08 octobre 2018

Toulon gardiennage d'armistice Torpilleur le SIROCO Amiral Reboul H. Berlioz

Toulon la Marine et le gardiennage d'armistice 1940 - 1944


C'est un courrier interne du service local des oeuvres de la Marine adressé au SIROCO qui va nous servir de fil conducteur . Au verso un cachet du contre amiral Reboul H.Berlioz chef du service local des oeuvres de la Marine à Toulon.

Mais avant nous reviendrons sur l'Armistice de juin 1940 et sur la convention d'armistice.



Carte postale allemande signature de l'armistice à Rhetondes à droite la délégation française


Carte postale allemande Hitler à Rhetondes 


 L’armistice entra en vigueur le 25 juin. (…) L’article 8 de la convention d’armistice stipulait que «  la flotte de guerre française serait rassemblée dans des ports à déterminer et devrait être démobilisée et désarmée sous le contrôle de l’Allemagne et de l’Italie  ». Hitler n’avait pas osé exiger que la Flotte lui soit livrée, la France vaincue ne l’aurait d’ailleurs pas accepté.

le Torpilleur SIROCO qui sera sabordé quai Noël  à Toulon 
CONVENTION D’ARMISTICE ENTRE LA FRANCE ET L’ALLEMAGNE


M. le colonel-général Keitel chef du Haut Commandement de l’armée allemande, mandaté par le Führer du Reich allemand et commandant suprême des Forces armées allemandes, d’une part, et 
M. le général d’armée Huntzinger (en képi troisième en partant du bas), M. L’ambassadeur de France Léon Noël (en civil deuxième en partant du bas),
M. le vice-amiral Leluc  (en casquette quatrième en partant du bas)

et M. le général d’aviation Bergeret (premier en partant du bas),

Mandatés par le gouvernement français et munis des pleins pouvoirs, d’autres part, ont convenu de la Convention d’armistice suivante :

Article premier.- Le gouvernement français ordonne la cessation des hostilités contre le Reich allemand, sur le territoire français, comme sur les possessions coloniales, protectorats et territoires sous mandat et sur les mers. Il ordonne que les troupes françaises déjà encerclées par les troupes allemandes déposent immédiatement les armes.
Art.2.- Pour assurer les intérêts du Reich allemand, le territoire français situé au nord et à l’ouest de la ligne tracée sur la carte ci-annexée sera occupé par les troupes allemandes. Les territoires qui ne sont pas encore aux mains des troupes allemandes seront immédiatement occupés après la conclusion de la présente convention.

Propagande de Vichy - Secrétariat général de la jeunesse - 

Art.3.- Dans les régions françaises occupées, le Reich allemand exerce tous les droits de la puissance occupante. Le gouvernement français s’engage à faciliter par tous les moyens les réglementations et l’exercice de ces droits ainsi que l’exécution avec le concours de l’administration française. Le gouvernement français invitera immédiatement toutes les autorités et tous les services administratifs français du territoire occupé à se conformer aux réglementations des autorités militaires allemandes et à collaborer avec ces dernières d’une manière correcte.
Le gouvernement allemand a l’intention de réduire au strict minimum l’occupation de la côte occidentale après la cessation des hostilités avec l’Angleterre. Le gouvernement français est libre de choisir son siège dans le territoire non occupé ou, s’il le désire, de le transférer à Paris. Dans ce dernier cas, le gouvernement allemand s’engage à accorder toutes les facilités nécessaires au gouvernement et à ses services administratifs centraux afin qu’il soit en mesure d’administrer de Paris les territoires occupés et non occupés.




Art.4.- Les forces françaises sur terre, sur mer et dans les airs devront être démobilisées et désarmées dans un délai encore à déterminer. Sont exemptes de ces obligations les troupes nécessaires au maintien de l’ordre intérieur. Leur importance et leur armement seront déterminés respectivement par l’Allemagne et par l’Italie.
Les forces armées françaises stationnées dans les régions qui devront être occupées par l’Allemagne seront rapidement transportées en territoire non occupé et seront démobilisées. Avant leur repli en territoire non occupé ces troupes déposeront leurs armes et leur matériel aux endroits où elles se trouvent au moment de l’entrée en vigueur de la présente convention. Elles seront responsables de la remise régulière du matériel et des armes aux troupes allemandes.
Art.5.- Comme garantie de la stricte observation des conditions de l’armistice, il pourra être exigé que toutes les pièces d’artillerie, les chars de combat, les engins antichars, les avions militaires, les canons de la DCA, les armes d’infanterie, tous les moyens de traction et les munitions des unités de l’armée française engagées contre l’Allemagne soient livrés en bon état. La commission allemande d’armistice décidera de l’étendue de ces livraisons. Il peut être renoncé à la livraison d’avions militaires si tous les avions encore en possession des armées françaises sont désarmés et mis en sécurité sous le contrôle allemand.


