient sa revendication territoriale.


La bataille des Falklands est une bataille navale de la Première Guerre mondiale qui eut lieu au large des îles Malouines (Falkland Islands en anglais). 
L'escadre des croiseurs est-asiatique allemande, aux ordres du vice-amiral Maximilian von Spee, victorieux le mois précédent à la bataille de Coronel, y fut anéantie par les forces de l'amiral Frederick Charles Doveton Sturdee. Cette victoire écrasante de la Royal Navy mit fin à tout espoir allemand de menacer la navigation commerciale dans l'Empire britannique, autrement qu'avec des moyens sous-marins.

La guerre des Malouines ou guerre de l'Atlantique Sud (Falklands War en anglais, Guerra de las Malvinas en espagnol) est un conflit opposant l'Argentine au Royaume-Uni dans les îles Malouines, Géorgie du Sud et Sandwich du Sud. Il commence le 2 avril 1982 avec le débarquement de l'armée argentine. Il se termine le 14 juin 1982 par un cessez-le-feu. Il se conclut sur une victoire britannique qui permet au Royaume-Uni d'affirmer sa souveraineté sur ces territoires.
ce timbre de 1982 affirme que les Malouines sont argentines

Le conflit est causé par la volonté de la dictature argentine de faire valoir par la force ses positions sur la souveraineté de ces archipels, placés par les Nations unies sur la liste des territoires contestés. Ce conflit s'inscrit dans la continuité des controverses qui commencent dès la découverte de ces îles qui ont été occupées successivement par la France, l'Espagne puis le Royaume-Uni. Il s'agit, en 2018, du dernier conflit latino-américain où une nation non-américaine a été en guerre contre un État de ce continent.


Au plan humain, le bilan de cette guerre est de 907 tués soit 649 militaires argentins, 255 militaires britanniques et trois insulaires. Politiquement, la déroute argentine a de lourdes conséquences puisqu'elle précipite la chute de la junte militaire qui gouvernait jusqu'alors le pays et qui est remplacée par un gouvernement démocratiquement élu. De son côté, le gouvernement conservateur de Margaret Thatcher sort renforcé de cette victoire et est réélu en 1983.

Courrier adressé à un commando argentin aux Malouines 


Célébration de la victoire de la guerre des Malouines par les Britanniques 

source


12 novembre 2018

Le cimetière français de Gdansk Pologne

Le cimetière français de Gdansk Pologne
la croix de guerre
sur le portail cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou


Hier à l'occasion d'un repas franco-polonais, j'ai eu l'occasion d'évoquer le cimetière français de Gdansk en Pologne. Le cimetière se trouve à l'angle des rues Powstancow Warszawskich et Focha, au Nord-Est du centre ville. J'ai eu l'occasion de le visiter à plusieurs reprises. Il est parfaitement entretenu.

cimetière militaire français de Gdansk 
Photo JM Bergougniou
La Seconde Guerre mondiale terminée, la France organise la recherche, l'identification et le rapatriement des prisonniers de guerre et des militaires inhumés à l'étranger. Une "mission française de recherche en Pologne" travaille dans ce pays jusqu'en 1950 pour retrouver des tombes et dresser la liste des morts. En 1948, Varsovie cède pour 99 ans aux autorités françaises une parcelle de terrain de 11 500 m2 à l'ouest de la ville de Gdansk, afin de regrouper les sépultures des soldats non rapatriés au cours des campagnes de rapatriement de 1951, 1953 et 1961 - 2 180 corps seront réclamés par les familles.

Ce cimetière réunit 1 152 corps, dont 329 n'ont pas pu être identifiés. Parmi eux se trouvent mêlés des prisonniers de guerre, des déportés résistants ou politiques, des recrues du service du travail obligatoire (STO), des Alsaciens incorporés de force dans l'armée allemande, et des évadés des camps de détention qui ont combattu dans le maquis polonais. Les dépouilles proviennent principalement des voïvodies d'Olsztyn, de Gdansk, de Bydgoszcz, de Kosalin, de Szczecin, de la Haute et Basse Silésie. 

cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougni

Le site se compose de carrés ornés de 1 127 emblèmes funéraires marquant les tombes dont 961 sont occupées - 25 d'entre elles contiennent plusieurs corps non identifiés. Trois croix stylisées monumentales ont été érigées sur un podium en pierre auquel on accède par une volée de marches.

cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou
Les services consulaires de l'Ambassade de France à Varsovie assurent l'entretien et la gestion du site, sur la base d'une dotation budgétaire allouée par le ministère de la défense.



 cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou


 cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou


Tombes d'inconnus 
cimetière militaire français de Gdansk 

Photo JM Bergougniou


 cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou


cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou


tombes musulmanes parmi les tombes métropolitaines cimetière militaire français de Gdansk Photo JM Bergougniou


les inscriptions posent parfois question cimetière militaire français de Gdansk 
Photo JM Bergougniou


 cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou


prisonnier de la guerre de 1870 cimetière militaire français de Gdansk 
Photo JM Bergougniou


 cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou


cimetière militaire français de Gdansk
Photo JM Bergougniou

Sources :


Ambassade de France à Varsovie Pologne


http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/cimetiere-militaire-francais-de-gdansk


http://www.memorialgenweb.org/mobile/fr/resultcommune.php?dpt=9122&idsource=49403&table=bp08

http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-87250QE.htm


https://www.senat.fr/rap/r07-065/r07-065_mono.html


SNLE LE TERRIBLE Blois LOIR & CHER jumelage ville marraine département

SNLE LE TERRIBLE Blois 

LOIR et CHER

Ce samedi 10 novembre 2018, il n’était pas rare de croiser un marin aux abords de la place de la République de Blois. Et pour cause, une cérémonie avait lieu à l’occasion du parrainage du sous-marin « Le Terrible » par le département de Loir-et-Cher.



"Dans la vie d’une collectivité, une telle cérémonie relève du caractère historique. Depuis hier, le Loir-et-Cher est devenu le parrain du sous-marin nucléaire lanceur d’engins Le Terrible. Le ministre Marc Fesneau, les députés Guillaume Peltier et Maurice Leroy, les sénateurs Jean-Paul Prince et Jean-Marie Janssens et la députée européenne Karine Gloanec-Maurin entouraient pour cet événement Nicolas Perruchot, président du conseil départemental.


Invités à participer à ce moment, les élèves de deux classes de 4e des collèges Saint-Julien de Montoire et Marie-Curie de Saint-Laurent-Nouan avaient fait le déplacement. Difficile d’imaginer pour des jeunes connectés sur les réseaux sociaux que ces militaires n’ont à bord du sous-marin pas accès à la télévision, ni à Internet et qu’un seul message court de leur famille par semaine peut leur être destiné. « On ne sait pas tout ce qu’il se passe dans le monde quand nous sommes en mission pour deux ou trois mois, expliquent deux marins face aux collégiens. Nous ne recevons que les bonnes nouvelles, pour ne pas entamer le moral de l’équipage. » Les élèves ont aussi demandé comment ils s’alimentaient. « Nous mangeons très bien et ça contribue au moral des marins. On peut même embarquer du vin, du champagne… Ce sont de petites choses qui font du bien à tous. » Aucune question n’a été mise de côté, comme celle d’assurer la sécurité du bâtiment. « A bord d’un sous-marin, ce que nous redoutons le plus c’est l’incendie », reconnaît l’un des militaires, qui expliqua comment ils pouvaient s’en protéger.



Comme l’a indiqué le capitaine de vaisseau Philippe Naudet, la formation est primordiale pour faire vivre 110 personnes sous l’eau en circuit fermé, tout en assurant la mission de défense par la dissuasion nucléaire."


"Cette cérémonie était particulière pour le premier maître Julien, 34 ans, l’un des marins du Terrible, originaire du Loir-et-Cher. Hier, sa famille était présente pour immortaliser l’instant. « C’est à Blois, sur un forum des métiers, que j’ai découvert la marine », se souvient-il. C’est à la suite d’un bac pro maintenance effectué au lycée Augustin-Thierry qu’il a intégré l’armée, qui l’a vite rendu autonome. « Ça fait quinze ans que j’ai plaisir à aller au travail. J’ai créé des liens forts. J’ai trouvé comme une deuxième famille. Quand je me suis engagé, j’ai immédiatement été volontaire pour les sous-marins. Très vite, j’ai progressé dans la mécanique. N’importe quel jeune, s’il a envie, peut y arriver. Ce n’est pas un métier commun. Je ressens maintenant le besoin de faire une petite pause, de profiter de la famille, d’être plus souvent à la maison. »

https://youtu.be/MvyvCap6src?t=33


sources :

https://www.lanouvellerepublique.fr/blois/le-departement-devient-parrain-du-sous-marin-le-terrible



11 novembre 2018

Armistice 11-11-1918

11 novembre 1918 


Le cessez le feu est effectif à la onzième heure du onzième mois de 1918





11 novembre 1918 : armistice entre les Alliés et l’Allemagne signé dans la clairière de Rethondes à Compiègne  dans le wagon-salon du maréchal Foch qui sera appelé par la suite wagon de l’Armistice. 
Il est conclu pour une durée de 36 jours mais sera régulièrement renouvelé jusqu’au traité de paix de Versailles le 28 juin 1919.