Art.6.- Les armes, munitions et matériel de guerre de toute espèce restant en territoire français non occupé - dans la mesure où ceux-ci n’auront été laissés à la disposition du gouvernement français pour l’armement des unités françaises autorisées – devront être entreposés ou mis en sécurité respectivement sous contrôle allemand ou sous contrôle italien. Le Haut Commandement allemand se réserve le droit d’ordonner à cet effet toutes les mesures nécessaires pour empêcher l’usage abusif de ce matériel. La fabrication de nouveau matériel de guerre en territoire non occupé devra cesser immédiatement.





Propagande de Vichy - Secrétariat général de la jeunesse - 

Travail du fer à l'enclume et au marteau


Art.7. – Toutes les fortifications terrestres et côtières, avec leurs armes, munitions et équipements, les stocks et les installations de toute origine se trouvant dans les régions à occuper devront être livrés en bon état. Devront être remis, en outre, les plans de ces fortifications ainsi que les plans de celles déjà prises par les troupes allemandes. Tous les détails sur les emplacements minés, les barrages de mines, les fusils à retardement, les barrages chimiques, etc., sont à remettre au Haut Commandement allemand. Ces obstacles devront être enlevés par les forces françaises sur la demande des autorités allemandes.

Art.8.- La flotte de guerre française - à l’exception de la partie qui est laissée à la disposition du gouvernement français pour la sauvegarde de ses intérêts dans l’empire colonial - sera rassemblée dans des ports à déterminer et devra être démobilisée et désarmée sous le contrôle respectif de l’Allemagne et de l’Italie. La désignation de ces ports sera faite d’après les ports d’attache des navires en temps de paix. Le gouvernement allemand déclare solennellement au gouvernement français qu’il n’a pas l’intention d’utiliser pendant la guerre, à ses propres fins, la flotte de guerre française stationnée dans les ports sous contrôle allemand, sauf les unités nécessaires à la surveillance des côtes et au dragage des mines.
Il déclare en outre solennellement et formellement qu’il n’a pas l’intention de formuler de revendications à l’égard de la flotte de guerre française lors de la conclusion de la paix. Exception faite de la partie de la flotte de guerre française à déterminer qui sera affectée à la sauvegarde des intérêts français dans l’empire colonial, tous les navires de guerre se trouvant en dehors des eaux territoriales françaises devront être rappelés en France.




Art.9.- Le haut Commandement français devra fournir au Haut Commandement allemand des indications précises sur toutes les mines posées par la France, ainsi que tous les barrages de mines dans les ports et en avant des côtes ainsi que sur les installations militaires de défense et de protection. Le dragage des barrages de mines devra être effectué par les forces françaises dans la mesure où le Haut Commandement allemand l’exigera.

Art.10.- Le gouvernement français s’engage à n’entreprendre à l’avenir aucune action hostile contre le Reich allemand avec aucune partie des forces armées qui lui restent ni d’aucune autre manière.
Le gouvernement français empêchera également les membres des forces armées françaises de quitter le territoire français et veillera à ce que ni des armes ni des équipements quelconques, ni navires, avions, etc., ne soient transférés en Angleterre ou à l’étranger.
Le gouvernement français interdira aux ressortissants français de combattre contre l’Allemagne au service d’Etats avec lesquels l’Allemagne se trouve encore en guerre. Les ressortissants français qui ne se conformeraient pas à cette prescription seront traités par les troupes allemandes comme francs- tireurs.




Art.11.- Jusqu’à nouvel ordre, il sera interdit aux navires de commerce français de tous genre, y compris les bâtiments de cabotage et les bâtiments de port, se trouvant sous le contrôle français, de sortir des ports. La reprise du trafic commercial est subordonnée à l’autorisation préalable respective du gouvernement allemand ou du gouvernement italien.
Les navires de commerce français se trouvant en dehors des ports français seront rappelés en France par le gouvernement français et, si cela est possible, ils seront dirigés sur des ports neutres.
Tous les navires de commerce allemands arraisonnés se trouvant dans les ports français seront rendus en bon état, si la demande en est faite.
Art.12.- Une interdiction de décollage à l’égard de tous les avions se trouvant sur le territoire français sera prononcée immédiatement. Tout avion décollant sans autorisation préalable allemande sera considéré par l’aviation militaire allemande comme un avion ennemi et sera traité comme tel.

Les aérodromes et les installations terrestres de l’aviation militaire en territoire non occupé seront placés respectivement sous le contrôle allemand ou italien. Il peut être exigé qu’on les rende inutilisables. Le gouvernement français est tenu de mettre à la disposition des autorités allemandes tous les avions étrangers se trouvant en territoire non occupé ou de les empêcher de poursuivre leur route. Ces avions devront être livrés aux autorités allemandes.





Art.13.- Le gouvernement français s’engage à veiller à ce que, dans les territoires à occuper par les troupes allemandes, toutes les installations, tous les établissements et stocks militaires soient remis intacts aux troupes allemandes. Il devra en outre veiller à ce que les ports, les entreprises industrielles et les chantiers navales restent dans l’état dans lequel ils se trouvent actuellement et à ce qu’ils ne soient endommagés d’aucune façon ni détruits. Il en est de même pour les moyens et voies de communication de toute nature, notamment en ce qui concerne les voies ferrées, les routes et voies navigables, l’ensemble des réseaux télégraphiques et téléphoniques ainsi que les installations d’indication de navigabilité et de balisage des côtes. En outre, le gouvernement français s’engage, sur l’ordre du Haut Commandement allemand, à procéder à tous les travaux de remise en état nécessaires.
Le gouvernement français veillera à ce que, sur le territoire occupé, soient disponibles le personnel spécialisé nécessaire et la quantité de matériel roulant de chemins de fer et autres moyens de communication correspondant aux conditions normales du temps de paix.


Art.14.- Tous les postes émetteurs de TSF se trouvant en territoire français doivent cesser sur-le- champ leurs émissions. La reprise des transmissions par TSF dans la partie du territoire non occupé sera soumise à une réglementation spéciale.
Art.15.-Le gouvernement français s’engage à effectuer le transport en transit des marchandises entre le Reich allemand et l’Italie, à travers le territoire non occupé dans la mesure requise par le gouvernement allemand.
Art.16.- Le gouvernement procédera au rapatriement de la population dans les territoires occupés, d’accords avec les services allemands compétents.


Art.17.- Le gouvernement français s’engage à empêcher tout transfert de valeurs à caractère économique et de stocks du territoire à occuper par les troupes allemandes dans le territoire non occupé ou à l’étranger. Il ne pourra être disposé de ces valeurs et stocks se trouvant en territoire occupé qu’en accord avec le gouvernement allemand, étant entendu que le gouvernement du Reich tiendra compte de ce qui est nécessaire à la vie des populations des territoires non occupés.
Art.18.- Les frais d’entretien des troupes d’occupation allemandes sur le territoire français seront à la charge du gouvernement français.




Art.19.- Tous les prisonniers de guerre et prisonniers civils allemands, y compris les prévenus qui ont été arrêté et condamnés pour des actes commis en faveur du Reich allemand, doivent être remis sans délais aux troupes allemandes.
Le gouvernement français est tenu de livrer sur demande tous les ressortissants allemands désignés par le gouvernement du Reich et qui se trouvent en France, de même que dans les possessions françaises, les colonies, les territoires sous protectorat et sous mandat.
Le gouvernement français s’engage à empêcher le transfert de prisonniers de guerre ou de prisonniers civils allemands de France dans les possessions françaises ou bien à l’étranger. Pour tout ce qui
concerne les prisonniers déjà transférés hors de France, de même que les prisonniers de guerre allemands malades, inévacuables ou blessés, les listes exactes portant désignation de l’endroit de leur séjour doivent être présentées. Le Haut Commandement allemand s’occupera des prisonniers de guerre allemands : malades ou blessés.


Art.20.- Les membres des forces armées françaises qui sont prisonniers de guerre de l’armée allemande resteront prisonniers de guerre jusqu’à la conclusion de la paix.


Art.21.- Le gouvernement français est responsable de la bonne conservation de tous les objets et valeurs en bon état ou tenus à la disposition de l’Allemagne et stipulés dans la présente convention. Tout transfert à l’étranger est interdit. Le gouvernement français est responsable de toutes les actions contraires à la présente convention.
Art.22.- Une commission d’armistice allemande agissant sous le contrôle du Haut Commandement allemand réglera et contrôlera l’exécution de la convention d’armistice. La commission d’armistice est en outre appelée à assurer la concordance nécessaire de cette convention avec la convention d’armistice italo-française. Le gouvernement français constituera au siège de la convention d’armistice allemande une délégation chargée de représenter les intérêts et de recevoir les ordres d’exécution de la commission allemande d’armistice.




Art.23.- Cette convention d’armistice entrera en vigueur dès que le gouvernement français sera également arrivé avec le gouvernement italien à un accord relatif à la cessations des hostilités. La cessation des hostilit és aura lieu 6 h après que le gouvernement italien aura annoncé au gouvernement du Reich la conclusion de cet accord.
Le gouvernement du Reich fera connaître par radio ce moment au gouvernement français.
Art.24.- La présente convention d’armistice est valable jusqu’à la conclusion du traité de paix. Elle peut être dénoncée à tout moment pour prendre fin immédiatement par le gouvernement allemand si le gouvernement français ne remplit pas ses obligations par lui assumées dans la présente convention.
La présente convention d’armistice a été signée le 22 juin 1940 à 18 h 50, heure d’été allemande, dans la forêt de Compiègne.
Signé : Général Keitel, Général Huntziger.