Cessez le Feu  cliquez sur le lien





La signature de l’armistice signifie pour les troupes allemandes un repli immédiat des troupes hors des territoires français et belges. Des convois hippomobiles sont organisés. En acceptant les termes de la convention, le haut commandement allemand doit livrer une grande partie de son armement et de son équipement : 25 000 mitrailleuses, 5 000 canons, 1 700 avions, 5 000 locomotives, 150 000 wagons et 5 000 camions. En abandonnant son matériel, l’armée allemande se trouve dans l’incapacité de reprendre les combats. L’armistice est une défaite totale pour l’ennemi, d’autant plus que les traités de Brest-Litovsk avec la Russie et de Bucarest avec la Roumanie sont annulés.

Le début du mois de novembre 1918 marque l’assaut final des Alliés sur le front occidental. Relancées lors des derniers jours d’octobre, les offensives alliées reprennent la totalité du territoire envahi par l’ennemi depuis le début de la guerre. 





Le roi Albert Ier à la tête du groupe d’armées des Flandres (GAF), composé de la 2e armée britannique du général Plumer, du contingent belge du général Gillain et de la 6e armée française du général Boissoudy, libère la Belgique. À l’est les contingents franco-américains forcent les lignes ennemies tandis qu’au centre les troupes franco-britanniques avancent depuis Le Cateau jusqu’à Valenciennes. En effet la bataille de la Sambre qui débute le 1er novembre, engage les 1 er, 3e et 4e armées britanniques, appuyées par les troupes françaises, sur un front reliant Le Quesnoy à Valenciennes. 









À l’est, l’armée américaine, dirigée par le général Pershing, continue sur sa lancée et remonte de Grandpré, au nord de la forêt d’Argonne, jusqu’à Stenay le 4 novembre, pour enfin prendre Sedan puis Charleville-Mézières le 10 novembre. Au fur et à mesure, les villages et les villes sont occupés et sécurisés par les Alliés. Alors qu’en septembre, le haut commandement allemand ne voyait dans les offensives «Foch» qu’une occasion pour ses troupes de se ravitailler et de se réorganiser, le 4 octobre l’ennemi n’a d’autre choix que de demander l’armistice. 






De son côté, l’Autriche-Hongrie cesse les combats avec les pays de l’Entente le 4 novembre. Concernant l’Allemagne, les négociations au début du mois de novembre sont alors bien entamées. Un conseil interallié, dont fait partie Georges Clemenceau, prépare à Versailles les clauses de l’armistice, dont les conditions sont présentées à une délégation allemande le 8 novembre : l’Allemagne doit accepter ou refuser les termes le 11 novembre avant midi. Une fois signé, l’armistice entraîne des manifestations de joie chez la population, qui attend l’annonce de l’arrêt des combats depuis plusieurs jours. 


À l’est, les troupes alliées entrent dans les villes quelques jours plus tard ; ainsi, Metz est repris le 19 novembre, jour où l’armée américaine entre au Luxembourg. Les visites des chefs d’État et des troupes alliées dans les villes libérées ou dans les capitales sont accompagnées de festivités et de défilés où la foule, souvent des jeunes filles en costume régional, se mêle aux soldats. À leur entrée dans les villes, les grandes personnalités sont acclamées. Ainsi, le 22 novembre, le roi belge Albert Ier, et son épouse la reine Elizabeth sont assaillis par la population bruxelloise en liesse. 

Dans Paris, les rues sont pavoisées des drapeaux des alliés et de couronnes de fleurs. Le président américain Wilson (en décembre) et le roi britannique George V sont également attendus par les habitants qui se rassemblent sur les grand-places et les principales artères.




 À Colmar, le général de Castelnau, commandant le groupe d’armées de l’Est, défile à cheval, suivi des généraux Hirschauer (2e armée), de Mitry (7e armée), Lacapelle (1er CA) et Messimy (162e DI). Lors de ces rassemblements et de ces défilés ont lieu des actes symboliques tels qu’à Strasbourg où la statue équestre de Guillaume I er est renversée. 