Suivant la Note 1776 FMF 3 / SECA du 09/09/1940, 

les effectifs ds bâtiments en gardiennage d'armistice étaient fixés comme suit : contre-torpilleurs 45 hommes, torpilleurs 35 homme, avisos 20 hommes, sous-marins de 1500 tonnes 20 hommes, autres sous-marins 18 hommes.

La démobilisation de l'armée a causé une très vive émotion et une pénible impression d'humiliation qu'est venue accroître l'occupation de Toulon et le sabordage de la flotte


En ce qui concerne la radio, le Préfet des Bouches-du-Rhône déplore que le soir même du jour où la flotte de Toulon s'enfonçait dans la mer, les postes d'Etat de radiodiffusion aient donné des concerts de musique gaie.
Cette désaffection du public à l'égard de la radiodiffusion nationale suffirait, à elle seule, à expliquer le succès des émissions étrangères, celles de Sottens, notamment, en qui l'opinion estime trouver la rapidité et l'impartialité d'information dont elle est impatiente.
Les navires concentrés à Toulon appartenaient à deux ensembles différents : d'une part la flotte de haute mer, sous les ordres de l'amiral Jean de Laborde, qui formait une escadre intacte et moderne (38 bâtiments) dont le tonnage correspondait au quart des navires de guerre français encore à flot, et d'autre part, une flotte hétéroclite, commandée par l'amiral Marquis, de 135 bâtiments dont des navires de guerre en « gardiennage d'armistice » ou en réparations. Le 11 novembre, l'amiral Auphan avait donné l'ordre aux deux amiraux de Toulon de : « 1°) s'opposer, sans effusion de sang, à l'entrée des troupes étrangères dans les établissements, bases aériennes, ouvrages de la Marine ; 2°) s'opposer de même à l'entrée des troupes étrangères à bord des bâtiments de la flotte ; par des négociations locales, s'efforcer d'arriver à un accord ; 3°) en cas d'impossibilité, saborder les bâtiments ». C'est cette dernière solution qui fut appliquée, dans la nuit du 26 au 27 novembre, Marquis et Laborde ayant appris que les Allemands étaient sur le point de tenter un coup de main sur la flotte.




Le secrétaire général aux Affaires étrangères, Rochat, avait reçu, pour être transmise à Pétain, une lettre de Hitler (diffusée en même temps qu'un message de Hitler aux Français par Radio-Paris, le 11 novembre, et publiée dans la presse, deux jours plus tard) annonçant l'entrée des troupes allemandes en zone sud. 


Dans cette lettre, Hitler déclarait que le Reich allemand n'avait pas profité, à la signature de l'armistice, de la faiblesse de la France pour se livrer à des extensions, mais qu'il s'était contenté « d'exiger uniquement ce qu'en pareille occurrence un vainqueur est contraint d'exiger, notamment de voir ses succès bien assurés, en d'autres termes d'obtenir la garantie que l'armistice ne soit pas un épisode passager, mais la conclusion effective de la guerre ». Estimant que les « prochains objectifs de l'invasion anglo-américaine sont la Corse et le Midi de la France », Hitler remettait en cause les « prémisses et les bases de la convention d'armistice sans que la faute puisse en être imputée à l'Allemagne et à l'Italie » et se déclarait « forcé » de « donner ordre à ses troupes de traverser la France pour occuper la côte de la Méditerranée et de participer à la protection de la Corse », « contre l'agression imminente des forces armées anglo-américaines ». 


Cette entrée des troupes dans la zone sud « n'était pas dirigée » contre le Maréchal, ni contre le gouvernement français et son administration, ni même « contre tous ces Français qui désirent la paix ». L'action du général Giraud était explicitement visée : « C'est surtout la conduite d'un général français qui m'a amené à agir ainsi. Celui-ci, au cours de sa captivité, avait simulé une maladie et, de ce chef, il lui avait été accordé certaines facilités, dont il a profité pour s'évader. A l'encontre de l'assurance qui m'a été donnée de son engagement d'honneur envers vous, monsieur le Maréchal, il s'est décidé, non seulement à combattre désormais contre l'Allemagne au service des puissances anglo-saxonnes, auteurs de l'agression, mais même contre son propre pays » (Le Temps, 13 novembre 1942).












L'Amiral Reboul est né le 8 mars 1889 à GRENOBLE (Isère) - Il est décédé le 30 novembre 1954 à PARIS Vème (Seine).

Entre dans la Marine en 1907

Aspirant le 5 octobre 1910; port TOULON.

Au 1er janvier 1911, sur le croiseur cuirassé "DUPLEIX", Division navale de l'Extrême-Orient (Cdt Roger MORIN de la RIVIÈRE).

Au 1er janvier 1912, sur le croiseur cuirassé "DUPLEIX", Division navale d'Extrême-Orient (Cdt Edouard VERGOS).

Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1912.

Au 1er janvier 1914, Second sur le torpilleur "BOMBARDE", 3ème Escadrille, 2ème Escadre légère (Cdt André BATSALE).

En 1917, Second sur le cargo "CIRCÉ", cet Officier est cité à l'ordre de l'Armée navale : "Officier aussi distingué par son caractère que par sa valeur professionnelle. Officier en second du CIRCE lors de l'attaque réussie par ce sous-marin d'un sous-marin ennemi."


Lieutenant de vaisseau le 21 juin 1917.

Au 1er janvier 1918, port TOULON.

Suivant décision du Tribunal départemental de l'Isère en date du 1er juillet 1919, le patronyme REBOUL est modifié en REBOUL-HECTOR-BERLIOZ.

Croix de Guerre.

Chevalier de la Légion d'Honneur le 16 juin 1920.

Au 1er janvier 1921, sur le croiseur cuirassé "JURIEN-DE-LA-GRAVIÈRE", chargé de l'information auprès du Contre-amiral Charles MORNET, Commandant la Division de SYRIE.

Officier breveté de l'École Supérieure de la Marine, promotion 1924.

Capitaine de corvette le 11 juin 1925.

Le 1er février 1927, Commandant le torpilleur "BOURRASQUE".

Capitaine de frégate le 8 mars 1929.

Officier de la Légion d'Honneur le 1er juillet 1931.

Au 1er janvier 1932, port TOULON.


(12/36) Mathieu Reboul-Hector-Berlioz (1889) commandant le Vauban et de la 7e division OTL contre-amiral 12/41



http://www.ihtp.cnrs.fr/prefets/fr/content/synthèse-zone-libre-novembre-1942-mi

http://ecole.nav.traditions.free.fr/officiers_reboul_georges.htm

06 octobre 2018

BSAH RHÔNE passage du Nord-Est Canada et Colombie Britannique Vancouver Victoria

BSAH RHÔNE Canada et Colombie Britannique Vancouver Victoria 

Escale en Colombie Britannique Canada 


Suite à l'article sur le BSAH RHÔNE qui est passé de l'Atlantique au Pacifique par le passage du Nord-Est, j'ai été soumis à la question. Voilà donc quelques explications et des cartes qui permettent de situer ce fameux passage.

Le passage du Nord-Est, aussi désormais appelé route maritime du nord, (en russe, Се́верный морско́й путь, Severniy morskoy put’, abrégé en Sevmorput’) est une voie maritime qui permet de relier l'océan Atlantique à l'océan Pacifique en longeant la côte nord de la Sibérie. Il emprunte le cap Nord, le détroit de Kara, le cap Tcheliouskine et aboutit au détroit de Béring, la plupart de son trajet s'effectuant dans les mers arctiques. C'est le plus court chemin de l'Europe à l'Asie. On le sait depuis 1648, année durant laquelle un navigateur cosaque, Simon Dejnev, identifie la voie et franchit, le premier, le détroit de Béring.
Route au Nord puis vers l'Est depuis la Norvège
"Nous avons successivement traversé les mers de Barents, de Kara, de Laptev, de Sibérie orientale et des Tchouktches." Cdt Guenna


puis route au sud pour atteindre le détroit de Béring et les Aléoutiennes (Dutch Harbour) et enfin la Colombie-Britannique
Passé le détroit de Béring, le Rhône après son escale à Dutch Harbour (Alaska USA) a gagné la côte ouest du Canada , la Colombie Britannique.


Totem à Victoria (BC) photo (c) JM Bergougniou



La Colombie-Britannique, province la plus à l'ouest du Canada, est délimitée par le Pacifique et les chaînes montagneuses. Des sites naturels comme le parc des Glaciers offrent des sentiers pour la randonnée et le cyclisme, et des terrains de camping. Le domaine de Whistler Blackcomb est la station de ski qui a accueilli les Jeux olympiques d'hiver de 2010. L'autoroute qui relie Whistler à Vancouver offre un paysage incroyable. Vancouver est célèbre pour son industrie du cinéma et se situe à la frontière sud des États-Unis.





La façade océanique suit entièrement le relief des chaînes côtières du Pacifique au-delà desquelles s'étend le plateau Intérieur sur les contreforts des Rocheuses.



statue de la Reine Victoria photo (c) JM Bergougniou


La capitale de la Colombie-Britannique est Victoria située sur l'île de Vancouver mais la ville la plus peuplée est Vancouver (2,5 millions d'habitants) située sur le continent, la troisième aire urbaine du pays, la métropole la plus peuplée de l'Ouest, et la deuxième plus grande métropole du Nord-Ouest Pacifique.