Pour l’ennemi, la signature de l’armistice signifie une défaite totale. Tous les termes de la convention exigés par les Alliés sont acceptés par l’Allemagne. Pendant le mois de novembre, les troupes allemandes sont sommées de quitter les territoires français et belge, et sont obligées de livrer 25 000 mitrailleuses, 5 000 canons, 1 700 avions, 5 000 locomotives, 150 000 wagons et 5 000 camions. 



L’ensemble des sous-marins ennemis, 6 croiseurs de bataille et 68 autres bâtiments sont également livrés. Ces exigences doivent mettre l’Allemagne dans l’incapacité de reprendre la guerre. Enfin, les clauses de l’armistice annulent les traités de Brest-Litovsk avec la Russie et de Bucarest avec la Roumanie.













Gentioux Creuse le monument aux morts
Le monument fait figurer un enfant le poing tendu vers l'inscription « Maudite soit la guerre », symbolisant la douleur et la révolte après la perte d'un père lors de la Première Guerre mondiale.
Le monument aux morts de Gentioux est l'un des monuments aux morts pacifistes français parmi les plus connus.



Le monument de Gentioux, en granit, en bronze et en marbre, est constitué d'une colonne élevée sur un socle de trois marches. Elle porte les palmes de la victoire ou de la paix. La hauteur du monument est de 3,80 mètres sur une largeur de 2,78 mètres. Sur une stèle sont gravés les noms des 58 soldats morts pendant la guerre de 14-18.

En bas de la colonne, un écriteau portant l'inscription « Maudite soit la guerre » est désigné par un orphelin habillé avec un sarrau, la blouse de l’écolier, en sabots avec sa casquette à la main. Le visage triste, il lève le bras, le poing serré, en montrant les 58 noms gravés.

10 novembre 2018

Tinténiac le Monument aux Morts Hector Jacomet Bretagne Ille et Vilaine 11 novembre


Tinténiac le Monument aux Morts Hector Jacomet 11 novembre 1918


Alors que l'on célèbre le centenaire de l'Armistice au niveau national sur les grands champs de batailles, Verdun, la Somme, Albert, à Rhetondes, que TRUMP pour cause de mauvais temps ne se rend pas à Bois-Belleau pour honorer les morts américains, je souhaite évoquer le monument de mon village où sont inscrits les 105 morts de la première guerre mondiale. 



Voilà donc l'histoire de ce monument illustrée par quelques cartes postales.





Inauguré le 14 mai 1922 ou le 11 juin 1922 selon Ouest-Eclair le monument aux morts de la guerre de 1914-1918 a été conçu par l'architecte Edmond Eugène Mantrand de Saint-Servan (plans approuvés le 16 novembre 1921). 



Les travaux de taille de granite ont été confiés à Jules Hignard, entrepreneur demeurant à Lanhélin (granite provenant de la carrière de Chauffetière en Saint Pierre de Plesguen) tandis que la statue de bronze a été fournie par M. Jacomet, entrepreneur à Villedieu dans le Vaucluse.






Le prix total du monument s'est élevé à 22 000 francs. La grille qui entourait le monument a été enlevée.

Pendant la Grande Guerre, des d’industriels se sont enrichis dans les fabrications de guerre.

Après Guerre, d’autres commerçants vont trouver une nouvelle "mine d’or" : l’art funéraire et la célébration des Morts pour la France. Des monuments aux Morts vont être fabriqués "en série".

Parmi ces "spécialistes", les établissements H. Jacomet proposent un "poilu" aux communes.









ETABLISSEMENTS H. JACOMET lettre type




VILLEDIEU (Vaucluse)
Villedieu, le 10 juin 1920

Monsieur le Maire,

Nous avons l’honneur de vous remettre, ci inclus, un
Projet de MONUMENT COMMEMORATIF pour les soldats de votre Commune morts à la Grande Guerre, au cas où votre choix ne serait pas encore définitivement fixé.

Nous appelons votre attention sur le travail que nous vous offrons, en fonte de fer ciselée, bronzée au four et patinée incomparable comme beauté et solidité.

Le délai de livraison est de trois mois maximum.

Si notre offre vous intéresse, nous vous serons obligés de vouloir bien nous en informer le plus tôt possible. Les
circonstances actuelles d’instabilités des cours et la hausse
constante des fontes et aciers ne nous permettant pas d’assurer
le prix de 3000 francs au-delà du 10 juillet prochain. Les
conventions passées avec notre fonderie, au prix actuel, ne sont valables que pour un mois. En conséquence, les commandes fermes qui nous parviendront d’ici au 10 juillet; inclus, seront livrées au prix de 3000 fr. franco d’emballage.

Passé cette date, une majoration du prix est annoncée.

De part et d’autre, il y a donc intérêt à faire inscrire sa Commande sans retard.

Veuillez agréer, Monsieur le Maire, nos biens distinguées salutations.
H. Jacomet.

Dimensions du bas du socle du « Poilu » : 0.14X0.41

Poids : 200 à 220 kilos.

Délai de livraison : 3 mois environ.



Tinténiac Monument aux morts photo JM Bergougniou

« Le poilu »


D’un caractère exclusivement commémoratif de gloire et d’héroïsme, ce monument est de nature à satisfaire tous les goûts et toutes les tendances.

Qu’il soit érigé sur une place publique, dans un square ou au cimetière, il est d’une allure imposante : et, dans sa simplicité, ce monument représente exactement ce que l’on veut qu’il représente.

Le projet que nous soumettons conviendra, nous en sommes certains, au plus grand nombre, parce qu’il est grandiose et simple en même temps.

Ce « Poilu » est en fonte de fer ciselée

Notre modèle est établi dans une seule grandeur de 1 m 60. TON BRONZE PATINÉ FONTE DE FER CISELEE ET BRONZEE AU FOUR
Absolument inaltérable

Au prix unique de 3.000 francs (Franco d’emballage, port dû)

Nous pouvons livrer aussi, sur demande, ce même « Poilu », en ton pierre de taille ou peint couleurs naturelles. Mêmes prix et conditions.

La fonte de fer, inutile de le dire, est d’une résistance sans égale. Lorsque la pierre de taille et même le marbre auront subi les altérations du temps, la fonte sera toujours intacte et aussi belle qu’au jour de l’inauguration. Les générations passeront devant le monument sans que la moindre atteinte des intempéries l’ait effleuré, et ceci est un point capital sur lequel nous attirons tout particulièrement l’attention.


PIEDESTAL


Le piédestal peut-être fait sur place, par les tailleurs de pierres ou maçons du pays, avec plus ou moins d’embellissement, selon les ressources dont on dispose.


MONUMENTS DIVERS

Nous nous chargeons de l’exécution de tous projets de monuments, sur plan ou croquis donnés, en pierre dure ou tendre ou en marbre : R.F., Palmes, Croix de Guerre en bronze patiné garanti. -Plaques de marbre gravées, etc…- Prix et devis sur demande.

La Carrière de la Chauffetière






La Carrière de granite aurait été créée en 1825 (tradition orale).
En 1835, la carrière du bois de la Chauffetière fournit les pierres de taille nécessaires à la construction de l'écluse du Châtellier, située sur le canal d'Ille-et-Rance. 



Elles sont alors choisies dans les bancs les plus durs et les plus sains.

En 1884, la carrière, appartenant à Mlle Collibeaux, est dirigée par M. Hignard qui va l'acquérir et fonder sa propre entreprise en 1929 sous le nom de Société Hignard Jules et fils (SARL au capital de 525 000 f).

En 1948, trois carrières composent le site. Distantes de 100 à 150 m, elles sont reliées aux divers ateliers de taille et de polissage par un trolley électrique qui y achemine les blocs de pierre.


En 1971, l'activité concerne l'extraction de granite, la taille pour les monuments funéraires, la sculpture, les travaux publics, les travaux maritimes et la décoration. Le granite, de couleur bleue, provient de la région mais aussi de Suède et de Norvège.

La production s'élève à 300 m3/mois. Les débouchés concernent pour 90 % le marché français (hors Bretagne) et pour 10 % le marché extérieur : il est exporté au Royaume-Uni, en Italie, en Belgique et en Allemagne.

En 1929, mention de huit moteurs électriques et d'une bouchardeuse électrique. En 1971, le matériel de production comprend un thermojet air et fuel, ainsi qu'une barre de carrière perfomatic Hignard. L'établissement Hignard Granit est toujours en activité.
En 1910, la carrière emploie soixante-deux ouvriers, cent cinquante en 1948 et quatre-vingt en 1971.

sources :

Archives municipales Tinténiac 

Tinténiac par le petit bout de lorgnette

Ville d'Eu

Renoux Dominique, "Quelques fabriques", dans Monuments de mémoire, Les monuments aux morts de la Première Guerre mondiale, Paris, Mission aux commémorations, 1991, p. 142

http://patrimoine.region-bretagne.fr/sdx/sribzh/main.xsp?execute=show_document&id=MERIMEEIA35000468

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...