George Vancouver, né le 22 juin 1757 à King's Lynn dans le comté de Norfolk et mort le 10 mai 1798 à Petersham (Surrey), est un navigateur britannique, officier de marine de la Royal Navy, qui est plus particulièrement renommé pour son exploration de la côte Pacifique le long de ce qui est aujourd'hui la province canadienne de la Colombie-Britannique et des États américains de l'Oregon, de Washington et de l'Alaska. Il explore également l'archipel d'Hawaï et la côte sud de l'Australie.
La ville de Vancouver et l'île de Vancouver, en Colombie-Britannique (Canada), ainsi que la ville de Vancouver (État de Washington) et le Mount Vancouver à la frontière entre le Yukon et l'Alaska ont été nommés en son honneur





Monument à James Cook
Photo (c) JM Bergougniou
CAPT. JAMES COOK, RN
1728-1779

APRÈS DEUX VOYAGES HISTORIQUES AU SUD DU PACIFIQUE, COOK PARCOURU LES EAUX DU PACIFIQUE NORD-OUEST LORS DE SON TROISIÈME ET DERNIER VOYAGE. AVEC SES DEUX NAVIRES, RÉSOLUTION ET DÉCOUVERTE. 

Il cherchait la sortie ouest du passage légendaire du nord-ouest , en mars 1778, pour passer à Nootka Sound aux fins de réparation et de commerce avec les peuples autochtones.

SUR LE VOYAGE, M. WILLIAM BLIGH, MAÎTRE DE LA RÉSOLUTION ET MIDSHIPMAN, GEORGE VANCOUVER.


Traduction de la Plaque du Monument de James Cook

Totem Victoria photo (c) JM Bergougniou

C'est après la fin du dernier réchauffement climatique que les premiers habitants amérindiens s'établirent le long des côtes et dans les vallées de la Colombie-Britannique.

Les recherches ont révélé des traces d'habitation remontant à six mille à huit mille ans. Ces populations semi sédentaires profitaient des ressources naturelles de la région : l'eau douce, le gibier, les poissons, les crustacés et les plantes comestibles étaient présents en abondance tandis que les hautes forêts fournissaient le bois nécessaire au feu et à la construction des abris.






Nettoyage d'un totem photo (c) JM Bergougniou
Ces peuples parlaient de nombreux langages, parmi lesquelles les langues salishennes. Ils avaient développé une culture raffinée dont témoignent les totems richement décorés et la coutume du « potlatch » au cérémonial élaboré. Dans les années 1950, des universitaires canadiens ont réagi en constatant le quasi-anéantissement de l'art des Indiens Haïdas et Kwagu'I. Ils ont demandé à deux vieux maîtres sculpteurs de prendre des apprentis et de leur transmettre leur savoir d'antan. Des écoles ont fleuri. Aujourd'hui, dans le bois ou l'argilite, la cosmogonie indienne s'exprime à travers le totem mais aussi à travers des miniatures. Les collectionneurs du monde entier et les musées sont friands de ces mâts-totems miniatures.

Musée d'Anthropologie Vancouver photo (c) JM Bergougniou
l’expression « Premières Nations » désigne les peuples autochtones du pays, également appelés « amérindiens » ou « natives ». Une mosaïque humaine, d’une grande diversité culturelle et linguistique
Musée d'Anthropologie Vancouver photo (c) JM Bergougniou
Bien avant l'arrivée des colons européens, l'actuel territoire du Canada abritait une population très variée, installée depuis près de 10 000 ans : des peuples amérindiens, d’une grande diversité culturelle, désignés aujourd’hui sous le terme de «Premières Nations». En Colombie-Britannique, une province qui revendique ses racines amérindiennes, pas moins de 200 Premières Nations distinctes rassemblent environ un tiers de tous les peuples autochtones du Canada.
Musée d'Anthropologie Vancouver photo (c) JM Bergougniou
C’est une visite incontournable pour s’initier à la culture des Premières Nations de Colombie-Britannique. Ouvert en 1976 et situé sur un ancien territoire des Musqueam, le musée d’Anthropologie de Vancouver, qui surplombe la mer, présente une riche collection d’objets artistiques et cérémoniels des cultures amérindiennes locales.
Musée d'Anthropologie Vancouver photo (c) JM Bergougniou
Sa superbe architecture, dessinée par Arthur Erickson, avec une structure à poteaux et à poutres apparents, évoque les constructions trouvées dans les villages autochtones de la côte Nord-Ouest. Dès l'entrée, un grand hall avec des murs en verre de 15 mètres, on est plongés dans une autre époque, avec des canoës et un ensemble exceptionnel de totems créés par les Kwakwaka’wakw, les Nisga’a, les Gitxsan et les Haida.

Musée d'Anthropologie Vancouver photo (c) JM Bergougniou
« Au lieu de présenter les objets, en fonction de leur provenance, de leur usage ou de leur type, le musée les dispose en fonction des critères indigènes. » 

Musée d'Anthropologie Vancouver photo (c) JM Bergougniou

Musée d'Anthropologie Vancouver photo (c) JM Bergougniou

Depuis 1871, la Colombie-Britannique est une province de la fédération canadienne, et la Constitution du Canada régule ses relations avec le gouvernement et le parlement fédéral.

Les raisons de la décision des Britanno-Colombiens de se joindre au Canada en 1871 furent nombreuses. Il y avait la peur d'annexion aux États-Unis, la dette écrasante créée par la croissance rapide de la population et le besoin de services gouvernementaux pour les supporter, la fin de la ruée vers l'or et la dépression légère qui l'avait accompagnée.
Sur le Pacific Rim photo (c)  JM Bergougniou
pavillon de la Colombie-Britannique photo (c) JM Bergougniou
La Colombie-Britannique devint province du dominion du Canada le 20 juillet 1871, à la suite de la promesse du dominion de construire une ligne de chemin de fer reliant la côte pacifique aux provinces de l'est. 
Canadian Pacific photo (c) JM Bergougniou
Le Canadien Pacifique à travers les montagnes Rocheuses fut difficilement construit entre 1875-1885.
Pavillon du Canada photo (c) JM Bergougniou 

En 1898-1903 la province rétrécit considérablement après que la Dispute de la frontière de l'Alaska attribua le nord-ouest, en particulier la côte, à son voisin septentrional.

Sources :

Guide du Routard
Musée d'Anthropologie de Vancouver  MOA

A Suivre ...

05 octobre 2018

mers et azimut Situation des principaux bâtiments déployés au 2 octobre 2018

mers et azimut

Situation des principaux bâtiments déployés au 2 octobre 2018
50 bâtiments   aéronefs    5 538 marins
Opération Chammal
FDA Chevalier Paul (mer Méditerranée) + Caïman Marine
FREMM Auvergne (mer Méditerranée) + Caïman Marine
 
Opération Corymbe
BPC Mistral (océan Atlantique) + Alouette III
PHM Cdt Ducuing (océan Atlantique)

CTF 150
FLF Courbet (océan Indien) + Panther
FS Floréal (océan Indien) + Panther

Déploiement longue durée
BSAH Rhône (océan Atlantique)
FREMM Bretagne (océan Atlantique) + Caïman Marine

Surveillance maritime
PHM Cdt Bouan (mer Méditerranée)
Patrouilleur Le Malin (océan Indien)
FS Germinal (océan Atlantique) + Panther
FS Ventôse (océan Atlantique) + Alouette III
Patrouilleur La Moqueuse (océan Pacifique)
B2M Bougainville (océan Pacifique)
Patrouilleur Arago (océan Pacifique)
Falcon 50 (Dakar)

Mission de soutien à la logistique antarctique
Patrouilleur polaire L'Astrolabe (océan Indien)

Défense maritime du territoire
PSP Flamant (océan Atlantique)
PSP Pluvier (océan Atlantique)
BRS Aldébaran (océan Atlantique)
CMT Andromède (océan Atlantique)

Mission hydrographique
BH Laplace (océan Atlantique)
BH Lapérouse (océan Atlantique)
BHO Beautemps-Beaupré (océan Atlantique)
BH Borda (océan Atlantique)

Opérations de guerre des mines 
CMT Céphée (océan Atlantique)
CMT Croix du Sud (océan Atlantique)
CMT Capricorne (mer Méditerranée)
CMT Sagittaire (mer Méditerranée)
BCR Var (mer Méditerranée)
 
Opérations de police des pêches
Patrouilleur La Glorieuse (océan Pacifique)
 

365 jours par an, 24H sur 24, sur tous les océans et mers du globe, ce sont en moyenne 35 navires à la mer, 5 aéronefs en vol, des fusiliers marins et commandos déployés, soit près de 5 000 marins sur, sous et au-dessus de la mer pour préserver les intérêts de la France et garantir la sécurité des français.

Gabare Locuste

Gabare Locuste 

Locuste est un nom vernaculaire ambigu désignant en français plusieurs espèces de criquets grégariaptes appartenant à l'ordre des orthoptères. 

Gabare est un nom féminin d'origine provencale, gabarra, tiré du grec ancien, Karabay qui signifie écrevisse, au figuré : bateau.

Au cours des siècles, elles sont successivement des embarcations pontées, à rames, à voiles ou à vapeur, utilisées pour le transport. Au XIXème siècle, les gabares deviennent des bâtiments de l'Etat, gréant trois mâts et jaugeant 300 à 400 tonneaux. Utilisée essentiellement pour le transport de chevaux, on les dénommait "gabares écuries". Une série de cinq fut construite, la Zélée, la Chevrette, la Truie, la Lamproie et la Coquille, rebaptisée Astrolabe.



Durant ces 50 dernières années, la gabare reste un bâtiment auxiliaire de 500 à 1000 tonnes, doté de moyens de manoeuvre et de levage importants, chargé en particulier de la réalisation de travaux sous-marins tels que les mouillages et relevages d'ancrages et de balises.



Elles ont participé à de nombreux mouillages et récupérations de mines, à la mise en place de matériel d'essai ou d'expérimentation, au repêchage des torpilles.
Si les gabares n'étaient pas les bâtiments les plus prestigieux de le Marine, on peut affirmer en toute objectivité qu'elles constituaient probablement l'une de ses principales chevilles ouvrières. Rustiques, efficaces, disponibles, discrètes, leurs services ont été appréciés sur toutes les mers du globe, par tous, civils et militaires, français et étrangers. Elles ont ainsi apporté leur précieux concours avec succès à des clients aussi divers que les forces sous-marines, l'aéronautique navale, les bâtiments de combat, la guerre des mines, l'expérimentation nucléaire, le Shom, la DGA... Elles ont très souvent oeuvré au profit de l'action de l'Etat en mer, la protection du littoral et pour différentes missions de service public.


On peut considérer la gabare comme la plus belle école de manoeuvre. Si tous les bons boscos n'ont pas embarqué sur une gabare, tous les manoeuvriers de gabares sont devenus de bons boscos.

Gabare de l'U.S Navy AN-22 appelée ensuite Locust, elle est mise en service dans la Royale en février 1966.
Elle fera toute sa carrière au CEP et sera perdue suite à un échouage après son désarmement.
USS Locust (YN-17 / AN-22) était un navire poseur de filets de classe Aloe construit pour la marine américaine pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle a ensuite été transférée à la Marine française en tant que Locuste (A765). Il a été vendu à des propriétaires malaisiens mais a coulé après avoir heurté un récif au large de l'île de Cikobia (Fidji) le 30 juillet 1978. Il remorquait l'ancien navire français Scorpion, qui avait également coulé.




LOCUSTE
A 765
1941
50 m
850 t
1300 CV
39 h
13 nds



CARACTERISTIQUES

Type : Gabare
N° de coque : A765
Mis en service : 04 février 1966
Désarmé : 28 avril 1975
Autres noms : AN-22 (U.S Navy)
Locust (U.S Navy)

Déplacement : 560 tonnes
Longueur : 50 mètres
Maître-bau : 9,30 mètres
Tirant d'eau : 4,80 mètres
Puissance : 1 360 cv
Vitesse : 13 noeuds
Equipage : 37 hommes
Armement : 1 canon de 76 mm
3 canons de 20 mm
2 mortiers
sources :

Cols bleus n°2491 du 26 juin 1999 - LV Maurice Hurlet

https://en.wikipedia.org/wiki/USS_Locust_(AN-22)

04 octobre 2018

Humour dans le carré par Donec Affutons nos crayons

Affutons nos crayons



Bonjour la compagnie,

A Saint Jean Cap Ferrat, en octobre règne une température idéale, d’une extrême douceur. C’est pour cette raison que vers le quinze du mois, Sabine Demarte tout en éclats de rire et sourires enjôleurs reçoit les dessinateurs de presse pour un week-end de détente et d’amitié.




Tous ces artistes de la plume et du pinceau, venus de l’Europe entière vont s’affronter au cours de « battles » mémorables. 2 paperboards, un thème et hardi petit, que le meilleur gagne. Quart de finale, demi-finale, finale le tout dans la bonne humeur et la mauvaise foi.

Naturellement tous présentent leurs œuvres, proposent leurs albums qu’ils dédicacent. En plus ces maîtres de la caricature se feront un plaisir de vous « croquer ».

Le vernissage c’est vendredi 12 à 17 :00 avec présentation des artistes, battles, et pour conclure un cocktail du tonnerre de Dieu. C’est la grande vie.

Alors je vous donne rendez-vous pour vendredi 12 ou samedi 13 ou dimanche 14.

A la semaine prochaine

Donec

PS : je vous rappelle que le magnifique texte que vous pouvez lire sur le numéro 12 du « journal de la passerelle » est de Bernard DIMEY authentique poète auquel nous devons « Syracuse ». Aznavour a enregistré un disque « Aznavour chante DIMEY » une merveille.

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...